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24/09/2014

_Science Fiction in the Twentieth Century_

Science Fiction in the Twentieth Century : Edward JAMES : 1994 : Oxford University Press (série Opus) : ISBN-10 0-19-289244-4 : xiv+250 pages (y compris index et bibliographie) : coûtait 7.99 GBP pour un petit tp non illustré assez largement diffusé.

anglais,2 étoiles

Sous la plume d'Edward James (un estimé médiévaliste et spécialiste de la SF qui a, entre autres, été rédacteur en chef de Foundation et dirigé un nombre important d'ouvrages collectifs sur le genre), cet ouvrage est un de ces nombreux titres dont l'objectif est de parvenir à une présentation synthétique du genre pour un public néophyte (et sans doute scolaire ou universitaire). Relativement tardif (la vague de ce type d'ouvrage dans le monde anglo-saxon était plus centrée sur les décennies 70-80), ce livre choisit d'essayer de se démarquer en faisant le choix de placer la SF comme la littérature spécifique (et emblématique) du 20ème siècle.

anglais,2 étoiles

Le plan choisi par James est relativement classique puisque, après une préface et une introduction (où l'on trouve la fameuse définition quasi-tautologique "SF is what is marketed as SF"), il utilise une progression chronologique divisée en trois grandes étapes détaillées sur une quarantaine de pages ("Développement du genre" 1895-1940, "Victoire de la SF US" 1940-1960 et "New Wave, Cyberpunk et au-delà" 1960-1993) entrecoupées par deux chapitres consacrés pour le premier aux protocoles de lecture et pour le second à la communauté autour du genre (le fandom). Deux bibliographies (une primaire sélectionnée par année et l'autre secondaire et légèrement commentée) ainsi qu'un index clôturent l'ouvrage.

anglais,2 étoiles

Toutes proportions gardées, il est sans doute aussi difficile d'être original en évoquant ce type d'ouvrage qu'en l'écrivant. En effet, ces livres d'accès au genre sont généralement basées sur des schémas récurrents, qu'ils soient thématiques ou chronologiques (comme ici). On franchit tous les habituels points de passage et l'on croise les mêmes personnages : Wells et Verne, Campbell, la New Wave, le féminisme, Star Wars, le Cyberpunk, etc. On appréciera quand même l'option centrale de James (la SF phénomène du XXe siècle) qui nous épargne tout le laïus sur la proto-SF et la convocation de tous les glorieux ancêtres.

anglais,2 étoiles

On peut toutefois estimer que cet ouvrage fait clairement partie du dessus du panier des titres de sa catégorie, nettement supérieur à ceux de Seed (pourtant chez le même éditeur) ou de Stover (évoqué ici) pour n'en citer que deux. Ceci est sans doute dû à la grande connaissance du genre que possède James, par une perspective ou une sensibilité peut-être un plus "européenne" et par les qualités de synthèse dont il a dû faire preuve pour un ensemble qui atteint à peine deux cents pages de texte. Bien sûr, sa date de parution (vieille de déjà plus de vingt ans), rend inutile cet ouvrage pour connaître l'état actuel du genre mais il reste quand même largement assez pertinent pour appréhender le genre de par son analyse et sa partie historique.

anglais,2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles

18/09/2014

_Index to the Science Fiction Magazines 1926-1950_

Index to the Science Fiction Magazines 1926-1950 : Donald B. DAY : 1952 : Perri Press : pas d'ISBN (vu la date de parution) : xv+184 pages : coûtait 6.50 USD pour un HC avec jaquette non illustré, à peu près introuvable et de toute façon à des prix prohibitifs si disponible (j'ai payé l'équivalent d'une centaine d'Euros pour cet exemplaire).

anglais,1 étoile

Comme l'ouvrage de Clarke évoqué précédemment (ici), ce livre fait partie de la strate que l'on pourrait qualifier de "préhistorique" des ouvrages de référence (au vu de son grand âge, plus de soixante ans). Comme souvent avec les titres de cette époque, il est la réponse à une problématique rencontrée par des fans. Cette problématique, propre à un temps où la quasi-totalité de la SF était publiée dans des magazines sous un format court, consistait simplement à savoir où trouver d'autres textes du même auteur ou à pouvoir localiser telle ou telle nouvelle, charge ensuite au lecteur d'essayer de denicher le numéro en question chez un bouquiniste.

anglais,1 étoile

La réponse à ces questions ne pouvait que prendre la forme d'un index des magazines de SF, une chose d'autant plus nécessaire que la parution erratique de ceux-ci ne pouvait que compliquer les choses (conduisant d'ailleurs à des solutions de ce type). C'est donc à cette tâche que Donald B. Day s'est attelé, tout d'abord dans son magazine The Fanscient (1947-1951) puis au travers de cet ouvrage. A l'issue d'un travail que l'on peut aisément (pour l'avoir pratiqué à toute petite échelle) penser titanesque (confection de dizaines de millier de fiches, compilation et rédaction à la machine à écrire), il nous propose ici l'indexation complète de tous les magazines de SF US (sauf Weird Tales) et quelques GB, tout d'abord par auteur (avec indication des pseudonymes si connus) et ensuite par titre. En bonus on a la checklist des numéros de magazines existants et la liste des quatrièmes de couverture illustrées (essentiellement présentes au dos d'Amazing).

anglais,1 étoile

Soyons clairs, l'ouvrage en lui-même ne sert à peu près plus à rien, dans la mesure où il existe de nombreuses sources plus récentes (ou plus précises, ou plus justes ou plus complètes), qu'elles soient sous forme papier (Murray en général ou des choses spécifiques à une revue comme Jeeves sur Astounding ou Smith sur Unknown), sous forme informatique (les index sur CD de Locus) ou directement en ligne (l'ISFDB). C'est donc un livre "historique" qui représente une certaine époque et un achat à réserver à des collectionneurs de ce type d'ouvrage ou à des fins ultimes de recoupement de sources en l'absence d'accès au matériau initial.

anglais,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile

12/09/2014

_The Tale of the Future_

The Tale of the Future : I. F. CLARKE : 1961 : The Library Association (série "Library Association Bibliographies" #2) : pas d'ISBN (vu la date de parution) : 165 pages (y compris index) : coûtait 20/- pour un hc avec jaquette, à peu près introuvable.

The tale of the future.jpg

Une brève mention pour cet ouvrage que l'on doit à la plume d'I. F. Clarke, un universitaire et érudit britannique qui a surtout écrit sur les guerres futures (Voices prophesying war 1763-1984) et la futurologie (The Pattern of Expectation). Publié par l'association des bibliothèques britanniques en 1961 (il en existera plusieurs versions révisées au fil du temps), cet ouvrage est théoriquement une bibliographie commentée de tous les livres de science-fiction parus au Royaume-Uni jusqu'en 1960.

anglais,1 étoile

Dans la pratique, il est rapidement clair que Clarke est assez loin du compte puisque la plupart des poches et des titres des "mushroom publishers" sont exclus (même si quelques livres de Fearn sont mentionnés). Ceci rend l'ouvrage à peu inexploitable et le relègue au rang de collector pour amateur d'ouvrages de référence (c'est à dire pour quelqu'un comme moi). On gardera juste la préface de Clarke avec une division de la SF en trois catégories (utopie, textes politiques et scientific romance) et les commentaires utiles pour obtenir des bribes d'information sur des titres parfois inconnus (même s'ils sont très brefs, de l'ordre de la ligne).

anglais,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile

11/09/2014

_Greg Egan_

Greg Egan : Karen BURNHAM : 2014 : University of Illinois Press (série "Modern Masters of Science Fiction" #4) : ISBN-13 978-0-252-07993-1 : xii+190 pages (y compris index et bibliographies) : coûte 23 USD pour un tp non illustré (existe aussi en hc -03841-9 à 85 USD), disponible chez l'éditeur.

anglais,egan,2 étoiles

Ce titre est le quatrième dans la récente (lancée en 2012) série "Modern Masters of Science Fiction" publiée par l'université de l'Illinois, une série qui a déjà étudié auparavant Benford, Brunner & Gibson. Ici c'est au "grand mystère" (il n'existerait aucune photo de lui, d'où la silhouette noire sur la couverture du livre) Egan que s'attaque Karen Burnham, une physicienne américaine qui est aussi critique et essayiste sur la SF dans divers supports (Locus, Strange Horizons, NYRSF) et qui nous livre là son premier livre. On ne présentera pas Greg Egan, un des auteurs phares des décennies 1990 (dans le monde anglo-saxon) et 2000 (en VF avec un certain retard) qui s'est fait une spécialité de la Hard Science la plus dure qu'il soit avec force diagrammes ou annexes (dans les livres eux-mêmes et sur le net) et aspirine obligatoire pour ses dernières productions.

anglais,egan,2 étoiles

Après une préface et une longue introduction de Burnham, l'ouvrage se divise en cinq chapitres. Le premier survole l'intégralité des textes d'Egan en déroulant sa carrière; les trois suivant détaillent chacun un des thèmes clés de l'auteur (l'éthique, l'identité, la science) et le dernier évoque certaines positions plus polémiques prises par Egan (sur la religion par exemple). Une longue interview (20 pages mais non datée) termine l'ouvrage qui propose en plus une bibliographie (sommaire) de l'auteur, une liste de sources et un index.

anglais,egan,2 étoiles

Il était sans doute temps que quelqu'un se penche d'une façon approfondie sur l'oeuvre de Greg Egan, même si la réalité des choses est peut-être qu'il est plus un des nombreux météores du ciel de la SF qu'une étoile fixe (Burnham évoque bien cette perte graduelle d'audience depuis 2000, perte clairement matérialisée par son changement d'éditeur aux USA). Malgré tout, il reste pour de nombreux analystes, l'exemple type de l'écrivain de Hard Science et d'une SF sans concessions (Benford dirait "with the net up") une démarche qui est bien montrée dans cet ouvrage et bien explicitée par Egan dans l'interview finale. Le travail de Burnham est donc important pour qui veut comprendre les évolutions de la SF des années 90 (où l'influence d'Egan est maximale) parce que la "position eganienne" a été reprise par d'autres auteurs (on pensera à Chiang ou Marusek).

anglais,egan,2 étoiles

Malgré tout, par un étrange effet d'osmose, le livre de Burnham ne se révèle pas particulièrement plaisant à lire (trop aride comme son sujet d'étude lui-même ?) et manque un peu de chaleur humaine ou du moins de la présence de l'homme Greg Egan sans doute à cause de son culte du secret. A cette relative froideur s'ajoute une tendance de l'essayiste à déployer de longues digressions sur la place de la science dans la société qui "consomment" parfois un espace précieux. On aurait aussi aimé une analyse sans doute intéressante des raisons de l'effacement progressif d'Egan, poussé vers les small press (du moins aux USA) par une radicalisation de sa position vis à vis du genre qui ne semble pas faire recette. L'interview est précieuse (parce que rare) mais l'ensemble de l'ouvrage n'est pas, à mon sens, complètement satisfaisant parce que manquant peut-être un peu de passion et d'allant.

anglais,egan,2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles

10/09/2014

_Emshwiller : Infinity X Two_

Emshwiller : Infinity X Two : Luis ORTIZ : 2007 : Nonstop Press (série "Library of American Artists" #2) : ISBN-13 978-1-933065-08-3 : 173 pages (y compris index) : coûte 40 USD pour un HC illustré (format carré) disponible en neuf chez l'éditeur (et même en promotion).

anglais,2 étoiles

Comme (Outermost) un titre du même auteur paru chez le même éditeur, cet ouvrage est essentiellement un titre d'orientation graphique. En effet, s'il évoque d'un seul coup les époux Emshwiller (Ed l'illustrateur et Carol l'écrivain), il est, par la force des choses (s'agissant d'un ouvrage illustré), plutôt consacré au premier. Cet illustrateur est particulièrement connu en VF pour ses couvertures (souvent humoristiques) des premiers numéros de Galaxie (1ère et 2ème série) ou des copies qui en ont été faites. Son épouse, à la carrière qui a débuté plus tardivement, est elle une nouvelliste initialement étiquetée "New Wave" qui a continué d'écrire jusqu'en 2012.

anglais,2 étoiles

Après une préface de Carol Emshwiller et une longue introduction due à Alex Eisenstein, l'ouvrage est composé d'une quinzaine de chapitres qui déroulent chronologiquement et en parallèle les carrières des deux époux (avec un focus plus marqué sur Ed qui a eu une carrière plus longue, plus productive et dans des domaines plus variés que son épouse). Une iconographie (couleur et N&B) très abondante (photographies puis couvertures et illustrations puis images vidéo ou informatiques) enrichit l'ouvrage qui propose aussi une courte bibliographie et un index.

anglais,2 étoiles

On ne peut que louer la qualité purement physique de l'ouvrage qui est d'une grande solidité, agréable à manipuler et qui propose surtout des reproductions fidèles, en couleurs et grand format des oeuvres d'Ed Emshwiller. Bien évidemment les captures d'écran, de vidéos ou de films sont d'un niveau technique inférieur pour des raisons purement techniques. Le seul gros bémol en matière de qualité de fabrication est la complète inutilité du système de notes. En effet, si l'on a bien plusieurs pages de notes correspondant aux divers chapitres, il n'y a aucune façon de les relier au texte d'Ortiz puisque les renvois sont tout simplement absents (on peut simplement parfois deviner quelle note se réfère à quelle phrase).

anglais,2 étoiles

Outre ce problème qui obère la facilité de lecture, il ne faut bien sûr pas voir dans cet ouvrage une analyse en profondeur d'un artiste (et à fortiori de deux), ce que sa quantité de texte possible (somme toute réduite) ne permet pas. C'est d'autant plus vrai pour Carol dont l'oeuvre est assez rapidement expédiée. A cela s'ajoute la difficulté pour l'auteur de rendre compte par écrit de la deuxième partie de la carrière d'ED qui était centrée sur le cinéma "expérimental" ou la vidéo. Au final, un bel objet chatoyant dont les illustrations rappelleront de nostalgiques souvenirs à certains.

anglais,2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles