29/01/2015
_Les dieux cachés de la science-fiction française et francophone (1950-2010)_
Les dieux cachés de la science-fiction française et francophone (1950-2010) : Natacha VAS-DEYRES & Patrick BERGERON & Patrick GUAY & Florence PLET-NICOLAS & Danièle ANDRE (editors) : 2014 : Presses Universitaires de Bordeaux (#111 de la revue Eidôlon) : ISBN-13 979-10-91052-11-5 : 314 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 23€ pour un tp non illustré disponible en neuf via le site de l'éditeur ici.
Deuxième numéro de la revue Eidôlon à être consacré de façon claire à la SF, après le décevant numéro 91, cet ouvrage profite de la relative vogue des études sur la science-fiction française (voir par exemple les récents ouvrages importants de Bréan et Vas-Deyres, des auteurs qui figurent d'ailleurs au sommaire de ce numéro). Il s'agit ici du résultat d'un travail collectif entre deux universités canadiennes et le CLARE, une unité de recherche de l'université de Bordeaux, travail qui porte sur la SF d'expression française depuis ses débuts puisqu'il sera suivi en 2015 par un autre volet consacré à la période 1890-1950. Dans le droit fil d'une célèbre enfilade sur un forum de discussion, ce recueil d'essais cherche à découvrir quels sont les principales forces (les "dieux cachés" du titre : politique, métaphysique, religion...) qui ont influencé l'évolution de la SFF.
Après un avant-propos qui détaille le projet et une préface de Gérard Klein qui vise à découpler historiquement la SFF de la SFUS, l'ouvrage s'organise en cinq parties comportant un nombre variable d'essais (eux-mêmes de taille très variable, de moins de 10 à plus de 25 pages) qui semblent inédits. La première partie rassemble trois essais autour de l'angle politique (Andrevon, le Cyberpunk et Pelot), elle est suivi par cinq textes sur les "marges et singularités" (Brussolo, Bordage, Houellebecq, une expo de SF en 1967-68 et une comparaison entre deux films français de SF). On trouve ensuite quatre essais autour de la disharmonie (divers films, le post-apocalyptique francophone). La quatrième partie explore la spiritualité et la religion (avec six articles entre autre sur Vonarburg -et sa réponse-, Bordage et Henneberg). Enfin, la dernière section aborde le domaine de la bande dessinée (4 essais sur la SF jeunesse, Valérian, Bilal et Jacobs). Une bibliographie générale et deux index (noms et oeuvres) clôturent l'ensemble.
Par rapport au numéro précédent de cette revue, on constate une nette hausse du niveau des articles (qui va peut-être de pair avec un certain renouvellement, même si l'on rencontre des signatures connues dans le domaine de l'étude francophone du genre). On peut dire que ce recueil est largement du niveau de ses homologues anglo-saxons du type de ceux publiés par Greenwood Press par exemple. Du coup, on y retrouve le même manque de focalisation qui se traduit par un côte un peu hétéroclite des thèmes abordés dont le lien avec le projet de l'ouvrage semble parfois bien ténu, comme le texte sur l'exposition "Science-Fiction" au musée des arts modernes (au catalogue célèbre) qui relève soit de l'anecdote, soit de la mission impossible (évoquer une exposition sans en monter une seule image) soit de la mégalomanie (la conclusion suggère vaguement que l'apparition de nombreuses collections spécialisées en est la conséquence). On y trouve aussi ce penchant caractéristique pour des sujets "acceptables" comme l'article sur Houellebecq qui n'est certainement pas le premier nom auquel on penserait pour évoquer les "dieux" de la SF mais plus une classique tentative de trouver une caution littéraire.
Malgré quelques scories au niveau des essais dans leur ensemble (la préface de Klein qui se tire dans le pied tout seul, certains qui semblent mal construits comme celui sur le CP qui comporte plus de notes que de texte ou d'autres qui ne sont que des listes comme celui sur les fictions post-apocalyptiques) ou sur des points de détails (des étonnantes fautes d'orthographe, des raccourcis dans les présentations de l'histoire éditoriale du genre ou des affirmations un peu hâtives par exemple sur l'imagerie Cyberpunk), le résultat est intéressant avec la plus-value pour le lecteur francophone d'aborder des auteurs d'expression française (donc peu étudiés) avec des articles d'une longueur significative (Andrevon, Pelot, Bordage, Brussolo malgré l'excès d'emphase) même si elle peut parfois sembler trop courte. Tout n'est pas forcément d'une originalité folle (les articles sur Besson et Jacobs donnent particulièrement une impression de déjà-vu tellement on a pu écrire sur ces créateurs et leurs univers) mais l'ensemble vaut largement le coup et confirme les progrès des ouvrages de référence en VF.
Note GHOR : 2 étoiles
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08/05/2014
_Planètes pilleuses et autres thématiques de la science-fiction_
Planètes pilleuses et autres thématiques de la science-fiction : Jean-Pierre LAIGLE : 2013 : L'oeil du Sphinx #44 (collection "Les études du Dr Armitage" #1) : ISBN-13 979-10-91506-07-6 : 247 pages + cahier central couleur (pas d'index mais pas mal de publicités à la fin du livre) : coûte 19 Euros en neuf pour un TP illustré de quelques photos en N&B et couleurs, disponible chez l'éditeur.
Cet ouvrage est dû à la plume de Jean-Pierre Laigle, qui est à la fois (sous un autre nom) la personne derrière les éditions Antarès (une maison spécialisée dans la SF soit ancienne, soit de provenance originale) et aussi le Rémi Maure auteur (entre autres) d'une célèbre étude sur les arches stellaires. Il est publié par les éditions de l'œil du Sphinx dont le domaine de prédilection est plutôt l'étrange ou le paranormal mais qui a dans son catalogue quelques titres d'études sur la SF déjà évoqués ici comme celui-ci ou celui-là. En terme de typologie, il s'agit d'un recueil d'essais par un même auteur sur des thèmes variés, assez proche de certains tomes proposés par Greenwood ou Borgo.
Ce livre rassemble donc cinq essais de taille variable (de plus de soixante pages pour les plus longs à moins d'une trentaine pour le plus court) dont deux ne semblent pas être complètement inédits, ayant déjà été publiés sous des formes moins complètes soit en français soit dans d'autres langues. Après une courte préface de Stableford, le premier essai proposé (qui donne d'ailleurs son titre au recueil) concerne les planètes pilleuses, des astres qui s'approchent de la Terre pour voler diverses ressources. Le deuxième est une recension des "suites" (ou textes parallèles) au roman de H. G. Wells The Time Machine. Il est suivi par le plus court texte de l'ensemble qui s'intéresse aux fictions où l'Europe est re-colonisée par ses anciennes dépendances. On trouve ensuite un long essai sur les autres Lunes de la Terre puis enfin le dernier sur des "enclaves" d'origine météorique qui pourraient se trouver sur notre globe. Chacun des essais adopte une structure identique avec une courte introduction, une longue recension chronologique des textes (voire des films ou des bandes dessinés) traitant du thèmes, une conclusion qui évalue et place l'ensemble en perspective et se termine par une bibliographie détaillée. A noter que l'ouvrage ne comporte pas d'index mais est illustré en N&B dans le corps du texte et propose aussi un cahier couleur central de douze pages.
Dans cet ouvrage, la démarche de Jean-Pierre Laigle est assez proche de celle d'un Sam Moskowitz à savoir l'exploration historique d'un thème en essayant de tracer son évolution via des textes presque inconnus et par le biais de jeux d'influence littéraires supposés dont la réalité est parfois sujette à caution. On ne peut en tout cas qu'être admiratif devant la masse de matière rassemblée par l'auteur qui met à la fois à contribution des traditions science-fictives (espagnole, indienne, etc.) peu fréquemment exploitées (et/ou simplement connues) et qui a su dénicher de rares textes de proto-SF française. Les thèmes abordés sont en plus d'une grande originalité même si leur côté plutôt pointu nécessite une certaine connaissance du genre.
Les seuls reproches que l'on pourra faire à cet ensemble sont à la fois d'ordre physique (le livre est d'une solidité assez moyenne au vu de son prix) et portent sur des points de détails : le choix d'une capitalisation (d'ailleurs variable) plutôt anglo-saxonne (avec profusion de majuscules) pour des titres en français, une stratégie bibliographie dont on ne sait si elle est complète, partielle ou sélective (on comparera par exemple la bibliographie fournie par Laigle pour The Star Mouse avec ceci); un style qui rend parfois les propos de l'auteur peu clairs (un artefact de rétro-traduction ?). Ce sont plutôt les parties d'inspiration "Moskowitzienne" évoquées plus haut qui peuvent être contestées, le manque de justification étant parfois patent. En tout cas ce recueil est fort intéressant à lire et l'on espère que la série des études du Dr. Armitage comportera d'autres items.
Note GHOR : 2 étoiles
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25/01/2014
_Les écofictions_
Les écofictions : Mythologies de la fin du monde : Christian CHELEBOURG : 2012 : Les Impressions Nouvelles (série "Réflexions faites") : ISBN-13 978-2-87449-140-5 : 253 pages (y compris bibliographie) : coûte 19.50 Euros pour un TP non illustré, peut-être disponible chez l'éditeur.
Après la fin de la guerre froide, il est manifeste que les visions apocalyptiques déployées par la SF ont changé de registre. Elles sont passées d'une "classique" fin du monde sous les bombes atomiques à un spectre plus large de catastrophes terminales dont on peut dire que le point commun est un caractère d'origine écologique (au sens large). Les changements climatiques, les mutations provoquées ou induites par la pollution, les épidémies (naturelles, d'origine militaire ou terroriste) sont autant de moyens imaginés par les acteurs du genre pour nous éliminer de la surface du globe. Christian Chelebourg (un professeur de littérature) s'est donc attelé à une recension de ces catastrophes que l'on nous prédit.
L'auteur pratique donc une approche taxonomique et a donc divisé son ouvrage en cinq parties principales de taille assez équivalente et couvrant chacune une typologie de catastrophe précise. Il commence donc par la pollution (et les réponses de la planète à ces agressions) puis enchaîne avec le dérèglement climatique (de la sécheresse aux inondations en passant par un nouvel âge glaciaire). Suivent ensuite les catastrophes globales comme les météores tueurs, les épidémies et l'évolution naturelle qui pourrait nous remplacer par une autre espèce. Chacune de ces parties est segmentée plus finement en sous-thèmes qui sont illustrés par diverses œuvres (dans leur immense majorité cinématographiques). Une bibliographie et de volumineuses notes terminent un ouvrage qui n'offre pas d'index.
A la simple lecture de la bibliographie, il est clair que l'amateur de SF littéraire (au sens de "sous forme écrite") risque d'éprouver une certaine frustration en lisant cet ouvrage. En effet, toute l'argumentation et le recensement de Chelebourg sont basés sur des références cinématographiques et particulièrement sur les films-catastrophes hollywoodiens (du type 2012 ou Outbreak). On peinera à trouver quelques romans (une demi-douzaine au plus) alors que la matière écrite est probablement d'une richesse sans commune mesure (de Bacigalupi à Brunner en passant par Brin, Barnes, Ballard ou Burton pour ne rester que dans les B et dans les romans).
Outre ce net manque d'une culture science-fictive autre que celle que l'on peut acquérir dans son vidéoclub (si cela existe encore), le long défilé de références à des navets de seconde zone à la rigueur scientifique assez sidérante (Stonehenge Apocalypse, sérieusement ?) rend l'ensemble particulièrement indigeste et d'un intérêt fort limité d'autant que l'auteur ne prend guère de recul. On est loin d'une analyse sociologique ou structurelle de l'évolution du genre que l'on appelait post-apocalyptique (un genre qui s'est quand même profondément renouvelé en passant de Level 7 à Soft Apocalypse). Tout cela donne un résultat qui ressemble plus à un catalogue de jaquettes de DVD qu'à une réflexion aboutie et basée sur un échantillonnage significatif. A réserver à ceux qui veulent perfectionner leur bagage cinématographique ou télévisuel.
Note GHOR : 1 étoile
17:57 | 17:57 | Ouvrages thématiques | Ouvrages thématiques | Lien permanent | Lien permanent | Commentaires (0) | Commentaires (0) | Tags : français, 1 étoile | Tags : français, 1 étoile
23/11/2013
_Index des collections spécialisées Volume 2_
Index des collections spécialisées Volume 2 : Francis VALERY : 1979 : A&A (collection "Documents SF") : Pas d'ISBN : 30 pages (non numérotées) : prix variable (tirage limité à 150 exemplaires) pour un ouvrage au format A4 (agrafé) illustré en N&B.
Cet ouvrage, pur exemple de la production fanique des années 70-80, est une sorte de "suite" à ce volume précédemment paru sous les signatures de Valéry et Pierru. Il est essentiellement constitué d'un index du FNA (qui est toutefois bizarrement organisé par auteur et non par numéro) auquel s'ajoute un certain nombre d'additifs et de corrections au volume précédent. Une quinzaine de couvertures (en N&B et pleine page) de titres parfois sans grand rapport avec le FNA sans agrémentent l'ouvrage.
Pour avoir commis moi-même des ouvrages d'un calibre similaire et en utilisant les mêmes méthodes (machine à écrire + photocopieur avec les performances de l'époque), je ne m'étendrais pas sur ses caractéristiques techniques. On y retrouve les habituelles photocopies N&B à la définition plus que basse, les problèmes de mise en page (gestion des retraits, des espaces ou des fins de lignes) qui rappelleront des (mauvais) souvenirs à tous ceux qui ont un jour voulu produire un texte à peu près propre avec une machine écrire (sans parler d'un index).
Les conditions de réalisation expliquent sûrement un certain nombre d'erreurs de saisie (comme ces Perry Rhodan aux titres inédits : L'arche des dieux, Alerte aux nantis) et la qualité vraiment passable des illustrations pourtant présentées pleine page. Avec de plus une stratégie de présentation complètement incompréhensible (pourquoi l'ordre Richard-Bessière, Guieu, Bruss, Vandel, Wul, etc. a t-il été choisi ?) et une maniabilité plutôt faible à savoir que, comme dans le précédent index, il vaut mieux connaître la réponse avant de chercher une information (par exemple, pour trouver un titre ou un numéro, il faut obligatoirement connaître l'auteur), l'utilité d'une telle somme de travail était discutable à l'époque et est devenue complètement nulle de nos jours, que ce soit parce qu'il existe d'autres index mieux faits et/ou plus fiables (Douilly, Collas et d'autres) ou parce que l'information se trouve en quelques clics. Tout cela renvoie cet ouvrage au rayon des curiosités d'une époque révolue.
Note GHOR : 1 étoile
19:38 | 19:38 | Index, dictionnaires & bibliographies | Index, dictionnaires & bibliographies | Lien permanent | Lien permanent | Commentaires (0) | Commentaires (0) | Tags : français, fleuve noir, 1 étoile | Tags : français, fleuve noir, 1 étoile
10/11/2013
_Imaginaires scientifiques & hard science fiction_
Imaginaires scientifiques & hard science fiction : Ugo BELLAGAMBA & Eric PICHOLLE & Daniel TRON : Editions du Somnium (série "Science & fiction à Peyresq" #4) : 2012 : ISBN-13 978-2-9186960-0-1 : 276 pages (y compris index) : 20 Euros pour un TP illustré (photos N&B), disponible chez l'éditeur (là).
Cet ouvrage est consacré aux minutes des quatrièmes rencontres sciences & fictions de Peyresq (ayant eu lieu en mai 2010), un colloque qui se tient annuellement dans ce village de Haute Provence. Après Heinlein, Kipling et les Subjectivités Collectives (voir d'ailleurs la source du concept), c'est la Hard Science qui était au cœur des débats. Ce sous-genre auquel plusieurs ouvrages ont été consacrés (on pensera au Cosmic Engineers de Westfahl ou à Hard Science Fiction de Slusser & Rabkin) est sans doute central pour la SF tant les œuvres y appartenant sont emblématiques et tant la HS donne l'impression de représenter l'essence même de la SF ou une version purifiée du produit. Cette position particulière qu'elle semble occuper appelle logiquement une analyse spécifique des caractéristiques de la Hard Science, une tâche à laquelle ce colloque s'est attelé.
Après un émouvant hommage au regretté RCW, le livre se divise en neuf sections qui correspondent à autant de sessions d'échanges entre les participants. Pour chacune d'entre elles, on peut lire un résumé des échanges (écrit par le modérateur) auquel s'ajoute un ou plusieurs articles connexes. Parmi les thèmes abordés on trouvera les diverses images de la science et les façons de l'intégrer à la fiction, la pédagogie des sciences, le durcissement des sciences "molles" ou une comparaison entre (N)SO et HS. Les articles d'accompagnement traitent de sujets aussi divers que la SF en Iran, le concept de Technoscience ou certaines controverses scientifiques. Un index clôture cet ouvrage qui est de plus illustré de nombreuses reproductions de couvertures en N&B et de photographies des participants.
On peut diviser les essais contenus dans cet ouvrage en deux catégories. La première est celle des comptes-rendus des panels. Il est clair qu'il s'agit là d'un exercice toujours difficile qui peut parfois donner un côté un peu trop schématique au résultat (par exemple l'idée que des textes comme Prométhée en orbite, Les neuf milliards de noms de dieu ou La clé laxiennne appartiennent à la HS mérite visiblement un approfondissement). Il est d'ailleurs dommage que l'idée de joindre un support audio ou vidéo (comme pour le #1 de la série) n'ait pas été reprise, ce qui aurait sans doute mieux rendu la probable richesse des interventions. Quoi qu'il en soit, les pistes de réflexion lancées par les participants sont souvent pertinentes même si elles auraient bien sûr gagné à être développées. On y retrouvera d'ailleurs les dadas de certains participants (Ben Bova pour BC ou Connie Willis pour AA par exemple). La seconde catégorie est celle des articles associés qui sont de bonne tenue (bien que parfois un peu courts comme Dunyach sur le NSO) même s'ils n'ont parfois à peu près aucun rapport avec le sujet (comme le très intéressant et très synthétique texte sur la SF iranienne).
Après, et pour enfourcher mon dada personnel, je trouve à la limite du foutage de gueule de lire dans un ouvrage qui se veut sérieux une phrase comme "... Greg Egan, auteur australien qui n'a jamais publié dans Analog, ni obtenu aucun prix aux Etats-Unis." (c'est page 43). J'ai du mal à comprendre comment on peut faire l'effort d'écrire de telles affirmations sans se donner la peine de vérifier ses dires, ce qui, en quelques secondes et avec les outils existants (là par exemple), permettrait de moduler son discours. Un autre point un peu gênant est la tendance qui se dessine à un peu "tourner en rond" au fil du temps. Je m'explique : on retrouve dans cet ouvrage un nombre que je juge disproportionné de références et de renvois à des livres du même éditeur (tout son catalogue y est cité plusieurs fois dans les notes de bas de page) ou à des thèmes précis (Heinlein en général, certains de ses textes en particulier, l'enseignement de la science au primaire) qui sont certes chers au cœur des organisateurs (qui ont les ont souvent traités) mais dont la récurrence et la pertinence parfois toute relative peuvent poser question. Au final, le tout est plus une base de départ pour un autre round de discussions que l'étude définitive de ce sous-genre.
Note GHOR : 2 étoiles
14:53 | 14:53 | Ouvrages thématiques | Ouvrages thématiques | Lien permanent | Lien permanent | Commentaires (1) | Commentaires (1) | Tags : français, 2 étoiles | Tags : français, 2 étoiles