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28/08/2009

_Kim Stanley Robinson maps the unimaginable_

Kim Stanley Robinson maps the unimaginable : William J. BURLING (éditeur) : McFarland (série "Critical explorations in SF & F" #13) : 2009 : ISBN-13 978-0-7864-3369-8 : 303 pages (y compris index et bibliographie secondaire) : TP disponible en neuf chez l'éditeur pour 45 USD (http://www.mcfarlandpub.com/book-2.php?id=978-0-7864-3369-8).

Kim Stanley Robinson maps the unimaginable.jpg

Auréolé de ses nombreux prix, de ses trilogies à succès (Orange County, Mars, Science in the capital), sa double casquette d'Utopiste et d'Ecologiste et patronné par Jameson, il est normal que Robinson intéresse beaucoup les milieux académiques américains. Cet ouvrage est donc le premier qui lui est spécifiquement consacré malgré l'existence d'une foule d'articles à son sujet.

Red Mars (Harper Collins 1983).jpg

Ce recueil d'essais rassemble dix-neuf textes dont seulement cinq sont inédits, le reste ayant déjà été publié dans les endroits habituels du genre et dans les organes de la mouvance Utopiste. D'une longueur très variable (de quatre à une trentaine de pages), on doit ces essais pour partie aux plumes habituelles (Jameson, Luckhurst, Moylan) et pour partie à des enseignants en littérature ou des spécialistes de l'utopie. On notera quand même la présence de l'écrivain de SF John Kessel et du chroniqueur Nick Gevers.

Green Mars (Harper Collins 1994).jpg

L'ouvrage est divisé en quatre parties inégales : 1) "Utopia and alternative history" qui traite du désir utopique chez KSR avec un long article (par Moylan) sur la trilogie Californienne et le seul texte du recueil qui porte sur The years of rice and salt. 2) "Theory and politics" sur les diverses représentations de la politique essentiellement (c'est logique) dans la trilogie Martienne. 3) "Ecology and nature", des courts essais sur les représentations de la nature dont le seul texte sur Antartica. 4) "Interview and select bibliography" qui offre ce qui est annoncé, à savoir une interview de KSR qui date de 1994 et une bibliographie secondaire de trois pages. Un index clôt ce volume.

Blue Mars (Voyager 1996).jpg

Pour être méchant, je dirais que mon avis sur ce livre est le même que celui que j'ai de l'oeuvre romanesque de KSR : "brillant mais ch... comme la pluie". Des pages entières de discussions sur la trilogie Martienne (les deux tiers du livre y sont consacrés) avec force diagrammes aux titres aussi évocateurs que "The actantial mythical model of the Ares debate" ou "A semantic rectangle of the Boone-Chalmers contrast" conjugués à ma lecture assez ancienne de l'oeuvre maîtresse de KSR et multipliés par une police de caractère assez petite ont eu raison de ma patience. Il est clair que la pleine appréciation des analyses parfois hyper détaillées des romans de l'auteur nécessite d'avoir relu récemment les quelques milliers de pages qu'elle représente. N'ayant pas eu ce courage, je n'étais probablement pas en situation de lecture idéale.

The martians (Voyager 1999).jpg

Ce qui est aussi embêtant est cette détestable habitude des écrits universitaires sur la SF qui, dès qu'il s'agit d'un auteur un tant soit peu ambitieux, font en règle générale complètement abstraction du corpus au sein duquel ces oeuvres s'insèrent et dont elles se nourrissent. Si l'on excepte certains (Markley ou Wegner), on pourrait croire que (par exemple) la trilogie Martienne est une oeuvre splendidement isolée et qui n'a donc jamais fait partie du "dialogue sur Mars" des années 85-95. Ce phénomène est un classique qui s'est déjà vu pour des gens comme Le Guin et Bradbury, voire même pour Dick; une volonté de couper l'auteur de racines populaires à base de calmars dans l'espace.

Remaking history (Tor 1991).jpg

Malgré tout, quelques textes sauvent un peu l'ensemble de l'ennui profond qu'engendrent des phrases comme "These syntactical relations having been established, the final step is to interrogate the 'lexematics' (i. e., discursive regularities) of the story, identifying semantic relations among concepts implicated in the text.". Celui de Kessel sur le KSR nouvelliste aurait mérité un plus grand développement ainsi que les rares fois où l'on nous parle des textes moins connus de l'auteur. On mange certes du Mars à toutes les sauces mais il est quand même étrange qu'une novella aussi importante et puissante que A short sharp shock, un texte qui nous montre une autre face de KSR ne soit tout simplement JAMAIS mentionnée dans les 300 pages de cet ouvrage.

A short, sharp shock (Ziesing 1990).jpg

Un recueil d'essais dont l'ensemble ne m'a guère convaincu, sans doute à cause d'un manque de connaissance de ma part des techniques d'analyse littéraire les plus sophistiquées et d'une concentration des auteurs sur une seule facette des talents de Robinson.

 

Note GHOR : 1 étoile

25/08/2009

_Conversations with Isaac Asimov_

Conversations with Isaac Asimov : Carl FREEDMAN (éditeur) : University Press of Mississippi (série "Literary conversations") : 2005 : ISBN-10 1-57806-738-3 : 170 pages (y compris index) : coûtait 20 USD pour un TP facilement trouvable, existe aussi en HC.

Conversations with Isaac Asimov.jpg

Orné d'une superbe photo du "bon docteur", cet ouvrage est un recueil d'interviews d'Isaac Asimov, probablement l'auteur de SF le plus connu dans le monde. Compilé par Carl Freedman, un universitaire spécialiste du genre (on lui doit par exemple Critical theory and science fiction), il fait partie d'une série en cours d'ouvrages du même type qui inclut aussi un volume sur Ray Bradbury. 

Face aux feux du soleil (Satellite 1961).jpg

Son principe est simple puisqu'il s'agit du rassemblement en un seul volume de plusieurs interviews avec l'auteur étudié. Ici on a droit à une quinzaine de textes d'une longueur très variable (de trois à une trentaine de pages) dont la plupart sont effectivement des interviews (il y a aussi une nécrologie et les minutes d'un panel de 1969 auquel Asimov a participé). Tous les documents sauf un (celui de Gunn) ne sont pas des inédits et sont parus soit dans des magazines d'étude sur le genre (Extrapolation, Science fiction studies) soit dans des publications plus spécialisées (The humanist, Psychology today) ou plus généralistes (Playboy). Il y a aussi des extraits de précédents recueils d'interviews comme la série Science fiction voices.

Science fiction voices 5.jpg

L'ensemble possède un ton hétérogène dû à des styles d'interviewers différents et aborde logiquement des sujets variés suivant les centres d'intérêt des publications dans lesquelles sont parues les interviews. Classé par ordre chronologique (de 1968 à 1990), le livre offre en plus une introduction de Freedman, une chronologie de la vie d'Asimov, une bibliographie sélectionnée (livres seulement) et un index.

Foundation's edge (Del Rey 1983).jpg

Comme Asimov aime bien parler de lui, tant dans ses recueils que dans ses nombreux textes autobiographiques, il n'est donc pas surprenant de ne trouver guère de choses terriblement originales dans cet ouvrage. De plus, certaines interviews s'adressent plus au 'futurologue' professionnel auprès des médias qu'il était devenu et n'offrent donc parfois qu'un rapport assez lointain avec la SF ou l'écriture en se concentrant plus sur la vulgarisation ou les phénomènes de société ("C'est vrai que c'est vous qui avez inventé le terme de robotique ?"). Ce n'est pas forcément inintéressant mais, par exemple, les considérations d'Asimov sur les débuts de la micro-informatique sont d'une pertinence uniquement historique et d'une relevance nulle.

The robots of dawn (Del Rey).jpg

Finalement les interviews les plus intéressantes pour l'amateur de SF sont celles qui sont faites par des gens ayant un minimum de bagage. Ce sont aussi hélas celles que l'on a des chances d'avoir déjà lues. C'est pour cela que le point fort de ce livre est celle réalisée par Gunn. Elle est à la fois inédite, fouillée (c'est la plus longue) et clairement l'oeuvre d'un expert. Elle lui a d'ailleurs servi pour l'élaboration de son ouvrage sur Asimov : The foundations of science fiction.

Isaac asimov The fondations of SF.jpg

Un ouvrage qui n'en n'apprendra pas plus sur Asimov que les pages et les pages qu'il a lui-même rédigées. Un ensemble de paroles du maître à réserver aux complétistes.

 

Note GHOR : 1 étoile

18/08/2009

_Comic inferno : The satirical world of Robert Sheckley_

Comic inferno : The satirical world of Robert Sheckley : Gregory STEPHENSON : Borgo Press (série "Milford - Popular writers of today" #66) : 1997 : ISBN-10 0-916732-61-4 : 114 pages : une bonne dizaine d'Euros pour un TP assez rare comme d'habitude, existe aussi en HC.

Comic inferno.jpg

Robert Sheckley est un de ces auteurs qui sont en train de littéralement disparaître du paysage de la SF. C'est particulièrement vrai en France (malgré l'inédit sorti en 2007 chez Rivière Blanche) où il n'existe à peu près aucune édition postérieure à 2000 et cela l'est juste un peu moins aux USA où NESFA a publié deux gros recueils (un de romans et un de nouvelles) en 2002 et 2005. Il n'est donc pas surprenant de constater que cet ouvrage semble être le seul qui lui soit consacré.

Dimensions of Sheckley (NESFA 2002).jpg

Faisant partie de la série "Milford" de Borgo Press, cet essai est de la génération "tardive", à savoir celle des ouvrages nettement plus étoffés que les premiers puisqu'il offre le double de pages avec une police de caractère plus petite. On y retrouve l'organisation habituelle avec une chronologie de l'auteur, un court (cinq pages) premier chapitre à orientation biographique, cinq chapitres principaux de longueur variable (suivant la production parfois erratique de Sheckley) couvrant chacun une décennie entre 1950 et 1990, un chapitre consacré aux autres genres pratiqués par l'auteur (policier essentiellement) et une conclusion. Suivent deux bibliographies commentées, une primaire (qui liste que les livres) et une secondaire (qui ne recense logiquement que des articles ou des mentions).

The status civilization (Dell 1968).jpg

Il est toujours très agréable de pouvoir lire une analyse sur un auteur comme Sheckley, tant il est caractéristique de la SF et même d'une frange si particulière du genre, celle de l'école Galaxy. On retrouve donc sous la plume de Stephenson tous les mythiques textes comme A ticket to Tranai ou The Laxian key, nouvelles savoureuses et maintes fois reprises. Mais l'auteur, qui pour une fois chez Borgo dispose d'une place suffisante, ne se limite pas à ces textes hyper connus et parcourt l'intégralité de la production de Sheckley en s'arrêtant longuement sur les romans de la période tardive de l'auteur. Il réussit même le tour de force de trouver des mots gentils à dire sur les ouvrages de la fin de la carrière de l'auteur (les expansions/sequels à The 10th victim ou les collaborations avec Harrison ou Zelazny).

Arena (Denoel 1988).jpg

Outre une certaine tendresse pour l'auteur qui rend parfois les jugements de Stephenson un peu trop tolérants, le gros point négatif de cet ouvrage est que, paradoxalement, le fait que la spécificité de Sheckley est intimement liée à l'histoire du genre n'est absolument pas mentionné. En effet, le génie de l'auteur n'a pu s'épanouir que dans le contexte propre à la SF des années 50-60, à savoir le seul espace de liberté où la publication de textes courts et percutants était possible. Tout cela est complètement passé sous silence par Stephenson qui ne parle que de Sheckley et absolument pas de l'environnement dans lequel il publiait. Il est d'ailleurs révélateur de voir que dans l'index, les noms Galaxy ou Omni n'apparaissent qu'une seule fois dans tout le texte (et encore dans la chronologie). On se demande bien comment on peut dissocier Sheckley de ces revues. Du coup, l'oeuvre de l'auteur, même si elle est longuement disséquée, donne l'impression fausse de sembler exister dans un vide absolu et se situer hors de tout courant historique de la SF.

The people trap & Mindswap (Ace 1981).jpg

C'est donc un ouvrage certes pointu sur l'auteur et son oeuvre mais qui fait hélas l'impasse sur le terreau fertile qui lui a permis d'exister. A ce titre, il est donc incomplet, ce qui ne peut que nuire à une perception exacte de la carrière et de la réelle place de Sheckley.

 

Note GHOR : 2 étoiles

13/08/2009

_Cliffs Notes on Heinlein's works_

Cliffs Notes on Heinlein's works : Baird SEARLES : Cliffs Notes : 1975 (pour le copyright) : ISBN-10 0-8220-1231-6 (cet ISBN semble avoir aussi été porté par un ouvrage de la même série sur Herbert) : 59 pages (y compris bibliographie) : coûtait 1.25 USD pour un petit TP, semble se trouver pour une dizaine d'Euros.

Heinlein's works.jpg

Vous êtes un lycéen américain des années 70-80 et vous venez d'écoper d'une dissertation à faire sur un livre d'Heinlein (au hasard Stranger in a strange land). Hélas, vous n'avez jamais rien lu de cet auteur et n'avez pas l'intention d'y remédier. Heureusement, la solution est là avec cet ouvrage qui vous permettra de faire semblant d'avoir tout compris à RAH en lisant à peine une cinquantaine de pages. Il vous faudra juste ignorer l'avertissement qui figure en CAPITALES et qui dit que ce guide ne doit pas remplacer la lecture du texte lui-même ni l'attention en classe. On l'aura donc compris, ce livre fait partie de ce que l'on pourrait pudiquement appeler des "aides pédagogiques" au sein d'une série très connue outre-atlantique (comme les classiques Vaubourdolle chez nous) qui couvre tout le programme d'Anglais. Ce volume est dû à la plume de Baird Searles, un habitué des écrits sur le genre.

A reader's guide to SF.jpg

La structure de ce guide est globalement chronologique avec, après une brève biographie et un état des lieux de la SF dans les années 30, une division de l'oeuvre de Heinlein en cinq périodes : les premiers romans et les nouvelles (jusqu'en 1942), les romans adultes et les nouvelles (jusqu'en 1957), les juveniles (en parallèle avec les précédents), les oeuvres de transition (de Starship troopers à The moon is a harsh mistress), les romans des années 70. Cette progression est suivie par deux chapitres plus généraux sur les "superstructures" sur lesquelles sont basées l'oeuvre de Heinlein (la "Future history" et les thèmes récurrents). L'ouvrage se conclut par une courte bibliographie permettant surtout de localiser les nouvelles au sein des recueils.

Rocketship Galileo (NEL 1971).jpg

Au final ce livre est une bonne surprise. Tout d'abord, Searles connaît très bien le genre, ce qui lui permet de placer objectivement l'auteur au sein de celui-ci. Ensuite, c'est l'ensemble de l'oeuvre de RAH qui est passé en revue et non quelques romans phares, à ce titre l'attention portée aux nouvelles est bienvenue. Finalement, les thématiques propres à l'auteur (la politique au début, le sexe à la fin, l'immortalité tout le temps) sont clairement identifiés et finement analysées.

Methuselah's children (Signet).jpg

Bien sûr, en comptant les nécessaires résumés des intrigues de ce vaste ensemble de textes et la taille réduite de l'ouvrage (60 pages), il est logique que la partie analytique soit assez schématique et qu'elle ne rende pas forcément justice à la complexité de l'oeuvre de Heinlein, oeuvre sur laquelle il existe de nombreux ouvrages plus fouillés, y compris en VF. Mais dans la logique de l'ouvrage (expliquer les bases de RAH à des lycéens), c'est parfaitement suffisant. En fait, les points les plus ennuyeux sont la couverture d'une laideur remarquable et l'absence d'index.

 

Note GHOR : 2 étoiles 

10/08/2009

_The classic years of Robert A. Heinlein_

The classic years of Robert A. Heinlein : George Edgar SLUSSER : Borgo Press (série "Milford Popular writers of today" #11) : 1977 : ISBN-10 0-89370-216-1 : 63 pages (y compris bibliographie) : coûtait 3 USD à l'époque pour un TP (ne semble pas exister sous d'autres formats).

The classic years of Robert A Heinlein.jpg

Le duo Slusser écrivant sur Heinlein (Stranger in his own land) avait été le premier livre de cette collection. Le côté polémique de cet essai qui osait donner une image de Heinlein moins flatteuse que l'usage ne le voulait à l'époque avait provoqué une controverse importante. Alors que le premier livre se focalisait surtout sur les romans tardifs de Heinlein, cette monographie se concentre sur ce que Slusser appelle les "classiques" de l'auteur. Il s'agit de textes produits entre 1939 et le début des années 60 qui permettent de percevoir montrent un Heinlein qui utilise les conventions des genres ou des supports dans lesquels il écrit (pulps, SF campbellienne, juveniles, slicks...) pour nous revenir à sa thématique centrale, celle de l'élection.

Robert A Heinlein Stranger in his own land.jpg

Comme souvent chez Borgo, l'organisation de l'ouvrage est assez peu lisible (il n'y a pas de chapitres distincts mais une masse de texte avec quelques coupures). Après une introduction ("The classic years") qui tente justement de définir ce que peuvent bien être ces fameux classiques, Slusser traite divers textes ou groupes de textes dans un ordre interne chronologique. Il aborde successivement les nouvelles courtes ("Stories") y compris l'Histoire du Futur; les novellas ("Novellas") qui préfigurent souvent certains romans; les textes à intrigue ("Two novels of intrigue") qui couvrent principalement Rocket ship Galileo et The puppet masters; et "An Heinlein masterpiece" qui nous amène à Have space suit - Will travel.  Une courte conclusion en forme d'arrière-pensée est consacrée à Glory road. En fin d'ouvrage se trouvent l'habituel paragraphe biographique (10 lignes) et la non moins habituelle bibliographie rachitique.

Have space suit - Will travel (NEL 1972).jpg

On pourrait penser que Slusser a voulu, dans cet ouvrage, rectifier le tir après l'attaque parfois féroce mais réaliste qu'est Stranger in his own land. Il a donc choisi le RAH que tout le monde aime, à la fois celui des débuts, l'homme qui incarne le mieux la mutation de la SF dans les années 40 et l'auteur de juvenile qui a amené au genre des milliers de nouveaux lecteurs. Du coup, l'appréciation est globalement plus positive et prête moins le flanc à la polémique. Malgré tout, Slusser poursuit son analyse de l'oeuvre de RAH sous l'angle Calviniste et nous montre une philosophie finalement assez anti-démocratique, où seuls les élus touchés par la grâce (divine ?) réussissent.

Glory road (NEL 1974).jpg

Globalement l'analyse de Slusser est à la fois intéressante, novatrice (à l'époque) et me semble pertinente ou au moins bien amenée et étayée par une lecture serrée de RAH. Moins provoquant que son prédécesseur, cet ouvrage souffre surtout des défauts des production Borgo, à savoir une radinerie en matière d'annexes (comme l'absence d'index) qui devient gênante à l'usage et surtout une longueur insuffisante qui donne une impression d'un ouvrage un peu brouillon, sautant du coq à l'âne et dont les thèses n'arrivent pas à être correctement déployées. 

 

Note GHOR : 2 étoiles