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08/08/2024

_Pourquoi lire de la science-fiction et de la fantasy ?_

Pourquoi lire de la science-fiction et de la fantasy ? (et aller chez son libraire) : Ariel KYROU & Jérôme VINCENT : 05-2024 : ActuSF (collection "Les 3 souhaits") : ISBN-13978-2-376866-52-7 (inconnu de l'ISFDB, chez Bruno et les comiques de l'observatoire de l'imaginaire) : 578 pages (pas d'index ni de bibliographie) : coûte 17.90 Euros pour un petit tp non illustré, disponible chez l'éditeur (ou pas ?), existe aussi en ebook.

français,1 étoile

Sous le patronage des dieux et déesses de la SF que sont PKD, UKLG, KSR (et Ketty Steward !) que l'on croise à longueur de page, ce livre semble être le plus récent ouvrage de référence des éditions ActuSF (les nouvelles). Il rassemble 27 chapitres qui sont autant de raison de lire de la SF (et sans doute d'en acheter chez les "bons" libraires cités en annexe) dans lesquelles ont intercalées une vingtaine d'interviews des divers luminaires de la réflexion sur le genre (et accessoirement auteurs maison). Bien sûr il n'y a ni index, ni bibliographie mais un glossaire et diverses listes de titres (celle des essais page 557 vaut son pesant de placement produit/copinage). Seul (maigre) effort pour aider le lecteur à retrouver un passage précis, les tranches des pages des interviews sont grises.

français,1 étoile

Pour faire simple (et pour les vieux comme moi), ce livre ressemble furieusement à la mythique EVSF dans son approche et même dans son organisation (texte et interviews mélangés). En effet, on peut assez facilement relier chacun des chapitres à un des grands thèmes de la SF (le voyage dans l'espace, dans le temps, les robots, les fins du monde...). Le problème est ici que ce livre est d'une prétention incroyable (cela commence assez fort avec une intervenante qui a lu et tout compris -c'est elle qui le dit- à Chroniques martiennes à neuf ans) et que je doute qu'aucun amateur du genre n'a jamais initialement ouvert un livre pour les raisons mises en avant ("Spéculer par la construction de cartes mentales" !). Par exemple, un amateur pourrait répondre à "Pourquoi lire de fantasy ?" par "Parce qu'il y a des dragons gentils qui crament les méchants.", ce qui deviendrait sous la plume des auteurs : "Pour étudier l'impact éthique d'une zoologie alternative.". On est encore dans la même entreprise de légitimation des genres par une même coterie (à la Atwood) qui nie la raison d'être essentielle de ce qui est avant tout une lecture d'évasion.

français,1 étoile

En fait, il y a sans doute trop de prêchi-prêcha (sans parler du terrible "auterice") philosophico-écolo-aware-nonbinaire-cool et pas assez de SF/F, de variété ou de Sense of Wonder pour que ce livre me parle vraiment. Que cela ne vous empêche pas d'acheter cet ouvrage ne serait-ce que pour soutenir l'éditeur, sachant que vous qui lisez ces lignes n'avez sans doute pas besoin de raisons supplémentaires pour lire de la SF/F.

français,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile (pour lecteurs de Télérama ?)

22/04/2024

_La science-fiction_ (BT2 #49)

La science-fiction : Pierre FERRAN : 05-1973 : ICEM-CRAP (Bibliothèque de Travail 2d Degré #39) : pas d'ISBN (inconnu de l'ISFDB, chez Bruno) : 48 pages (y compris bibliographie, pas d'index) : prix original inconnu (sur abonnement) pour un fascicule format A5 agrafé illustré en sépia et n&b, parfois trouvable d'occase (le premier que je vois en 40 ans).

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Ce petit livret est en fait une sorte d'aide pédagogique destinée aux enseignants de second degré, un type d'ouvrage dont il existe un certain nombre d'exemples (Record #11, TdC #715). Écrit par Pierre Ferran (à qui l'on doit ce livre), cet ouvrage est organisé en quelques grands chapitres : définition, histoire, thèmes et rôles de la science-fiction ainsi qu'une bibliographie multimédia (avec même un 33t qui est listé).

français,1 étoile

Il n'y a pas grand chose à dire de cet ouvrage qui ajoute à une certaine brièveté (il y a douzaine de pages de matériau hors-sujet), une grande fidélité à ses sources (Sadoul, Wohlheim, Amis & Gattégno) que l'on retrouve souvent citées in extenso. Malgré quelques erreurs, cet ouvrage permet de se faire une bonne idée de la façon dont la SF se présentait au grand public il y a une cinquantaine d'années avec en particulier un accent mis sur la fonction "futurologique" du genre (prédiction de plusieurs inventions), une stratégie qui a d'ailleurs été abandonnée peu après par les hérauts de la SF. À ce titre, il s'agit d'un artefact intéressant pour l'historiographie du genre.

français,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile (pour son côté rétro)

05/03/2024

_Le guide Philip K. Dick_

Le guide Philip K. Dick : Étienne BARILLIER : 2019 : Hélios (édité par ActuSF, #139) : ISBN-13 978-2-36629-482-8 (inconnu de l'ISFDB, chez Bruno) : 307 pages (pas d'index stricto sensu, ni bibliographie) : coûte 8.90 Euros pour un poche, disponible chez l'éditeur, existe aussi en ebook.

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Malgré un changement de titre (il s'appelait Le petit guide à trimbaler de Philip K. Dick), cet ouvrage est en fait une reprise d'un ouvrage précédent (datant de 2012 et évoqué ici). C'est donc toujours le même gros pompage sur Butler avec quelques mises à jour dans les domaines audiovisuels notamment ainsi que de légers remaniements internes. Attention, ne vous fiez pas à l’augmentation sensible du nombre de pages, la maquette du Hélios est beaucoup plus aérée (1 page avant en devenant 2 ici). On notera avec (mauvaise) surprise que le prix a lui aussi beaucoup augmenté (+50%) pour un contenu quasiment identique et quand même une taille supérieure (et des pages plus blanches !).

français,1 étoile,philip k. dick

Sur le texte lui-même, j'ai déjà donné mon avis (négatif, of course) ici. Je n'ai pas grand chose à ajouter si ce n'est qu'un auteur qui trouve "indispensable" (c'est page 283), la série des Precious Artifacts de Wintz et Hyde (qui est quand même de la bibliographie de très bas niveau, voir plus de détails ici), ne mérite guère une attention sérieuse. Autant vous procurer d'occase la première version.

français,1 étoile,philip k. dick

Note GHOR : 1 étoile (du réchauffé)

28/02/2024

_100 Raisons d'aimer l'Imaginaire_

100 Raisons d'aimer l'Imaginaire : Petit éloge de la Science-Fiction, de la Fantasy & du Fantastique : Étienne BARILLIER & André-François RUAUD & Jérôme VINCENT et Frédéric WEIL : 2018 : Hélios (#100 de la collection) :  ISBN-13 978-2-36183-500-21 (inconnu de l'ISFDB, chez Bruno) : 120 pages (pas d'index ni de bibliographie) : coûte 2.00 Euros pour un poche, disponible dans toutes les bonnes librairies (celles citées dans le livre ?).

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Ce livre est donc publié sous la glorieuse bannière des Indés de l'Imaginaire. Ce nom désigne un regroupement de trois (à l'époque) "petits" (par opposition aux méchants "gros" et aux encore plus infimes "minuscules") éditeurs de SF&F&H : Les Moutons Électriques, Mnémos & ActuSF (avant la chute). Ces éditeurs ont crée une collection de poche commune "Hélios", dont cet opus un peu particulier est le 100ème titre.

Kallocaïne (Helios 2016-05).jpg

La structure de l'ouvrage correspond parfaitement à son titre puisqu'il rassemble 100 petits essais anonymes (1 page chacun) qui sont autant de raisons d'aimer l'Imaginaire. Ces raisons vont de ses auteurs (Pratchett, Dick, Le Guin, Tolkien, Wells, King) à ses influences sociétales en passant par ses thèmes ou motifs (Zombie, Vampire), ses (sous-)genres (Steampunk, Cyberpunk), ses personnages (Harry Poter, Alice, Peter Pan) ou ses spécificités (existence de fan-fictions, survivance des nouvelles). Si la plupart des entrées comportent une courte (cinq) liste de suggestions de lecture, le livre n'offre ni index, ni véritable bibliographie (hormis les conseils de lecture).

Le club des punks contre l'apocalypse zombie (JL 2017-11).jpg

Comme je ne suis pas sûr que l'acheteur d'un tel ouvrage ait besoin de raisons pour aimer l'Imaginaire, il faut plus prendre celui-ci pour une sorte de déclaration d'amour que pour une tentative de prosélytisme. Même s'il peut montrer la richesse des genres, on reste quand même au niveau du "c'est trop génial" purement déclaratif (en même temps, en dix lignes pour certaines entrées, c'est compliqué de bâtir un argumentaire) ou du cirage de pompes. Du coup, l'ensemble est parfaitement gratuit et d'un apport plus que limité pour qui connaît un peu le sujet. Si l'on peut à la rigueur traquer les quelques erreurs qui se glissent dedans (un sport typiquement Ghoréen), le seul intérêt ludique de l'ouvrage est de déterminer dans les lectures conseillées après chaque rubrique lesquelles sont des "vrais" conseils de lecture et lesquelles sont du pur placement produit. Cela peut conduire un esprit soupçonneux comme le mien à se demander pourquoi Le Club des punks contre l'apocalypse zombie de Berrouka (un chef-d’œuvre s'il en est) est conseillé deux fois en six pages (p. 49 pour son humour et p. 55 pour ses zombies). Heureusement que ce livre ne coûte que 2 Euros.

Le club des punks contre l'apocalypse zombie (ActuSF 2016-12).jpg

Note GHOR : 1 étoile (insignifiant)

21/11/2023

_Les automates dans les œuvres d'imagination_

Les automates dans les œuvres d'imagination : Alfred CHAPUIS : 1947 : Éditions du Griffon (collection "Les idées et les lettres" #4) : pas d'ISBN (inconnu de l'ISFDB, chez Bruno, qui le date de 1949), 269 pages (y compris index) : prix original inconnu pour un tp illustré de dessins en n&b, trouvable par hasard (chez Emmaüs pour le mien).

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Cet ouvrage, qui va sur ses 70 ans, a été publié en Suisse et est dû à un spécialiste d'horlogerie (une partie du livre a d'ailleurs été publiée dans la revue La fédération horlogère suisse) qui a aussi écrit un roman appartenant au genre (L'homme dans la lune, 1929). Pour tout dire, l'ensemble n'offre qu'une valeur historique en tant que l'un des premiers titres sur le genre. Il s'agit là d'une liste des œuvres (tous médias confondus) comportant des automates, golems et autres androïdes ou robots (même mentionnés en passant) traduites en français et connues de l'auteur. Même si elle est agrémenté de dessins originaux, la prose de Chapuis est particulièrement désuète et ses enthousiasmes peuvent prêter à sourire.

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Le résultat est amusant à compulser mais l'analyse et les connaissances de Chapuis laissent pas mal à désirer. Imaginez un livre de 1947 qui n'utilise jamais l’expression de "Science-Fiction" et qui, possiblement au grand dam d'un Lehman ou d'une Vas-Deyres, n'arrive à lister que deux ou trois romans français d'avant-guerre sur ce thème (et ce malgré les fameux 3.000 titres de SF de la période). Quand on se rappelle que 1947 est a date de parution des ouvrages de Eshbach ou Bailey aux USA, on mesure le fossé entre les deux SF. Une antique curiosité.

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Note GHOR : 1 étoile (pour l'effort)