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16/04/2010

_Lost in space : Probing feminist science fiction and beyond_

Lost in space : Probing feminist science fiction and beyond : Marleen S. BARR : 1993 : The University of North Carolina Press : ISBN-10 0-8078-4421-7 : xi+230 pages (y compris index et bibliographie après chaque chapitre) : coûtait une trentaine d'USD pour un TP non illustré, existe en HC (-2108-X).

Lost in space (Barr).jpg

Ce livre rassemble une partie des textes de Marleen S. Barr. Pour ceux qui ne suivent pas, cette dame est une universitaire américaine (Professeur d'anglais en Virginie à l'époque de la parution de cet ouvrage) dont les spécialités sont la SF et le féminisme et donc particulièrement la SF féministe qu'elle voit comme une des composantes d'un ensemble plus grand de son invention : la "feminist fabulation". Elle a d'ailleurs écrit plusieurs ouvrages sur le sujet et se charge souvent de traiter cet aspect des choses dans les ouvrages "généralistes" comme le Companion to science fiction de Seed.

A companion to science fiction.jpg

Ce recueil commence par une préface de Marge Piercy et contient donc une douzaine d'essais dont une bonne moitié ne sont pas inédits et proviennent de divers magazines universitaires, y compris Extrapolation. Ils sont classés dans un ordre vaguement chronologique d'écriture et divisés en deux parties en fonction du fait qu'ils aient été écrits avant ou après l'invention par Barr du concept de "feminist fabulation". Chacun d'entre eux se concentre sur un petit nombre de textes d'un petit nombre d'auteurs (Charnas, Russ, Le Guin, Tiptree, Piercy, Butler, Atwood) en cohérence avec les thèmes des publications pour lesquelles ils ont été écrits. Un index termine le livre qui offre aussi deux ou trois illustrations en N&B.

Extrapolation 26-2.jpg

C'est toujours un exercice très casse-gueule que de se livrer à la critique d'un livre engagé et militant pour une noble cause (ici l'égalité homme/femme et l'harmonieux développement de chacun) tant il est aisé de confondre une critique de l'oeuvre avec celle des idées qu'elle défend. Malgré tout, je dois dire que j'ai trouvé cet ouvrage médiocre, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il y a un côté à la fois donneur de leçon et surtout très prétentieux chez l'auteur. Son idée de "Feminist Fabulation" est quand même assez simple : un sur-ensemble littéraire féministe qui ressemble SF, Fantasy, Utopie et Mainstream (on pourrait alors simplement parler de "Fiction Féministe") et son attachement à défendre ce concept un peu lourd (elle y reviendra d'ailleurs dans le livre de Seed).

Pique-nique au paradis (OPTA 1973).jpg

Mais c'est surtout le manque d'originalité de l'ensemble qui est décevant. On y retrouve tous les clichés de l'histoire de la SF revisitée à la sauce féministe, avec la même petite douzaine d'actrices, la même petite trentaine de textes (et encore) et les mêmes péripéties maintes fois racontées autour des feux de camp : Au début, il n'y a rien que le néant où quelques femmes se cachent sous des pseudonymes masculins ou asexués. Heureusement, dans les années 60 de courageuses amazones arrivent et enfoncent les portes de cette citadelle masculiniste. Après une résistance acharnée, le genre s'incline devant tant de génie quand il s'aperçoit que Tiptree Jr. est une femme et décerne alors les plus hauts honneurs à ces conquérantes. Finalement, la SF devient alors une simple annexe de la littérature féministe. C'est un bla-bla mille fois rabâché qui emprunte tous les passages obligés (The female man, Woman on the edge of time, The handmaid's tale) sans en oublier aucun. Ce n'est pas que ce n'est pas bien écrit ni fondamentalement faux (quoi que les analyses de Barr sont parfois contredites même dans son camp), c'est juste que la lecture de ce livre est une simple perte de temps. Il s'agit d'une n-iéme resucée d'une histoire fantasmée et toilettée pour la rendre exemplaire, une soigneuse construction idéologique au service d'une belle idée mais en tout cas ce n'est pas un document fiable ou intéressant sur le genre.

The girl who was plugged in (Tor Double 7).jpg

Note GHOR : 0 étoile

15/04/2010

_Look at the evidence : Essays and reviews_

Look at the evidence : Essays and reviews : John CLUTE : 1995 : Liverpool University Press (collection "Science fiction texts and studies" #10) : ISBN-10 0-85323-820-0 : 465 pages (y compris index) : coûtait 27.50 GBP pour un HC non illustré avec jaquette, existe aussi en TP (-830-8), se trouve en neuf chez l'éditeur pour un peu plus cher : http://www.liverpool-unipress.co.uk/html/publication.asp?....

Look at the evidence.jpg

Cet ouvrage, comme son sous-titre l'indique, rassemble les essais et critiques écrites par John Clute entre 1987 et 1992. Il suit donc chronologiquement Strokes (Serconia Press, 1988) et précède Scores (Beccon, 2003). Il n'est pas indispensable de présenter John Clute, probablement le critique de SF le plus influent des ces vingt dernières années et un des personnages centraux de l'étude de la SF en Grande-Bretagne de par son implication dans de multiples projets. Réputé pour sa férocité, son exigence et sa maîtrise du langage (ses critiques utilisent nombre de mots précieux, ce qui est un peu sa marque de fabrique), il bénéficie d'une aura incontestable.

Scores.jpg

Ce recueil est divisé en trois parties inégales. La première tient lieu d'introduction (il y a une minuscule préface) et présente deux textes, l'un sur la SF en général et l'autre sur le travail du critique littéraire et/ou de SF. La deuxième constitue le gros du livre et regroupe par année (de 1987 à 1992 donc) et par origine (Year roundup de diverses sources, Interzone, autres revues) les critiques de Clute. Dans chacune d'entre elles, plusieurs oeuvres (romans le plus souvent, anthologies ou recueils et plus rarement ouvrages de référence) tirées de l'actualité du genre sont abordées, en moyenne sur une page (rarement moins, parfois plus). La dernière partie rassemble une demi-douzaine de textes n'abordant qu'un seul auteur (Capek, M. J. Harrison, Huxley, Meyrink, Rosendorfer et Tiptree), il s'agit le plus souvent de reprises de préfaces. Un index complet (noms et titres) clôture l'ouvrage.

Viriconium nights (Gollancz 1985).jpg

Il est difficile de prendre en défaut le jugement d'un monstre sacré comme Clute, aussi je ne m'y risquerai pas. C'est donc un recueil assez typique de l'auteur avec une verve indéniable qui est parfois féroce pour certains écrivains maintenant reconnus (comme cet avis sur Raft qui loue le milieu et descend la façon dont Baxter décrit ses personnages). Le côté obscur de ce Clute brillant et agréable est paradoxalement sa tendance à la pyrotechnique qui masque parfois son propos sous des tournures alambiquées ou des raisonnements tortueux. Outre que l'on n'est jamais sûr d'avoir parfaitement compris le sentiment de Clute sur le livre en question, il se produit une transformation de l'acte de critique en une oeuvre à part entière qui devient elle-même évaluable en se déconnectant du texte initial et perdant du coup (AMHA) sa raison d'être.

Raft (Roc 1992).jpg

Il reste malgré tout un vaste ensemble d'avis motivés sur la plupart des livres importants de la période considérée. En effet, contrairement à d'autres critiques, Clute reste assez proche du centre du genre (il traite donc surtout de SF) et ne pratique que d'une façon mesurée le démolissage d'ouvres mineures (contrairement à ce qu'ont pu faire Knight ou Blish/Atheling) qui seront rapidement oubliées. Comme les critiques de Clute sont plutôt du genre de celle que l'on apprécie mieux après avoir lu le livre en question, c'est un ouvrage qui se bonifie avec les ans. Seul bémol pour les lecteurs francophones, une bonne partie des textes évoqués sont inédits et risquent de le rester.

Clarke county, space (Ace 1990).jpg

Note GHOR : 2 étoiles

14/04/2010

_Littérature de science-fiction et bibliothèques publiques_

Littérature de science-fiction et bibliothèques publiques : Christian L'HOEST : 1988 : Editions du C.L.P.C.F. (Centre de Lecture Publique de la Communauté Française) : ISBN-10 2-87130-012-7 : 424 pages : pas de prix, gros TP non illustré qui peut se trouver d'occase.

Littérature de SF et bibliothèques publiques.jpg

C'est un drôle de livre que nous avons là. Cela commence par la mention "Ouvrage publié avec l'appui de la Loterie Nationale", puis se poursuit avec la réalisation qu'il s'agit en fait d'un ouvrage Belge (chose que l'on comprend en décryptant le nom de l'éditeur). Cela continue par le casse-tête de savoir à quoi peut bien servir ce livre, même si le "qui" (les bibliothécaires) semble acquis. En lisant la courte introduction, le projet de l'auteur est en fait  "...de faciliter une approche, d'établir un premier contact entre la science-fiction et les demandes éventuelles des usagers de la bibliothèque.". C'est en gros un ouvrage de référence pour bibliothécaires qui leur donne une photographie du genre d'après les livres qui le constituent et qu'ils peuvent être amenés à acquérir ou à se voir réclamer par les usagers.

Repères dans l'infini (Denoel 1975).jpg

Ce livre est divisé en une série de sections d'une taille très variable (de huit à soixante-dix pages) repérées par une lettre (de A à N). Le plus simple est de les passer en revue. Après une introduction qui liste un nombre non négligeable de définitions de diverses sources, on rencontre donc successivement les parties : A. Orientation bibliographique (liste commentée et évaluée des principaux ouvrages de référence en Français); B. Les Genres (en fait les sous-genres dont sept sont identifiés); C. Les thèmes (une vingtaine parmi les thèmes classiques); D. Les collections (liste commentée et évaluée des principales collection francophones, vivantes ou disparues); E. Les périodiques (Idem pour les revues); F. Récompenses attribuées (les principaux prix anglo-saxons et francophones expliqués); G. Dictionnaire des auteurs (liste des auteurs et de leurs oeuvres par domaine géographique, comme le veut l'usage des bibliothèques); H. Anthologies (liste des anthologies avec une partie de leur contenu, ici se trouvent aussi certains recueils de nouvelles); I. Petite (sic) Lexique Scientifique (comme son nom l'indique); J. Terminologie SF (lexique SF); K. SF et bibliothèques publiques (le résultat d'une étude menée sur une quarantaine de bibliothèques en Belgique ainsi que des listes d'acquisitions proposées soit globalement ou en fonction d'un budget donné). On termine par une conclusion (L) et par deux volumineux index, par nom (M) et par titre (N).

La rivière du crépuscule (PC 1980).jpg

C'est vrai que ce livre a tout d'un mouton à cinq pattes. On dirait parfois un improbable croisement entre Le rayon SF, une série de bibliographies, une encyclopédie basique du genre, ce site (pour la partie ouvrages de référence) ou une étude sociologique sur la lecture de la SF. Il touche à tout et finalement n'est excellent nulle part malgré un évidente maîtrise du domaine et de ses méandres (cf. la partie sur les collections, riche d'informations certes connues mais rarement synthétisées). Il présente aussi une certaine aridité due à la très grande quantité de données brutes proposée.

La clé des étoiles (Le Masque 1977).jpg

Mais au final, malgré des scories (le terme de "anthologie individuelle" aurait gagné à être remplacé tout simplement par "recueil"), des oublis ou des choses irritantes au niveau statistique (1 livre sur 34 cela ne fait pas  vraiment 1%), c'est un livre plutôt attachant qui peut justement servir à en remplacer plusieurs autres plus spécialisés. Bien sûr, cela sera sans le même niveau de détail mais avec une approche synthétique séduisante pour qui veut, par exemple, voir d'un seul coup d'oeil la production d'un auteur. Il y a aussi des choses originales (l'étude sur le traitement de la SF dans les bibliothèques) et des avis parfois tranchés (entre autres sur les ouvrages de référence) que je partage complètement. Un livre dont je ne connaissais pas l'existence et que j'ai acheté un peu par hasard. Il se révèle finalement comme une bonne pioche.

Le livre d'or de Roger Zelazny (PP 1985).jpg

Note GHOR : 2 étoiles

13/04/2010

_Une lecture de la science-fiction_

Une lecture de la science-fiction : Automne 1977 : Revue Opus International #64 : pas d'ISBN (titre presse) : 96 pages : coûtait 20 F pour une revue cartonnée copieusement illustrée (en N&B seulement pour la partie SF) qui a longtemps été disponible neuve chez les soldeurs.

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Cet ouvrage est donc un numéro "Spécial SF" d'une revue (Opus International) d'art basée à Paris et liée aux éditions Georges Fall. Périodiquement, des revues de divers domaines (mais souvent artistique) décident de consacrer un de leurs numéros à la SF. On se rappellera des tentatives des revues Europe (tendance littéraire), Phosphore (pour lycéens) ou Revue de la BNF (comme son nom l'indique). D'une façon similaire à ce numéro, il est à noter que dans ces cas de figure, la partie SF est souvent minoritaire et s'apparente plus à un gros dossier.

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La section consacrée à la SF dans cette revue comporte une dizaine d'article et remplit une quarantaine de pages. On y trouve la plupart des plumes françaises qui comptaient, chacune dans leur domaine de prédilection : Eizykman sur la BD, Louit sur le cinéma, Lecomte sur les femmes dans le genre, Guiot sur la politique, Klein sur la SF US (une synthèse de son fameux article Malaise dans la science-fiction), Goy sur les rapports entre science et SF, Goimard sur la SF soviétique, Curval sur les structures romanesques, Lemaire sur William Burroughs. A cela s'ajoute une courte interview de Ballard. L'ensemble est illustré par des couvertures (Fiction, Galaxie), des planches de BD ou des photographies de films (pour les articles qui leur sont dédiés) et des illustrations intérieures repiquées chez Sadoul (Hier l'an 2000) ou Aldiss (Graphismes SF).

Hier l'an 2000.jpg

Malgré la qualité indéniable des intervenants (c'est le dessus du panier du petit monde de la SF de l'époque), je ne suis jamais vraiment séduit ni surtout convaincu par ce type d'exercice imposé qui vise à présenter la SF à un public néophyte en quelques articles joliment illustrés. C'est à la fois forcément beaucoup trop schématique (comme Lecomte expédiant l'histoire de la participation féminine au genre en une dizaine de lignes) et surtout empreint d'une certaine attitude "honteuse" de la part de pratiquants du genre ("Regardez ce que l'on aime, c'est un peu débile ou infantile, mais cela nous plaît quand même."). Au lieu de textes militants, on a souvent une sorte d'auto ironie (Goy assassinant La tour de verre de Silverberg sous l'angle scientifique -le tout sans avoir vérifié la VO-) ou une sorte d'obligation de ressortir tous les clichés existant sur le genre (comme cette imagerie sexuelle évoquée à longueur de légendes à propos des illustrations).

La tour de verre (OPTA 1972).jpg

Une telle attitude ne peut juste que renforcer les clichés véhiculés sur la SF. Non pas que cela ait une quelconque importance (la réputation du genre étant AMHA simplement irrécupérable, ce qui n'est d'ailleurs pas pour me déplaire) mais c'est juste une perte de temps et d'énergie, choses qui auraient pu être mieux utilisées ailleurs. Par exemple pour nettoyer le texte des nombreuses coquilles qui restent (M. Freas, Flat Land, Zeena Hendeson, Margareth St Clair) ou vérifier un peu ce que l'on écrit (comme le fait de dater de 1959 une illustration où s'affiche en toutes lettres un superbe Oct. 1939). Au final un dossier sans originalité, trop léger pour l'amateur et juste bon à conforter les préjugés sur le genre malgré quelques maladroites tentatives de récupération (Borges, Burroughs, Ballard).

Flatland (Denoel 1968).jpg

Note GHOR : 1 étoile

12/04/2010

_Learning from other worlds : Estrangement, cognition, and the politics of science fiction and utopia_

Learning from other worlds : Estrangement, cognition, and the politics of science fiction and utopia : Patrick PARRINDER (editor) : 2000 : Liverpool University Press (collection "Liverpool science fiction texts and studies" #10) : ISBN-10 0-85323-584-8 : viii+312 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 20 GBP pour un TP non illustré, probablement disponible en neuf chez l'éditeur, existe en HC (-574-0).

Learning from other worlds.jpg

Comme il le dit dans son introduction, la tâche que s'est fixé Patrick Parrinder (un habitué auquel on doit plusieurs autres ouvrages de référence britanniques) est de rassembler des écrits critiques sur la SF dont le point commun est de s'articuler à partir des concepts mis au point par Darko Suvin. Ce dernier est, pour ceux qui l'ont oublié, un des grands noms de la théorie de la SF, célèbre par sa définition de celle-ci comme littérature du "cognitive estrangement" et un des spécialistes de l'Utopie. Parrinder a donc regroupé un large panel de spécialistes du genre (y compris notre Gérard Klein) dans ce projet.

Mars la verte (FL).jpg

Ce recueil d'essais rassemble donc une dizaine de textes de longueur assez variable (de moins de dix à plus de trente pages) qui sont rassemblées en deux grandes parties. La première est plus concentrée sur les rapports entre Utopie et SF (un des dadas de Suvin) avec des textes de marxistes classiques et d'experts du premier genre (Moylan). La seconde est plus variée puisque la contrainte semble avoir simplement été de parler de SF en gardant l'inspiration Suvinienne. On a donc (entre autres) un texte sur The war of the worlds ou la série Mars de KSR (Jameson), une biographie de Wyndham (Ketterer) ou une étude sur Lem. Après une postface de Suvin himself, on trouve un bibliographie de ses écrits (uniquement ceux en rapport avec la SF), une bibliographie copieuse et un index. Il me semble que les essais soient inédits (certains comme le Jameson seront repris ultérieurement dans d'autres ouvrages), mais rien ne l'affirme vraiment.

Le péril vient de la mer (RF 1958).jpg

La première partie du livre est à l'image des livres de Suvin (hélas), c'est à dire intellectuellement brillante mais ennuyeuse au possible à la lecture, à la fois par un discours assez aride et une focalisation excessive sur des textes antédiluviens qui ne sont même pas de la proto-SF mais carrément de la paléo-SF. La seconde partie est plus vivante mais souffre d'un choix de thèmes d'un conformisme académique à faire peur puisque l'on évoque, ô surprise, des auteurs aussi convenus que Wells, Lem, Robinson ou Le Guin. Ce n'est pas l'insignifiant texte de Klein (huit pages) sur les images de la science avec force mots grecs (eikons & eidons) qui va rattraper le tout.

Feu Vénus (RF 1962).jpg

Malgré ces flots d'ennui, un certain nombre de choses sont à sauver dans ce recueil. Le texte de James sur la préhistoire de la réflexion sur la SF est intéressant et aborde une période de l'étude du genre (l'avant-Suvin si l'on veut) assez peu étudiée sur un plan historique. Le texte de Ketterer sur Wyndham est le fruit d'une recherche impeccable (comme d'habitude) et éclaire grâce à ses éléments biographiques une oeuvre qui mérite peut-être que l'on s'attarde dessus. La bibliographie de Suvin peut aussi se révéler un outil pratique. Au final, un ensemble malgré tout assez terne qui est loin de valoir les 50 GBP de la version HC.

The Midwich cuckoos (Ballantine 1966).jpg

Note GHOR : 1 étoile