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18/02/2010

_Hugo Gernsback : Father of modern science fiction _

Hugo Gernsback : Father of modern science fiction : Mark SIEGEL : 1988 : Borgo Press (Milford series No 45) : ISBN-10 0-89370-274-9 : 96 pages (y compris index et bibliographies) : coûtait 8 USD pour un TP non illustré, existe aussi en HC (-174-2) et en rééditions postérieures.

Hugo Gernsback.jpg

Ecrit par un professeur d'Anglais à la retraite auteur de plusieurs livres sur le genre, cet ouvrage fait partie de la série "Milford" éditée par Borgo Press, une longue série d'ouvrages consacrés aux écrivains populaires (et le plus souvent de SF). Il s'agit aussi de l'un des premiers ouvrages à rouvrir le dossier Gernsback et à tenter de rétablir une certaine vérité sur ce "père de la SF" qui, suite aux avis négatifs d'une partie des historiens du genre (au premier chef des gens comme Aldiss, Priest ou Wollheim), possédait une réputation peu flatteuse.

Hugo Gernsback and the century of science fiction.jpg

Même s'il en reprend les principes habituels de la collection, ce titre, à la différence de la plupart des autres, n'est pas consacré uniquement à un seul auteur. En fait il est divisé en trois parties inégales. La première et la plus importante (une soixantaine de pages) est celle consacrée à Gernsback. Précédée d'une chronologie, elle se divise en quatre chapitres qui détaillent la carrière (d'écrivain et d'éditeur) et l'influence de l'homme sur le genre, essentiellement dans les années 20 et 30, son retour rapidement avorté des fifties étant passé sous silence. La deuxième partie est une réflexion sur les interactions entre écologie et politique dans Dune, elle occupe une dizaine de page et débute par une chronologie d'Herbert. Construite sur un principe identique et d'une taille similaire, la dernière partie est consacrée au Dracula de Stoker considéré comme une anti-quête. Chacune des parties propose une bibliographie (surtout secondaire) et un index couvre l'ensemble.

Dune (NEL 1973).jpg

Un fois la surprise du sommaire passée (vu que les trois auteurs étudiés n'ont strictement aucun rapport entre eux), l'ouvrage se révèle, en ce qui me concerne, assez inégal. La partie sur Stoker ne m'intéresse tout simplement pas et sa lecture ne m'a pas fait apprécier le fantastique classique pour autant et on sent bien que ce n'est pas en dix pages que l'on peut épuiser l'oeuvre. C'est un peu la même chose pour l'article sur Herbert qui parcourt des chemins balisés depuis longtemps (l'écologie, la prédestination) sans apporter grand chose de neuf, surtout avec si peu de place disponible pour développer une argumentation.

Dune T1 (PP 1982).jpg

La partie principale sur Gernsback est nettement plus convaincante. A la fois par sa profondeur mais aussi par l'originalité (pour l'époque toujours) de son approche. Même si Siegel est parfois dur avec le personnage et ses pratiques économiques discutables, il n'hésite pas à dépasser les témoignages à charge (majoritaires) et à revenir à la vision qu'avait Gernsback de l'avenir souhaitable du genre. En ce sens cette réflexion présage celle de Westfahl (sous l'angle théorique) et de Ashley (sous l'angle historiographique), même si elle ne va logiquement pas aussi loin que ses successeurs. Au final un livre assez attachant qui n'est toutefois qu'une étape dans le récit objectif de l'histoire du genre.

The gernsback days.jpg

Note GHOR : 2 étoiles

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