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02/09/2016

_Alliage 60 : Science-fiction_

Alliage 60 : Science-fiction : Roselyne CHAUMONT (directrice de la rédaction) : 2007 : Association ANAIS : pas d'ISBN, ISSN 1144-5645 (la fiche ISFDB du titre) : 197 pages : coûtait 18€ pour une revue format digest illustrée en couleur et n&b.

français,1 étoile

Cet ouvrage est le numéro "Science-fiction" de la revue Alliage. Cette revue "savante" (d'après leurs biographies les auteurs sont en général des professeurs de philosophie dans l'enseignement supérieur) dont la devise semble être "Culture - Science- Technique" est un de ces périodiques comme il en existe pas mal, émanation d'une structure associative généralement adossée à un établissement public (ici l'IUFM de Nice) qui publie un certain nombre de numéros thématiques (on pensera par exemple à la revue de la BNF). celui-ci est donc consacré à la science-fiction, une idée qui germe régulièrement dans les comités de rédaction avec le plus souvent des résultats assez navrants (comme celui cité plus haut et cet autre exemple gratiné).

français,1 étoile

On est ici dans le cas de figure classique à savoir que les essais présentés se divisent en trois catégories : 1) je connais la SF et je suis capable d'en parler de façon structurée et étayée même si mon sujet est un peu "bateau" (Lagoguey sur PKD, le cyborg comme noir dans la SF, les robots d'Asimov); 2) je n'y connais pas grand chose (j'ai quand même vu Star Wars et les films de PKD) mais je veux bien essayer de me souvenir de tel ouvrage de référence que j'ai lu et le paraphraser (ici c'est Jameson qui sert d’inspirateur et qui est d'ailleurs présent au sommaire avec un extrait de Archeologies of the Future); et 3) je n'y connais rien à la SF mais par contre je connais bien Deleuze, Derrida, Duchamp, Ricoeur (insérez ici votre sujet de thèse), mais en mettant science-fiction dans le titre et des couvertures de livres de SF comme illustrations, cela devrait pouvoir passer.

français,1 étoile

Malgré tout, il faut bien avouer que le résultat n'est pas aussi mauvais que l'on pouvait s'y attendre (même si certains essais sont complètement hors-sujet et même franchement illisibles). Il est juste dommage que la science-fiction semble être considérée comme un genre sans doute si simple que n'importe quel doctorant peut écrire à son sujet. Les résultats montrent que ce n'est hélas pas généralement le cas et qu'il est rare qu'un néophyte es-SF arrive à se sortir honorablement de l'exercice autrement qu'en changeant de sujet.

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Note GHOR : 1 étoile

24/12/2015

_Science Fiction : An Illustrated History_

Science Fiction : An Illustrated History : Sam J. Lundwall : 1978 : Grosset & Dunlap : ISBN-10 0-448-14414-X (la fiche ISFDB du titre) : 208 pages (y compris bibliographie et index) : coûtait 7.95 USD pour un coffee table book largement illustré (essentiellement en n&b) qui existe aussi en hc (14413-1).

anglais,1 étoile

En lisant ce livre, je me suis souvent demandé si je n'avais pas par mégarde acheté une deuxième édition de ce livre de Rottensteiner tant les similitudes entre les deux ouvrages sont frappantes : presque le même titre une fois traduit, format identique ("beau livre" à la couverture souple et au format presque carré), structure similaire (un mélange de chapitres soit chronologiques soit thématiques, ceux de Lundwall étant plus longs et moins nombreux), auteur européen dans les deux cas (même si Lundwall est plutôt anglophone), même présentation (grandes images souvent en n&b, rendu plutôt sombre et sources anciennes ou typiquement européennes), même discours sur la SF invention européenne trahie et dégradée par ces méchants américains, mêmes affirmations confinant parfois au ridicule sur les productions SF non anglo-saxonnes (deux des trois meilleurs magazines de SF du monde sont l'espagnol Nueva Dimension et le hongrois Galaktika, je vous passe les louanges tressées au français Spirale).

anglais,1 étoile

Ce discours vaguement méprisant vis à vis de la SF anglo-saxonne et essentiellement uchronique sur la SF européenne : s'il n'y avait pas eu la première guerre mondiale, Gernsback, la crise de 29, Campbell, la deuxième guerre mondiale (etc...) alors la SF aurait pu être un genre européen, respecté et d'une autre tenue littéraire que les histoires de calmars dans l'espace, est un phénomène récurrent dans les ouvrages de références écrits par des européens depuis qu'il existe une réflexion sur le genre. On voit souvent poindre l'idée que les américains (et leurs supplétifs britanniques) sont sans doute la pire chose qui ait pu arriver à la science fiction. C'est un peu le fond de commerce de tous ces textes francophones récents (de Vas-Deyres à Lehman en passant par Bréan) qui glosent sur le grandiose avenir virtuel et à jamais perdu de la SFF, une jolie construction uchronique où Renard, Merle, Messac, Bruss (et Limat ?) auraient été les héros adulés et reconnus d'une "anticipation scientifique" (ou un quelconque autre nom) qui se serait appuyée sur la collection Les Hypermondes et/ou le magazine Conquêtes pour renvoyer dans leur pays ces pulps mal écrits, leurs valeurs matérialistes et leurs couvertures criardes. La réalité et l'histoire sont parfois cruelles pour nos illusions ou nos désirs.

anglais,1 étoile

Il est dommage que le discours excessif de Lundwall transforme cet ouvrage en une sorte de pamphlet prosélyte au profit de la SF non américaine (même si le livre est pourtant destiné à être vendu aux américains). Ce côté caricatural peut en effet occulter l'intéressant panorama que fait Lundwall d'une science fiction "autre" tant littérairement que graphiquement (ce qui était aussi une des qualités de l'ouvrage de Rottensteiner).

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Note GHOR : 1 étoile

07/05/2015

_Science-Fiction_ (Ackerman)

Science-Fiction : Forrest J. ACKERMAN : 1998 : Evergreen : ISBN-10 3-8228-7324-1 (fiche ISFDB) : 240 pages (y compris index) : coûtait 135 FF pour un hc avec jaquette très largement illustré en couleurs.

français,1 étoile

Je vais passer assez rapidement sur cet ouvrage de Forrest J. Ackerman (l'autoproclamé "Mr Science Fiction", immense collectionneur et grand spécialiste du cinéma SF). Publié par une filiale de Taschen, cet ouvrage est bien dans la lignée des productions de cet éditeur : une débauche d'images entourée d'un texte minimal. Traduction d'un titre américain, ce livre est l'exemple type du "coffee table book" ces ouvrages destinés essentiellement à être feuilletés et que l'on pose négligemment sur sa table basse.

français,1 étoile

Le livre est divisé en cinq parties principales : Frankenstein sous toutes ses formes, un dictionnaire de quelques auteurs (dont certains : Serviss, Coblentz ou Olsen ne diront pas grand-chose aux lecteurs soit francophones soit d'un âge non canonique), les pulps, la SF au cinéma, la SF à la télévision. Un texte très personnel (c'est plus "Les souvenirs SF de 4E" qu'une vision synthétique du genre) sert de liant à une galerie d'images en couleurs et grand format (mais rarement clairement identifiées ou légendées) sans doute tirées des collections de l'auteur. Le tout forme une iconographie superbe et très proprement traitée qui est clairement l'attrait principal de l'ouvrage. Un livre superbe à feuilleter mais qui ne servira à rien d'autre pour un amateur un tant soit peu éclairé.

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Note GHOR : 1 étoile (pour les images)

27/04/2015

_Historical Dictionary of Science Fiction in Literature_

Historical Dictionary of Science Fiction in Literature : M. Keith BOOKER : 2014 : Rowman & Littlefield (série "Historical Dictionaries") : ISBN-13 978-0-8108-7883-9 (fiche ISFDB) : xxxv+397 pages (y compris chronologie et bibliographie) : coûte 95 USD chez l'éditeur () pour un hc non illustré.

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Ecrit par M. Keith Booker, un professeur d'anglais dans une université américaine à qui l'on doit un certain nombre d'ouvrages de référence (voir la liste), ce volume récent fait partie d'une catégorie de livre assez fournie que cela soit sous le nom d'encyclopédie (par exemple ici D'Ammassa) ou sous des titres parfois très proches (comme celui de Stableford). Le but étant de présenter un panorama du genre sous la forme d'un dictionnaire avec une approche majoritairement par auteurs.

anglais,1 étoile

Après une très brève préface, le livre débute par une chronologie commentée d'une vingtaine de pages qui va de 1726 (Gulliver's Travels) à 2014 (Okafor & Bacigalupi). Suit une courte (10 pages) introduction générale qui résume l'histoire du genre et ses spécificités. On attaque ensuite le coeur de l'ouvrage à savoir environ les 300 entrées (d'une demie à trois pages). La grande majorité de celles-ci concerne des auteurs (de Adams à Zinoviev), mais on va aussi trouver quelques oeuvres marquantes (de Aelita à la trilogie Xenogenesis de Butler), les principaux sous-genres et revues et les habituels termes propres au genre (Clarion, Worldcon). On peut naviguer dans ce sous-ensemble par un classique système de références croisées. On trouve ensuite une copieuse (40 pages) bibliographie non commentée, qui liste une partie des textes et/ou ouvrages consacrés à un thème, un pays ou un auteur. On notera l'absence d'index.

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Le premier choc à surmonter en ouvrant ce livre est son extrême ressemblance avec celui de Stableford : même police de caractère, même système de lien et surtout structure exactement superposable (le fait que son éditeur soit une filiale de Rowman & Littlefield doit y être pour quelque chose). Une fois cette sensation de "déjà-vu" passée, on remarquera alors un certain nombre d'irritants : quelques scories bibliographiques, des néologismes propres à l'auteur (il y a une entrée sur le Salvagepunk), une tendance à la redite parfois au sein d'une même entrée, des digressions hors-sujet (Tolkien, la Fantasy) et surtout une admiration sans borne pour un petit nombre d'auteurs et d'oeuvres. Booker apprécie tellement le "British Boom", Butler, Miéville et K. S. Robinson qu'il réussit l'exploit de parler d'eux et de leurs textes tout proprement géniaux dans à peu près toutes (j'exagère un peu) les entrées thématiques y compris par exemple celle consacrée aux arches stellaires. C'est certes amusant mais ça devient vite un peu lassant et cela pose la question de savoir quelle est la profondeur exacte des connaissances de Booker sur le genre.

anglais,1 étoile

Dans la mesure où le contenu des entrées est relativement consensuel (c'est à dire plutôt bibliographique et sans éléments critiques marqués), il est intéressant face à ce type d'ouvrage d'étudier les stratégies de choix d'inclusion (ou pas) de l'auteur. C'est ici que se révèle un biais très marqué (en plus de porter aux nues certains auteurs évoqués plus haut). Pour faire simple, on peut constater que la présentation faite par Booker est extrêmement "propre sur elle" et donne une fausse impression d'un genre parfaitement multiculturel, multi-ethnique, politiquement progressiste et gender-friendly. Soyons factuels : le chapitre "B" contient 24 entrées d'auteurs parmi lesquels des incontournables (Banks, Ballard, Blish, Brunner, Butler...) mais aussi des écrivains plus surprenants. On y trouve des très récents : Bacigalupi (ecologist-friendly), Beukes (Sud-africaine); des quasi inconnus : Max Barry (Australien et anticapitaliste), Breuer (un auteur des pulps pour lequel je sèche quant aux raisons de sa présence), Burdekin (une proto-féministe sous pseudo) dont la bibliographie se résume à peu près à un seul ouvrage; et les écrivains "à quota" : en effet si l'inclusion de Butler ne se discute pas, celle de Steven Barnes est pour le moins surprenante quand on voit que son presque homonyme John Barnes est oublié alors que sa stature dans le genre est tout autre (juste pour le fun et en restant dans les B sachez que Benford n'a visiblement pas été jugé assez important pour être mentionné, comme d'ailleurs Eric Brown qui est pourtant un membre important du "British Boom" si cher à Booker). Il est clair que seule la volonté de présenter un panorama bien "multicolore" du genre a conduit l'auteur à consacrer des entrées (sur un total de 200) à des auteurs comme George S. Schuyler (voir le livre de Degraw pour plus de détails) et Walter Mosley dont l'importance pour l'émancipation des minorités américaines est indiscutable mais qui sont des acteurs plus que mineurs (par exemple un seul roman pour premier) de la SF. Même si cela part d'une bonne intention, je trouve que travestir la réalité du genre avec ses défauts et son histoire pour lui donner bonne apparence est simplement une trahison. Au final un livre trop retouché pour être honnête auquel on préfèrera le Stableford, plus ancien mais plus érudit et surtout moins biaisé. D'ailleurs on peut penser qu'à 80 Euros la bonne conscience, cela devient un luxe de riches.

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Note GHOR : 1 étoile

31/03/2015

_Sci-Fi Chronicles_

Sci-Fi Chronicles : A Visual History of the Galaxy's Greatest Science Fiction : Guy HALEY (editor) : 2014 : Firefly Books : ISBN-13 978-1-77085-264-8 : 572 pages (y compris index) : coûte 30 USD pour un épais tp très largement illustré en couleurs disponible en neuf chez l'éditeur .

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Sous la direction de Guy Haley (un auteur à qui l'on doit surtout des romans dans l'univers Warhammer et quelques standalones), qui s'est entouré de nombreux collaborateurs (presque une vingtaine, surtout de formation journalistique) cet ouvrage est une sorte de version modernisée des nombreuses encyclopédies "visuelles" qui ont fleuri dans les années 70-80 (Ash, Holdstock, Clute). Le but de cet ouvrage et de ses prédécesseurs est donc avant tout de célébrer la SF dans toutes ses composantes et ceux d'une façon la plus attirante possible.

anglais,1 étoile

Après une courte introduction de Stephen Baxter (qui a droit à sa propre entrée), l'ouvrage est divisé en cinq parties inégales correspondant plus ou moins aux diverses périodes de l'histoire usuelle du genre (1818-1925, 1925-1950, 1950-1970, 1970-1990 et 1990-présent). Au sein de chaque partie on rencontre, par ordre chronologique (la date choisie comme base correspond généralement à la première apparition du sujet : première oeuvre d'un auteur , premier item d'une série, premier film d'un univers, etc.), un certain nombre d'entrées  sur des types de sujets variables : auteurs, créateurs (réalisateurs, dessinateurs), oeuvres isolées ou faisant partie d'une série dans tous les supports connus, films et remakes ou ensemble de films, magazines, séries télévisées ou univers fictifs "multimédia". Chaque entrée fait en moyenne deux pages et est illustrée par des couvertures ou des affiches et propose une chronologie détaillée par support. Certaines (les plus copieuses) ont droit à diverses extensions (chronologie interne, fiche univers et pages de photographies). Le livre se termine par quelques annexes (silhouettes des principaux vaisseaux spatiaux, tableau chronologique général du genre, définitions) et un index.

anglais,1 étoile

Le livre est visuellement très coloré d'autant plus qu'il fait un large usage d'un système complexe de codes couleur en fonction des supports (livre, magazine, film, comics, etc.) utilisés et des sous-genres auxquels se rattachent les oeuvres évoquées. Cela tient plus du gadget qu'autre chose et augmente l'impression générale de fouillis qui se dégage de l'ouvrage. L'utilisation d'images généralement plus petites qu'un timbre-poste (et encore) n'arrange d'ailleurs pas les choses (même s'il n'y a rien à redire sur la qualité d'impression). On remarquera d'ailleurs la qualité de la recherche iconographique qui s'est visiblement efforcé de ne sélectionner que les éditions originales des livres papier (la sélection d'images de films est plus classique).

anglais,1 étoile

Pour le reste, il s'agit là d'un joyeux fourre-tout qui mêle toutes les facettes du genre avec des choix sans doute dictés plus par l'existence de diverses formes artistiques pour une même oeuvre que par la stricte qualité (par exemple la série Stepford de Levin) ce qui rend du coup certains choix assez étonnants ou discutables (le film Wall-E, la série Tripods de John Christopher, Lauren Beukes) dans une sélection qui doit être en dessous des trois cents entrées. Le livre est quand même largement dominé par les grandes "franchises" cinématographiques du type Star Wars, télévisuelles (l'univers Star Trek) ou par leurs équivalentes issues du monde des comics. Au total un ensemble joliment fait (qui demande toutefois une bonne loupe pour être pleinement apprécié dans sa dimension picturale) mais qui n'offre guère d'intérêt pour l'amateur un peu chevronné et qui manque parfois d'une certaine évaluation critique en mettant tout et n'importe quoi sur un même pied d'égalité.

anglais,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile