04/12/2008
_Robert Silverberg_
Robert Silverberg : Thomas D. CLARESON : Starmont House (Starmont reader's guide #18) : 1983 : 96 pages (y compris biblio & index) : ISBN 0-916732-48-7 : quelques euros pour un TP qui n'est pas forcément simple à trouver.
Mon exemplaire est un livre qui a été relié de façon plus solide par une bibliothèque universitaire US mais qui a, du coup, perdu sa couverture illustrée.
Cet ouvrage fait partie de la longue (une cinquantaine de volumes) collection éditée par Starmont et consacrée aux auteurs de SF. Logiquement, il en suit le canevas classique.
Écrit par Clareson, un critique et analyste de la SF bien connu, c'est l'une des rares tentatives d'analyse critique consacrée uniquement à Silverberg. A noter que Clareson a aussi compilé une bibliographie de Silverberg (chez G. K. Hall) sur laquelle je n'ai pas encore réussi à mettre la main.
Cet ouvrage se divise en cinq chapitres :
1- "The science fiction factory 1955-1959" qui est consacré aux premières années de l'auteur, marquées par une productivité énorme et une qualité juste convenable. C'est là que commence à se forger la légende du "hack writer" remplissant à lui seul des magazines entiers, chose qui n'a jamais été prouvée.
2- "Transition 1960-1967" consacré à la maturation de l'auteur et aux écrits extra SF, où se dessine lentement, parfois par rewriting d'anciens textes, les forces de l'auteur majeur qui émergera dans les années 70.
3- "The dark side of Silverberg's fiction 1957-1968" opère un retour en arrière pour s'arrêter sur les textes les plus noirs de l'auteur des périodes traitées dans les paragraphes précédents, textes qui sont souvent les meilleurs de ces périodes (Voir l'homme invisible, Flies, Un jeu cruel...).
4- "The major novels 1969-1976" analyse brièvement (en 2 pages !) les 11 romans de cette période (Les monades urbaines, L'oreille interne, La tour de verre, L'homme stochastique...) qui restent indiscutablement et même de nos jours le coeur de l'oeuvre de Silverberg.
5- "Majipoor 1980- " qui traite de l'actualité de l'auteur à l'époque de l'écriture de cet essai, à savoir son grand retour avec la série "Majipoor".
A ces 5 chapitres s'ajoutent une bibliographie primaire (couvrant les romans exclusivement) et une bibliographie secondaire assez complète.
Ce livre est court (c'est dommage) et dense (c'est heureux). Même s'il n'échappe pas au problème traditionnel de cette série (comment traiter une oeuvre de cette volumétrie en moins de 100 pages ?), Clareson essaie de mêler résumés, analyse thématique et évaluations critiques. Au final, il parvient à un résultat de bonne facture, exempt d'erreurs et correct (AMHA) dans son analyse de l'oeuvre de Silverberg et de son placement dans la SF.
Une bonne introduction à l'auteur qui peut donner des pistes de lecture supplémentaires, même si certains des textes évoqués (surtout les plus anciens) sont quasi-introuvables (y compris en VO), et ce malgré diverses tentatives d'intégrales, tentatives handicapées par la masse du corpus Silverbergien.
On regrettera seulement de ne pas savoir ce qu'aurait pu dire Clareson sur le Silverberg des années 90-00 (du mal ?).
Note GHOR : 2 étoiles (loupe les 3 étoiles pour cause de manque d'actualité).
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03/12/2008
_Colloque de Cérisy : Science-fiction et imaginaires contemporains
Colloque de Cérisy : Science-fiction et imaginaires contemporains: Francis BERTHELOT & Philippe CLERMONT : Bragelonne (collection Essais) : 2007 : ISBN 978-2-35294-094-4 : Ill Sarry LONG : 465 pages (y compris publicité mais c'est tout) : 40 Euros pour un TPB pas très solide.
Cet ouvrage est le recueil (intégral ?) des communications faites lors du colloque de Cérisy 2006.
Il se divise en trois parties d'égale importance (150 pages et une petite dizaine d'essais chacune) que JE (parce que je n'ai pas trouvé tout cela très clair) définirais ainsi :
1- "Représentations" : c'est la partie consacrée à la SF littéraire, abordée sous des angles thématiques variés (l'immortalité virtuelle, Mars, KSR, femmes artificielles, SF jeunesse, deux représentations de la ville en SF...).
2- "Transgressions" : on sort de la SF classique pour aborder la Fantasy (Lawhead), le Fantastique (les vampires) ou le dernier truc à la mode, les fameuses transfictions chères à Berthelot (La maison des feuilles).
3- "Transpositions" : on retourne à ce qui est clairement la SF, mais telle qu'elle est traitée par d'autres médias, le cinéma (comparaison des trois versions de Invasion of the body snatchers, les films de P. Verheoven, Star wars), les comics (Spiderman) ou la photographie.
Comme d'habitude, avec ce genre d'ouvrage (recueil de contributions par des auteurs différents sans limitation de sujet autre qu'un très vague titre de colloque), il y en a pour tous les goûts, chacun pouvant apprécier plus particulièrement telle ou telle partie.
En ce qui me concerne, j'ai d'abord relevé un certain nombre de textes dont la présence me semble justifiée uniquement par la difficulté de trouver des gens capables de pondre des essais sur la SF en VF, d'où l'inclusion de l'article sur la prospective chez France Telecom (qui ne présente aucun intérêt pour le rapport avec la SF), ou celui sur la réalité virtuelle dont les élans philosophiques et le vocabulaire riche m'ont surtout fait sourire : "Elle (la Réalité Virtuelle) est un dispositif destiné à faire échec à toutes les dynamiques désirantes, à toutes les tentatives de libération de la subjectivité.".
Il y a d'autres textes dont la présence semble principalement due au poids de l'intervenant dans le genre : Goimard dans un court texte sur la psychanalyse dont seule la dernière page offre un rapport avec le SF ou Vonarburg dans un texte tellement peu developpé qu'il ne parvient qu'à être une sorte de listing brut des types de femmes artificielles de la SF.
L'inclusion des transfictions est aussi un point qui a une certaine tendance à m'énerver, même si, pour le coup, on est clairement dans la thématique du colloque. Mais le buzz permanent sur ce thème dans notre pays (on a connu le même qu'il y a quelques années aux USA) me parait potentiellement préjudiciable à l'évolution de la SF dans notre pays. Le risque étant que les ouvrages "borderline" (voire n'appartenant pas du tout au genre comme cela semble être le cas pour La maison des feuilles) de par la publicité qui leur est faite en viennent à se substituer au 'pure product' SF (celui qui traite de toutes ces choses infantiles : robots, calmars ou fusées). De plus, autant l'essai de Berthelot est clair, autant celui de Coupry est fumeux (un symptôme de la confusion mentale qu'engendrent les transfictions ?).
Je ne voudrais toutefois pas donner l'impression que ces quelques scories (AMHA) font de ce livre un ouvrage de mauvaise qualité. La plupart des textes sont de bon niveau, avec des analyses fines, poussées et étayées, capables de me faire m'intéresser à des sujets pour lesquels je n'ai que peu d'attirance (les comics US par exemple). Le seul échec étant (il est vrai que l'exercice est partculièrement casse-gueule) l'article sur l'art photographique qui tient sur 10 pages sans montrer AUCUNE des photos qu'il analyse.
Passons maintenant à la partie chipotage, purement formelle :
- l'utilisation des initiales des oeuvres étudiées à la place des titres (ou de périphrases dans le corps du texte) est un tic assez pénible, particulièrement quand elles sont au nombre très limité de 4 (et par 3 auteurs différents). Par exemple la formulation "Ainsi dans CO le..." gagnerait à être remplacée par "Ainsi dans Le canal Ophitele..." ou "Ainsi dans le roman de Varley le..." pour faciliter la lecture.
- même chez les meilleurs (ici Besson), il reste toujours ce petit manque de recherche qui se manifeste dans les notes (IIRC l'erreur d'ailleurs est déjà présente dans son étude sur les cycles). La phrase (à propos de la série Diplomacy Guild) "consistait à porposer à de jeunes auteurs d'écrire des nouvelles dans un univers commun (The diplomacy guild 1990, Phases in chaos 1991, Unnatural diplomacy1992)" contient trois erreurs en une ligne (jeunes auteurs = Anderson, Clement, Silverberg, Brin, Sheckley; nouvelles = il faut ajouter les deux romans Fossil & Murder at the galactic writer's society; biblio donc incomplète). Dommage pour la crédibilité du reste.
- l'usage propre à cet ouvrage d'écrire le nom de l'éditeur Tor en majuscules (TOR) alors que HarperCollins est écrit en minucules, laisserait penser que le compilateur croit qu'il s'agit d'un acronyme (comme NEL ou CLA) alors que ce n'est pas le cas, m'arrête net chaque fois dans ma lecture.
Le point le plus génant est quand même celui du rapport qualité-prix. Je connais l'économie de ce genre d'ouvrage (le cercle vicieux : peu de lecteurs => ouvrage cher => encore moins de lecteurs => encore plus cher) mais je pense que, pour un TPB à 40 Euros, Bragelonne aurait pu se payer :
1- un correcteur orthographique ou grammatical ("les même fonctionnements"), il y en a de très bons.
2- un détecteur de répétitions : un paragraphe est repris à l'identique dans les pages 224 et 231 (mais c'est peut-être un effet de l'écriture à quatre mains, voir un autre ouvrage de référence récent qui souffre du même défaut).
3- un typographe qui connaît un peu la SF, ce qui nous éviterait les tonnes de coquilles dans les noms propres : Charles Strauss (le compositeur ?), Simack, Lukas, Turne et le plus massacré de tous : Archer/Ascher/Asher (celui qui a écrit L'écorscheur ?).
Que tout cela ne vous dissuade pas d'acheter ce livre, l'initiative de Bragelonne est louable et mérite d'être soutenue (air connu, mais néanmoins trop vrai), les quelques impressions négatives étant soit liées à la structure même de l'ouvrage (on ne peut que difficilement aimer l'intégralité d'un tel ouvrage qui mêle de nombreuses voix et sujets) soit des problèmes purement techniques (coquilles), corrigeables avec un peu d'efforts.
Note GHOR : 2 étoiles et demie (^_^)
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02/12/2008
_Anne McCaffrey : A critical companion_
Anne McCaffrey : A critical companion: Robin ROBERTS : Greenwood (série CCTPCW -sic-) : 1996 : ISBN 0-313-29450-X : Ill Photo : 186 pages (y compris biblio primaire roman + secondaire & index) : quelques Euros pour un HC grand format.
Cet ouvrage est organisé en dix chapitres. Les deux premiers sont une sorte de biographie de McCaffrey et une tentative de définition de la SF. Ces chapitres 'introductifs" sont suivis par huit autres s'attachant chacun à une série ou un ouvrage de l'auteur, respectivement Dragonflight, Pern, les vaisseaux, la Rowan, les Sassinak, les Restoree, Doona et la série Powers.
Chacun de ces chapitres nous donne le résumé des composants de la série, chronique le développement des personnages, aborde les principaux thèmes et messages et nous propose une lecture 'alternative' (analyse marxiste, fémiste, mythologique, psychanalytique...) de la série.
A ces considérations sur les oeuvres de McCaffrey s'ajoute une bibliographie primaire sommaire (traitant uniquement les roman), une bibliographie secondaire nettement plus fournie ainsi qu'une liste des critiques existantes des livres abordés.
N'étant pas un gros lecteur de McCaffrey (seulement quelques nouvelles et quelques romans), je n'ai pas été très touché par ce livre. Pour être plus explicite, je veux dire que, à aucun moment, cet ouvrage ne m'a donné envie de me précipiter sur un des livres non-lus de McCaffrey qui sont sur mes étagères, en ce sens, c'est donc AMHA un échec.
Peut-être est-ce dû au ton du livre, qui réussit à être à la fois sans passion communicative, tout en étant très (trop AMHA) laudateur pour les oeuvres discutées (Reconstituée est présenté comme un quasi chef d'oeuvre).
Ou peut-être est-ce dû au niveau de discours qui oscille en permanence entre critique sophistiquée et discours simplifié (le fait que cette série de Greenwood est ciblée pour les lycéens qui ont un devoir à rendre doit en être la raison). Une argumentation qui ramène pour la n-ième fois les vieux poncifs sur le genre, tout en contextualisant peu McCaffrey dans le genre (comme femme ou comme auteur de juveniles) alors que c'est sûrement un axe essentiel. Cette approche est probablement trop technique pour le lecteur cible.
Enfin, peut-être est-ce dû au fait que j'en ai marre de voir dans ce type d'ouvrage des copier-coller (ici par exemple les pages 54 & 104) qui
me donnent l'impression d'être pris pour une truffe.
Autant lire le Brizzi chez Starmont qui, même s'il est plus court, à au moins le mérite d'être un peu moins lisse et plus engageant.
Note GHOR : 1 étoile
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01/12/2008
_Robert Heinlein_ (Stover)
Robert Heinlein: Leon STOVER : Twayne (série TUSAS) : 1987 : ISBN 0-8057-7509-9 : Ill Photo : 147 pages (y compris biblio & index) : quelques Euros pour un HC petit format (avec jaquette).
Ce court ouvrage est organisée en une dizaine de chapitres qui suivent dans un ordre plus ou moins chronologique (parfois carrément pas du tout) la carrière de Robert Anson Heinlein. Chaque chapitre prend pour base un texte précis et développe sa thématique propre (nouvelles frontières, sexe, religion, rédemption...) en lui adjoignant d'autres oeuvres de RAH qui partagent les mêmes préoccupations et en faisant le parallèle avec d'autres auteurs américains (Twain, Whitman...).
Il faut savoir que Leon Stover a une conception bien particulière du rôle du critique. En effet, pour lui, le travail du critique n'est pas d'expliquer mais de faire partager les qualités de son sujet d'étude. Fidèle à cet étrange principe qui voit la réflexion comme uniquement destinée à dresser les louanges d'un auteur, on ne trouvera pas ici d'analyse serrée (apppuyée textuellement) ni le moindre jugement un tant soit peu négatif sur l'auteur.
Ce choix nous vaut donc par exemple une histoire personnelle de RAH présentée sous un jour presque biblique, avec l'auteur dans les rôles successifs ou simultanés de saint, guerrier, meneur d'hommes, écrivain stupéfiant, analyste brillant, ingénieur de génie. Stover reprend (ou initie) tous les poncifs et clichés (par exemple l'écriture de son premier texte de SF, une oeuvre géniale sortie de son cerveau en claquant des doigts) que l'on retrouve depuis vingt ans sous la plume des défenseurs du maître.
A la place d'une lecture et d'une mise en situation des textes, on obtient un ouvrage assez proche de celui de Major (Heinlein's children : The juveniles).
C'est donc une sorte de monologue, qui ne fait que s'appuyer sur les oeuvres de RAH pour nous abreuver de commentaires sur le monde actuel (du moins celui des années 85), sur les USA et les maux qui guettent cette merveilleuse démocratie libérale (marxistes, jeunes, noirs musulmans, fénéants, assistés, malpolis, écologistes). C'est agrémenté (sic) de longs couplets sur la 'manifest destiny' US, celle d'un peuple élu (mais uniquement sur green card), défricheur de frontières (après avoir massacré deux ou trois autochtones), gardien de la liberté face aux méchants rouges (ceux qui ont le couteau entre les dents), leaders naturels de l'humanité et représentants du Seigneur sur Terre (amen).
Des pleines pages de prétention, de fanatisme religieux ou patriotique et de haine tout azimut, cette haine que Stover n'arrive pas à confiner à la sphère sociale mais qui déborde dans son analyse de la SF, comme le montrent ses élucubrations sur la SFRA (qui est censée avoir monté une cabbale contre RAH) ou ses attaques sur Franklin (qui pourtant pourrait, au vu des ses états de service, donner des leçons de partiotisme à pas mal de monde) et ses aboiement sur critiques de RAH en général.
Pauvre de nous !
Un point intéressant est de remarquer qu'il s'agit chronologiquement d'une des premières apparitions de la technique de réponse aux critiques de RAH qui deviendra standard (on l'a vu à l'oeuvre sur fr.rec.arts.sf notamment). Cette technique consiste à répondre deux choses à toute personne qui émet une opinion négative sur les livres de Heinlein (en particulier les derniers) :
- "RAH est sur la liste des best-sellers" : qui sous-entend que si des milions de gens ont acheté I will fear no evil c'est bien la preuve qu'il s'agit d'un bon livre. A ce titre, Dan Brown pourrait légitimement prétendre au prochain Nobel.
- "Si tu n'aimes pas ce roman, c'est que tu n'y as rien compris" (Stover emploie l'expression "didn't get the joke"), ce qui permet de mettre le contradicteur en position de faiblesse ("mais si j'ai compris", répond t-il vainement) et permet d'embrayer sur une explication de texte visant à montrer que Le ravin des trénèbres (par exemple) n'est pas la longue liste des fantasmes d'un auteur blanc vieillissant (coucher avec sa jeune secrétaire noire, avoir une relation quasi homosexuelle avec son meilleur ami, pratiquer le triolisme) mais une blague super rigolote sans aucune arrière-pensée, ou prouvant que The number of the beast n'est pas un suite de scènes sans queue ni tête qui se perd dans la mythologie personnelle de l'auteur mais un véritable traité de mécanique quantique qui placerait son auteur au même niveau qu'Einstein.
Dommage que toute cette fange fasse de l'ombre à une lecture de l'oeuvre de RAH comme émanation d'une vision Calviniste, analyse dont les arguments me semblent probants et qui, idéologiquement, se défend (voir aussi Slusser sur ce point).
Ayant pour l'écrivain RAH le respect dû à la grande qualité de ses oeuvres (certaines en tout cas) et à l'homme RAH le respect dû à chaque être humain, j'aurais tendance à penser qu'il serait le premier attristé d'avoir un thuriféraire pareil en la personne de Stover.
Note GHOR : 0 étoile
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28/11/2008
_Magill Surveys : Science fiction Alien encounter
Magill Surveys : Science fiction Alien encounter: Frank M. MAGILL (éditeur, les auteurs des notules ne sont pas identifiés ni listés) : Salem Softbaks : 1981 : ISBN 0-89356-311-0 : pas d'illustration : 376 pages (y compris index sommaire) : quelques Euros pour un TP petit format (à noter qu'il n'est que moyennement solide).
Ce livre est une extraction thématique d'un autre ouvrage, le massif (5 tomes, plus de 500 livres couverts) Survey of science fiction literature.
Comme le livre dont il est issu, il s'agit d'une compilation de petits essais (moins d'une centaine) ayant la particularité de porter sur des oeuvres (et non des auteurs). Chaque essai fait entre 4 et 6 pages et présente (un peu) l'auteur, (un peu aussi) l'environnement SF de 'oeuvre et se consacre principalement à une description critique de celle-ci. Cette partie est essentiellement axée sur la récapitulation de l'intrigue et spolie du coup pas mal. Dans de rares cas, des pistes vers d'autres critiques ou analyses sont fournies.
Le principe du choix des notules retenues est de traiter (plus ou moins, parfois nettement moins) du thème de la rencontre avec les extraterrestres.
Les auteurs dont les oeuvres sont sélectionnées sont majoritairement anglo-saxons (avec comme exceptions Lem, Lasswitz et les Strougatsky) et les textes font partie des 'classiques' reconnus, avec toutefois quelques agréables (au sens de rarement traitées) surprises comme War of the wing-men, Shadows in the sun ou If the stars are god.
Je ne sais pas trop quoi faire de ce livre.
D'habitude j'aime bien me remémorer mes lectures en y replongeant par commentaires interposés, mais là je n'ai pas été convaincu. Outre des critères d'inclusion assez vagues (le rattachement de Terre planète impériale au thème des rencontres ET reste un mystère pour moi), je n'ai pas du tout été emballé par les essais. On sent trop ce qui est certainement la vocation première de l'ouvrage : permettre à des lycéens ou des étudiants de faire croire qu'il ont lu tel ou tel livre en leur fournissant un résumé qui puisse faire illusion. Ce choix entraîne naturellement une hypertrophie de la partie paraphrase/résumé de l'intrigue, ce qui minimise d'autant la partie critique ou analytique.
En plus, on peut percevoir un bon vieux courant d'annexation religieuse (au sens de fondamentaliste chrétien US) dans une partie des commentaires (c'est peut-être d'ailleurs une caractéristique de ces éditions), alors que certains des textes que je connais ne supportent/cautionnent pas forcément une approche de ce type.
Un livre a stocker au cas où (pour un avis détaillé unique sur certains ouvrages), mais que ne fait pas date dans l'histoire des critiques du genre.
Note GHOR : 1 étoile
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