Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/11/2009

_L'encyclopédie de la Science-Fiction_ (Piton & Schlockoff)

L'encyclopédie de la Science-Fiction : Jean-Pierre PITON & Alain SCHLOCKOFF : 1996 : Jacques Grancher (série "Dico Compil'") : ISBN-10 2-73390515-5 : 406 pages (y compris deux cahiers photographiques, bibliographie, vidéographie et index) : coûtait 149 FF pour un TP.

L'encyclopédie de la SF (Piton & Schlokoff).jpg

Visiblement soutenu par divers sponsors (la radio FIP, le magazine L'écran fantastique pour lequel oeuvrent d'ailleurs les auteurs), ce livre est une tentative purement francophone de créer une encyclopédie du genre. D'une orientation affichée comme étant délibérément mutli-média (SF écrite, BD, cinéma, télévision), on notera toutefois le fait que les auteurs sont tous les deux des spécialistes du cinéma.

Darkstar (Futura 1979).jpg

Débutant par une préface d'Andrevon, le livre est structuré d'une façon classique pour une encyclopédie avec une suite d'entrées relativement courtes classées par ordre alphabétique (de Abattoir 5 -le film- à Karel ZEMAN - un réalisateur tchècoslovaque). Il en existe trois types principaux : pour les personnages importants du genre (auteurs, réalisateurs, scénaristes, techniciens), pour les oeuvres individuelles (films et séries télévisées) et enfin pour certains thèmes (de l'Atlantide aux Voyages dans le temps) sous un format légèrement différent. Une bibliographie secondaire, une vidéographie (très courte) et un index (des noms propres uniquement) clôturent l'ouvrage qui offre aussi deux cahiers photographiques (N&B, photos de films ou séries exclusivement) de huit pages sur papier glacé.

Le trou noir (JL 1980).jpg

En tant qu'amateur de SF plutôt branché littérature, je dois avouer ne pas être très satisfait de cet ouvrage. Tout d'abord par le choix même des entrées traitées qui révèle un énorme biais en faveur du cinéma. Même si celui-ci est prévisible au vu du pedigree des auteurs, il me parait assez ahurissant de mettre au même niveau d'importance pour le genre des maquilleurs (Stuart FREEBORN, Jack PIERCE) ou des techniciens d'effets spéciaux (Ron COBB, Art CRUICKSHANK, Jim DANFORTH, etc.) et des auteurs comme ASIMOV, CLARKE ou HEINLEIN. Non pas que le professionnalisme et les qualités des premiers soient à mettre en cause mais leur influence réelle sur le genre n'est pas du même ordre que celle des derniers. C'est quand même là un des critères fondamentaux d'inclusion dans une encyclopédie qui ne comporte que 500 notices (et qui donc n'offre qu'une couverture limitée). Globalement il s'agit essentiellement d'une encyclopédie tournant autour du cinéma de SF (certains auteurs sont inclus de par l'existence d'adaptations de leurs oeuvres sur grand écran) et qui pourra aussi mécontenter les amateurs de BD ou de comics et ceux de séries télévisées tant ces modes d'expression sont réduits à la portion congrue.

Starman (JL 1985).jpg

Outre ce problème persistant de pertinence des notices (par exemple des choses aussi anecdotiques que le film Dr Jerry et Mister Love ont droit à leur entrée mais pas la série Valérian), la qualité de ces dernières laisse fortement à désirer, en particulier sur la SF écrite. Dès la première notice (celle sur Brian ALDISS) on apprend pêle-mêle que Aldiss, Ballard, Disch et Moorcock sont des écrivains des années 40, que les protagonistes de Croisière sans escale se retrouvent des millions d'années en arrière et que, à contrario, l'action de Le monde vert ne se situe seulement que dans plusieurs milliers d'années. Je passe sur les détails techniques comme des articles qui sont censés exister mais que l'on ne trouve pas (Michel JEURY), des formats de notules à géométrie variable ou un mode de calcul qui donne une peu plus de 60 ans en 1977 pour un auteur né en 1919 (Frederik POHL).

Le monde vert (JL 1974).jpg

Un livre à la fois trompeur dans son titre et son objet réel et qui, pour la partie que je connais un peu, souffre d'un évident manque de sérieux. A ce tarif, c'est plutôt triste.

The long afternoon of earth (Signet 1979).jpg

Note GHOR : 0 étoile

Les commentaires sont fermés.