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17/11/2012

_The mechanical god : Machines in science fiction_

The mechanical god : Machines in science fiction : Thomas P. DUNN & Richard D. ELRICH : Greenwood Press (série "Contributions to the study of SF & F" #1) : 1982 : ISBN-10 0-313-22274-6 : xiv+284 pages (y compris index et bibliographie) : coûtait 30USD pour HC non illustré avec jaquette, se trouve parfois à des prix variables suivant sa provenance (les ex-exemplaires de bibliothèques étant nettement plus accessibles).

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Cet ouvrage est le premier de la longue série "Contributions to the study of SF & F", un ensemble de titres publiés par Greenwood (un éditeur à destination du monde universitaire) depuis plusieurs décennies. Pour débuter cette collection, c'est donc le thème de machines qui a été choisi, même s'il faut reconnaître que le livre est dans la pratique plus centré sur les machines "pensantes" ou anthropomorphiques (robots, ordinateurs, cyborgs) que sur les machines "stupides". Ce recueil d'essais a été rassemblé par deux professeurs d'anglais à qui l'on doit un certain nombre de titres autour de ces thèmes, en particulier le postérieur Clockwork Worlds et sa bibliographie associée Clockworks (là : http://ghor.hautetfort.com/archive/2012/03/17/clockworks....).

anglais,2 étoiles

Ce recueil se présente donc sous la forme d'un ensemble de 18 essais d'une dizaine de pages chacun, essais qui sont écrits par les habituels contributeurs de ce type de publication (Yoke, Hassler, Wolfe, Sanders). S'ouvrant par une préface des auteurs et une introduction d'Aldiss, le livre est divisé en quatre parties inégales. La première ("Authors") va se focaliser sur quelques auteurs (voire sur des oeuvres précises au sein de leur corpus) : Kapek, C. S. Lewis, Lem & Asimov, Vonnegut, Pohl, Zelazny et Tevis. La deuxième partie ne comprend qu'un seul essai consacré à l'icône du robot dans la littérature enfantine. La section suivante ("Attributes") va chercher à développer certains thèmes généraux (la conscience, la sexualité, la morale) et leur application aux machines de fiction. La dernière partie est consacrée aux cyborgs et la transformation de l'homme en machine, un sujet qui deviendra très porteur par la suite. On trouve ensuite une importante (50 pages) bibliographie commentée qui est en fait le brouillon (en moins copieux) de Clockworks. Un index clôture l'ensemble.

anglais,2 étoiles

Il est clair que cet ouvrage était de bon augure pour la suite de la série. Solide et bien fabriqué, agréable à utiliser et à lire, il offrait de plus une partie bibliographique ambitieuse et réussie (même si elle comporte logiquement vu sa taille des lacunes). Les contributeurs sont à leur aise dans la mesure où ils interviennent sur leurs sujets favoris comme Yoke sur Zelazny (puisqu'il lui a déjà consacré une monographie). L'équilibre entre textes d'une portée générale et focus sur des oeuvres précises (et parois peu étudiée comme Mockingbird de Tevis ou la série Moderan de Bunch) est aussi un des points forts de l'ouvrage qui s'appuie en tout cas sur une indiscutable connaissance de genre.

anglais,2 étoiles

Ce côté très variable dans la hauteur prise et l'immensité du thème à parcourir font que l'on pourrait paradoxalement regretter ces choix et trouver que l'ouvrage manque d'un ligne directrice et se résume à un collage d'articles dont les liens entre eux sont parfois ténus. Certains textes sont aussi aux limites du sujet (celui sur C. S. Lewis) ou parfois assez désagréables à lire comme la comparaison entre Lem et Asimov qui, ô surprise dans un ouvrage académique, ridiculise le second.  En ce qui me concerne, le résultats est très satisfaisant et cette multiplicité des niveaux d'approche est un des atouts de ce recueil qui de plus ose parfois sortir des classiques du thème en nous parlant de la série des Bolos de Laumer plutôt que de nous proposer une n-ième analyse de la révolte de HAL dans 2001.

anglais,2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles

05/11/2012

_Glorificemus : A Study of the Fiction of Walter M.Miller, Jr._

Glorificemus : A Study of the Fiction of Walter M.Miller, Jr. : Rose SECREST : 2002 : University Press of America : ISBN-10 0-7618-2257-7 : ix+143 pages (y compris appendices) : coûtait 48USD pour un petit HC non illustré et sans jaquette.

Glorificemus.jpg

Ecrit par une membre de la N3F (National Fantasy Fan Federation, une des plus importantes associations d'amateurs du genre) et publié par un éditeur spécialisé dans les ouvrages universitaires ou à destination des étudiants, cet ouvrage est une étude fouillée des textes de fiction de l'auteur américain Walter M. Miller Jr. On ne présente plus ce dernier, un auteur relativement prolifique sur format court mais dont le souvenir au sein de la mémoire collective du genre repose essentiellement sur un seul texte, le fix-up et vainqueur du Hugo A Canticle for Leibowitz (même s'il a aussi précédemment obtenu un Hugo pour The Darfsteller) qui est devenu un classique du genre étudié dans le cursus scolaire. L'auteur est aussi une des figures tragiques du genre, un vétéran marqué par ses missions de bombardement, un homme qui malgré sa conversion au catholicisme s'est suicidé peu après le décès de son épouse.

anglais,Walter M. Miller,1 étoile

Après une courte préface, le livre commence par un première partie d'une trentaine de pages qui n'est étonnamment pas nommée (ou alors qui s'appelle "Harmonization"). Faute de mieux, on peut dire qu'elle est constitué d'une série de micro-essais (au plus deux pages) sur divers aspects "techniques" des écrits de l'auteur : intrigue, personnages, humour, style, vocabulaire... Suit une partie appelée "Thèmes" (environ 80 pages) qui va parcourir à l'aide du même genre d'entrées les principales constantes thématiques de l'oeuvre de Miller : conscience, lumière, technologie, douleur... De nombreux appendices clôturent l'ouvrage : 1) une étude sur les différences entre les nouvelles et le fix-up, 2) les résumés des nouvelles de Miller, 3) une chronologie de la série Leibowitz, 4) un carte des USA dans cette série, 5) un glossaire des mots d'origine étrangère, 6) une bibliographie de Miller, 7) la localisation des nouvelles de l'auteur dans certaines anthologies et 8) un index.

anglais,Walter M. Miller,1 étoile

La première question que l'on peut se poser face à ce livre est de se demander comment un éditeur universitaire a bien pu accepter de publier un tel ouvrage. Comme le dit si bien l'auteur dans sa préface, "The design of this book probably has no precedents" et c'est parfaitement exact. On ne rencontre en effet que rarement un tel galimatias d'idées, de réflexions, de données parcellaires, d'évidences (le taux d'humidité est faible dans le désert), d'interprétations plus ou moins mystiques et de suppositions non étayées. En fait les deux premières parties ne ressemblent à rien si ce n'est une sorte d'Encyclopédia Leibowitzia sans plan d'ensemble ni réflexion soutenue, l'entreprise d'une amatrice passionnée mais sans méthode.

anglais,Walter M. Miller,1 étoile

La seule partie à sauver de ce naufrage est la dernière qui, de part son côté plus factuel, souffre un peu moins de cet aspect embrouillé qui caractérise le reste du livre. Les résumés des autres textes peuvent être intéressants (même s'ils sont très courts - quelques lignes), le glossaire et l'étude sur le procédé de constitution du fix-up auraient gagnés à être approfondis car ils sont au moins originaux. La partie bibliographique est par contre à jeter directement tant elle est pauvre. Au final, il est dommage de constater que ce n'est probablement pas dans le seul livre consacré uniquement à Miller que se trouvent les meilleures analyses de son oeuvre (pour ce faire on préfèrera les livres traitant de la SF post-apocalyptique).

anglais,Walter M. Miller,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile

03/11/2012

_The Animal Fable in Science Fiction and Fantasy_

The Animal Fable in Science Fiction and Fantasy : Bruce SHAW : 2010 : McFarland (série "Critical explorations in Science Fiction and Fantasy" #20) : ISBN-13 978-0-7864-4783-1 : 260 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 35USD pour un TP disponible chez l'éditeur (là : http://www.mcfarlandpub.com/book-2.php?id=978-0-7864-4783-1).

The animal fable in SF&F.jpg

Paru dans la prolifique collection d'ouvrages de référence éditée par McFarland, ce livre est du à la plume d'un universitaire australien, initialement anthropologue puis enseignant es lettres. Surfant en quelque sorte sur la vague des "Animal Studies", un champ d'étude devenu populaire au début des années 2000 et qui donnera aussi le thématiquement proche Animal Alterity de Sherryl Vint, ce livre se penche sur l'utilisation (ou la reprise) par la SF et la Fantasy d'un type de récit très ancien : la fable animale. La caractéristique de ce type d'oeuvre est d'employer des animaux comme protagonistes afin de tendre au lecteur (humain) un miroir généralement satirique. On notera qu'un partie des textes composant ce volume ont déjà été publiées (parfois sous une forme légèrement différente), généralement sous forme de critiques d'ouvrages dans diverses revues d'études sur la SF.

Sirius (Denoel 1976).jpg

Après une courte de Van Ikin (un compatriote de l'auteur), l'ouvrage débute par une introduction de l'auteur qui explicite les raisons du choix de son sujet d'étude. Les deux premiers chapitres constituent une partie théorique sur le concept de fable et ses diverses analyses littéraires, alors que le suivant est un bref historique du genre des gréco-romains à David Brin. Les deux chapitres suivants forment un survol des occurrences de fable animalières dans la SF, tout d'abord dans les nouvelles puis dans les romans (avec un classement par animaux utilisés). Le chapitre 6 est une compilation des biographies des auteurs des oeuvres qui seront étudiés successivement par la suite et en détail dans les chapitres 7 à 12 : Mikhail Bulgakov (The Heart of a Dog), Karel Capek (La guerre des salamandres), Olaf Stapledon (Sirius), Clifford D. Simak (City) et Cordwainer Smith (The Dead Lady of Clown Town). Une courte conclusion sur l'aspect jouissif de telles fables clôture ce livre. A cet ensemble s'ajoutent une copieuse bibliographie et un index.

Demain les chiens (Le Sagittaire 1954).jpg

A première vue, le thème choisi par Shaw peut sembler assez étroit, un point que le relativement faible nombre de textes évoqués semble confirmer. Au fil de la lecture, on s'aperçoit que cette rareté du matériau n'est pas un handicap pour le déroulé de l'étude et que la fable animalière à bien été intégrée par la SF, certes sous une forme enrobée de technologie, mais en respectant l'esprit si particulier de ce type de récit où l'autre (ici un animal) est le contrepoint ironique ou caricatural des nos folies. Le discours de Shaw est toujours pertinent et les cinq oeuvres étudiés en détail sont bien mises dans le contexte, entre autre grâce à une partie biographique étoffée.

anglais,2 étoiles

On pourra quand même reprocher à cet ouvrage un certain nombre de "cassures" de rythme par exemple entre une première partie très théorique et un seconde partie trop "catalogue" ou entre les segments biographiques et les études détaillées des oeuvres qui imposent de nombreux allers-retours intellectuels. On remarquera aussi que transparaît parfois la structure sous-jacente de certaines parties, particulièrement le chapitre sur City qui est visiblement plus une critique autonome et détaillée d'une oeuvre qu'un élément d'une réflexion plus vaste. Au final un livre qui en apprend parfois plus sur les cinq textes étudiés en détail que sur la vraie place de la fable animalière dans le genre.

anglais,2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles

06/10/2012

_Science Fiction : The 101 Best Novels_

Science Fiction : The 101 Best Novels : 1985-2010 : Damien BRODERICK & Paul Di FILIPPO : 2012 : Nonstop Press : ISBN-13 978-1-933065-39-7 : 288 pages (pas d'index ni de bibliographie) : coûte 15USD pour un tp, sans doute disponible chez l'éditeur (http://nonstop-press.com/).

Science Fiction the 101 best novels.jpg

Comme l'indique bien l'auteur de la préface, David Pringle, cet ouvrage est une sorte de successeur à son Science Fiction The 100 Best Novels qui est paru au milieu des années 80. Il en reprend donc logiquement le principe de base à savoir une sélection d'une centaine de livres (101 dans celui là) considérés comme les meilleurs de la période concernée. Ici Broderick (un universitaire et auteur australien) et Di Filippo (un écrivain américain) ont choisi de traiter les 25 dernières années de l'évolution du genre, en notant que ce survol se limite aux textes parus en langue anglaise (et dans la pratique presque exclusivement aux auteurs anglo-saxons).

SF the 100 best novels.jpg

La structure du livre est très simple puisque, après une préface de Pringle et une introduction des auteurs, on va trouver 101 chapitres consacrés chacun à un des 101 titres (ou à une série dans certains cas) sélectionnés. L'ensemble est classé par ordre chronologique, commençant par The Handmaid's Tale d'Atwood et se terminant par The Quantum Thief de Rajaniemi. Chaque entrée fait entre deux et au plus trois pages et est illustré par une reproduction en N&B de la couverture d'une édition (d'ailleurs parfois autre que la VO ou la première édition) du livre étudié. La structure des chapitres est assez variable et mêle résumé de l'intrigue, avis critique (positif puisqu'il s'agit des 101 meilleurs livres) et informations sur la carrière de l'auteur et s'appuie parfois sur des citations extraites des ouvrages concernés. On notera que les critiques ne sont pas signées (pour cause d'écriture à deux mains) et que l'ouvrage n'offre pas d'index et omet même les informations bibliographiques élémentaires pour chaque titre.

anglais,2 étoiles

La première réaction face à un ouvrage de ce type est bien sûr de se pencher sur les choix des auteurs pour les critiquer ou au moins les comparer à ceux que l'on aurait pu faire soi-même. Tout d'abord, on constatera que les choix de Broderick & Di Filippo incluent les "classiques" de la période (si tant est que le terme de classique puisse être appliqué à des oeuvres de moins de 25 ans). On trouvera donc du Card, du Egan, du Wilson, du KSR, du Vinge, etc. On rencontrera aussi des oeuvres (The Cassini Division, Jumper, Aristoi) ou des auteurs (Adam Roberts, Linda Nagata, Howard Hendrix) plus méconnus que l'on voit assez rarement mis en lumière. Plus problématique est l'inclusion de titres comme Temeraire, The House of Storms ou Blood dans un ouvrage consacré à la SF, ce qui nous vaut un certain nombre de pirouettes intéressantes de la part des auteurs pour en justifier la présence.

anglais,2 étoiles

Mais en fait la chose la plus frappante est la présence d'un nombre important de livres issus de l'extérieur du genre. C'est le bal des cautions littéraires en commençant par Atwood et en égrenant la liste usuelle : Vonnegut, Powers, Ballard, Niffenegger, Roth, Ishiguro, Cormac McCarthy, Chabon. Indépendamment des indéniables qualités littéraires des ouvrages de ces auteurs, ce qui ressort de façon flagrante du fait de ce mode de présentation (sous forme de résumé de l'intrigue) est le manque total d'originalité science-fictive dont font preuve leurs auteurs. Le fait que ces ouvrages sont basés sur des idées qui sont maintenant des clichés éculés (dictature religieuse, uchronie nazie, post-apo, prélèvement d'organes, romance trans-temporelle) semble d'ailleurs parfois mettre Broderick & Di Filippo dans une position assez délicate.

anglais,2 étoiles

Au final, je dois avouer avoir été plutôt déçu par cet ouvrage. Tout d'abord par sa sélection qui, malgré des choses sympathiques et originales, semble manquer d'une certaine "vision" précise du genre et essaie de contenter tout le monde; mais aussi par le contenu même des entrées qui n'a jamais vraiment réussi à m'accrocher. Ce point étant strictement personnel, il est possible qu'un autre lecteur trouve plus d'intérêt que moi à cet ouvrage à l'érudition évidente.

anglais,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile

30/07/2012

_Science Fiction A very short introduction_

Science Fiction : A very short introduction : David SEED : 2011 : Oxford University Press (série "Very short introductions" #271) : ISBN-13 978-0-19-955745-5 : 147 pages (y compris index) : coûte 8 GBP pour un petit poche contenant une dizaine d'illustrations N&B.

Science Fiction A very short introduction.jpg

Faisant partie d'une longue série de titres d'un principe similaire à celui de nos francophones "Que sais-je", ce petit ouvrage a pour vocation de présenter le genre (surtout sur son pan littéraire) dans ses grandes lignes à un public de néophytes. Il a été écrit par David Seed, un professeur de littérature américaine dans une université britannique. C'est un personnage qui n'est pas un inconnu dans le domaine des ouvrages sur la SF puisqu'on lui doit divers articles et au moins deux volumes, l'un sur la guerre froide en SF (American science fiction and the cold war, voir : http://ghor.hautetfort.com/archive/2009/05/13/american-sc...) et l'autre la compilation du massif A companion to Science Fiction (là : http://ghor.hautetfort.com/archive/2009/03/19/a-companion...).

American science fiction and the cold war.jpg

L'approche choisie par Seed s'appuie sur les principales thématiques du genre, ces thématiques étant souvent reliées à des icônes précises (comme l'ont montré les travaux de Wolfe sur ce sujet). Après une courte introduction, l'auteur aborde donc successivement les voyages dans l'espace, les rencontres avec l'autre, la technologie, les utopies et dystopies et les fictions autour du temps. Un dernier chapitre va passer en revue un certain nombre de sujets propres à la SF (intertextualité, fandom, magazines, critique...). Une liste de lectures théoriques et un index clôturent ce court ouvrage qui est agrémenté d'une quinzaine d'illustrations grand format en N&B (surtout relatives à des films).

Childhood's end (Pan 1966).jpg

Si la connaissance du genre par Seed est difficile à mettre en défaut, l'impression qui ressort de la lecture de cet ouvrage est celle d'un problème de structure. En effet, le découpage en thèmes tel qu'il est annoncé par l'auteur présente une certaine logique classique et correspond à une approche relativement claire. Le souci est que Seed, sans doute à cause de la richesse d'un genre à couvrir en une grosse centaine de pages, en arrive à mêler tout et n'importe quoi au sein de parties pourtant clairement libellées. On trouve ainsi toute la New Wave dans le voyage spatial ou les réalités truquées de PKD avec les utopies.

New Worlds 200.jpg

A ce "fouillis" thématique s'ajoutent des ruptures de rythme assez pénalisantes pour la facilité de lecture. En effet, il arrive parfois à Seed de s'arrêter dans son exposé thématique pour nous détailler l'intrigue complète de Childhood's end ou de 2001. Dans un ouvrage aussi synthétique ces pages entières consacrées à raconter un film font un peu délayage. On pourrait aussi évoquer une présence de la proto-SF (Wells et Verne mais aussi De Bergerac ou Mercier) dont l'importance dans ce guide me paraît disproportionnée avec leur impact sur l'état actuel de la SF, s'agissant de textes que quasiment aucun acteur du genre n'a lu et ne lira. Celle logique de pedigree (et aussi de légitimation grâce ici à la convocation de Atwood, Burroughs, Lessing et al.) me paraît toujours artificielle et hypocrite. Malgré toutes ces critiques, il me faut préciser que cet ouvrage remplit de façon tout à fait convenable son rôle de présentation du genre (en apportant même quelques références originales) même si son organisation ou certains de ses choix de légitimation me laissent sceptique.

The invisible man.jpg

Note GHOR : 1 étoile