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30/11/2020

_Roger Zelazny_

Roger Zelazny : Theodore KRULIK : 1986 : Ungar (série "Recognitions") : ISBN-10 0-8044-2490-X (la fiche ISFDB du titre) : xiv+178 pages (y compris index et bibliographie) : coûtait une quinzaine d'USD pour un petit hc avec jaquette non illustré, uniquement trouvable d'occase (et encore).

zelazny,anglais,2 étoiles

Paru dans la collection "Recognitions" de chez Ungar qui rassemble une grosse dizaine d'ouvrages de référence (essentiellement des études mono-auteurs), cet opus est donc consacré à Roger Zelazny. Ce dernier a conservé une image largement positive au sein du lectorat SF et Fantasy, sans doute parce que son décès précoce (en 1995 à même pas 60 ans) lui a peut-être permis d'écrire le "bouquin de trop" (comme tant d'autres). Il restera donc l'auteur de la trilogie d'Ambre, de romans de SF inspirés de diverses mythologies et un nouvelliste accompli, maître de la novella. Il existe un certains nombre de titres qui lui sont consacrés, 3 études au format livre (dont celui-ci) et plusieurs bibliographies (comme celle-là).

zelazny,anglais,2 étoiles

Après une préface et une chronologie de la vie de Zelazny, l'ouvrage est ensuite divisé en 9 chapitres d'une petite vingtaine de pages chacun. Si le premier est une biographie sommaire de l'auteur, les suivants abordent dans un ordre vaguement chronologique les grands ensembles (qu'ils soient thématiques comme l'immortalité ou romanesques comme la série Dilvish) qui structurent l'œuvre de Zelazny avec une plus grande attention portée aux romans même si les premières nouvelles sont détaillées. A noter la courte conclusion (qui forme le neuvième chapitre) et la présence d'une bibliographie (assez sommaire pour la partie primaire, plus riche pour la partie secondaire) et d'un index.

zelazny,anglais,2 étoiles

Comme souvent avec ce type d'ouvrage, l'impression générale est de "trop peu". Sur un format aussi court (il y a en fait dans le livre moins de 150 pages de texte, qui plus est assez aéré), il est difficile à Krulik de faire fondamentalement mieux que Yoke chez Starmont (qui disposait d'un nombre de mots assez proche). Cet ouvrage est donc plus une introduction aux thématiques "Zelzaniennes" et à la carrière de l'auteur qu'une étude en profondeur. Il n'en reste pas moins que l'enthousiasme de Kulik pour son sujet d'étude est plutôt communicatif et que certains des angles d'analyse qu'il emploie sont pertinents, comme la thématique de l'immortalité ou celle de l'amour perdu (et parfois retrouvé).

zelazny,anglais,2 étoiles

Comme Kurlik s'intéresse aussi pas mal aux textes qui composent My Name Is Legion qui est le roman (ou fix-up dans ce cas) de Zelazny que je préfère, l'ensemble m'est du coup plutôt sympathique et me paraît en tout cas une bonne base pour aborder cet auteur, d'autant plus que, par la force des choses, il garde toute son actualité (seule la deuxième pentalogie d'Ambre manque à l'appel). Le tout forme une bonne petite introduction assez réussie à un écrivain trop tôt disparu.

zelazny,anglais,2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles

27/11/2020

_Peugeot sous le signe du lion_

Peugeot sous le signe du lion : Pierre DUMONT : 1976 : E. P. A. (collection "Prestige de l'automobile") : ISBN-10 2-85120-050-X : 424 pages (pas d'index) : coûtait sans doute assez cher pour un hc avec jaquette illustré essentiellement en n&b, trouvable pour plusieurs dizaines d'euros d'occase.

Peugeot sous le signe du lion.jpg

Ce livre nous renvoie au tout début de l'édition spécialisée dans l'automobile en France, à l'époque ou EPA et ETAI étaient à peu près les seuls pourvoyeurs de ce type d'ouvrages un peu approfondis. Pierre Dumont, à qui l'on doit d'autres titres de la même série (Bugatti, Citroën), nous raconte ici l'histoire de Peugeot de ses débuts aux années 70 en 400 pages et 500 photos. A vrai dire, l'âge du livre se fait nettement sentir, c'est plutôt fouillis et parfois assez soporifique. On est loin des livres actuels qui proposent souvent des histoires de constructeurs beaucoup plus synthétiques (mais souvent plus recherchées), plus riches en contexte sans se noyer dans les vues en coupe du moteur "184" ou les plans cotés du châssis 20/22 cv. Malgré une iconographie abondante (surtout sur le début du siècle) bien qu'un peu sombre, si les détails de la production Peugeot vous intéressent, autant vous procurer le Toutes les Peugeot de René Bellu, légèrement plus récent (1980) et surtout nettement mieux organisé.

26/11/2020

_Lost Transmissions_

Lost Transmissions : The Secret History of Science Fiction and Fantasy : Desirina BOSKOVICH (editor et auteur "principal") : 2019 : Abrams Image : ISBN-13 978-1-4197-3456-6 (la fiche ISFDB du titre) : xi+276 pages (y compris index) : coûtait 29.99 USD pour un hc illustré sans jaquette, disponible chez l'éditeur ().

anglais, 1 étoile

Depuis un certain temps, Jeff Vandermeer, qui a préfacé ce volume, mène une sorte de projet visant à exhumer ce que l'on pourrait appeler les trésors cachés de la SF (voir par exemple sa massive anthologie The Big Book of Science Fiction: The Ultimate Collection chez Viking). Cet ouvrage, sous la plume de Desirina Boskovich (à qui l'on doit un certain nombre de textes de fiction), semble s'inscrire dans cette démarche de relecture de l'histoire des genres jumeaux que sont la SF et la Fantasy. Pour ce faire, l'auteur et plusieurs autres dont les noms ne sont pas inconnus (Nisi Shawl, Paul Tremblay, Jeanette Ng, Charlie Jane Anders...) nous proposent une soixantaine d'essais (et quelques interviews) groupés par domaine artistique, de la littérature au fandom et la Pop Culture (quelle drôle d'association !) en passant par le cinéma, la mode ou l'architecture. Chaque texte fait quelques pages (au plus une petite dizaine) et comporte un certain nombre d'illustrations (affiches, couvertures, images de film...).

anglais, 1 étoile

Parmi les "redécouvertes" de l'auteur, on peut citer des essais sur des auteurs (Johannes Kepler, Henry Dumas, David R. Bunch), sur des oeuvres individuelles (The Continuous Katherine Mortenhoe, Herland), sur des ensembles romanesques (Gormenghast, Viriconium), sur des films (Metropolis, THX 1138, Phase IV), des illustrateurs (Virgil Finlay, Paul Lehr, Michael Whelan), sur des artistes musicaux (Janelle Monàe, Deltron 3030), sur la mode, l'architecture ou sur des phénomènes aux marges du genre (le Raëlisme, la série Valérian). D'une façon assez incongrue, il y a donc aussi un certain nombre d'interviews (John Shirley, Hugh Howey, Karen Joy Fowler) ainsi qu'une préface de William Gibson à un roman de John Shirley et un index.

anglais, 1 étoile

Il est difficile d'avoir un avis tranché sur cet ouvrage qui, malgré tout, ne me semble pas être à la hauteur de la promesse de son sous-titre (The Secret History of Science Fiction and Fantasy). Il n'y pas grand chose de particulièrement "secret" dans les sujets passés en revue (Verne, Mélies, PKD, Whelan, Cameron, Star Wars, Bowie, Warhammer, Howey...). On peut quand même y trouver dans les premières parties (SF écrite, dessinée et filmée) quelques perles (le film Phase IV en est l'exemple type) et quelques thèmes peu traités (la fiction "survivaliste" US). Logiquement, les articles les plus originaux se concentrent dans les parties Mode, Architecture et Musique, même si le résultat n'est parfois pas passionnant (mais comment "rendre" sur papier un morceau musical ?).

anglais, 1 étoile

On pourra aussi trouver à ce livre un côté plutôt "propre sur lui" qui coche toutes les bonnes cases (féminisme, sensibilité aux questions raciales, queerdom) et qui, pour un ouvrage qui se veut original, ne l'est en fait pas tant que cela. Côté négatif, j'ai aussi ressenti un vague aspect "copinage" un peu insidieux (un effet de "bande" ?) et trouvé que, malgré la qualité physique du livre, les illustrations étaient un peu en décalage avec le texte et parfois aux limites du remplissage. Finalement le tout est plus à feuilleter qu'à dévorer, mais c'était sans doute là son objectif.

anglais, 1 étoile

Note GHOR : 1 étoile

24/11/2020

_La bataille de Bizerte_

La bataille de Bizerte : Patrick-Charles RENAUD : 2018 (1996 pour la première édition) : L'Harmattan (série "Histoire et perspectives Méditerranéennes") : ISBN-10 2-7384-4286-2 : 199 pages (y compris annexes et bibliographie, mais pas d'index) : coûte 19 Euros pour un petit tp illustré en n&b, disponible en neuf en ligne.

La bataille de Bizerte.jpg

Cet ouvrage semble être une sorte de photo-reproduction imprimée à la demande d'un livre paru en 1996 (cf. son ISBN sur 10 chiffres). Sous la plume d'un spécialiste de l'histoire franco-africaine récente, il s'agit du récit des combats ayant opposé, sur quelques jours durant l'été 1961, les forces françaises des trois armes qui défendaient la base aéronavale de Bizerte contre des unités militaires et paramilitaires tunisiennes qui voulaient leur départ. Une page d'histoire méconnue, racontée par l'auteur grâce aux témoignages directs des protagonistes recueillis par l'auteur et qui se lit d'une seule traite. On regrettera toutefois sur un plan technique la très mauvaise qualité de reproduction d'une partie des cartes (qui sont parfois réduites à de grosses tâches noires) et sur un plan historiographique le fait que le récit est nettement "franco-centré" et devient parfois même "franco-biaisé". Une fois ces particularités prises en compte, l'ouvrage est tout à fait recommandable, d'autant plus qu'il s'agit d'une action de siège que l'on retrouvera dans d'autres contextes et que c'est un succès des forces françaises qui mérite d'être étudié et connu des amateurs d'histoire militaire.

23/11/2020

_When World Views Collide_

When World Views Collide : A Study in Imagination and Evolution : John J. PIERCE : 1989 : Greenwood Press (série "Contributions to the Study of Science Fiction and Fantasy" #37) : ISBN-10 0-313-25457-5 (la fiche ISFDB du titre) : xvii+238 pages (y compris bibliographie et index) : coûtait plusieurs dizaines d'USD pour un hc non illustré sans jaquette, rarement disponible sauf désherbage de bibliothèques universitaires (mon exemplaire vient du Missouri).

When world views collide.jpg

Paru dans la célèbre et longue (plus de 100 volumes) collection d'ouvrages de référence publiée par Greenwood Press, cet ouvrage fait partie d'un projet d'histoire de la science-fiction qui aurait dû s'intituler Imagination and Evolution. Ecrit par John J. Pierce (un temps rédacteur en chef de Galaxy), le résultat s'est avéré si volumineux que l'auteur s'est initialement retrouvé forcé de le scinder en trois parties, toutes parues chez Greenwood. Foundations of Science Fiction constituait le premier tome, Great Themes of Science fiction () le deuxième et celui-ci le dernier. Il est à noter que dans la pratique, un quatrième titre de Pierce chez Greenwood : Odd Genres se rattache à cet ensemble.

Galaxy 1978-05.jpg

Chaque tome semble avoir une structure différente des autres, celui-ci adopte une organisation assez particulière. En effet, il passe en revue les principaux auteurs (essentiellement anglo-saxons + les frères Strougatski et quelques autres soviétiques) en les positionnant sur un spectre de "Wellsianité" (c'est à dire un adhésion plus ou moins grande aux idéaux de H. G. Wells) allant de A. C. Clarke (très Wellsien) à C. S. Lewis (classé comme Anti-Wellsien). Dans la pratique, ce classement comme clé d'organisation disparaît assez rapidement et l'ouvrage devient une suite d'essais de plusieurs pages chacun (mais de longueur variable) consacrés à divers auteurs (une trentaine) allant de Wells lui-même à Bruce Sterling, dans un ordre vaguement chronologique et/ou de prximité littéraire. Outre plusieurs pages de notes, une bibliographie primaire et secondaire ainsi qu'un index clôturent l'ouvrage.

The Gallatin divergence (Del Rey 1985).jpg

Au vu de la date de parution de ce volume (et de sa date d'écriture qui est visiblement nettement antérieure), il n'y a pas grand chose de révolutionnaire ni d'actuel dans le discours de Pierce, c'est même parfois devenu très classique dans les analyses. J'ai quand même été agréablement surpris d'y trouver généralement des avis proches des miens (par exemple sur la New Wave ou sur Le Guin), mais sans doute suis-je un vieux dinosaure Wellsien. Cela a donc été une lecture plutôt agréable qui brosse un panorama assez synthétique et objectif de l'état du genre et de son histoire perçue dans les années 80. Et puis, on ne peut qu'être séduit par le sérieux d'un ouvrage qui étudie de façon pertinente l'œuvre de libertariens comme L. Neil Smith, un auteur qui est généralement oublié des panoramas du genre. Finalement, rien de très original mais un ensemble qui se révèle être une bonne surprise.

The probability broach (Del Rey 1980).jpg

Note GHOR : 2 étoiles