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28/09/2009

_Critical encounters : Writers and themes in science fiction_

Critical encounters : Writers and themes in science fiction : Dick RILEY (éditeur) : Ungar (série "Recognitions") : 1978 : ISBN-10 0-8044-2713-5 : 183 pages (pas d'index) : un HC avec jaquette qui se trouve d'occasion pour presque rien, existe aussi en TP (-6732-3).

Critical encounters.jpg

Cet ouvrage, que je n'ai acquis que récemment, est (logiquement) le prédecesseur de Critical encounters II (voir http://ghor.hautetfort.com/archive/2009/09/03/fa4b17a1476...). Il s'agit donc d'un recueil d'essais dus à diverses plumes dont la plupart sont assez obscures et assez éloignées du genre si l'on excepte O'Reilly (auteur d'un livre sur Herbert chez le même éditeur et dans la même collection) et des gens comme Fiedler ou Samuelson.

Frank Herbert (Ungar).jpg

Dans la pratique, ce livre rassemble neuf textes d'une taille assez homogène (une petite vingtaine de pages) qui se consacrent soit à un auteur, un cycle ou un ouvrage en particulier. On trouve donc, dans l'ordre : Fiedler & Mele sur la série "Robots" d'Asimov, Johnson sur les nouvelles d'invasion (de la Terre ou par les Terriens) de Bradbury, O'Reilly sur Dune, Bucknall sur l'androgynie dans The left hand of darkness, Podojil sur Daughters of Earth de Merril, Menger sur les attraits de Childhood's end, Von Glahn sur The Einstein intersection de Delany, Sackmary sur divers textes de Sturgeon et Samuelson pour une analyse de Stranger in a strange land (Heinlein). Plusieurs pages de notes sont rassemblées à la fin mais l'ouvrage ne comporte pas d'index (une habitude dans cette série).

Homecalling (NESFA 2005).jpg

Pour ce premier volume, il est clair que le choix des sujets traités a été fait pour attirer un maximum de clients potentiels. Les novices es-SF avec des auteurs ou des oeuvres connus (Asimov, Bradubury, Dune), les étudiants ou le secteur littéraire avec des textes qui figurent dans les cursus universitaires ou qui ont une réputation de sérieux (The left hand of darkness, The Einstein intersection) et même les connaisseurs du genre avec des auteurs appréciés en interne (Sturgeon) ou des textes moins connus (Merril).

L'intersection Einstein (OPTA 1977).jpg

En matière de qualité des articles, il y a tout de même quelques scories comme le premier essai (sur Asimov) qui "rame" un peu et ne semble pas très documenté (aucune mention de l'influence de Campbell sur les trois lois de la robotique) ou celui sur Sturgeon dont on ne voit pas trop où l'auteur veut arriver malgré un thème (les trios) séduisant. En positif on notera (parmi d'autres) l'essai sur Heinlein qui place le roman dans le contexte des années 60 et celui sur Merril, une grande dame de la SF mais qui n'est que rarement considérée sous l'angle de l'écrivain.

En terre étrangère (ES 1974).jpg

Un bon petit ensemble, parfois inégal et pour lequel on pourra peut-être regretter un trop grand classicisme dans le choix des sujets traités.

 

Note GHOR : 2 étoiles

Commentaires

Je connais ce recueil parce qu'il contient l'essai d'O'Reilly.
C'est évidemment un peu décousu et inégal, mais il gagne à être mis en parallèle avec les autres recueils du même type (chez Greenwood, Oxford UP, Wesleyan, Iowa UP, Scarecrow, Bowling Green UP, Liverpool UP etc...).
Mis bout à bout, ces recueils disparates forment une belle encyclopédie.
Je suis par contre plus réservé quand vous parlez d'un choix de textes "fait pour attirer un maximum de clients" et marqué par "un trop grand classicisme".
Pour avoir avalé une masse indigeste de feminism, queer, gender, postcolonial, post-modern, freudo-marxist, et autres subaltern cyber-imbécilités...je dois dire que le retour aux vieux classiques est une cure de jouvence.
Je me souviens que vous vous étiez vous-même plaint dans un billet de cet affligeant tropisme.
J'irais même plus loin dans le paradoxe : les "classiques" sont-ils toujours des classiques ? À part PKD qu'on cuisine à toutes les sauces cyber et quelques antiquités qu'on aime "re-découvrir" périodiquement (Vonnegut, AEVV,Gernsback) ... je suis un peu sur ma faim dès lors qu'il s'agit de trouver du neuf sur le bon docteur Asimov, Herbert ou Vance.
Je ne dis pas qu'in n'existe rien. Mais j'ai l'impression que la bibliographie critique de certains auteurs s'est arrêtée au milieu des années 80.
Comparons Asimov à Tolkien ou Lovecraft, c'est vite vu.
Et pour s'arrêter un instant sur Herbert, il est aisé de voir que sa période faste au sein de l'académie est depuis longtemps une histoire ancienne malgré quelques publications et thèses isolées.
Une deuxième édition du Spehner comparée au volume paru en 1988 apporterait, je n'en doute pas, beaucoup d'éclairages sur les modes et les oublis qui rythment les publications académiques ...Et le statut bien précaire de nos "classiques"...

Écrit par : Askaris | 28/09/2009

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