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25/10/2022

_Science-Fiction ! : Voyage dans la modernité_

Science-Fiction ! : Voyage dans la modernité : Natacha VAS-DEYRES & Serge LEHMAN & André-François RUAUD (editors) : 2022 : Les Moutons Électriques (série "Bibliothèque des miroirs") : ISBN-13 978-2-36183-817-1 (inconnu de l'ISFDB, la fiche du livre sur Noosfère) : 302 pages (pas de bibliographie ni d'index) : coûte 31.90 Euros pour tp carré illustré en couleurs et n&b disponible chez l'éditeur.

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Si vous voulez relire des bouts entiers (sans changements, j'ai comparé ligne à ligne les diverses occurrences) et au moins pour la troisième fois la prose d'André-François Ruaud, après l'avoir lue dans Bifrost ou, par exemple sur Simak, dans Space Opéra !. Et ainsi acheter du réchauffé (je soupçonne que c'est le cas pour certains autres textes comme ceux de Lehman), y compris au niveau des illustrations pour la modique somme de 31.90 Euros sans que ce "léger détail" ne soit précisé nulle part.

Si vous croyez à la merveilleuse uchronie inventée et perpétuée à longueur de textes par Lehman et Vas-Deyres qui voit la SF française être l'alpha et l'oméga de toute la SF mondiale grâce à Renard, Spitz ou Messac.

Si vous aimez les illustrations sauvagement découpées au massicot et non (ou mal) légendées (sauf une minuscule partie, celle probablement sous copyright français) sans doute parce que aucun des ces nombreux experts réunis n'est capable de reconnaître d'où provient le Brantonne de la page 15 (un indice : FNA/Daniel PIRET).

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Si vous kiffez les textes bourrés de coquilles et à peine relus (moi j'ai bien aimé le fameux Starling Stories qui rassemble sans doute des histoires d'étourneaux), les renvois de notes qui ne mènent nulle part, les TO massacrés ou les affirmations hasardeuses (Sheffield comme auteur "d'extrapolation technique à court terme").

Si vous avez absolument besoin de votre dose de wokisme (tel le chapitre sur UKLG qui clôture sans aucune logique ll'ouvrage et qui donne l'impression d'un quota à remplir).

Si vous adorez utiliser un ouvrage de référence sans index afin de vous forcer à en relire les 300 pages pour y retrouver une information.

Alors ce merveilleux livre est fait pour vous, cela sera un cadeau de Noël parfait.

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Achetez-le et, comme moi, vous aurez l'impression de vous être fait avoir dans les grande largeurs (même si j'ai longuement hésité avant de l'acquérir, sans doute une prémonition). Merci les Moutons pour cette nouvelle démonstration de recyclage de textes amortis depuis longtemps et de grand n'importe quoi (et dommage pour la partie de Warfa sur la BD qui est la plus intéressante).

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Note GHOR : 0 étoile (je n'aime pas trop être pris pour un cochon de payant)

14/08/2022

_Le meilleur de la science fiction_

Le meilleur de la science fiction : Le Point Pop HS : 2019 : pas d'ISBN (la fiche Noosfère du livre) : 48 pages (pas d'index ni de bibliographie) : Remis gratuitement à l'occasion des Utopiales 2019, format A4 illustré en couleur et n&b.

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Comme je ne vais aux Utopiales (le grand raout de la SF mieux que n'importe quelle convention et que je finance avec mes impôts locaux) qu'une fois tous les cinq ans pour en ressortir toujours aussi déçu (pas assez de place, toujours le même microsome, pas beaucoup de contenu...), j'ai cru, en découvrant cet opus (chez Emmaüs, en double), avoir déniché un ouvrage qui m'était inconnu. Pourtant les illustrations (toujours aussi sympathiques) et le contenu me disaient bien quelque chose.

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De fait, après vérification, il s'agissait d'un numéro spécial extrait d'un numéro HS (il faut suivre) de la revue Le Point Pop qui est elle-même issue du magazine Le Point d’ailleurs évoqué ici. Pratiquement, il a été "découpé" quatre articles (un de Lehoucq, et ceux sur Wells, Card et Le Guin) du Hors-Série auxquels ont été ajouté du matériau en lien avec les Utopiales : interviews des GoHs (cela ne s'appelle pas comme cela en VF mais c'est l'idée), de la Déléguée Artistique (Jeanne-A Debats) et conseils de livres et de films. Le tout est en couleur et entrelardé de publicités pleine page.

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Au final, je n'ai pas été déçu. C'est à la fois d'abord un brillant exercice de flatterie de l'égo des GoHs qui sont quand même, présentés comme des "Maîtres de la SF contemporaine" (Lacuzeau ? Walton, Vonarburg ? Sérieux ?) et qui, bien sûr, figurent en bonne place dans les conseils de lecture. C'est aussi un classique exercice de placement de produit puisque tous les annonceurs (Actes Sud, L'Atalante, J'ai Lu ou même Canal + pour les séries) ont au moins un livre (ou plusieurs) dans la liste des ouvrages conseillés, les autres (ceux qui n'ont pas payé) n'ont rien, même pas ActuSF ! On peut ajouter à cela un système de notation du niveau de difficulté (ah bon ?) d'une infantilité crasse avec des pictogrammes ridicules (des petits dessins comme si tous les amateurs de SF étaient des neuneus). Le tout forme une brillante réussite publicitaire. C'est décidé, la prochaine fois, je chronique le dernier prospectus Auchan.

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Note GHOR : Heureusement c'était gratuit...

05/11/2021

_The Bend at the End of the Road_

The Bend at the End of the Road : Barry N. MALZBERG : 2018 : Fantastic Books : ISBN-13 978-1-5154-1038-6 (la fiche ISFDB du titre) : 173 pages (y compris index) : coûte 13.99 USD pour un tp non illustré, disponible chez l'éditeur, existe aussi en ebook.

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On va faire rapide. Dans cet ouvrage Malzberg cite plusieurs fois la phrase suivante "Who the gods would destroy they first offer a regular column" (attribuée par l'auteur à Murray Kempton ou d'autres suivant son humeur). Hélas pour Malzberg, cet adage se révèle particulièrement pertinent quand il est appliqué à cet ouvrage. En effet, ce livre est le recueil de la série (une petite cinquantaine au total) d'essais qu'il a écrit pour les (web)magazines Baen's Universe et Galaxy's Edge (entre 2007 et 2017 en deux phases) et, effectivement, le résultat est assez navrant.

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Le Malzberg essayiste larmoyant a déjà été évoqué ici-même en détail (c'était pour Breakfast in the Ruins) dans un registre identique et mon avis sur ce nouvel opus reste exactement le même. Les pleurnicheries de l'auteur sur son sort, sur celui de la SF, ses attaques permanentes contre diverses cibles (toujours les mêmes : la Fantasy, Star Wars, Budrys...), ses quelques enthousiasmes répétés à longueur de texte (Bester, Kuttner, Sturgeon...), les multiples redites (parfois même dès l'essai suivant) font de cet ouvrage un ensemble pénible à lire, même à dose homéopathique. Les réflexions de ce génie littéraire incompris sur l'échec du genre à changer le monde sont justes déprimantes. Après, heureusement pour Malzberg qu'il y a des idiots comme moi pour acheter ses écrits.

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Note GHOR : 1 étoile (pour quelques éclairs de pertinence)

14/05/2021

_Science Fiction_ (Byrne-Smith)

Science Fiction : Dan BYRNE-SMITH (editor) : 2020 : Whitechapel Gallery (série "Documents of Contemporary Art") : ISBN-13 978-0-85488-281-6 (la fiche ISFDB du titre) : 239 pages (y compris index et bibliographie) : coûtait 16.95 GBP pour un tp non illustré, disponible (ou pas) chez l'éditeur, co-édité avec The MIT Press.

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Je n'ai pas trop compris à quoi pouvait bien servir ce livre.  Il s'agit d'un recueil de textes qui sont souvent des extraits d'essais tirés de sources plutôt obscures et gravitant autour du monde de l'art. Du coup, il me semble que le but de cette collection de documents (c'est comme cela qu'elle est présentée) est de fournir la matière première à des plumitifs qui ont besoin de rédiger un catalogue d'exposition pour une galerie d'art, un musée ou une médiathèque. Comme cela, ils pourront citer Suvin (le novum expliqué en deux pages et demie), Atwood, Baudrillard ou même pour les plus pointus Haraway (celle des cyborgs) sans y comprendre quelque chose.

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De ce ramassis d'écrits pathétiques (Atwood qui nous ré-explique qu'elle n'écrit pas de la SF), prétentieux ou sans intérêt (des descriptions d'œuvres graphiques ou multimédia sans que l'on puisse les voir), l'amateur du genre pourra à peine sauver l'interview de Kim Stanley Robinson, celle de Ballard (qui date de 1971 !) et la short-short de Ted Chiang. Je ne peux me prononcer sur ce qu'y trouvera l'amateur d'art.

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Note GHOR : 0 étoile

07/05/2021

_The Greenwood Encyclopedia of Science Fiction and Fantasy : Themes, Works, and Wonders : Volume 1_

The Greenwood Encyclopedia of Science Fiction and Fantasy : Themes, Works, and Wonders : Volume 1 : Gary WESTFAHL (editor) : 2005 : Greenwood Press : ISBN-10 0-313-32951-6 (la fiche ISFDB du titre) : xxxvi+455 pages (pas d'index ni de bibliographie dans ce volume) : coûtait 350.00 USD (le lot des 3 volumes) pour un grand hc sans jaquette difficilement trouvable à des prix acceptables.

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Cet ouvrage fait partie d'un projet porté par Greenwood, un des éditeurs majeurs d'ouvrages de référence sur le genre et piloté par Gary Westfahl, une des voix majeures du même domaine avec l'aide d'un "Advisory Board" particulièrement prestigieux (Bleiler, Clute, Kelleghan, Langford, Sawyer et Schweitzer). Il s'agit de l'une des (relativement) nombreuses encyclopédies de la SF et de la Fantasy et aussi de l'une des plus récentes (relativement aussi). L'ensemble est plutôt massif et se divise en trois volumes de 450 pages, les deux premiers formant une encyclopédie thématique (Themes), le dernier (Classic Works) abordant les œuvres marquantes et contenant aussi tout le paratexte nécessaire (bibliographie, index).

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Ce premier volume, outre deux préfaces (Gaiman & Westfahl), contient donc une moitié de l'encyclopédie thématique, celle allant de A (Absurdity) à K (Knowledge). Chaque entrée (il y en a 300 dans chacun des deux volumes) est écrite par un des 150 (!) contributeurs et suit un format standardisé. Elle commence parfois par une citation tirée d'une œuvre du genre puis est suivie d'une sorte de définition du terme (en quelques lignes). On trouve ensuite le corps principal de l'entrée (entre une et deux pages), une partie "Discussion" qui pose un certain nombre de questions et enfin une courte bibliographie (secondaire) relative à ce thème (au plus une dizaine de références, souvent moins). Il n'y a donc pas, dans ce volume 1, ni d'index ni de bibliographie générale (qui sont en fin du troisième volume). A noter l'utilisation d'un système de renvoi classique vers d'autres entrées via l'utilisation de mots en gras.

angalis,2 étoiles

Au vu de la liste des contributeurs et de la présence de la crème de la réflexion sur le genre, j'avoue que je m'attendais à être nettement plus emballé. La plupart des entrées sont soit d'un classicisme à la limite de la platitude, soit d'un foisonnement inadapté à leur faible longueur (cela part parfois dans tous les sens, y compris au sein d'un chapitre). On peut ajouter à cette impression le classique phénomène d'hétérogénéité dû à la multitude d'intervenants et à leur capacité plus ou moins grande à développer de façon intéressante le thème sur lequel ils écrivent.

angalis,2 étoiles

J'ai aussi trouvé que certaines œuvres revenaient de façon trop régulière et figuraient dans trop d'entrées thématiques. Sans doute est-ce une façon de "rentabiliser" le volume 3 mais cela laisse surtout une impression de redites permanentes et d'un manque d’ampleur dans les recherches. On trouvera par exemple une évocation de Peter Pan (de J. M. Barrie, qui n'est pourtant pas l'un des textes phares de la SF ou de la Fantasy) dans les entrées Children, Exile, Fairies, Fathers, Flying, Guilt and Responsability, Home et Immortality and Longevity (cela uniquement pour le premier tome, il apparaît ensuite 13 fois dans le second) ce qui fait quand même beaucoup. Pourtant, certaines entrées (par exemple Jupiter and the Outer Planets) arrivent aisément à donner une bonne image de l'immense variété du genre en allant chercher des références à la fois pertinentes mais aussi originales (on y parle pêle-mêle de Carter, Carver, McBride Allen, Bova, McCollum ou Nourse). Globalement un ensemble que j'ai trouvé assez pesant et pas particulièrement instructif. On est encore loin de la SFE.

angalis,2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles