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21/08/2018

_Histoire de la guerre terrestre_

Histoire de la guerre terrestre : Ray BONDS (éditeur de la verion originale) : 1980 (première édition en VF 1977) : Elsevier Séquoia (série "Encyclopédie Visuelle") : ISBN-10 2-8003-0007-8 : 248 pages (y compris index) : prix original inconnu pour un HC avec jaquette profusément illustré (en couleurs et n&b), se trouve assez facilement à des prix très variables (d'un facteur 10) suivant l'idée que se font les vendeurs de sa rareté.

Histoire de la guerre terrestre.jpg

Faisant partie de la mythique série des encyclopédies visuelles Elsevier de la fin des années 70 avec leur jaquette noire illustrée à l'intérieur (pas sur tous les titres), cet ouvrage est la traduction d'un titre britannique de chez Salamander. Il s'agit d'un recueil d'esais par divers auteurs couvrant les guerres du XXème siècle sous l'angle des opérations et du matériel terrestres. Le livre commence par la guerre russo-japonaise et se termine par le face à face OTAN-PAVA. Bien évidemment, sur un tel format (qui n'octroie par exemple que quarante pages à la première guerre mondiale), il ne s'agit là que d'un ouvrage d'initiation. C'est d'autant plus vrai que ce livre présente une vision très britannique du monde (et est logiquement peu flatteur pour la France) qui peut parfois surprendre et diffuse un (pas vraiment délicat) parfum d'anticommunisme typique de son époque.

La machine de guerre hitlérienne.jpg

Illustré de pas mal de photos, de profils (certains venus tout droit d'autres publications de chez Salamander) et de cartes (pas aux bons endroits et trop rares pour suivre le texte), relire cet ouvrage est une expérience amusante mais sans grand intérêt historiographique.

20/08/2018

_Rave and Let Die_

Rave and Let Die : The SF & Fantasy of 2014 : Adam Roberts : 2015 : Steel Quill Books (#SQ003) : ISBN-13 978-1-907069-80-2 (la fiche ISFDB du titre) : 269 pages (pas d'index) : coûte 14.99 GBP pour un tp légèrement illustré (imprimé en POD), disponible chez l'éditeur (). anglais,roberts,1 étoile

Publié par une "filiale" de Newcon Press, un éditeur britannique indépendant (une sorte d'ActuSF local ^_^), cet ouvrage rassemble les critiques d'Adam Roberts sur les parutions SF&F de 2014. Il est inutile de présenter Adam Roberts aux lecteurs de ce blog, cet auteur britannique prolifique ayant aussi écrit de nombreux ouvrages de référence, y compris Sibilant Fricative chez le même éditeur, un livre qui est, comme celui-ci, un recueil de critiques (dont certaines semblent avoir été publiées alors que d'autres sont originales à ce volume). La seule différence est que Rave and Let Die ne se concentre que sur les sorties 2014 (que ce soient d'ailleurs des romans ou des films), cette concentration étant due au fait que Roberts a été juré pour deux prix littéraires cette année là.

anglais,roberts,1 étoile

Après une longue (30 pages) introduction de Roberts qui donne un peu son ressenti sur l'état de la SF, l'ouvrage est constitué de 90 essais d'une longueur très variable, allant d'un seul mot "Interminablestellar" pour qualifier le film de Nolan à plusieurs pages pour le film The Hobbit de Jackson. Les essais eux-mêmes peuvent prendre des formes très différentes (on y trouve un poème, un script, un synopsis, une nécrologie de son ami Graham Joyce ou des dialogues) et peuvent partir dans à peu près n'importe quelle direction au gré des envies de Roberts. Le tout est par ordre alphabétique de nom d'auteur, ce qui fera remarquer l'absence d'index.

anglais,roberts,1 étoile

On retrouve bien dans ce livre la verve et l'érudition de Roberts ainsi que son côté un peu touche-à-tout, passant de blockbusters du cinéma US à des recueil parus dans des small press en passant par des pièces de théâtre. Paradoxalement, c'est ce joyeux mélange qui, en ce qui me concerne, se trouve être préjudiciable à la lecture. A force de partir dans toutes les directions et d'adopter une structure protéiforme, le livre manque d'unité et demande sans doute une lecture par petits bouts pour profiter à chaque fois de la "surprise" qu'est chaque critique tant dans son sujet que dans sa forme.

anglais,roberts,1 étoile

De plus, une partie des ouvrages évoqués par Roberts sont des titres et/ou des auteurs qui me sont complètement inconnus (sans doute ceux lus par l'auteur en tant que juré) et, au vu de ce qui en est écrit, risquent de le rester. Au final, une moins bonne lecture que le précedent opus de l'auteur qui n'a pas perdu de ses qualités de critique plutôt incisif mais qui balaye une sélection qui me "parle" beaucoup moins (c'est aussi dû au fait qu'il n'existe probablement pas 90 ouvrages suceptibles d em'intéresser parus en 2014) . Du coup, d'autres lecteurs aux gouts différents pourront avoir une impression plus positive de l'ensemble.

anglais,roberts,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile

19/08/2018

_Soviet Strategic Aviation in the Cold War_

Soviet Strategic Aviation in the Cold War : Yefim GORDON : 2013 (1ère parution 2009) : Hikoki Publications : ISBN-13 978-1-9021090-8-4 : 272 pages (y compris index) : coûte 34.95 GBP pour un grand hc avec jaquette largement illsutré en n&b et couleur, disponible chez l'éditeur ().

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Publié par Hikoki en 2009 (cet exemplaire est une réimpression de 2013) cet ouvrage fait partie de leur vaste collection de titres aéronautiques. Sous la plume de Yefim GORDON, LE spécialiste de l'aviation soviétique/russe (on lui doit une centaine d'ouvrages sur le sujet), il s'agit donc d'une histoire de l'aviaition stratégique (de bombardement "lourd" y compris nucléaire) soviétique de 1945 à la fin de l'URSS.

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Le livre est globalement organisé dans l'ordre chronologique, chaque chapitre correspondant peu ou prou à un type d'appareil, du Tu-4 au Tu-160. Les trois derniers chapitres traitent des "exportations" vers les pays frères, de la guerre en Afghanistan, le tout dernier formant un récapitulatif de l'histoire de chaque type utilisé (y compris les avions d'entraînement et de ravitaillement). D'une façon prévisible avec cet éditeur et cet auteur, il n'y a pas grand chose à redire à cet ouvrage si ce n'est l'habituel décalage entre le texte et les photos (l'appareil N est discuté dans le texte et les images présentent l'appareil N-1 ou N+1) et une certaine similitude avec le Soviet Naval Aviation 1945-1991 du même auteur où l'on va croiser les mêmes appareils (Tu-4, Tu-95, Tu-22M).

18/08/2018

_Otto Binder_

Otto Binder : The Life  and Work of a Comic Book and Science Fiction Visionary : Bill SCHELLY : 2016 : North Atlantic Books : ISBN-13 978-1-62317-037-0 (la fiche ISFDB du titre) : xviii+329 pages (y compris index) : coûte 19.95 USD pour un tp illustré en n&b, disponible chez l'éditeur ().

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Je me permets d'évoquer ici cet ouvrage même s'il plaira sans doute beaucoup plus aux amateurs de comics qu'à ceux de SF. En effet, il s'agit là de la biographie de Otto Binder, la moitié (principale) du fameux écrivain de l'âge d'or Eando Binder. On se souvient de cet auteur principalement pour sa série "Adam Link" qui préfigure les robots "Asimoviens" (c'est à dire comme personnages positifs). Hélas, et malgré un timide revival dans les années 60 chez Belmont ou Paperback Library, ce nom n'évoque plus grand chose aux lecteurs de SF, à fortiori s'ils sont français (seul trois de ses textes ont été traduits).

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On notera tout d'abord que cet ouvrage est la mise à jour d'un livre de 2003. Ensuite, en ce qui concerne la SF "livresque", elle est clairement le parent pauvre de l'ouvrage, à la fois parce qu'elle ne représente qu'une petite partie de la carrière artistique de Binder (en gros les années 30 et la collaboration avec son frère) et parce que Schelly est plus un spécialiste des comics. Dans la pratique, seule les soixante premières pages sont intéressantes pour un amateur de SF qui y trouvera une évocation réaliste de la carrière d'un écrivain débutant.

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Au final, un livre sympathique qui mérite d'être lu au moins pour sa partie initiale (la suite peut être parcourue mais nécessite sans doute une solide culture es-comics US pour être pleinement appréciée). 

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Note GHOR : 2 étoiles (pour la partie SF)

17/08/2018

_William Gibson_

William Gibson : Gary WESTFAHL : 2013 : University of Illinois Press (série "Modern masters of science fiction" #2) : ISBN-13 978-0-252-07937-5 (la fiche ISFDB du titre) : 211 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 25 USD pour un tp non illustré, disponible chez l'éditeur (), existe aussi en hc (03780-1) et en ebook (09508-5).

gibson,anglais,2 étoiles

Cet ouvrage est en fait le deuxième paru dans la série d'études mono-auteurs édités par les UIP. Sous la plume de Gary WESFAHL, un spécialiste du genre que l'on ne présente plus (il a une vingtaine d'ouvrages de référence à son actif), c'est donc William Gibson qui en est le sujet. Du coup on ne présentera pas non plus Gibson, l'auteur de Neuromancer (un roman qui a même été publié chez France Loisirs) et l'une des figures tutélaires du Cyberpunk (à son coprs défendant semble-t-il). Malgré le fait qu'il existe pléthore de textes sur Gibson et/ou ses oeuvres, allant d'ouvrages entiers (Olsen chez Starmont, le literary companion de Henthorne) à des dizaines d'interviews (ce qui semble être une spécialité de Gibson) en passant par des dizaines d'articles sur des romans précis (logiquement surtout sur les trois premiers), Westfahl estime pouvoir apporter un regard neuf sur l'auteur en s'appuyant sur des sources peu utilisées (ses premières armes dans des fanzines, ses poèmes).

gibson,anglais,2 étoiles

Après une brève introduction où Westfahl présente son projet, cet ouvrage est divisé en sept chapitres de longueur variable. On commence par une partie biographique d'une dizaine pages qui est suivie par l'analyse de (presque) tous les textes de Gibson, rassemblés en plusieurs groupes (les parutions de jeunesse dans des fanzines, les nouvelles, la trilogie Sprawl, The Difference Engine et les autres types de textes publiés, la trilogie Bridge et la trilogie Blue Ant). Une courte conclusion (Gibson comme écrivain conformiste) précède une interview et deux copieuses bibliographies (primaire et secondaire) ainsi qu'un index.

gibson,anglais,2 étoiles

Indépendamment de la qualité et la minutie du travail de Westfahl, deux choses m'ont ennuyé dans cet ouvrage. En premier leiu, et au risque de me faire taxer d'hérésie, je ne suis pas convaincu que Gibson soit vraiment un "Modern master of Science Fiction". J'ai toujours perçu cet auteur à la fois comme une "one-hit-wonder" qui ne doit sa place dans le genre que grace à une seule oeuvre marquante (Neuromancer bien évidemment), un peu comme Keyes voire Tolkien. Ce point ressort d'ailleurs en creux dans l'ouvrage de Westfahl qui peine parfois à trouver des qualités à certains livres de Gibson et qui se trouve contraint (AMHA) à faire un peu de délayage au vu de la faible production de l'auteur (une dizaine de romans dont une partie hors-genre et encore moins de nouvelles), Celà l'amène par exemple à discourir longuement sur les dessins de Gibson dans divers fanzines. De plus, la trajectoire éditoriale de Gibson est assez proche de celle de gens comme Vonnegut ou Bradbury, qui, une fois devenu célèbres grace à leur SF, ont renié leur appartenance au caniveau pour embrasser une carrière plus "littéraire". Hormis un indiscutable effet de mode, un ouvrage sur Gibson n'est, pour moi, pas vraiment à inclure  dans la catégorie des titres sur le maîtres modernes de la SF.

gibson,anglais,2 étoiles

Le deuxième point qui m'a ennuyé est que, sans doute afin de trouver un angle d'attaque original, Westfahl suppose beaucoup de choses quand aux intentions de Gibson. Il voit souvent le reflet de l'auteur dans certains personnages, détecte certaines influences (Simak par exemple, un point d'ailleurs explicitement nié par Gibson dans l'interview incluse dans l'ouvrage) ou présente certains éléments des romans comme des métaphores de Gibson sur sa position d'écrivain. Hélas, rien ne semble corroborer ces analyses (Gibson étant de plus assez peu dans l'auto-analyse de ses textes) ce qui donne un peu l'impression d'un raisonnement parfois bati sur du sable. Cela donne au final l'impression d'un travail à la fois minutieux (Westfahl adore les listes, un peu comme Gibson) mais aussi un peu trop spéculatif. C'est un peu dommage mais cela peut aussi simplement vouloir dire qu'il n'y a pas assez de matière chez Gibson pour un tel livre. Malgré tout, certains des points avancées par Westfahl (Gibson comme écrivain "petit-bourgeois", sa distance avec le Cyberspace, son désir d'aisance financière) sont pertinents et auraient même mérités d'être plus developpés.

gibson,anglais,2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles