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10/02/2010

_100 most popular science fiction authors_

100 most popular science fiction authors : Maura HEAPHY : 2010 : Librairies Unlimited (série "Popular authors") : ISBN-13 978-1-59158-746-0 : 565 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 65 USD pour un gros HC sans jaquette, disponible chez l'éditeur (http://www.abc-clio.com/products/overview.aspx?productid=...).

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Cet ouvrage a été écrit par Maura Heaphy, une universitaire américaine à qui l'on doit, chez le même éditeur, le Science fiction authors : A research guide (voir http://ghor.hautetfort.com/archive/2009/04/20/science-fic...). Comme d'autres livres du même type (on pensera au Bleiler ou aux divers Twentieth-century SF writers), il s'agit d'un dictionnaire bibliographique visant à présenter les cent principaux auteurs du genre (pas de Fantasy ni d'horreur). Malgré l'emploi de l'adjectif "popular", les critères de Heaphy sont assez vagues et ne se mesurent pas au simple nombre de livres vendus mais prennent en compte divers paramètres (empreinte laissée sur le genre, prix reçus, longévité, occupation d'une niche, etc.).

Science fiction authors.jpg

En matière d'organisation, les cent auteurs passés en revue (de Adams à Zelazny) sont traités sous la forme d'une fiche au format constant. Illustrée (le plus souvent) par un portrait photographique, chaque entrée commence par divers gimmicks (genre habituel, titre phare, phrase marquante) puis se poursuit par une discussion assez formatée (deux pages) de la carrière de l'écrivain considéré où s'intercale un paragraphe biographique (généralement à la fin). Suit la liste (partielle dans certains cas) des oeuvres de l'auteur qui sont regroupées par catégories : textes primés, romans (regroupés par série en ordre chronologique), nouvelles marquantes, recueils, non-fiction et divers (livres édités, articles, autobiographies, adaptations...) avec un seul élément bibliographique : les dates de première parution. Diverses sources secondaires (sous forme papier ou seulement accessibles sur le net) sont ensuite listées. Une courte liste de références (les grands classiques) et un volumineux index auteurs/titres terminent l'ouvrage.

Le guide galactique (Denoel 1999).jpg

Malgré ses qualités, ce livre a initialement engendré un certain nombre de remarques (méchantes) de ma part:

1) Il semble que Maura Heaphy soit une adepte de ce que j'appellerais la méthode "Moutons" de publication d'ouvrages de référence dont le maître mot est "Ecologie", terme particulièrement à la mode. Afin d'optimiser son bilan carbone, l'auteur a décidé de limiter au maximum les nouvelles recherches (moins d'utilisation du micro ou de la voiture pour visiter de lointaines bibliothèques). D'une façon très vertueuse, elle se propose tout simplement et fort gentiment de recycler le contenu de son précédent livre. En effet, ce titre reprend une grande partie de Science fiction authors : A research guide (voir plus haut pour le lien), en particulier toute la partie bibliographique primaire (liste des oeuvres) qui est un peu plus fournie et surtout la partie bibliographique secondaire qui est un simple copier-coller légèrement toiletté à la baisse. A 65 USD le volume (un tarif destiné au marché de niche des bibliothèques), le procédé qui consiste à faire repayer encore plus cher au lecteur le contenu d'un livre déjà pas vraiment donné manque singulièrement d'élégance.

2) Le choix des auteurs est, comme d'habitude, victime d'une attaque de PC aiguë. Comment prendre au sérieux un livre qui se veut rassembler les 100 auteurs les plus populaires et qui oublie (d'un premier jet) Egan, Hamilton (les deux), Leiber, Norton, Vance, Williamson. Je n'évoquerais même pas les "deuxièmes couteaux" actuels ou plus anciens oubliés par Heaphy mais dont la popularité est pourtant avérée (K. J. Anderson, F. Brown, Foster, A. Reynolds). Bien sûr on a droit au quota d'écrivains de sexe féminin, de sexe féminin et féministes et même (le top) de sexe féminin, féministes et de couleur (une combinaison qui a nécessité pas mal de recherches). Il suffit de mettre la liste des oublié(e)s en rapport avec certains présents (Atwood, Charnas, Goonan, Hopkinson, L'Engle, McHugh, Piercy, Sargent, Tepper) pour douter de l'objectivité des critères d'inclusion. En ce qui me concerne, refaire l'histoire du genre par la méthode des quotas me paraît être simplement le signe d'une grande malhonnêteté ou d'un certain aveuglement.

3) Comme dans l'ouvrage précédent de l'auteur, il y a ce "je-ne-sais-quoi" qui dénote un manque de travail ou au minimum de relecture. Lire que Silverberg a obtenu le Nebula en 1956, que ce même Silverberg écrit de la Hard Science, que Miller a participé en 1944 au bombardement du Monte Cassino dans un B-52 ou voir des séries changer de dénomination en l'espace d'une page fait furieusement penser à un travail d'amateur aisément corrigeable et non à un ouvrage universitaire ou destiné à des étudiants. De la même façon, on ressent un certaine approximation dans les données bibliographiques : un même titre est présent deux fois avec des dates différentes, des nouvelles listées comme des romans, des textes hors genre présents, des confusions sur la nature de certains livres. Rien de grave mais des erreurs factuelles qui peuvent se relever à la volée et qui auraient dû être corrigés vu le prix demandé.

Boeing B-52.jpg

Il ne faudrait pas non plus voir que les côtés négatifs de cet ouvrage qui offre un nombre de pistes bibliographiques intéressantes (même si je doute de la permanence d'une partie des adresses Internet fournies), qui fait des paris sur des auteurs montants (Stross, Chiang, Doctorow, Hopkinson) et qui représente un outil probablement adapté à sa cible même s'il reflètera une image (AMHA) biaisée du genre. Il est juste dommage que la quantité de travail consacrée aux vérifications soit visiblement insuffisante et particulièrement cher payée pour du réchauffé.

Makers (Harper 2009).jpg

Note GHOR : 2 étoiles (parce que je suis gentil)

08/02/2010

_A history of the Hugo Nebula, and International Fantasy awards_

A history of the Hugo, Nebula, and International Fantasy awards : Donald FRANSON & Howard DEVORE : sans date (1984 ou 1985 pour cette édition) : Misfit Press : pas d'ISBN : 185 pages (y compris index) : se trouve (peu fréquemment) pour quelques Euros pour un TP aux pages presque oranges.

A history of the Hugo and Nebula awards.jpg

Voici un ouvrage qui existe sous de multiples variantes aux dates de parution différentes éditées par diverses small press (mais essentiellement Misfit Press comme ici). Ecrit par Fanson et DeVore (un des fans de la première heure), il s'agit de l'histoire (jusqu'en 1984) des principaux prix décernés au sein du genre : l'éphémère International Fantasy Award (1951-1957); le Hugo, prix à jury populaire (les inscrits à la Worldcon) qui débute en 1953 et le Nebula, prix à jury plus restreint (les membres de la SFWA) qui date de 1965. Malgré les critiques, les deux derniers, toujours décernés de nos jours représentent le graal de chaque auteur (anglo-saxon) de SF et constituent donc un des piliers du genre.

The forever machine (Galaxy 1958).jpg

Le plan du livre est assez simple. Une première partie éclair (deux pages) est consacrée à l'IFA et donne le contexte et les quelques vainqueurs. Suivent quelques courts articles synthétiques sur les Hugos et Nebulas (création, règles, mode de scrutin). On trouve ensuite le coeur du livre : la liste chronologique des prix avec pour chacun et par catégorie les lauréats, les nominés et les pré-sélectionnés (dans les cas de certaines années du Nebula). On trouve parfois (quand l'info existe ou est accessible) les classements et/ou les nombres de voix ainsi que des informations ponctuelles (textes retirés, nombre de bulletins, changements divers). Un index par auteur (pour les écrits) ou par nom d'oeuvre (pour les films) termine l'ouvrage.

L'homme démoli (Denoel 1977).jpg

Voici un livre auquel on fait souvent référence tant les prix évoqués sont importants pour l'histoire et la vie du genre. Il existe d'ailleurs un nombre non négligeables d'ouvrages assez similaires (le Guillemette ou le Reginald) à la couverture et au niveau de détail variable. Un des points forts de celui-ci est la quantité d'information fournie dans certains cas puisqu'il y a par exemple des pages entières de nominés au Nebula.

Hardfought (Tor Double 2).jpg

Comme il s'agit surtout d'une compilation de données brutes, il n'y a pas grand chose à dire sur le texte écrit par Franson et DeVore. On regrettera simplement que la "petite histoire" parfois fascinante de ces prix ne soit pas plus développée et la date de parution assez ancienne qui restreint parfois l'utilisation pratique de cet ouvrage face à des concurrents plus récents.

No enemy but time (Sphere 1983).jpg

Note GHOR : 2 étoiles

25/01/2010

_Heinlein in dimension_

Heinlein in dimension : Alexei PANSHIN : 1968 (première édition, 1974 pour cet exemplaire) : Advent : ISBN-10 0-911682-12-0 : 204 pages (y compris bibliographies et index) : cette version coûtait 2.75 USD pour un TP (existe aussi en HC -01-5), est peut-être disponible chez NESFA. A noter que le texte de cet essai a été mis en libre accès par Panshin : http://www.enter.net/~torve/critics/Dimension/hdcontents.....

Heinlein in dimension.jpg

Voici un livre qui a toujours traîné autour de lui une réputation sulfureuse. Au début des années 60, Panshin était un jeune auteur actif dans le fanzinat. Déjà intéressé par Heinlein, il se met à l'écriture de cet essai et en informe Heinlein. Mal lui en a pris puisqu'il a eu énormément de mal à faire paraître cet ouvrage, cela lui a coûté plusieurs années et l'a forcé à le publier initialement en petits morceaux dans diverses revues et fanzines. Pourquoi ? Simplement parce que l'éditeur choisi (Advent) était tout simplement menacé d'un procès par un Heinlein rancunier qui avait peu goûté les textes précédents de Panshin. Une fois ébruitée, cette affaire a une fois de plus divisé le petit monde de la SF, comme à chaque fois que l'on aborde cet auteur important qui ne laisse personne indifférent.

Waldo & Magic Inc (Pyramid 1963).jpg

Après une introduction de Blish qui évoque les dangers de s'attaquer à un monstre sacré du genre, l'ouvrage est divisé en neuf chapitres de longueur inégale. Les trois premiers (après un préliminaire) sont consacrés aux trois périodes de la carrière de Heinlein définie par Panshin : l'influence (1940-1942), le succès (1947-1958), l'aliénation (1959-1967). Ils présentent une narration chronologique et se concentrent plus sur les intrigues. On notera qu'ils possèdent chacun leur propre bibliographie couvrant la période considérée. Les trois chapitres suivant abordent des points plus techniques (construction, exécution et contenu) et tentent d'analyser les thématiques récurrentes chez l'auteur (le sexe, l'individualisme). Deux courtes parties (sur les non-fictions et sur l'avenir de RAH) terminent l'ouvrage qui est complété par une bibliographie (primaire et secondaire) et un index.

Double star (Panther 1963).jpg

Avec le recul, l'impression globale donnée par cet ouvrage et l'histoire qui l'entoure est de beaucoup de bruit pour rien. En fait, on sent même que, au fond, Panshin admire Heinlein et que la statue du Commandeur reste encore impressionnante pour ce dernier. Les critiques émises sont somme toute assez limitées et concernent des points suffisamment évidents (le côté vaguement pédophile de A door into summer, le racisme implicite de Farham's freehold) que seuls les plus bornés des fans de l'auteur peuvent contester.

Double Etoile (RF 1958).jpg

Un titre à rajouter à la masse des ouvrages de références sur Heinlein, à ranger plutôt parmi les critiques (à la différence de gens comme Major ou Stover) dont la partie "technique"est la plus intéressante. Il montre surtout le blocage psychologique dont était victime le fandom vis-à-vis de Heinlein, un blocage qui ne commencera à sauter qu'avec l'apparition de critiques vraiment solides (Slusser, Clute ou Franklin) qui porteront le débat sur la philosophie de l'auteur, le tout conjugué à la médiocrité de la production tardive de l'auteur qui le feront descendre tout seul de son piédestal. Un essai qui présente presque plus de valeur comme témoin d'un certain état d'esprit qu'intrinsèquement, tant il est dépassé par des ouvrages plus récents comme celui Picholle & Bellagamba (sur la vie de l'auteur et une présentation positive) ou celui de Franklin (sur l'aspect politique et une présentation négative).

Une porte sur l'été (JL 1973).jpg

Note GHOR : 2 étoiles

20/01/2010

_Hard science fiction_

Hard science fiction : George E. SLUSSER & Eric S. RABKIN (editors) : 1986 : Southern Illinois University Press (série "Alternatives") : ISBN-10 0-8093-1234-4 : 284 pages (y compris index) : coûtait 22 USD pour un HC non illustré avec jaquette.

Hard science fiction.jpg

Ce volume fait partie de la série des minutes de la J. Lloyd Eaton Conférence, un rassemblement thématique d'universitaires autour de la SF et de la Fantasy qui a lieu aux USA tous les ans. Sont recueillis ici 16 essais parmi ceux qui ont été présentés lors de la 5ème conférence en 1983. Le thème de cette année-là était la Hard Science, c'est à dire, pour reprendre les mots de l'introduction, le socle solide de la science fiction. Une partie centrale du genre, parfois décriée, rarement clairement cartographiée ou définie mais clairement identifiable par tout amateur.

Ringworld (Sphere 1981).jpg

Au fil des 16 essais de longueur variable (de six à presque quarante pages), diverses facettes de la HS sont explorées. Une partie des textes se concentrent sur des oeuvres précises (The cold equations, la célèbre nouvelle de Godwin, That hideous strength de Lewis, The investigation de Lem ou Sacred theory of the Earth de Burnet, une vieillerie du XVIIème siècle); d'autres traitent les problématiques de définition ou de place de la HS au sein de l'ensemble formé par la SF; certains abordent enfin des sujets plus ou moins connexes (les lecteurs, les villes, la théorie de l'information). En matière d'auteurs, pas de surprise (McConnell, Huntington, Carter, Slusser) même si la proportion d'écrivains du sous-genre est notable (Brin, Gunn, Benford, Forward). Le livre se termine les nombreuses pages de notes (une présentation toujours aussi peu pratique) et un index (noms propres et oeuvres).

The cold equations (Baen 2003).jpg

Globalement, on peut diviser les essais constituant cet ouvrage en plusieurs catégories. La première comporte les diverses tentatives de définir ou d'expliquer la Hard Science soit par ses procédés soit par ses effets et s'insèrent clairement dans le projet du livre et forment la partie la plus intéressante. La deuxième comprend, comme très souvent avec cette série de minutes, des textes n'ayant parfois strictement aucun rapport avec le sujet comme le texte de Rabkin sur la ville ou l'habituelle pochade de McConnell qui milite pour la suppression les étiquettes, résolvant ainsi aisément celui de la définition de la Hard Science, c'est sympathique à lire mais ne fait pas vraiment avancer le débat.

Rocheworld (Baen 1990).jpg

La dernière catégorie d'essais est celle qui pose le plus problème. Par un effet de bascule assez fréquent on trouve dans ce livre un nombre important de textes qui, au lieu de traiter le sujet proposé, pratiquent le principe de la définition "en creux" et sont donc consacrés à des oeuvres qui sont à l'opposé du canon de la Hard Science (C. S. Lewis, Le Guin, Lem). On apprend du coup plus de choses sur l'anti-HS (sic) que sur cette dernière. Même si le point de vue est valide et que la définition de son contraire peut nous en apprendre un objet, cette démarche vient beaucoup trop tôt dans un livre qui peine nettement à simplement définir son objet. Au final un recueil d'essais qui, malgré de bons textes pris individuellement, manque nettement de structure pour un projet qui bénéficiait pour une fois d'une énoncé clair.

Great sky river (Gollancz 1988).jpg

Note GHOR : 2 étoiles 

19/01/2010

_The happening worlds of John Brunner : Critical explorations in science fiction_

The happening worlds of John Brunner : Critical explorations in science fiction : Joseph W. DE BOLT (éditeur) : 1975 : Kennikat Press (National University Publications) : ISBN-10 0-8046-9124-X : 216 pages (y compris bibliographie et index) : coûtait 13 USD pour un HC non illustré avec jaquette.

The happening worlds of John Brunner.jpg

Cet ouvrage est un recueil d'essais consacrés à John Brunner, dus à des plumes différentes, ils ont été coordonnés par de Bolt, un professeur de sociologie américain. John Brunner, tristement décédé lors de la convention mondiale de 1995, est un écrivain qui a suivi un parcours tortueux au sein du genre. Il a d'abord commencé par des space-opéras à la chaîne pour des publications peu regardantes sur la qualité, d'abord dans des magazines puis chez Ace (il est un des grand pourvoyeurs de Doubles), le tout parfois sous pseudonyme. A l'orée des années 70, il écrit plusieurs dystopies qui rencontrent un grand succès (Stand on Zanzibar étant la plus connue). Suit un long et difficile passage à vide pour des raisons économiques où Brunner remanie ou rassemble certains de ses textes comme Van Vogt. Son dernier roman majeur (The crucible of time) paraît en 1983 puis sa production décline et rencontre peu de succès (1991 A maze of stars, 1993 Muddle earth) pour finir par des nouvelles de quasi Fantasy situées en Chine. Cet ouvrage, paru alors que Brunner est au sommet de sa carrière, est le premier à lui être consacré.

Listen ! The stars ! (Ace Double F-215).jpg

Ce recueil d'essais est divisé en cinq parties inégales qui suivent une préface de James Blish. La première ("Biography" par De Bolt) est la plus longue. C'est une biographie littéraire de l'auteur qui lie sa vie personnelle et ses écrits. La deuxième ("Prose and poetry") contient trois essais qui se penche plutôt sur le style de Brunner, tant dans ses romans que dans ses nouvelles ou ses poèmes. La troisième partie ("Economics and politics", 2 textes) fait un lecture des systèmes politiques developpés par l'auteur. Elle est suivie par "Science and technology" constituée de deux essais (un sur l'écologie et l'autre sur les non-humains, y compris cybernétiques). Un texte assez désabusé de Brunner lui-même constitue la dernière partie ("Response"). Plusieurs annexes sont proposées : une bibliographie complète de Brunner (suivant un canevas assez standard), un index bizarrement divisé en un index de oeuvres de Brunner et un autre des noms de personnes.

The crucible of time (Arrow 1984).jpg

Il semble que cet ouvrage soit le seul à être consacré à cet auteur important, ce qui est assez surprenant. Il est vrai que Brunner semble avoir été un personnage assez difficile ou "rugueux", ce qui transparaît assez bien dans la partie autobiographique, et surtout un auteur qui s'est souvent trouvé à contretemps du monde de la SF (ou de celui de la littérature) et qui a toujours souffert de soucis économiques. En tout cas, les essais rassemblés sont d'un grand intérêt et dissèque assez finement l'oeuvre de l'auteur (bien que je n'ai logiquement pas été convaincu par la partie sur la poésie de Brunner, un genre auquel je suis réfractaire).

A maze of stars (Del Rey 1992).jpg

Ce livre est donc l'occasion de se replonger dans une partie de la vie et de l'oeuvre de ce grand monsieur du genre, un de ceux qui ont pu s'affranchir du statut de "hack writer". Au final il est certes dommage de ne pas avoir d'éclairage sur les vingt (!) dernières années de la carrière de Brunner mais, vu leur déroulement, le ton de l'ouvrage plutôt sombre (à la fois dans les écrits de Brunner et dans sa carrière) aurait été encore plus noir. En tout cas une étude fort intéressante malgré son âge.

The traveler in black (Ace 1971).jpg

Note GHOR : 2 étoiles