24/10/2008
_Political science fiction_
Political science fiction: Donald M. Hassler & Clyde Wilcox : University of South Carolina Press : 1997 : ISBN-10 1-57003-113-4 : 256 pages (y compris index et biblios éventuelles) : une vingtaine d'euros pour un HC avec jaquette.

Cet ouvrage est en quelque sorte le premier volume d'une série de recueils d'essais qui s'est poursuivie par New boundaries in
political science fiction que j'ai récemment évoqué.

Il rassemble donc aussi des textes portant sur l'angle politique de la SF. Il est d'ailleurs frappant de voir la similitude (ou la permanence) des sujets abordés dans ces deux ouvrages, à croire que certains sujets ou écrivains sont particulièrement attractifs pour qui veut lier ces deux thèmes.
Au sommaire :
- l'utopie (Wells, Le Guin) ou la dystopie (Swift, Pohl & Kornbluth).
- le Cyberpunk, un article élogieux qui tranche avec celui de 2008.
- Dune, un texte qui lie les romans du cycle avec la pensée de Machiavel.
- Heinlein, avec une analyse de The moon is a harsh mistress (en parallèle avec Triton et Les dépossédés) et un article sur Starship troopers visiblement un livre qui fait toujours débat.
- l'Amérique latine et la SF qui s'y écrit.
- Star Trek, trois articles (!), le premier sur les typologies de gouvernement que l'on y rencontre, l'un sur les problématiques de genre et l'autre sur la politique US des années 60-90 telle que reprise dans la série TV (l'ancienne et TNG).
- une tentative de classification des gouvernements extraterrestres imaginés par les auteurs de SF.
Même en faisant effort d'originalité, je ne peux que faire les mêmes commentaires que sur New boundaries in political science fiction du fait de la grande similarité formelle et conceptuelle de ces ouvrages. Je tiens à préciser que, même s'ils abordent les même thèmes, ils sont complémentaires et ne se recoupent pas.
Les essais sont de qualité et sont agréables à lire. Je dirais même que ce premier volume est un peu supérieur au deuxième, même si je suis toujours surpris de la quantité de choses que des académiques arrivent à lire dans des épisodes de Star Trek. C'est toutefois clairement un ouvrage américano-centré (même s'il est parfois très critique des actions US) et cet aspect pourra éventuellement le distancer de notre sensibilité européenne.
C'est donc un ouvrage à acquérir qui, pour un prix modique, offre une vaste palette de pistes de réflexion à l'amateur.
Note GHOR : 2 étoiles (et demi ^_^)
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22/10/2008
_New boundaries in political science fiction_
New boundaries in political science fiction : Donald M. Hassler & Clyde Wilcox : University of South Carolina Press : 2008 : ISBN-13 978-1-57003-736-8 : 362 pages (y compris index et biblios éventuelles) : une vingtaine d'euros pour un HC avec jaquette.



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30/09/2008
_Under the moons of Mars_
Under the moons of mars : A history and anthology of "the scientific romance" in the Munsey magazines, 1912-1920 : Sam MOSKOWITZ : Holt, Rinehart & Winston : 1972 (?) : ill Roger Hane : SBN 03-081858-3 : 433 pages (pas d'index ni de biblio) : facilement trouvable sur le net
pour un prix allant de 8 à 150 USD pour un HC avec jaquette.

Cet ouvrage est un peu particulier en ce sens qu'il n'est pas seulement un ouvrage de référence. En effet, comme les premières versions des histoires des magazines de SF de Ashley, il contient deux parties distinctes. La plus importante en taille étant une anthologie de textes représentatifs de la période étudiée, elle est complétée par une partie historique. Comme dans le cas qui nous intéresse la partie historique fait quand même ses 140 pages, j'ai donc décidé d'en parler ici avec d'autres ouvrages de référence.

Ce livre contient donc tout d'abord 9 récits (novellas et courts romans) de la période et de la source considérées, à savoir des textes parus dans les magazines du groupe Munsey entre 1912 et 1920. Ce sont logiquement des textes célèbres dûs à des auteurs qui ne le sont pas moins (Burroughs, England, Merritt, Cummings, Leinster...) qui forment une sélection difficile à contester (une partie de ces textes est d'ailleurs dispo en VF).
Ces documents "d'époque" sont suivis par une histoire des magazines qui les ont accueillis. Il s'agit des magazines du groupe Munsey, les plus connus étant All story, The argosy, The cavalier ou The thrill book, y compris leurs nombreuses permutations, changements de titre ou fusions. Moskowitz se focalise bien sûr sur le contenu SF/F (ou plus exactement proto-SF) sans toutefois négliger les autres genres (d'ailleurs majoritaires dans ces revues) et nous fait vivre, dans un ordre vaguement chronologique, ces 8 années d'aventure éditoriale. Il nous montre l'évolution des gouts des lecteurs qui demandent de plus en plus des textes appartenant à un genre spécifique et nous permet de comprendre "de l'intérieur" la logique qui conduira à la disparition des pulps ou magazines "généralistes" au profit de publications plus ciblées, y compris les premiers pulps de SF.
Il émaille les 19 chapitres (dont le principe fait penser à une ré-utilisation de textes précédemment parus en fanzine) de nombreuses données chiffrées (chose rare et qui mérite d'être signalée même si le recoupement avec d'autres données n'a visiblement pas été fait) et d'anecdotes inédites (à l'époque de la parution de ce livre) ou croutillantes (le fait qu'un texte de Weinbaum ne soit qu'un plagiat d'une nouvelle plus ancienne.
Cette histoire des magazines Munsey étant l'un des premiers textes parus en volume traitant de l'histoire de la SF, on pardonnera donc à Moskowitz un certain nombre de points un peu gênants, à savoir :
- une structure assez brouillonne, du fait d'une chronologie peu stricte dans laquelle les retours narratifs en arrière sur une période et/ou un magazine sont assez nombreux. Le résultat étant qu'une impression d'ensemble organisée temporellement devient difficile à dégager.
- une approche parfois nettement trop factuelle (quel paradoxe !) avec des avalanches de chiffres (nombre de mots des textes, date et montant des paiements) qui tiennent parfois lieu d'analyse, analyse qui est parfois laissée à l'initiative du lecteur. Comme indiqué plus haut, les chiffres avancés par Moskowitz sont ceux fournis par l'éditeur lui-même dans ses diverses communications, leur fiabilité est donc à nuancer.
- quelques erreurs que même un non-spécialiste de la période comme moi peut déceler (on y croise un Paul d'Avoi).
- quelques rares exemples de la discutable spécialité de Moskowitz, la chaîne d'influence qui lui permet de relier entre eux deux textes à quarante ans d'intervalle et d'affirmer sans aucune preuve que (par exemple) Nightfall est en fait une retransciption par Asimov (via Campbell) de A colombus of space, un texte de Garrett P. Serviss.
Mais ce sont des pêchés mineurs propres à cette première génération de théoriciens de la SF, les "fans-turned-scholars", des gens (Moskowitz, Wollheim, Bailey, Day..) pleins d'enthousiasme mais manquant de la méthode nécessaire à des recherches structurés et indiscutables et qui seront poussés dehors parfois violemment par les "scholars-turned-fans" (Suvin, Turner, Jameson...) forts en méthode et théorie mais moins en histoire et connaissance du genre. Cette deuxième génération sera heureusement remplacée à son tour par celle des "fans-and-scholars" (Roberts, Ashley, Stableford...) qui porteront la réflexion sur la SF à son haut niveau actuel.
C'est en tout cas un ouvrage qui se laisse lire facilement et qui a le mérite de d'éclairer la période, assez peu étudiée, de la proto-SF populaire, par opposition à celle de Wells ou Bellamy, plus ambitieuse et largement étudiée dans les sphères académiques.
Note GHOR : 2 étoiles
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04/09/2008
_Positions and presuppositions in science fiction_
Positions and presuppositions in science fiction : Darko SUVIN (1930-) : Kent State University Press : 1988 : ill Goya : ISBN-10 0-87338-356-7 : 227 pages (y compris index et biblio) : une grosse vingtaine d'euros d'occase pour un HC avec jaquette.

Cet ouvrage est un receuil d'essais de Darko SUVIN, un des grands de la théorie SF des années 80. Il est en particulier l'inventeur du terme "cognitive estrangement" comme définition de la SF. Il postule que la SF est une littérature de l'étrange (au sens d'écart avec le réel connu ou perçu par le lecteur) mais que cet écart est connaissable par un processus cognitif (en règle générale la sciene). C'est un analyste de tendance plutôt marxiste et, chose rare chez nos amis anglo-saxons, un grand connaisseur de la SF européenne (est-européenne pour être plus précis).
Ces essais datent de 1974 à 1984 et sont parus dans l'habituelle galaxie des publications académiques spécialisées (SFS) ou non.
L'ouvrage est organisé en trois parties :
- "Some presuppositions" : deux articles qui posent les défintions à la fois de la SF et d'une théorie 'sociale' de la littérature.
- "On SF théory" : 5 articles qui creusent divers aspects du genre (les rapports entre SF et Utopie qui les lie nettement, l'enseignement critique de la SF, l'idéologie dans la SF et sa critique...).
- "Seven writers" : comme son nom l'indique, une analyse (parfois de seconde main, hélas) de sept écrivains. Cette partie traite d'Asimov, Effrémov, Lem dans un article qui les compare tous les trois, en trouvant le premier, oh surprise, comme étant le moins bon, puis consacre un article chacun à Dick, Le Guin, les Strugatsky & les Braun (un couple d'acrivains de la RDA).
Il se termine par une conclusion surtout notable par le fait qu'elle offre sur la fin un éclairage original sur un texte de Cordwainer Smith (The lady who sailed the Soul).
Il y a quelque chose de très démodé dans cet ouvrage.
Mon impression est certainement dûe aux auteurs abordés. Certains (Dick, Lem, Le Guin) sont typiques de la critique académique de l'époque (les années 80) où tout le monde voulait écrire sur eux et, même si Suvin s'en tire AMHA plutot bien sur Dick, ces articles sont un peu courts face aux livres entiers sur ces auteurs qui peuvent déployer une argumentation nettement plus fournie. En reste une impression de survol tempérée par le fait que certains auteurs abordés le sont assez rarement, par exemple les Braun, même si l'enthousiasme de Suvin parait un peu artificiel et les textes mentionnés pas particulièrement séduisants ni originaux (de toutes façons ils sont introuvables).
Ce qui donne aussi son âge à cet ouvrage est aussi la conviction implicite et explicite dans le choix des auteurs étudiés (3 Américains, 1 Polonais, 2 Russes et 1 Allemand de l'Est) que la SF est un genre véritablement international où toutes les pays participent à égalité. C'était peut- être vrai à l'époque, cela ne l'est plus maintenant où le marché du genre est indiscutablement dominé par une SF (et encore plus une Fantasy) anglo-saxonne qui, dans la plupart des pays, pèse d'un poids supérieur à la SF autochtone. Cette "Internationale de la SF" était une belle idée mais relève désormais du domaine de l'uchronie.
L'ignorant en matière de théorie littéraire que je suis a aussi trouvé certaines portions de textes un peu difficiles à suivre, par manque de connaissance des théories de Lukacs, Goldmann ou Benjamin et n'a pas été capable d'y éprouver un intérêt quelconque.
Outre une position idéologique et théorique nettement de gauche, parfois acide mais toujours rafraichissante de part sa relative rareté, la meilleure partie du livre est (AMHA) l'analyse des auteurs même si elle vire parfois à la simple description de synopsis ainsi que la démonstration des liens entre SF et Utopie (la seconde étant une branche de la première), un sujet souvent polémique de la part de tenants de la Littérature qui souhaitent conserver ce sous-genre hors des pattes sales et velues de la SF.
Au final, c'est un livre dont la pertinence dans les conditions actuelles est sévèrement limitée mais qui reste témoignage de l'état de l'art de la réflexion sur la SF il y a 20 ans.
Note GHOR : 1 étoile
08:43 | 08:43 | Ouvrages thématiques | Ouvrages thématiques | Lien permanent | Lien permanent | Commentaires (0) | Commentaires (0) | Tags : sf, suvin, dick, 1 étoile, anglais | Tags : sf, suvin, dick, 1 étoile, anglais
28/08/2008
_Critical theory and science fiction_
Critical theory and science fiction: Carl FREEDMAN : Wesleyan University Press : 2000 : ill photographique de Piotr Uklanski Goya : ISBN-10 0-8195-6399-4 : 206 pages (y compris index mais pas de biblio) : 14 Euros 03 port compris pour un TP.

Cet ouvrage a pour vocation de montrer les parallèles possibles entre la théorie critique (qui pratique le questionnement du monde et de son fonctionnement) et la SF. En effet, ces deux activités intellectuelles sont censées utiliser des outils communs (du type prospectif) et une base de discours critique similaire, faisant logiquement de la SF le genre idéal pour illustrer le premier.
On est là dans la lignée revendiquée de Suvin et de Jameson, c'est à dire d'une analyse à base marxiste qui place la SF, grâce à ses spécifités (novum, cognitive estrangement, appareil critique) comme outil de réflexion privilégié sur la société capitaliste actuelle et ses failles (pauvreté, sexisme, racisme...).


Le livre est organisé en quatre parties :
1- Definitions : comme son nom l'indique, c'est le passage obligé pour définir les deux élements (critical theory et science fiction) qui vont être corrélés. Cette partie est assez courte (20 pages).
2- Articulation : la partie la plus ardue (70 pages) qui montre donc les convergences entres ces deux élements, avec un focus revendiqué sur la critical theory.
3- Excursuses : en lien avec le chapitre précédent, une lecture critique détaillée de cinq oeuvres : Solaris (Lem), The dispossessed (Le Guin), The two of them (Russ), Stars in my pocket like grains of sand (Delany) & The man in the high castle (Dick). Chaque oeuvre donne lieu au développement d'une problématique particulière (Delany = la différence, Russ = le genre...).
4- Coda : une mise au point sur l'état des deux champs étudiés, avec en particulier une mise à mort du Cyberpunk (présenté comme simplement conservateur) remarquable de justesse, de concision et d'efficacité qui donnerait des boutons aux thuréfaires de Gibson et consorts.
La première partie commence fort, et mes connaissances limitées dans le domaine de la théorie littéraire m'ont empéché de gouter à toute l'érudition de Freedman. Pour ce qui concerne la partie SF, on est dans le classique avec à la fois une histoire relativement standard (une n-ième version de l'origine de la SF ici plutôt Poe, Verne ou Wells) et une approche théorique globalement Suvinienne. C'est toutefois correctement structuré et argumenté.
La deuxième partie m'est largement passée au dessus de la tête par manque de bagage mais se laisse lire même si Sartre, Lacan, Lukacs ne me passionnent pas.
Le troisième partie revient clairement dans le champ de la SF et dans une analyse purement marxiste de chaque ouvrage. Elle est donc du coup assez classique pour des non-américains mais certainement assez peu fréquente outre-atlantique. Techniquement, pas grand chose à en dire, particulièrement pour les textes déjà analysés de nombreuses fois (Lem, Le Guin ou Dick) où l'on arrive rapidement aux mêmes conclusions. On pourra regretter le niveau d'emphase qui est parfois (AMHA) un peu élévé, avec une présentation de PKD comme une sorte de dieu littéraire et de Delany comme le meilleur écrivain noir-américain de tous les temps.
Au delà de l'analyse littéraire opérée par Freedman, cette partie est surtout intéressante par sa sélection d'oeuvres étudiées qui, même si c'est hors du champ de ce livre, pose le problème des processus de canonisation à l'oeuvre dans le SF (pour une première approche voir l'excellent receuil d'essais Science fiction, canonization, margionalization, and the academy).

En effet, même si Freedman est parfaitement conscient du processus de formation du canon et des ses écueils, on peut dire qu'il tombe en plein dedans. Sa liste d'auteurs est d'un conformisme à faire peur. On a bien sûr une balance des sexes (soit 2 femmes et 3 hommes) dans les proportions préconisées, on a aussi l'écrivain hors USA/GB (Lem), un noir homosexuel (deux minorités d'un coup), une féministe engagée (deux de plus), une autre un peu moins (en bonus ?) et un auteur maudit génie méconnu.
Ce presque exactement les mêmes auteurs que ceux du Suvin que j'évoquais il y a peu (dans fras) : Positions and presuppositions in science fiction et surtout ce sont les auteurs que l'on retrouve à chaque fois dans toute étude sur le genre écrite par un membre du corps académique.

Sans nier les qualités de ces auteurs et de leurs oeuvres, l'amateur que je suis se pose la question de savoir si ce sont vraiment ces écrivains là qui forment le canon de la SF. Dans les cinq cités, pratiquement le seul dont le fond soit encore publié est PKD (aux USA) pour des raisons certainement liés au fait qu'il soit devenu une source de scénarios de cinéma et/ou un auteur canonique (la parution des ses oeuvres dans la Pleïade USA est symptomatique). Pour les autres, c'est le désert et certains des livres étudiés sont même difficilement trouvables d'une façon standard. Le Delany n'est disponible neuf qu'en version de luxe préfacée (surprise) par Freedman et sa dernière édition en paperback date de 18 ans. Le Russ est dans le même cas avec une seule édition dispo chez Wesleyan (re-surprise). Ces deux livres étaient donc indisponibles lors de l'écriture de cet essai et ne le sont redevenus que dans le cadre de ce qui semble être un joint-venture entre l'auteur et l'éditeur. Sur un plan pratique, on peut donc douter de l'intérêt de l'étude de tels textes.
Sur un plan théorique, je définirais (à mon humble niveau) le vrai canon de la SF comme l'ensemble des oeuvres qui trouvent encore un public malgré leur age et surtout qui touche un public "volontaire", c'est à dire un ensemble de gens qui les lit par choix et non par obligation (comme par exemple des étudiants qui les auraient dans leur cursus). Le canon de la SF, c'est par exemple Cordwainer Smith, Heinlein, Williamson ou Farmer (comme preuve supplémentaire d'une vraie permanence, on notera que ces auteurs sont aussi ressortis en VF).
Du coup, l'analyse de Freedman, même s'il est original dans le choix de deux des textes (le Delany, pour lequel on aurait plutôt attendu Dhalgren et le Russ qui aurait pû être The female man), se base sur une représentation de la SF que je juge fausse et qui ne correspond ni à l'histoire du genre, ni à sa cartographie, ni à sa réalité. C'est une vision de la SF très PC, respectable et propre sur elle qui n'aborde que des thèmes graves, à la mode et pouvant donner lieu à des papiers universitaires (gender studies, feminist theory...). C'est en tout cas bien loin des robots, fusées et autres aliens.
Un ouvrage pour universitaires, avec des vrais morceaux de SF sérieuse et aseptisée (Le Guin ^_^) dedans, mais pas forcément une image fidèle du genre dans ses attraits, ses forces ou ses enjeux.
Note GHOR : 1 étoile
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