07/05/2015
_Science-Fiction_ (Ackerman)
Science-Fiction : Forrest J. ACKERMAN : 1998 : Evergreen : ISBN-10 3-8228-7324-1 (fiche ISFDB) : 240 pages (y compris index) : coûtait 135 FF pour un hc avec jaquette très largement illustré en couleurs.
Je vais passer assez rapidement sur cet ouvrage de Forrest J. Ackerman (l'autoproclamé "Mr Science Fiction", immense collectionneur et grand spécialiste du cinéma SF). Publié par une filiale de Taschen, cet ouvrage est bien dans la lignée des productions de cet éditeur : une débauche d'images entourée d'un texte minimal. Traduction d'un titre américain, ce livre est l'exemple type du "coffee table book" ces ouvrages destinés essentiellement à être feuilletés et que l'on pose négligemment sur sa table basse.
Le livre est divisé en cinq parties principales : Frankenstein sous toutes ses formes, un dictionnaire de quelques auteurs (dont certains : Serviss, Coblentz ou Olsen ne diront pas grand-chose aux lecteurs soit francophones soit d'un âge non canonique), les pulps, la SF au cinéma, la SF à la télévision. Un texte très personnel (c'est plus "Les souvenirs SF de 4E" qu'une vision synthétique du genre) sert de liant à une galerie d'images en couleurs et grand format (mais rarement clairement identifiées ou légendées) sans doute tirées des collections de l'auteur. Le tout forme une iconographie superbe et très proprement traitée qui est clairement l'attrait principal de l'ouvrage. Un livre superbe à feuilleter mais qui ne servira à rien d'autre pour un amateur un tant soit peu éclairé.
Note GHOR : 1 étoile (pour les images)
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27/04/2015
_Historical Dictionary of Science Fiction in Literature_
Historical Dictionary of Science Fiction in Literature : M. Keith BOOKER : 2014 : Rowman & Littlefield (série "Historical Dictionaries") : ISBN-13 978-0-8108-7883-9 (fiche ISFDB) : xxxv+397 pages (y compris chronologie et bibliographie) : coûte 95 USD chez l'éditeur (là) pour un hc non illustré.
Ecrit par M. Keith Booker, un professeur d'anglais dans une université américaine à qui l'on doit un certain nombre d'ouvrages de référence (voir la liste), ce volume récent fait partie d'une catégorie de livre assez fournie que cela soit sous le nom d'encyclopédie (par exemple ici D'Ammassa) ou sous des titres parfois très proches (comme celui de Stableford). Le but étant de présenter un panorama du genre sous la forme d'un dictionnaire avec une approche majoritairement par auteurs.
Après une très brève préface, le livre débute par une chronologie commentée d'une vingtaine de pages qui va de 1726 (Gulliver's Travels) à 2014 (Okafor & Bacigalupi). Suit une courte (10 pages) introduction générale qui résume l'histoire du genre et ses spécificités. On attaque ensuite le coeur de l'ouvrage à savoir environ les 300 entrées (d'une demie à trois pages). La grande majorité de celles-ci concerne des auteurs (de Adams à Zinoviev), mais on va aussi trouver quelques oeuvres marquantes (de Aelita à la trilogie Xenogenesis de Butler), les principaux sous-genres et revues et les habituels termes propres au genre (Clarion, Worldcon). On peut naviguer dans ce sous-ensemble par un classique système de références croisées. On trouve ensuite une copieuse (40 pages) bibliographie non commentée, qui liste une partie des textes et/ou ouvrages consacrés à un thème, un pays ou un auteur. On notera l'absence d'index.
Le premier choc à surmonter en ouvrant ce livre est son extrême ressemblance avec celui de Stableford : même police de caractère, même système de lien et surtout structure exactement superposable (le fait que son éditeur soit une filiale de Rowman & Littlefield doit y être pour quelque chose). Une fois cette sensation de "déjà-vu" passée, on remarquera alors un certain nombre d'irritants : quelques scories bibliographiques, des néologismes propres à l'auteur (il y a une entrée sur le Salvagepunk), une tendance à la redite parfois au sein d'une même entrée, des digressions hors-sujet (Tolkien, la Fantasy) et surtout une admiration sans borne pour un petit nombre d'auteurs et d'oeuvres. Booker apprécie tellement le "British Boom", Butler, Miéville et K. S. Robinson qu'il réussit l'exploit de parler d'eux et de leurs textes tout proprement géniaux dans à peu près toutes (j'exagère un peu) les entrées thématiques y compris par exemple celle consacrée aux arches stellaires. C'est certes amusant mais ça devient vite un peu lassant et cela pose la question de savoir quelle est la profondeur exacte des connaissances de Booker sur le genre.
Dans la mesure où le contenu des entrées est relativement consensuel (c'est à dire plutôt bibliographique et sans éléments critiques marqués), il est intéressant face à ce type d'ouvrage d'étudier les stratégies de choix d'inclusion (ou pas) de l'auteur. C'est ici que se révèle un biais très marqué (en plus de porter aux nues certains auteurs évoqués plus haut). Pour faire simple, on peut constater que la présentation faite par Booker est extrêmement "propre sur elle" et donne une fausse impression d'un genre parfaitement multiculturel, multi-ethnique, politiquement progressiste et gender-friendly. Soyons factuels : le chapitre "B" contient 24 entrées d'auteurs parmi lesquels des incontournables (Banks, Ballard, Blish, Brunner, Butler...) mais aussi des écrivains plus surprenants. On y trouve des très récents : Bacigalupi (ecologist-friendly), Beukes (Sud-africaine); des quasi inconnus : Max Barry (Australien et anticapitaliste), Breuer (un auteur des pulps pour lequel je sèche quant aux raisons de sa présence), Burdekin (une proto-féministe sous pseudo) dont la bibliographie se résume à peu près à un seul ouvrage; et les écrivains "à quota" : en effet si l'inclusion de Butler ne se discute pas, celle de Steven Barnes est pour le moins surprenante quand on voit que son presque homonyme John Barnes est oublié alors que sa stature dans le genre est tout autre (juste pour le fun et en restant dans les B sachez que Benford n'a visiblement pas été jugé assez important pour être mentionné, comme d'ailleurs Eric Brown qui est pourtant un membre important du "British Boom" si cher à Booker). Il est clair que seule la volonté de présenter un panorama bien "multicolore" du genre a conduit l'auteur à consacrer des entrées (sur un total de 200) à des auteurs comme George S. Schuyler (voir le livre de Degraw pour plus de détails) et Walter Mosley dont l'importance pour l'émancipation des minorités américaines est indiscutable mais qui sont des acteurs plus que mineurs (par exemple un seul roman pour premier) de la SF. Même si cela part d'une bonne intention, je trouve que travestir la réalité du genre avec ses défauts et son histoire pour lui donner bonne apparence est simplement une trahison. Au final un livre trop retouché pour être honnête auquel on préfèrera le Stableford, plus ancien mais plus érudit et surtout moins biaisé. D'ailleurs on peut penser qu'à 80 Euros la bonne conscience, cela devient un luxe de riches.
Note GHOR : 1 étoile
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31/03/2015
_Sci-Fi Chronicles_
Sci-Fi Chronicles : A Visual History of the Galaxy's Greatest Science Fiction : Guy HALEY (editor) : 2014 : Firefly Books : ISBN-13 978-1-77085-264-8 : 572 pages (y compris index) : coûte 30 USD pour un épais tp très largement illustré en couleurs disponible en neuf chez l'éditeur là.
Sous la direction de Guy Haley (un auteur à qui l'on doit surtout des romans dans l'univers Warhammer et quelques standalones), qui s'est entouré de nombreux collaborateurs (presque une vingtaine, surtout de formation journalistique) cet ouvrage est une sorte de version modernisée des nombreuses encyclopédies "visuelles" qui ont fleuri dans les années 70-80 (Ash, Holdstock, Clute). Le but de cet ouvrage et de ses prédécesseurs est donc avant tout de célébrer la SF dans toutes ses composantes et ceux d'une façon la plus attirante possible.
Après une courte introduction de Stephen Baxter (qui a droit à sa propre entrée), l'ouvrage est divisé en cinq parties inégales correspondant plus ou moins aux diverses périodes de l'histoire usuelle du genre (1818-1925, 1925-1950, 1950-1970, 1970-1990 et 1990-présent). Au sein de chaque partie on rencontre, par ordre chronologique (la date choisie comme base correspond généralement à la première apparition du sujet : première oeuvre d'un auteur , premier item d'une série, premier film d'un univers, etc.), un certain nombre d'entrées sur des types de sujets variables : auteurs, créateurs (réalisateurs, dessinateurs), oeuvres isolées ou faisant partie d'une série dans tous les supports connus, films et remakes ou ensemble de films, magazines, séries télévisées ou univers fictifs "multimédia". Chaque entrée fait en moyenne deux pages et est illustrée par des couvertures ou des affiches et propose une chronologie détaillée par support. Certaines (les plus copieuses) ont droit à diverses extensions (chronologie interne, fiche univers et pages de photographies). Le livre se termine par quelques annexes (silhouettes des principaux vaisseaux spatiaux, tableau chronologique général du genre, définitions) et un index.
Le livre est visuellement très coloré d'autant plus qu'il fait un large usage d'un système complexe de codes couleur en fonction des supports (livre, magazine, film, comics, etc.) utilisés et des sous-genres auxquels se rattachent les oeuvres évoquées. Cela tient plus du gadget qu'autre chose et augmente l'impression générale de fouillis qui se dégage de l'ouvrage. L'utilisation d'images généralement plus petites qu'un timbre-poste (et encore) n'arrange d'ailleurs pas les choses (même s'il n'y a rien à redire sur la qualité d'impression). On remarquera d'ailleurs la qualité de la recherche iconographique qui s'est visiblement efforcé de ne sélectionner que les éditions originales des livres papier (la sélection d'images de films est plus classique).
Pour le reste, il s'agit là d'un joyeux fourre-tout qui mêle toutes les facettes du genre avec des choix sans doute dictés plus par l'existence de diverses formes artistiques pour une même oeuvre que par la stricte qualité (par exemple la série Stepford de Levin) ce qui rend du coup certains choix assez étonnants ou discutables (le film Wall-E, la série Tripods de John Christopher, Lauren Beukes) dans une sélection qui doit être en dessous des trois cents entrées. Le livre est quand même largement dominé par les grandes "franchises" cinématographiques du type Star Wars, télévisuelles (l'univers Star Trek) ou par leurs équivalentes issues du monde des comics. Au total un ensemble joliment fait (qui demande toutefois une bonne loupe pour être pleinement apprécié dans sa dimension picturale) mais qui n'offre guère d'intérêt pour l'amateur un peu chevronné et qui manque parfois d'une certaine évaluation critique en mettant tout et n'importe quoi sur un même pied d'égalité.
Note GHOR : 1 étoile
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12/03/2015
_The Oxford Handbook of Science Fiction_
The Oxford Handbook of Science Fiction : Rob LATHAM (editor) : 2014 : Oxford University Press : ISBN-13 978-0-19-983884-4 : xv+620 pages (y compris index) : coûte 97 GBP pour un hc avec jaquette et illustré en n&b, disponible en neuf chez l'éditeur ici.
Ce "manuel" (en tout cas telle est la traduction de son titre) est un exemple récent de cette catégorie de livres, souvent issus de presses universitaires, dont la vocation est de présenter le genre d'une façon "sérieuse" (mais voir aussi ici une autre approche du concept de "handbook" qui existait aussi sous forme de guides plus axés sur le côté pratique comme ceux écrits par De Camp). Ce volume, dirigé par Rob Latham (un professeur de littérature américain et un des editors de la revue SFS), fait partie d'une énorme collection qui aborde tous les sujets possibles et comporte plus de 450 titres (comme on peut le voir ici). Dans cet ouvrage qui se présente sous la forme d'un recueil d'essais, Latham s'est entouré de la fine fleur du monde de la réflexion sur le genre. Citons par exemple des gens comme Bould, Butler, Hollinger, Kilgore, Mendlesohn, Roberts, Seed, Westfahl, Wolfe ou Yaszek (et j'en oublie), même si Latham accueille aussi pas mal de nouvelles plumes extérieures au genre.
Après une présentation des nombreux contributeurs et une introduction de Latham qui définit les contours du projet, l'ouvrage se présente sous la forme d'un recueil d'une quarantaine d'essais (inédits) d'une grosse dizaine de pages chacun. Il est divisé en quatre parties qui comportent chacune onze textes. La première : "Science fiction as genre" est (grossièrement) consacrée à une présentation du domaine (histoire, fandom, définition), la deuxième : "Science fiction as medium" explore les divers modes d'expression utilisés (de la littérature à l'architecture en passant par les parcs d'attraction), la troisième : "Science fiction as culture" explore l'interaction du genre avec d'autres domaines culturels ou sociétaux (la science, la sexualité, les UFOs) ou avec certains de ses propres sous-ensembles (Cyberpunk, Steampunk) et la dernière : "Science fiction as worldwiew" couvre les intersections de la SF avec d'autres philosophies ou approches du monde (féminisme, post-colonialisme ou post-humanisme). Chaque essai comporte une courte liste des oeuvres citées et un index clôture l'ensemble. On remarquera dans certains articles un petit nombre d'illustrations en n&b.
Comme le dit bien Latham dans son introduction, ce livre n'a pas pour but de présenter un panorama synthétique du genre ni de refléter un éventuel consensus critique. Ceci donne du coup des essais qui sont généralement très pointus et offrent parfois une perspective assez étroite. Consacrer un essai entier aux quelques rares parcs à thèmes SF (dont certains sont même désaffectés depuis des années) est une approche certes originale mais dont la pertinence dans un ouvrage qui se veut quand même assez généraliste (si l'on en croît le matériel publicitaire) peut être aisément discutée. De passer à côté de pans entiers du genre est le risque corollaire de cette approche trop pointilliste. C'est parfois d'autant plus le cas que certains articles (surtout dans la troisième partie) peinent à se raccrocher à la SF (qui en quand même le sujet de l'ouvrage) tellement ils sont impliqués dans leur sujet principal (le design, l'armée ou la cyberculture par exemple).
Comme les textes rassemblés sont donc délibérément plus conçus par les auteurs comme des points de départ d'éventuelles discussions que comme des panoramas systématiques, le lecteur un tant soit peu familier avec l'analyse et les écrits sur la SF peut avoir l'impression de lire seulement des ébauches ou des extraits de réflexions plus abouties et plus étoffées. Pour les textes de certains auteurs, j'ai parfois cru (re)lire le premier chapitre (et parfois la conclusion) d'autres ouvrages qu'ils avaient écrit. Roberts sur la philosophie des lumières, Kilgore sur l'astrofuturisme, Westfahl sur Gernsback, Yaszek sur le féminisme, tous ces essais font irrésistiblement penser aux livres entiers écrits par les mêmes auteurs sur les mêmes sujets (ici, là, là et aussi là). En fait, presque chacun des textes peut être relié ou comparé à un ou plusieurs livres existants (par exemple Resnick & Malzberg sur l'économie du genre ou Sanders sur le fandom) qui abordent le même sujet avec vingt fois plus d'espace. Non pas que les textes regroupés par Latham soient de mauvaise qualité, mais l'ensemble fait quand même "un peu court" et ce d'autant plus si l'on se souvient du prix de l'ouvrage (qui atteint ses 150 Euros). Même si la partie consacrée à la SF non-littéraire est intéressante, l'ouvrage n'offre sans doute pas un immense intérêt en tant que tel mais peut fournir matière à débattre (comme certaines des affirmations dans l'essai consacré aux pulps).
Note GHOR : 2 étoiles (voire moins en fonction de la taille de sa bibliothèque de référence)
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16/02/2015
_Science Fiction, Today and Tomorrow_
Science Fiction, Today and Tomorrow : Reginald BRETNOR (editor) : 1975 (pour cette édition) : Penguin Books : ISBN-10 0-1400-3921-X : ix+342 pages (y compris index) : coûtait 2.95 USD pour un poche non illustré.
Publié par la branche américaine de l'éditeur britannique Penguin, cet ouvrage est la reprise en poche d'un titre initialement paru en 1974 chez Harper & Row en relié. Sous la houlette de Reginald Bretnor, un touche à tout aux multiples activités dans le genre (auteur de romans et de nouvelles, essayiste, anthologiste) et dans la lignée de son Modern Science Fiction (un livre évoqué ici), cet ouvrage est un recueil d'essais "sur invitation" et avec un sommaire (globalement) prédéterminé par le concepteur de l'ensemble. Le but de Bretnor était, d'après son introduction, de dresser une sorte d'état des lieux du genre comme il l'avait déjà fait en 1953.
On va retrouver dans cet ouvrage une structure similaire à celle de son prédécesseur, à savoir une compilation d'essais originaux dus à des professionnels du genre (et non à des intervenants extérieurs à celui-ci), ici essentiellement des écrivains (seul Bova et Pohl pouvant prétendre à une double casquette). Les quinze articles proposés (d'une vingtaine de pages chacun) sont divisé en trois parties inégales : "Science Fiction Today" (Bova, Pohl & Zebrowski) qui dresse un portrait du genre tel qu'il était en 1974, "Science Fiction, Science and Modern Man" (Herbert, Sturgeon, Scortia, Nourse & Bretnor himself) plus orienté vers les thématiques propres au genre et "The Art and Science of Science Fiction" (Gunn, Panshin, Anderson, Clement, McCaffrey, Dickson & Williamson) qui se focalise sur des aspects plus techniques au niveau de l'écriture. Chaque essai est suivi par une petite présentation bio-bibliographique de son auteur. Une liste d'autres ouvrages de référence (brièvement commentée) et un index clôturent l'ensemble.
Comme toujours avec un ouvrage de cet âge canonique (40 ans), il est clair qu'une partie des essais (surtout ceux de la première partie, les conseils marketing de la dernière, les considérations sur l'enseignement de la SF ou les tendances futures du genre) ne peut désormais présenter d'intérêt que dans une approche historique et pour évaluer comment était perçu à l'époque l'état du genre. Les essais de la deuxième partie, d'orientation thématique, gardent une certaine pertinence comme base d'étude sur des problématiques "centrales" de la science-fiction (les catastrophes, l'espace, la religion...), bien évidemment au prix d'une actualisation des références citées.
Les articles qui ont sans doute le moins vieilli sont surement ceux de la troisième partie qui se rapportent directement au processus d'écriture de la SF et à ses spécificités. Des essais comme ceux de Anderson et Clement sur la construction de mondes ou d'êtres imaginaires gardent toute leur pertinence (ils sont d'ailleurs parmi les rares à avoir été repris dans les années 90) même si les conseils prodigués se retrouvent souvent dans la multitude des guides pour aspirants-écrivains. Malgré un indéniable côté dépassé, le fait que les essayistes soient des professionnels aguerris confère quand même un certain intérêt à cet ouvrage (outre l'aspect historique), ne serait-ce que parce qu'il était en prise directe avec le genre.
Note GHOR : 2 étoiles
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