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02/04/2009

_Partners in wonder_

Partners in wonder : Women and the birth of science fiction 1926-1965 : Eric Leif DAVIN : Lexington Books : 2006 : ISBN 0-7391-1267-8 : 429 pages (y compris plus d'une centaine de pages d'appendices biographiques et bibliographiques) : une bonne trentaine d'Euros pour un TP qui ne m'apparaît pas comme éminement solide.

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Qui n'a pas lu au détour d'un texte sur la SF les phrases suivantes : "Les femmes n'écrivent pas de SF", "Les premiers auteurs féminins étaient forcées de prendre des pseudonymes masculins" ou "La SF est un genre misogyne et raciste". On trouve de telles affirmations tant sous la plume d'ignares que de connaisseurs, ce qui tend à conférer à cette idée le statut d'une vérité absolue. Malgré ce consensus, il s'est toujours élevé des voix pour contester cette vision, y compris chez des auteurs féminins comme Connie Willis dans un fameux guest-éditorial de 1992.

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Eric Leif Davin a donc courageusement décidé de voir ce qu'il en était réellement. Pour ce faire, il s'est plongé dans les seules sources pertinentes pour une recherche historique de ce type, les documents d'époque, ici les magazines et autres fanzines des années 20 à 60. Il a donc décortiqué cette masse d'information pour en rétirer des informations véritablement factuelles.

Son ouvrage est organisé en trois parties chronologiques : 1926-1949 (la période où il n'est censé y avoir aucune femme au sein de la SF), 1950-1960 (la première vague féministe) et 1961-1965 (la deuxième vague féministe révisonniste). Suivent deux annexes particulièrement appréciables : une bibliographie des tous les textes d'auteurs féminins sur la période 1926-1965 présentées en une douzaine de tables (par date, par genre, par magazine) et les courtes (mais parfois les seules existantes) biographies de 133 d'auteurs féminins évoqués.

Ce livre est un exercice salutaire et il faut remercier Davin de ses efforts (la somme de travail est impressionnante) et d'avoir réussi à le publier. En effet, il s'agit d'une complète remise à plat de l'histoire des rapports entre la SF et les femmes (qu'elles soient auteurs, éditrices, lectrices) qui bouscule tous les clichés initialement crées pour des raisons idéologiques par les féministes de la deuxième vague, pressées de se débarasser de leurs encombrantes aînées en les rayant de la carte du genre. Le but étant de conférer ainsi un statut d'opprimées et de courageuses pionnières à un groupe d'auteurs qui enfonça (soit-disant) les portes de cette citadelle masculiniste qu'était la SF.

Pique-nique au paradis (OPTA 1973).jpg

Par exemple et parmi de nombreux autres, on lira avec intérêt l'histoire de Leigh Brackett, présentée par Pohl ou Lefanu comme ayant délibérément choisi un prénom non sexué pour dissumuler le fait qu'elle était une femme alors que 1) Leigh est son véritable prénom et 2) que Campbell dès Juillet 1940 annonçait en toutes lettres dans le plus important magazine du genre (Astounding) que "The 'Leigh' in Leigh Brackett is feminine". Chaque affirmation de ce type est soigneusement démontée par Davin qui trace la source initiale (postérieure) du cliché et qui montre quel était la véritable situation à l'époque.

Alpha Centauri or die ! (Ace Double F-187).jpg

Bien évidemment, il n'est pas question pour Davin de nier d'une quelconque façon la place inférieure laissée aux femmes dans la société américaine (et britannique), ni de minimiser les combats menés pour tendre à plus d'égalité. Son discours a pour but de rectifier un faux-procés fait au genre en montrant que, dans les limitations de l'époque, il était plutôt accueillant pour des aspirations créatrices féminines. Les 203 auteurs femmes recensés par Davin qui ont publié sous leur propre nom plus d'un millier de textes sont là pour attester de ce fait.

Un très bon ouvrage à la méthodologie difficile à prendre en défaut. Un regard neuf et argumenté sur un pan de l'histoire du genre, objet de multiples fantasmes mais qui n'avait jamais été aussi finement disséqué.

Note GHOR : 3 étoiles

26/03/2009

_Alien constructions : Science fiction and feminist thought_

Alien constructions : Science fiction and feminist thought : Patricia Melzer : University of Texas Press : 2006 : ISBN 978-0-292-71307-9 : 325 pages (y compris index thématique complet, notes et bibliographie) : une vingtaine d'Euros pour un TP.

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Cet ouvrage traite de l'intersection des théories féministes et des oeuvres de Science-Fiction. Ecrit par la directrice des Woman's studies d'une université de Philadelphie, il se concentre sur un nombre limité d'oeuvres appartenant au genre : des romans comme Dead Girls de Richard Calder, Shadow (of) man de Melissa Scott; des cycles tels que 'Patternist' ou 'Xenogenesis' d'Octavia Butler et des films récents comme Matrix ou Aliens 3. Ces oeuvres servent de base à une exploration des théories sur l'identité sexuelle qui leur sont sous-jacentes, la démarche de l'auteur conduisant ensuite à une confrontation avec l'état de l'art en matière de théories féministes.

Aliens 3 (JL 1993).jpg

Après une étonnament longue introduction (35 pages) qui sert à la fois de cadre historique très sommaire et de présentation générale des théories manipulées, ce livre est organisé en trois grandes parties. La première est une analyse de l'oeuvre de Butler sous l'angle féministe, la deuxième se concentre sur les films de SF et sur la représentation de la relation ambigüe entre le corps physique et la technologie (essentiellement sous l'angle de la 'cyborgisation' et du fétichisme du corps féminin) et la troisième ouvre vers les possibilités évoquées par le genre de transcender notre identité sexuelle (transexualité, androgynie). Suivent plusieurs (35 !) pages de notes, une bibliographie et un index sophistiqué (par nom et par concept).

De par son approche, ce livre nécessite donc une bonne connaissance des divers courants de pensée qui forment la réflexion féministe théorique et de ses nombreuses chapelles (divisées par exemple sur les différentes attitudes à adopter face à la technologie : l'embrasser pour vaincre, la nier, la subvertir...). Il faut aussi, vu leur très faible quantité et variété, une bonne connaissance des oeuvres discutées.

N'étant dans aucun des deux camps (j'ai juste vu Matrix et lu quelques textes de Calder et Butler), je n'ai guère accroché à l'ouvrage, même si j'ai été impressioné par le fait que l'on arrive à tirer 50 pages (avec photos à l'appui) sur les rapports entre Matrix (le 1 seulement) et le féminisme. L'usage d'un jargon théorique envahissant est un autre point négatif (à mon niveau) qui place ce livre plutôt dans le rayon 'Etude sur le féminisme' que 'Etude sur la SF'.

Le maitre du réseau (PC 1977).jpg

Le point le plus génant pour l'amateur de SF que je suis est l'impression diffuse que l'auteur n'arrive pas à dépasser le stade de la réflexion sur quelques oeuvres choisies un peu au hasard ou pour faire 'mode'. Ce point étant assez flagrant au vu de la faible contextualisation dans le genre des oeuvres étudiés et de leur très faible nombre. La bibliographie est révélatrice d'une certaine méconnaissance (voulue ou subie) du genre puisque ne listant qu'une minorité (10% tout au plus) de textes de SF. 

En fait, au lieu d'une vaste reflexion sur les rapports entre Féminisme & SF considérés comme champs d'étude d'une importance égale, on a plutôt le sentiment que l'auteur (qui n'est effectivement pas du sérail SF) a décidé de se 'farcir' quelques livres ou films de SF pour écrire son quota de publications. Du coup, si la partie 'féministe' semble solide, la partie 'SF' est visiblement négligée ce qui induit un doute sur la validité des démonstrations de l'auteur, démonstrations qui se veulent d'une portée générale mais qui sont basées sur un échantillon non pertinent ou pour le moins incomplet.

D'une façon strictement anecdotique, j'ai été gêné dans ma lecture par les notes qui, reportées en fin de livre, ne facilitent guère la lecture (il faut avoir deux marque-pages) et surtout, vu leur volume (15% du texte de l'essai est constitué de notes), peuvent indiquer une structuration du discours insuffisante.

Note GHOR : 1 étoile.

11/03/2009

_Alien Theory : The alien as archetype in the science fiction_

Alien Theory : The alien as archetype in the science fiction : Patricia MONK : The Scarecrow Press : 2006 : 386 pages (y compris bibliographie) : ISBN-13 978-0-8108-5746-9 : 49.95 USD soit une bonne quarantaine d'Euros pour un TP.

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Cet un ouvrage massif (qui comprend une bibliographie extensive) tente une étude de la représentation de l'extraterrestre dans la SF. Outre ce thème précis, l'auteur a choisi de se restreindre au format court (nouvelles).

Le livre est organisé en trois parties :
- "Conceiving the alien" : se concentre sur les théories xénobiologiques réelles (au sens de non-fictives) et leur circuit de mise à disposition au profit des écrivains de SF.
- "Writing the alien" : une partie plus énumérative, qui liste les aliens que la SF nous présente.  Sont évoqués diverses caratéristiques de ces êtres : aspect, type de société, psychisme particulier.
- "Reading the alien" : se pose la question de savoir pourquoi les écrivains éprouvent le besoin de créer des aliens et quelle est la signification pour nous humains de ces personnages fictifs.

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Il est clair que cet ouvrage est le fruit d'un familier du genre et résultat de longues recherches et d'une large exploration de la SF, point visible dans la bibliographie complète. Hélas, je dois avouer que, même si j'admire la quantité de travail nécessaire pour un tel ouvrage, j'ai eu du mal a accrocher.

Mon souci est lié à l'impression de cacophonie qui se dégage de cette étude. En effet, on arrive à percevoir au sein de cet ouvrage unique plusieurs livres virtuels aux sujets différents qui se mélangent d'une façon peu harmonieuse et donnent une impression de manque d'unité ou de d'absence de maîtrise du discours.

On pourrait donc extraire de ce livre plusieurs essais.

Le premier porte sur la théorie de la xénobioloe, une science largement spéculative qui est ici prise d'une façon que je trouve parfois un peu trop affirmative pour un tel domaine où les élément factuels sont plutôt rares. Disserter sur les sociétés possibles d'extraterrestres jamais entrevus est une exercice intellectuel stimulant mais, à un tel niveau de détail, relève plus du domaine de la SF que de celui de la science.

Le deuxième étudie l'appropriation par les écrivains SF des avancées scientifiques essentiellement par le biais du dialogue entre scientifiques et auteurs tel qu'il s'est pratiqué dans les pages de Astounding/Analog.

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Le troisième est un catalogue des extraterrestres rencontrés dans les nouvelles de SF, dont on pourrait regretter le fait qu'il soit assez concentré sur une période précise (1950-1970), courte et somme toute assez ancienne.

Enfin, il y a aussi une étude sur les archétypes humains et leur représentation dans la SF. Étude qui renvoie très justement aux livres de Wolfe et de Malmgren ce qui souligne bien qu'elle n'est forcément ni très originale ni novatrice.

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Le paradoxe de cet ouvrage est donc que toutes réflexions potentielles, solides et parfois passionnantes n'arrivent pas à cohabiter ou a se développer pleinement et ne font, au final, que justement rester virtuelles.

En ce qui me concerne, un beau ratage, peut-être par excès d'ambition, voulant trop suivre de pistes et peinant à les parcourir jusqu'au bout.

Note GHOR : 1 étoile

03/03/2009

_Plagues, apocalypses and bug-eyed monsters : How speculative fiction shows us our nightmares_

Plagues, apocalypses and bug-eyed monsters : How speculative fiction shows us our nightmares : Heather URBANSKI : McFarland : 2007 : 0-7864-1916-X : 255 pages (dont index) : 35.00 USD soit une grosse vingtaine d'Euros pour un TP.

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Cet ouvrage est basé sur l'idée que l'on peut diviser tout ou partie de la SF en une serie de categories thématiques que l'on peut assimiler à des cauchemars. C'est un peu la même démarche de classification du genre dans des catégories originales que fait Wolfe dans The known and the unknown : The iconography of Science Fiction où il ventile la SF en fonction d'images/icônes dominantes.

On notera que l'auteur est une récente (2002) convertie a la SF, d'où son usage du sigle au sens de Speculative Fiction, c'est à dire l'ensemble Science Fiction + Fantasy (une approche originale même si sa pertinence est discutable).

Ces "cauchemars classiques" (on se souviendra de la nouvelle de Sheckley quasi-homonyme) se repartissent en trois grandes catégories dont certains exemples ou personnages sont devenus des métaphores ayant largement dépassé le champ de la SF pour infiltrer tout l'univers culturel actuel :

1) Cauchemars relatifs a la science et la technologie :
- Guerre nucléaire (Dr Folamour et Godzilla).
- Technologie de l'information (HAL et le Terminator).
- Biologie (Frankenstein et Jurassic park).

2) Cauchemars relatifs au pouvoir :
- Pouvoir de l'individu (Darth Vader, l'anneau unique de JRRT).
- Pouvoir de l'etat (1984).

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3) Cauchemars relatifs à l'inconnu :
- Monstres, ET et autres êtres (PKD, Twilight Zone).
- Progrés (Star Trek).

Pour chacun de ces cauchemars, l'auteur donne des exemples tirés de la littérature, du cinéma, de la télévision et même de la musique, puis montre comment, a l'aide de nombreux exemples, ces images, ces oeuvres ou ces concepts se retrouvent dans le discours politique, publicitaire ou culturel.

Globalement, la démonstration se tient, même si sa validité quand on l'applique à l'ensemble de la SF n'est pas garantie (quid du space opera par exemple) et que les exemples relatifs a la fantasy se limitent à Tolkien. Ce "Nightmares model" est séduisant et la partie qui traite du fait que la SF se sert de ces cauchemars pour tenter d'éviter leur survenance me semble pertinente.

J'ai (comme d'habitude) été gêné par un certain nombre de choses, allant du simple détail à des manques plus fondamentaux :

- Le système des notes numérotés est, dans mon exemplaire, en partie erroné (renvoi vers des notes inexistantes se trouvant en fait sous un
autre numéro). C'est un peu dommage pour la facilité de lecture et c'était peut-être aisément vérfiable.

- On peut trouver quelques erreurs surprenantes (au sens de facilement détectables) : Ring around the sun a été (selon l'auteur) publie par Simak sous le pseudo de Jay Vickers, ce qui est faux, Jay Vickers etant simplement le nom du personnage principal.

Ring around the sun (Ace Double D-61).jpg

 - Le spectre des textes véritablement consultés par l'auteur est des plus limité puisque les exemples directement donnés sont dans leur immense majorité extraits d'une seule revue (Analog) et sur un laps de temps de peu d'années (2002-2005).

- Le corollaire du point précédent est que Urbanski, pour étoffer son discours, a trop tendance a copier mot pour mot d'autres ouvrages de référence sans visiblement s'être donné la peine de consulter les textes de fiction originaux. A titre d'exemple, on retrouve donc dans ce livre
beaucoup de choses tirées telles-quelles de l'ouvrage de Brians (Nuclear holocausts : Atomic war in fiction 1895-1984). Pour la partie musique c'est un des rares articles sur le sujet (paru dans Vector) qui est largement mis a contribution.

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- Un autre point significatif d'une recherche un peu "light" est le fait que l'on ait aussi droit à des analyses tirées du livre de Franklin War stars : The superweapon and the american imagination non pas en tant que source directe mais en tant que livre cité par une autre source (ici un article de Weldes).

Cela donne un chaînage assez complexe du type : Texte de fiction originel -> Franklin -> Weldes -> Urbanski, dans lequel cette dernière n'a lu que l'article de Weldes. A mon sens, cette non-lecture de son matériau de base est un gros point négatif qui, par l'accumulation de filtres entre le chercheur et les textes de base sur lequel elle travaille, ne peut que diminuer la portée de l'analyse menée.

Loin de moi l'idée de crier au plagiat, le terme étant clairement excessif. C'est plutôt un cas de manque de temps (livre paraissant début 2007 pour une entrée dans la SF en 2002) ou de sources (problème d'accès à certains livres) ou de connaissance du genre (on voit assez bien les lectures de l'auteur) qui ont conduit l'auteur à s'appuyer d'une façon un peu trop voyante sur d'autres ouvrages étudiant des thèmes similaires.

Je serais désolé que mon avis donne une image trop négative de ce livre, c'est quand même une réflexion argumentée et rondement menée (même si elle est parfois de seconde main ou exclusivement US), c'est juste que j'ai peut-être trop aisément deviné, pour la partie SF, les ouvrages que Urbanski avait sur son bureau quand elle a rédigé le sien.

En gros, un ouvrage plutôt facile à lire pour des non-spécialistes, clair et argumenté, mais a la méthodologie perfectible.

Note GHOR : 2 étoiles

02/03/2009

_The gospel according to science fiction : From the twilight zone to the final frontier_

The gospel according to science fiction : From the twilight zone to the final frontier: Gabriel McKEE : Westminster John Knox Press : 2007 : 978-0-664-22901-6 (ISBN 13) 0-664-22901-8 (ISBN 10) : 291 pages (dont index & biblio) : 14.95 USD soit une dizaine d'Euros pour un TP (il semble qu'il existe aussi en HC).

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Ce livre a pour ambition d'étudier les relations (similitudes, oppositions) entre la SF et la religion (en tant qu'organisation) et les principaux concepts propres à cette dernière.

Organisé en une dizaine de chapitres, il nous présente des exemples de traitement SF des idées suivantes :
- la qualité de déité.
- la création (au sens de génèse).
- l'esprit, l'âme.
- le libre-arbitre et la prédestination.
- le mal, le péché.
- les messies.
- la foi et l'expéreince religieuse.
- le futur de l'église.
- l'au-delà.
- l'apocalypse.

Chaque thème est très brièvement expliqué (ou placé dans son contexte religieux) puis son traitement dans le cadre de la SF est assez longuement (10 à 20 pages) exposé. Les exemples sont très multimédia : SF écrite (romans ou nouvelles), SF filmée (TV ou cinéma) et BD (plutôt comics), avec un mélange de textes ou d'auteurs connus (P. K. Dick, Un cantique pour Leibowitz, C. S. Lewis) et d'autres moins (Chewdyck...), s'étendant de la période 'classique' de la SF jusqu'à 2005.

Un cantique pour Leibowitz (Denoel 1977).jpg


Le ton employé est très agréable, plus celui de la causerie que de l'essai académique et, malgré mes craintes à priori, je n'ai pas trouvé de prosélytisme religieux, même si (et l'auteur s'en explique), la religion chrétienne est celle qui sert de cadre de référence.

L'effet général de l'ouvrage est de lire une suite de préfaces de la GASF (celle de Histoires divines vient immédiatement à l'esprit, bien sûr). Pour moi, c'est un compliment, je considère donc ce livre comme une réussite qui permet de se faire simplement un état de l'art en SF du traitement de la religion et de ses thèmes, sans être une étude théorique poussée.

Histoires divines (LDP 1983).jpg


Un livre donc très lisible, exempt d'erreurs (recherches correctement faites, dates ok, sources listées à savoir pour les nouvelles les Year's best de Hartwell), dont le seul problème pour une audience francophone est le fait que la plupart des exemples (hormis quelques classiques et les films) sont, à ma connaissance, non disponibles en VF (Stewart & Cohen, certains Sawyer, Zahn...).

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Note GHOR : 3 étoiles