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05/12/2018

_La course au Rhin_

La course au Rhin (25 juillet-15 décembre 1944) : Pourquoi la guerre ne s'est pas finie à Noël : Nicolas AUBIN : 2018 : Ecomomica (série "Campagnes & Stratégies" #134) : ISBN-13 978-2-7178-7043-5 : 512 pages (y compris bibliographie mais pas d'index) : coûte 29€ pour un tp illustré d'une cinquantaine de cartes en n&b, disponible chez l'éditeur ().

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Ce massif ouvrage est une étude complète de l'ensemble de la campagne de France (l'autre, celle de 1944), de la sortie de la tête pont de Normandie (par l'opération Cobra) à la veille de la contre-offensive allemande des Ardennes. L'angle choisi par Nicolas Aubin (à qui l'on doit un ouvrage sur le Red Ball Express chez H&C) pourrait presque être qualifié d'uchronique en ce sens qu'il se pose la question (prégnante fin 1944 chez les Alliés) de savoir pourquoi la guerre ne s'est pas finie à Noël 1944. A l'issue d'une étude exhaustive et passionnante, la conclusion de l'auteur (à sa grande est surprise, semble-t-il) est que la poursuite de la guerre jusqu'en 1945 est de la faute du haut-commandement du théâtre allié (Eisenhower et ses principaux subordonnés : Montmogmery, Bradley, Patton, Hodges). Incapable d'imposer (et d'avoir) une vision claire et tentant de ménager tout le monde (y compris ses "potes"), Eisenhower a sans doute loupé un certain nombre d'occasions.

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Bien évidemment le jeu du "Whaf If?" est toujours un exercice hautement subjectif et techniquement contestable et Aubin ne l'utilise qu'avec parcimonie. Son livre est surtout le récit de 5 mois de campagnes intenses qui voient la poursuite engagée par les chefs alliés finir par s'enliser, le tout ponctué par des échecs (Market Garden) ou des succès (Dragoon/Anvil). Au final un ouvrage particulièrement roboratif et à la pointe des recherches historiques. On ne lui reprochera que des cartes (pourtant nombreuses et variées) parfois à la limite du lisible (soit trop claires, soit nécessitant une loupe, soit manquant de définition).

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