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30/10/2018

_Unearthly Visions_

Unearthly Visions : Approaches to Science Fiction and Fantasy Art : Gary WESTFAHL & George SLUSSER & Kathleen CHURCH PLUMMER : 2002 : Grenwood Press (série "Contributions to the Study of Science Fiction and Fantasy" #98) : ISBN-13 0-313-31705-4 (la fiche ISFDB du titre) : vi+166 pages (y compris index et bibliographie) : semble coûter une grosse cinquantaine d'Euros pour un hc non illustré et être disponible en neuf (en POD ?) chez divers vendeurs en ligne.

anglais,1 étoile

Un des derniers titres de la série d'ouvrages de référence de Greenwood, ce livre est un recueil d'essais originaux ayant pour objectif d'examiner l'art SF&F dans son contexte le plus large (je paraphrase ici l'introduction de Slusser). Il comprend donc une douzaine d'essais de taille variable (de six à vingt pages) séparés en deux parties, la première sur l'art "SF" et la seconde sur l'art "Fantasy", le tout rassemblé par les vieux routiers que sont Westfahl et Slusser, rejoints par Plummer, une "novice" qui n'a pas laissé d'autres traces dans la littérature sur le genre.

anglais,1 étoile

Après une intéressante introduction de Slusser, on trouve donc successivement les textes suivants :

- Artists in Wonderland: Toward a True History of Science Fiction Art de Gary Westfahl qui propose une histoire de l'illustration SF en six époques, un exercice sans doute perfectible et/ou critiquable (et surtout trop court) mais qui donne une base satisfaisante pour approcher le sujet.

- The Northrop Continuum: Science Fiction Illustration and the Flying Wing Aircraft par Howard V. Hendrix, qui revient de façon séduisante sur la récurrence de l'image de l'aile volante dans la SF au travers de la célèbre nouvelle de Gibson.

- Less is More: Empty Space, Invisibility, and Modern Design est le texte d'une des co-editors de l'ouvrage une intervenante sur les arts décoratifs et les intérieurs (sérieux, c'est ce qui est mentionné dans sa courte biographie à la fin du livre). C'est un long essai sur la transparence dans le mobilier qui n'offre au final (et malgré quelques tentatives tirées par les cheveux) strictement aucun rapport ni avec le genre ni avec l'illustration de SFF.

- "Getting It Right": A Reflection on Titans and Technology est un texte de Gregory Benford (un habitué de ces recueils) qui évoque Chesley Bonestell en recyclant un des ses articles de 1970.

anglais,1 étoile

- The Vision of Space: The Artist's View par Samuel H. Vasbinder (un professeur d'art) traite de la façon de représenter l'espace d'un façon assez absconse.

- Shapes From the Edges of Time: The Science Fiction Artwork of Richard M. Powers par Hampton et McKay est une étude assez détaillée de la carrière de Powers au sein du genre. Plutôt lisible mais certaines interprétations partent à mon sens un peu loin.

- Notes on the Geography of Bad--and Good--Fantasy Art de John Clute est une nième resucée de son système de classification de la Fantasy (tel que déployé dans son The Encyclopedia of Fantasy).

- Archaeological Fieldwork in the Paper Tiger Stacks Report #43: A Short Happy History of Fantasy Art de John Grant doit être une pièce sensément humoristique (du moins je suppose) composée de plusieurs saynètes qui a sans doute plus sa place dans un fanzine que dans un ouvrage académique (qui de surcroît n'est pas donné).

anglais,1 étoile

- Wisdom and Clemency: The Collaborations of Margaret Wise Brown and Clement Hurd de Lundquist et Westfahl est un long article sur une série de livres pour enfants dont la présence dans ce recueil est sans doute due au fait qu'il soit cosigné par Westfahl.

- "And What Happened After": How J.R.R. Tolkien Visualized, and Other Artists Re-Visualized, the Denizens of Middle-Earth de Beatrix Karthaus-Hunt est une étude assez bien menée sur les différentes représentations des créatures imaginées par Tolkien.

- Conan the Oxymoron: The Civilized Savage of Robert E. Howard and Frank Frazetta par David Hinckley nous explique de façon pertinente pourquoi Frazetta est l'illustrateur "naturel" de Conan. Un discours séduisant.

Le livre se termine par une bibliographie secondaire (de "pictorials" et d'ouvrages théoriques) et un index.

anglais,1 étoile

Au final, ce recueil, pourtant rassemblé par des pointures, est une déception. Les quelques textes valables étant noyés dans des choses sans grand intérêt pour l'étude du genre ou des tentatives malheureuse de recyclage. De plus, le choix d'avoir un livre entièrement consacré à l'illustration sans publier UNE SEULE image est une option particulièrement casse-gueule. A moins d'avoir une mémoire photographique et encyclopédique, la lecture de ce recueil doit obligatoirement se faire devant une bibliothèque très bien fournie ou en étant connecté sur un quelconque site qui permet de "voir" ce dont parlent les auteurs.

anglais,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile

29/10/2018

_British Battlecruisers 1905-1920_

British Battlecruisers 1905-1920 : John ROBERTS : 2016 : Seaforth Publishing : ISBN-13 978-1-4738-8235-5 : 128 pages (y compris index) : coûte 35 GBP pour un grand hc avec jaquette largement illustré en n&b et couleur, disponible chez l'éditeur (là et en promo).

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Encore un titre de chez Seaforth (un des meilleurs éditeurs anglo-saxons dans le domaine maritime). Ecrit par un spécialiste des cuirassés (il a dirigé la revue Warship), cet ouvrage est l'étude détaillée des croiseurs de bataille britanniques dans leur définition initiale (jusqu'à la réfonte des survivants après la guerre). Il ne s'agit pas de l'histoire opérationnelle des ces navires voulus par Fisher mais d'une histoire technique et doctrinaire (par exemple le Jutland et le Dogger Bank ne sont étudiés que sous l'angle des résultats matériels -funestes pour les britanniques- des combats contrairement à d'autres ouvrages). De leur genèse à la fin de la première guerre mondiale, Roberts nous narre la définition, la conception, la construction et l'évolution de ces unités.

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C'est donc un livre assez technique qui passe en revue le blindage, l'armement ou la propulsion de cette dizaine de navires. Superbement illustré avec des photos pleine page et surtout de nombreux plans originaux. Certains sont même dépliables et, fin du fin, l'un d'eux (celui du Queen Mary en 1913) est fourni sous forme d'un poster inséré dans une pochette séparée. Un livre passionnant dont la lecture est moins aride que ce que l'on pourrait supposer (il faut toutefois aimer les unités de mesure britanniques).

19/10/2018

_Porsche au Mans_

Porsche au Mans : Dominique PASCAL : 1983 : E.P.A. (ça veut dire Editions Presse Audiovisuel) : ISBN-10 2-85120-180-8 : 126 pages : ce grand hc illustré en n&b se trouve assez difficilement et pour plus d'une cinquantaine d'euros (à noter qu'il existe une deuxième édition de 1993 sans doute mise à jour).

Porsche au Mans.jpg

Ce livre est le type même de l'ouvrage de référence dont on se demande à quoi et à qui il peut bien servir. En effet, il s'agit de la liste de toutes les Porsche engagées au Mans entre 1951 et 1983. Pour chacune des éditions de la course, chaque Porsche ayant réellement participé (les recalées aux essais ne sont pas couvertes) est donc présentée avec une photo, son équipage, son résultat (classement à la distance et/ou à l'indice) et un petit commentaire sur sa course. Il y aussi des tableaux récapitulatifs de caractéristiques techniques des voitures par année. Au final, malgré ce sujet aride et particulièrement étroit, ce livre ne laisse pas indifférent de par son côté un peu monomaniaque. On regrattera qu'il n'y ait aucune photographie couleur sauf celles présentes sur la couverture (un procédé un peu limite).

18/10/2018

_The cybernetic imagination in science fiction_

The cybernetic imagination in science fiction : Patricia S. WARRICK : 1980 (pour la première édition) : The MIT Press : ISBN-13 978-0-262-73061-7 (la fiche ISFDB du titre) : xvii+282 pages (y compris index et bibliographie) : coûte une grosse dizaine d'Euros pour un tp non illustré, mon exemplaire étant disponible en neuf en POD chez divers vendeurs en ligne.

anglais,2 étoiles

Même si cet ouvrage est une parution récente (son ISBN-13 le plaçant logiquement après 2007), sa première publication date en fait de 1980 et sa date d'écriture doit se situer aux alentours de 1979 d'après divers indices internes. Patricia Warrick, à qui l'on doit un certain nombre d'anthologies (du type XXX through Science Fiction, voir sa bibliographie) et d'essais, s'est donc intéressée au traitement de la cybernétique (qu'elle définit comme regroupant ordinateurs et robots) dans la science fiction. A cette époque, c'est à dire juste avant l'arrivée des PC, ce thème était plutôt porteur et, de part sa relative nouveauté, suffisamment peu étendu (l'auteur recense 225 nouvelles et romans entre 1930 et 1977) pour être étudié dans sa globalité. A noter qu'une partie de l'ouvrage reprend des articles précédemment parus dans des revues ou d'autres ouvrages de référence.

anglais,2 étoiles

L'ouvrage commence de façon classique avec plusieurs chapitres historiques ou thématiques, du Golem à UNIVAC, de Shelley à Asimov (qui à droit à un long passage repris d'un essai contenu dans le Isaac Asimov d'Olander et Greenberg). Puis, comme le but de Warrick est de traiter "d'un seul coup" l'ensemble des textes comprenant sa sélection et qu'elle a découvert une méthode infaillible pour organiser tout cela, les textes sont donc divisés en trois groupes (formant autant de chapitres) suivant qu'ils décrivent des "systèmes isolés" (des textes où figure un novum à la Suvin sans autre réflexion), des "systèmes clos" (des oeuvres dystopiques et/ou pessimistes) ou des "systèmes ouverts" (des œuvres plutôt optimistes et tournées vers l'expansion). Au sein de chaque partie, les textes abordés sont ensuite ventilés en un certain nombre de catégories (par exemple le robot comme métaphore ou les sociétés totalitaires). On trouve en suite un chapitre consacré à PKD (qui correspond probablement à un article parus initialement dans Extrapolation) et une conclusion qui précède un index et une bibliographie primaire et secondaire.

anglais,2 étoiles

A la lecture, il semble bien que le projet de Warrick s'affiche comme un peu trop ambitieux quand on le compare au résultat obtenu. Non pas que l'ensemble soit désagréable mais tout cela donne une impression de déjà-lu (ce qui est d'autant plus vrai pour les parties "recyclées"). La méthodologie novatrice employée par Warrick n'est au final qu'une taxonomie différente (et encore) mais la forme de l'ouvrage reste identique à tant d'autres avec les mêmes exemples (un coup d'Asimov, un coup de Binder, un coup de Foster) et les mêmes conclusions (l'humain se transformant en robot et vice-versa). Même si l'auteur évoque parfois des textes peu fréquents (The Genesis Machine ou Dosadi), le tout donne une impression de réchauffé, impression qu'il faut sans doute nuancer au vu de la date de composition de l'ouvrage.

anglais,2 étoiles

De plus, l'économie de l'ensemble, partiellement à base d'éléments déjà publiés, se fait parfois sentir d'une façon un peu trop évidente. En particulier, la partie sur Dick (une des spécialités de l'auteur) arrive en fin d'ouvrage un peu comme un cheveu sur la soupe, hors de la structure logique du livre, ce qui est aussi le cas de celle sur Asimov, placée elle au début. A cela s'ajoute une certaine tendance au "wikipédisme" ("wikipédanterie" ?) avant la lettre où Warrick fait beaucoup trop de digressions pour nous expliquer des tas de choses (l'informatique, la biologie, la sociologie, la théorie littéraire...) sans que cela n'apporte grand chose de plus à sa démonstration. Au final, l'ensemble forme un tout assez quelconque qu'il faut sans douter replacer dans son contexte (il s'agit d'un des premiers ouvrages de référence thématiques) pour l'apprécier pleinement.

anglais,2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles

14/10/2018

_On Atlas' Shoulders_

On Atlas' Shoulders : RAF Transport Projects since 1945 : Chris GIBSON : 2016 : Hikoki Publications : ISBN-13 978-1-9021095-1-0 : 272 pages (y compris index) : coûte 29.95 GBP pour un grand hc avec jaquette largement illustré en n&b et couleur, disponible chez l'éditeur ().

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Des bombardiers transformés en transport de l'après-2GM à l'Airbus A400M, Chris Gibson nous raconte ici l'histoire du transport aérien militaire britannique. Il s'agit là de l'histoire industrielle et technique et non d'une histoire opérationnelle. Les "combattants" y sont les diverses firmes britanniques et les divers décideurs qu'ils soient politiques, économiques ou militaires. Organisé par grands projets (qu'ils aient abouti ou pas), ce livre chronique la descente aux enfers d'une industrie brillante mais trop faible pour pouvoir lutter avec les constructeurs américains (les Britanniques finiront par acheter sur étagère des Hercules et des Globemasters). Comme souvent dans le domaine aéronautique, le salut viendra finalement d'une coopération européenne. Agréable à lire (même si les sigles y abondent), correctement illustré (ni trop, ni pas assez), abordant un sujet original et présentanat des appareils peu courants, cet ouvrage est une réussite même si le récit par "fiches programmes" impose une certaine gymnastique pour obtenir une vue d'ensemble chronologique.