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25/06/2010

_Over my shoulder : Reflections on a science fiction era_

Over my shoulder : Reflections on a science fiction era : Lloyd Arthur ESHBACH : 1983 : Oswald Train : pas d'ISBN : 416 pages (y compris index) : coûtait 17 USD pour un HC avec jaquette illustré de photographies en N&B.

Over my shoulder.jpg

Cet ouvrage est une sorte d'hybride assez peu fréquent. En effet, il s'agit du mélange d'une autobiographie, d'un livre d'anecdotes et d'une bibliographie de certaines small press. Eshbach était (il est décédé en 2003) probablement un des seuls acteurs du genre a pouvoir l'écrire. Fan de la première heure (il fait partie du "First Fandom"), écrivain de SF, editor du premier ouvrage sur l'écriture du genre (Of worlds beyond), on se souviendra surtout de lui comme le fondateur de Fantasy Press (et plus tard de Polaris Press), une des premières maisons d'édition amateur à fournir sous forme durable les textes attendus par les fans.

The book of Ptath (Fantasy Press 1947).jpg

Après une introduction de Budrys, le livre aligne une quinzaine de chapitres de longueur variable. Entremêlé avec le récit de sa vie, l'auteur évoque successivement les principaux éditeurs amateurs de l'immédiate après-guerre. On y croise des maisons aussi légendaires que (bien sûr) Fantasy Press, mais aussi Arkham House, Gnome ou Shasta. On y rencontre aussi de nombreux professionnels comme Bradbury ou E. E. Smith. Le volumineux dernier chapitre (50 pages) est une bibliographie sommaire (année de parution et nombre d'exemplaires) des livres produits par les small press couvertes par Eshbach. Un index clôture le livre. A noter la présence d'un cahier central de 16 pages de photos en N&B. 

Of worlds beyond.jpg

C'est un ouvrage sans prétention qui semble bien restituer l'ambiance qui régnait dans ce milieu de gens à la fois passionnés (et il en fallait pour publier en HC des textes de science fiction) mais aussi parfois tellement attirés par l'appât du gain qu'ils en perdaient toute mesure. Il s'agit donc, outre l'aspect anecdotique de certaines scènes, d'un document historique (comme les livres de Warner) sur le fandom à ses débuts et sur la (première) transformation des conditions de publication du genre (des pulps aux HC).

A wealth of fable.jpg

Bien sûr, on ne trouvera pas dans cet ouvrage une approche historiographique rigoureuse (certaines des affirmations de Eshbach contenues dans ce livre ont d'ailleurs été contestées par la suite) puisqu'il est résolument personnel. De la même façon, il ne s'agit là pas d'un outil bibliographique sur un domaine (les small press des années 40-50) assez obscur et aux enjeux financiers importants (en tout cas pour les collectionneurs). C'est finalement un peu dommage que ce livre, physiquement très bien fait, reste dans le superficiel.

The legion of time (FP 1952).jpg

Note GHOR : 1 étoile