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09/11/2010

_Science fiction and the new dark age_

Science fiction and the new dark age : Harold L. BERGER : 1976 : Bowling Green University / Popular Press : ISBN-10 0-87972-122-7 : xi+231 pages (y compris bibliographie et index) : coûtait 5 USD pour un TP non illustré qui existe aussi en HC (-121-9).

Science fiction and the new dark age.jpg

Comme l'indique Berger dans sa préface, la SF a été célébrée dans les années 70 pour son côté prophétique, essentiellement en liaison avec la conquête spatiale. C'était l'époque où des écrivains appartenant au genre (on pensera à Clarke ou Heinlein) étaient invités à discourir à la télévision sur l'aventure spatiale. Pourtant, selon l'auteur, cette facette connotée "space-opéra" n'est pas la seule ni même la principale du genre. Pour lui si prophétie il doit y avoir, c'est celle dans le domaine sociétal qui est significative. Cet ouvrage se focalise donc sur les nombreuses et importantes dystopies produites par le genre.

L'ère des gladiateurs (OPTA 1965).jpg

Après donc une courte préface, l'ouvrage est divisé en trois grande parties monolithiques : 1) "The threat of science" (les dystopies basés sur la science ou la techniques); 2) "The new tyrannies" (évolution de la société vers le mercantilisme, le totalitarisme ou l'abrutissement des populations) et 3) "Catastrophe" (le post-apocalyptique et les diverses fins du monde). Ces parties sont elles-mêmes divisées en chapitres thématiques (par exemple la surpopulation au sein des catstrophes) et s'appuient sur un corpus de textes assez étendu. Plusieurs pages de notes, une bibliographie et un index clôturent le livre.

Le silence de la Terre & Voyage à Vénus & Cette hideuse puissance (OPTA 1967).jpg

Il est clair que l'attrait des dystopies pour les amateurs du genre n'est plus à démontrer vu l'accueil favorable qui leur est généralement fait. Cet intérêt sort parfois du cadre de la SF et a eu atteint le monde des lettres, on se souviendra par exemple du livre de Kingsley Amis (L'univers de la science-fiction/New maps of hell sorti en son temps chez Payot) qui trouvait que seul ce type de texte était digne d'être évoqué lorsque l'on parlait du genre.

L'univers de la science-fiction.jpg

Cet ouvrage parcourt donc des sentiers plutôt connus et nous permet de retrouver les habituels suspects (Pohl & Kornbluth pour les dystopies sociétales, C. S. Lewis pour l'anti-science, la parade des récits de guerres nucléaires). On remerciera quand même Berger d'avoir élargi cette liste à des choses un peu plus confidentielles (de Laumer à Jones en passant par Shaw) et probablement plus proches du coeur du genre. Le tout se lit d'une façon plutôt agréable même si le propos est assez pessimiste. L'ensemble constitue un témoignage intéressant sur la période où domination thématique des dystopies sur la SF était assez frappante.

Ground zero man (Corgi 1976).jpg

Note GHOR : 2 étoiles

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