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13/04/2011

_Science fiction and empire_

Science fiction and empire : Patricia KERSLAKE : 2010 : Liverpool University Press (série "Liverpool science fiction texts and studies" #35) : ISBN-13 978-1-84631-504-6 : 217 pages (y compris index et bibliographie) : coûte 17 GBP pour un TP non illustré disponible en neuf chez l'éditeur (http://www.liverpool-unipress.co.uk/html/publication.asp?...), existe aussi en HC (-024-9, 50 GBP).

anglais,1 étoile

Cet ouvrage est la réimpression au format TP d'un titre datant initialement de 2007 (sous forme d'un HC assez coûteux). Ecrit par une universitaire (australienne ?), il fait le projet de parcourir les liens qui unissent la SF et le concept d'empire, qu'il s'agisse de décalquer les empires du passé comme l'on fait les auteurs de l'âge d'or, de dénoncer leur pratiques colonialistes comme l'a fait la New Wave ou d'imaginer leur futur comme le pratique le NSO britannique.

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Ce livre est divisé en neuf chapitres d'une vingtaine de pages. Si le premier est plutôt théorique, les suivants s'appuient généralement sur une ou deux oeuvres pour mettre en lumière les diverses approches possibles. On aborde successivement l'appropriation culturelle via Wyndham (The Midwich cuckoos) et Dick (Blade runner); la métaphore avec Le Guin (The dispossessed) et Lem (Solaris); les limitations physiques avec Clarke (Imperial Earth); les invasions avec Wells (The War of the Worlds) et Lasswitz (Auf zwei planeten); les empires "classiques" avec Asimov (la série "Caves of steel") et Heinlein (The moon is a harsh mistress); l'échec impérial de Miller (A canticle for Leibowitz); l'empire postcolonial avec Robinson (la trilogie "Mars") et l'empire postmoderne de Banks (la Culture). L'ouvrage se termine par une courte conclusion, des pages de notes, une bibliographie et un index.

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Je dois avouer une certaine déception à la lecture de cet ouvrage. L'idée de l'empire est tellement associée à l'imagerie SF (cf. Star Wars ou le Trantor d'Asimov) que le traitement du thème semblait couler de source et former un tout relativement cohérent avec un certain nombre de points de passage obligés. Hors il se trouve que l'auteur a tendance à disserter sur des textes dont le lien avec l'empire semble plutôt ténu. C'est assez flagrant avec Asimov où Kerslake se focalise sur les deux aventures policières de Baley et ne mentionne presque qu'à regret la série "Fondation" où pourtant le thème de l'empire est bien plus central.

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Si l'on ajoute le choix du traitement en profondeur de récits d'invasion (Wyndham, Wells, Lasswitz) ou du post-apocalyptique (Miller), on peut se demander s'il existe bien une ligne directrice à cet ouvrage qui fait plus penser à un collage de textes sur le genre, certes honorables mais ne manifestant pas forcément une réflexion structurée. Au final un ouvrage qui vaut plus par ses parties que par son projet global.

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Note GHOR : 1 étoile

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