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15/08/2018

_The Work of Julian May_

The Work of Julian May : An Annotated Bibliography & Guide : Thaddeus DIKTY & R. REGINALD : 1985 : The Borgo Press (série "Bibliographies of modern authors" #3) : ISBN-10 0-89370-482-2 (la fiche ISFDB du titre) : 66 pages (y compris index) : coûtait 9.95USD pour un TP non illustré qui existe aussi en hc (-382-6).

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Cette bibliographie fait partie de la collection "Bibliographies of modern authors" éditée par Borgo à la fin des années 80 et qui comptera une trentaine de titres dont une bonne moitié consacrée à des auteurs de SF parfois assez peu connus. Cet opus (l'un des premiers de la série) est donc consacré à Julian May, une autrice américaine qui est surtout connue par son ensemble "Galactic Milieu" (partiellement traduit chez nous chez Temps Futurs puis J'ai Lu) dans le domaine de la SF et par ses collaborations avec MZB (série "Trillium"). Sa principale activité a toutefois été l'écriture d'ouvrages de non-fiction (plus de deux cents !) sur à peu près tous les sujets, allant du Condor de Californie aux guerres indiennes en passant par les équipes de football (américain, bien sûr).

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Cet ouvrage suit le canevas de la série et présente donc une succession de parties plus ou moins standardisées et de tailles inégales même si, en tant que l'un des premiers, l'habituelle partie biographique est omise. On trouve tout d'abord une introduction par Ted Dikty (à la fois le co-auteur de cet ouvrage et aussi Mr Julain May), puis la partie strictement bibliographie primaire groupée par types : livres (fiction et non-fiction mélangés, y compris les traductions), articles, nouvelles (2 en tout et pour tout) et ainsi de suite jusqu'au textes non publiés. Un index des titres clôture l'ouvrage, ce qui est heureux car il est le seul moyen de de localiser dans quelle section se trouve telle ou telle oeuvre de l'auteur.

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Plus de trente ans après sa parution, il est clair que la pertinence et l'utilité de cet ouvrage ne sont plus les mêmes qu'à l'époque. De plus, au vu de la production plutôt limité de Julian May dans les genres de la SF et de la fantasy, ce livre ne pourra être que d'une utilité périphérique en complément d'un travail sur d'autres sources (en ligne puisqu'il n'existe pas d'autre étude sur l'autrice), ce qui n'enlève toutefois rien à la quantité de travail fournie.

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Note GHOR : 1 étoile

14/08/2018

_The Tale of the Future (Second Edition)_

The Tale of the Future (Second Edition) : I. F. Clarke : 1972 : The Library Association : ISBN-10 0-85365-046-2 (la fiche ISFDB du titre) : 196 pages (y compris index et bibliographie) : coûtait 3.75GBP (3.00 pour les membres de la LA) pour un tp illustré de quelques photos en n&b, trouvable suite au désherbage de certaines bibliothèques.

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Pour faire rapide, cet ouvrage est simplement la mise à jour de la première édition évoquée ici. Il s'agit donc d'une bibliographie commentée de tous (sic puisque manquent les parutions "populaires") les livres de science-fiction parus au Royaume-Uni jusqu'en 1970. Comme pour la première édition, le niveau de commentaire reste minimal (du style "Short stories."). Ajouté à un certain nombre d'impasses, ceci fait que cet ouvrage reste donc à ranger dans la catégorie des curiosités plutôt que dans celles des outils utilisables. Il peut au mieux servir à confirmer l'existence de telle ou telle édition britannique d'un titre (de préférence d'un auteur du cru et chez un "grand" éditeur). A noter que la préface a été réécrite.

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Note GHOR : 1 étoile

12/08/2018

_Le guide de la SF et de la Fantasy_

Le guide de la SF et de la Fantasy : Karine GOBLED : 2017 : ActuSF (série "Les trois souhaits") : ISBN-13 978-2-36629-842-0 (la fiche ISFDB du titre) : 340 pages (pas d'index) : coûte 10€ pour un poche non illustré disponible chez l'éditeur ().

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Cet ouvrage aux multiples titres (la couverture, la page de faux-titre et celle de titre étant toutes différentes) fait partie de la collection de guides publiés par les éditions ActuSF. Initialement "Petits guides à trimbaler" (de la Fantasy, de PKD...), ils se sont mutés en "Guide de" (l'uchronie, Howard...) au fil du temps. Ce dernier opus est écrit par Karine Gobled qui outre le fait d'être une blogeuse censément réputée (mais je dois avouer ne rien connaître à ce domaine) est aussi la co-autrice de cet ouvrage chez le même éditeur. A la fois guide de lecture et ouvrage de vulgarisation, en théorie cet ouvrage semble fédérer en seul volume consacré à tout l'imaginaire les divers guides existants chez ActuSF relatifs aux différentes composantes de ce nébuleux genre.

français,1 étoile

Après une courte introduction, l'ouvrage débute par une liste de sept "idées reçues" sur le genre et leur réfutation correspondante. Suivent plusieurs parties organisées (globalement) de façon similaire traitant d'un "genre" (au sens Gobledien du terme) : une présentation historique, une liste des sous-genres (s'ils existent) et douze titres "représentatifs" (ce qui semble vouloir dire soit "classiques", soit "récents", soit "que-Gobled-a-lus"). Sont donc abodrdés successivement : la science-fiction, la fantasy, le fantastique et ses monstres, le vampire, le zombie, le steampunk et l'uchronie, le tout sur des longueurs variables (les deux premiers chapitres étant logiquement les plus étoffés). On trouve ensuite plusieurs parties qui passent en revue les différents acteurs du (des) genre(s) : les éditeurs, les bibliothèques, les festivals et les prix ainsi que l'état de la réflexion sur ces genres. Le tout est ponctué d'interviews. On notera une courte bibliographie secondaire ("Pour aller plus loin") et l'absence d'index.

français,1 étoile

D'une façon générale, je n'ai absolument pas trouvé le moindre interêt à cet ouvrage qui est pourtant à destination "du néophyte au connaisseur". Cela commence par le gambit de la partie "réfutation des idées reçues", une stratégie défensive tellement utilisée dans ce type d'ouvrage qu'elle ressort plus du cliché éculé qu'autre chose, d'autant que l'on ne peut pas dire que Karine Gobled soit particulièrement originale et/ou inspirée ("Mais si, la SF c'est sérieux, la preuve : Roland Lehoucq un astrophysicien a calculé la taille de la planète Pandora"). On poursuit par le coeur de l'ouvrage à savoir la taxonomie de l'imaginaire qui vire vite au ridicule. En effet, il semble que "le zombie" (ou "le vampire") soit considéré par l'autrice comme un genre à part entière (ah bon !), à l'égal de genres aussi vastes que la science-fiction ou la fantasy (même si au final elle a logiquement peu à dire sur ces thèmes plutôt étroits). On peut aussi déduire de la classification de Gobled que si le Cyberpunk est bien une forme de la SF, le Steampunk est lui un genre à part. Ce genre de classement ressort plus d'une adhésion à la mode actuelle avec ses flots de zombies et une certaine percée de l'imagerie steampunk que d'une analyse structurée des genres. Outre cette structure fondamentalement bancale, on trouve aussi tout au long de l'ouvrage un certain nombre d'erreurs factuelles (par exemple Frank Herbert comme ayant débuté dans les pulps, le cycle de Pern comme de la fantasy) et surtout des phrases tellement peu précises ou un discours tellement peu construit que l'on peut y comprendre n'importe quoi (et surtout des bêtises). Par exemple, écrire que "Dans les années 1950 (...) Fleuve Noir Anticipation (...) se contente dans un premier temps de publier(...) des franchises comme la série Perry Rhodan" est juste soit complètement faux (1966 pour la parution originale de Opération Astrée), soit extrêmement mal exprimé, soit insuffisament précis. L'ensemble est l'avenant avec un niveau d'approximation (dans le discours lui-même ou dans les détails) et un manque de structuration qui rend la lecture de l'ensemble passablement énervante pour qui possède un minimum de connaissance sur le genre.

français,1 étoile

Outre ce manque de rigueur et de recherche, il se dégage de l'ensemble (comme souvent dans les publications de cet éditeur) un vague parfum de copinage qui pourrait agresser des narines sensibles. Cela va du choix des oeuvres représentatives (comme celle d'Eric Holstein qui se trouve travailler chez ActuSF), à la surreprésentation de certains éditeurs (Mnémos c'est visiblement vraiment bien au vu du nombre de titres qu'ils placent dans les ouvrages conseillés par l'auteur) en passant par l'autopromotion (on a droit de l'ActuSF à toutes les sauces : éditeur, site, webzine, forum, organisateur de prix...). On a le sentiment de toujours retrouver les mêmes personnes dans leurs différents rôles (auteurs, essayistes, organisateurs, influenceurs), un petit groupe de Happy-Few qui se retrouvent dans les mêmes festivals et qui partagent les mêmes valeurs. Pour schématiser à l'extrême on a là une vitrine du "pôle" ActuSF (Holstein, Berrouka, Awlett...) distincte de la "faction" Bélial'/exCC et des "commerciaux" de Bragelonne. On passera aussi sur l'interminable liste d'éditeurs dont l'intérêt est plus que limité pour un lecteur lambda (publicité gratuite ?) ou sur les listes de sites (dont certains sont soit disparus soit en sommeil plus ou moins profond) ou de blogs (avec leur nombre d'abonnés qui est bien précisé, certains atteignant les deux cents, c'est dire leur importance).

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Au final un livre mal pensé, mal réalisé mais super sympa avec les copains qui ne peut offrir qu'une vue partiale et partielle des genres concernés. A éviter.

français,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile (par gentillesse) 

_Destroyer Battles_

Destroyer Battles : Epics of Naval Close Combat : Robert C. STERN : 2008 : Seaforth Publishing : ISBN-13 978-1-84832-007-9 : 272 pages : coûte une trentaine d'Euros pour un hc avec jaquette illustré en n&b.

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Publié par Seaforth, un spécialiste des ouvrages sur la guerre maritime, cet ouvrage est en quelque sorte une suite d'instantanés sur des combats ayant impliqué des destroyers (entre eux ou contre d'autres types d'adversaires). Dans l'ordre chronologique, Stern évoque successivement les premiers combats du type en Amérique du Sud, les Dardanelles, le Jutland, la Manche, Narvik, la Mer Rouge, les Salomons, Okinawa, le Maddox, les Falklands et le Cole.

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Comme on le voit, l'éventail des sujets est éclectique avec parfois des éclairages sur des points assez peu fréquents (comme le naufrage du Khartoum en 1940). Avec des chapitres d'une longueur très variable, l'ensemble se lit avec facilité et est illustré avec juste ce qu'il faut de photographies. On dirait en fait une sorte d'anthologie d'articles tels que l'on les trouve dans des revues d'histoires navales comme N&H ou Los! On regrettera seulement le peu de cartes fournies alors qu'elles peuvent être utiles pour visualiser certains combats complexes.

 

05/08/2018

_Arthur C. Clarke_

Arthur C. Clarke : Gary WESTFAHL : 2018 : University of Illinois Press (série "Modern masters of science fiction") : ISBN-13 978-0-252-08359-4 (la fiche ISFDB du titre) : 217 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 25 USD pour un tp non illustré, disponible chez l'éditeur (), existe aussi en hc (04193-8) et en ebook (05063-3).

anglais,clarke,2 étoiles

Dans ce récent opus de la grandissante série d'études mono-auteurs édités par les UIP, c'est Gary Westfahl, une des pointures de l'étude de la SF qui s'attaque à l'un des "trois grands" (auteurs de l'âge d'or) : Sir Arthur C. Clarke. Le sujet est loin d'être original vu qu'il existe un certain nombre d'autres titres consacrés à cet auteur allant de son autobiographie (Astounding Days), à diverses biographies (comme celle de McAleer qui fait authorité) en passant par un nombre non négligeable d'études spécifiques à cet auteur (on pensera à Reid mais aussi à Hollow, Slusser ou Rabkin). Même si comme Asimov, sa présence au sein du genre est en train de se réduire à une poignée de textes qui restent disponibles, son influence sur l'histoire du genre est indiscutable.

anglais,clarke,2 étoiles

Après une brève introduction, cet ouvrage est divisé en neuf chapitres de longueur variable : une très brève biographie, un survol de ses premiers textes ("de jeunesse"), plusieurs parties analysant les écrits de Clarke sous l'angle de diverses thématiques (les machines, l'appel de l'espace, l'appel de la mer, les extraterrestres, la religion), un chapitre consacré à définir le protagoniste "Clarkien" type et une courte conclusion. Se rajoutent à cela divers appendices : une étude des "collaborations" de Clarke (il s'agit en fait pratiquement des livres sur lesquels il a, moyennant finances, seulement apposé son nom sur la couverture), une bibliographie primaire complète (mais limitée aux premières parutions), une (sans doute partielle) bibliographie secondaire et un index.

anglais,clarke,2 étoiles

Comme pour d'autres ouvrages de cette série, ce qui fait le plus défaut à Westfahl est clairement la place. Avec à peine 180 pages de texte "utile", il est difficile de balayer les 70 ans de la carrière de Clarke. La partie biographique en est sans doute la première victime alors qu'une partie des clés de la compréhension de l'auteur réside sans doute dans les éléments de contexte de sa vie (par exemple son enfance, les barrières sociales qu'il a pu rencontrer ou, chose très intéresssante, son rapport à l'argent). Le chapitre sur les écrits de jeunesse de Clarke n'offre, à mon sens, que peu d'intérêt si ce n'est le fait (assez significatif) que Westfahl est bien en peine de justifier en le montrant le côté humoristique et "marrant" qu'il prête à l'auteur (ou alors c'est que je suis imperméable à l'humour britannique).

anglais,clarke,2 étoiles

Dans la suite, l'étude par grands thèmes est bien menée mais n'apporte pas grand chose de nouveau tellement elle revient sur des évidences (l'attrait de Clarke pour l'espace et la mer, séparément ou ensemble) ou peine à contredire des analyses existantes (le fameux mysticisme de Clarke que Westfahl tente de réfuter). Le chapitre sur le personnage Clarkien ("l'observateur solitaire") est pertinent mais sa conclusion sur le fait que Clarke y prédisait ainsi notre époque actuelle et sa globalisation via internet me semble un peu tirée par les cheveux. On appréciera (du moins les gens qui ont mauvais fond comme moi) le premier appendice qui est un démolissage en règle des "collaborateurs" de Clarke où seul Baxter y est un peu épargné. Au final, et malgré l'introduction de Westfahl qui allume les autres travaux sur Clarke, on ne trouvera pas une grande originalité ni une grande profondeur à cet ouvrage. Du bon boulot mais le tout est loin (à mon avis faute de place plus qu'autre chose) d'être le texte définitif sur cet auteur historiquement important. 

anglais,clarke,2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles