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09/09/2009

_Critique de la science-fiction_

Critique de la science-fiction : Jacques GOIMARD : 2002 : Pocket (collection "Agora" #249) : ISBN-10 2-266-11854-4 : 670 pages (y compris deux index) : une dizaine d'Euros pour un poche épais.

Critique de la science-fiction.jpg

Cet ouvrage est un recueil (partiel) des textes de Jacques Goimard sur la SF (à noter qu'il existe d'autres volumes consacrés aux autres composantes des "transfictions de l'imaginaire" qui rassemblent ses écrits sur ces genres cousins). L'auteur est l'un des grands noms de la SF en France sous de multiples casquettes : essayiste, critique, écrivain, anthologiste et principalement comme directeur de la collection SF de (Presses) Pocket.

Ce monde est notre (PP 1977).jpg

Ce recueil ne contient donc aucun inédit et rassemble des textes publiés sur une période de quarante ans (1961-2001). Il est organisé en trois grandes parties d'inégale longueur : 1) "Vue générale" qui, comme son nom l'indique, survole le genre à la fois sous l'angle historique, thématique ou sociologique; 2) "Historique" qui, comme son nom ne l'indique pas, est une suite d'articles sur des auteurs précis (de Heinlein à Jeury); 3) "Les images", la partie la plus courte qui est principalement constituée d'une longue étude sur 2001. Les essais rassemblés sont extrêmement variables dans leur taille (de deux à quatre-vingts pages). Ils sont tirés d'une grande diversité de sources (revues, revues de SF, encyclopédies, plaquettes, anthologies, omnibus, recueils de nouvelles) mais sont dans l'ensemble des préfaces ou des introductions plus que des oeuvres autonomes. L'ouvrage se termine par deux index, l'un pour les noms propres et l'autre thématique.

Oméga (PP 1977).jpg

M'étant précipité sur ce livre lors de sa sortie, il m'avait alors passablement énervé. Passons d'abord sur la typique habitude des responsables éditoriaux français de se publier dans leurs propres collections (de Klein à Ruaud en passant par Sadoul ou d'habiles utilisateurs de pseudonymes), une pratique qui ne peut que induire des doutes (parfois injustifiés) quand aux qualités réelles des oeuvres ainsi publiées. Ce qui m'avait fortement déplu était l'absence totale d'inédits ou au moins de choses importantes un peu difficiles d'accès. Même si c'est clairement énoncé sur la quatrième de couverture et repris d'une façon détaillée dans une page spécifique, j'ai eu le sentiment de repayer pour des choses que j'avais déjà achetées. En effet, le gros du livre est constitué des préfaces de Goimard à des omnibus et autres livres d'or, textes pour lesquels j'avais déjà payé. En fait les textes que je connaissais pas étaient les rares parutions hors des organes du genre, c'est à dire les textes les plus courts et les moins intéressants (peut-être parce que destinés à un public néophyte).

Le livre d'or de Fritz Leiber (PP 1982).jpg

Outre cet aspect économique, je n'ai pas été convaincu par la prose de Goimard. C'est parfois assez fielleux vis à vis de certains de ses confrères (Sadoul est particulièrement visé) ou des amateurs du genre qui lui on quand même permis de manger pendant un moment. Même si c'est souvent érudit et détaillé (l'article sur Dick est profond et solidement étayé) l'auteur utilise parfois des méthodes fort approximatives et tombe dans l'énoncé de généralités absolument pas démontrées, comme dans l'article sur le lectorat de la SF où il commence par dire qu'il n'existe pas de données fiables mais où il nous livre quand même sa propre vision des choses.

Tu seras un autre (PP 1987).jpg

Au final un ouvrage largement ramasse-miettes et qui, de part sa construction, ne peut présenter une réflexion globale sur le genre. Manquant singulièrement d'une vision unificatrice, c'est au mieux une sorte de "Best-of" de Goimard à réserver à ceux qui n'ont pas les morceaux originaux.

 

Note GHOR : 1 étoile

31/08/2009

_Robert A. Heinlein et la pédagogie du réel_

Robert A. Heinlein et la pédagogie du réel : Ugo BELLAGAMBA & Eric PICHOLLE : Editions du Somnium (série "Science & fiction à Peyresq" #1) : 2008 : pas d'ISBN : 228 pages (y compris annexes et index) : 30 Euros pour un TP illustré (photos couleurs ou N&B) accompagné d'un DVD reprenant les vidéos de l'évènement, tirage limité à 40 exemplaires (il ne semble plus en rester de disponible).

RAH et la pédagogie du réel.jpg

Cet ouvrage est consacré aux minutes des Premières Journées Interdisciplinaires Sciences & Fictions de Peyresq (ouf !). Cette rencontre s'est tenue en 2007 dans ce village de Haute Provence. Le but de ces réunions est de rassembler des universitaires de toutes les disciplines (tant scientifiques que littéraires) pour une réflexion autour de la SF. Le choix de RAH pour inaugurer cette série de conférences que l'on espère appelée à durer est à la fois dû au fait que 2007 correspond au centenaire de la naissance de l'auteur et à l'intérêt marqué pour cet écrivain de la part des organisateurs.

Waldo & Magic Inc (Pyramid 1963).jpg

Assez fractionné, l'ouvrage commence après plusieurs liminaires par un premier chapitre biographique d'une quinzaine de pages rédigé par William H. Patterson (le "Heinlein scholar" officiel, adoubé par tous les ayants droits). Puis viennent cinq chapitres qui sont les comptes-rendus d'autant de "panels" (modérés) sur des thèmes variés : SF et découvertes scientifiques, comment faire lire de la SF aux jeunes, les techniques narratives de RAH, la SF comme expérience de pensée et le mystère des opinions de Heinlein. Ces chapitres sont entrecoupés de deux courts essais (Bozzetto & Picholle). Cette partie "débats" est suivie par la traduction pour la première fois d'un texte théorique de RAH qui date de 1957 (on le trouve en VO dans The science fiction novel). On trouve ensuite plusieurs annexes : une sorte de bibliographie illustrée de Heinlein et une bibliographie des oeuvres citées, une nécrologie de Clarke, une article sur le village de Peyresq, une liste de participants (avec leurs coordonnées) et un index (thématique et d'auteurs, les textes étant référencés dans la partie précédente). le tout est agrémenté de photos du site ou des intervenants.

The science fiction novel.jpg

Il faut tout d'abord préciser que l'exercice qui consiste à transcrire par écrit le contenu d'un panel est particulièrement difficile (rares sont ceux qui s'y risquent) et offre toujours un résultat assez mitigé. Chose logique quand on essaie de condenser un long (et parfois passionné) débat en une dizaine de pages. A ce titre, l'idée du DVD (malgré une qualité d'image perfectible, en tout cas sur mon micro) est excellente et se suffit presque à elle-même puisqu'elle permet d'entendre les propos de chacun. Bien évidemment, le texte résultant perd en exactitude et en structuration ce qu'il gagne en spontanéité.

Waldo & Magic Inc (Pan 1969).jpg

Paradoxalement, ce sont alors certains textes préparés à l'avance qui nuisent grandement à la crédibilité du projet. Les qualités de la biographie de Patterson sont par exemple complètement annihilées par une conclusion ridicule. Eric Picholle parle de texte "militant" (un terme qui me rappelle bien quelque chose) mais dire que Heinlein est "à l'origine" (je cite) de 1) le développement de la SF, 2) la contre-culture des années 60, 3) le mouvement libertarien et 4) l'élan vers l'espace est faire preuve soit d'une prétention sans borne par personne interposée soit d'un aveuglement inquiétant. Dans le même registre, Bozzetto attaquant son article sur les rapports entre Verne et Heinlein par une jolie petite note qui nous apprend que des romans comme A la poursuite des Slans ou Le monde des non-A sont "issus d'une utilisation de nouvelles préalables" ou nous expliquant que dans Marionnettes humaines des extraterrestres "prennent l'apparence" des hommes (confusion avec Finney ?) donne juste envie d'envoyer valser le livre plutôt que de continuer à lire un auteur qui ne se donne même pas la peine de vérifier ses dires (mais ce n'est pas la première fois, voir http://ghor.hautetfort.com/archive/2008/11/24/la-science-...).

The puppet masters (Signet 8th).jpg

La pièce maîtresse de cet ouvrage étant le long (quarante pages) essai de RAH, il convient de dire que, s'il est d'un intérêt historique certain à la fois pour l'étude de l'auteur et pour celle du genre, il est finalement assez connu et disponible (en VO) et qu'il date surtout de plus de cinquante ans. Il est d'ailleurs profondément ancré dans la SF américaine de cette époque (la liste des romans évoqués est d'ailleurs parlante). La pertinence des théories de Heinlein (qu'il fera d'ailleurs évoluer comme le dit le traducteur) pour comprendre la SF d'aujourd'hui est donc assez limitée.

The puppet masters (Signet 12th).jpg

Le dictionnaire des oeuvres cités est assez intéressant pour qui ne mesure pas l'étendue de l'oeuvre de RAH et la présentation est agréable même si la logique ayant présidé au choix des couvertures (EO, réédition, réimpression) et des éditions mentionnées (partielles) n'est pas claire. A part cela, il y a quelques petites scories purement bibliographiques sans importance comme un Flot du temps chez OPTA en 1958. Les autres annexes (nécrologie, présentation des partenaires) sont, à mon avis, dispensables.

Double Etoile (RF 1958).jpg

Même si l'ouvrage gagnerait à être "resserré" pour cause de structure peu lisible, il faut surtout le prendre comme un substitut à la participation à ces journées (pour ceux qui habitent fort loin comme moi). A ce titre il remplit parfaitement son rôle malgré les limitations intrinsèques de ce type de compte-rendu. C'est aussi une initiative à soutenir.

 

Note GHOR : 2 étoiles

11/08/2009

_Clefs pour la science-fiction_

Clefs pour la science-fiction : Igor & Grichka BOGDANOFF : Seghers (collection "Clefs" #49) : 1976 : pas d'ISBN : 378 pages (y compris annexes) : format TP (avec jaquette) trouvable parfois d'occase mais assez difficilement.

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Cet ouvrage est l'une des premières tentatives de présenter d'une façon synthétique le genre au public francophone, un peu à la manière des nombreux "companions" anglo-saxons. On notera que la préface indique qu'il était prévu un deuxième tome, plus analytique que descriptif comme celui-ci. Il s'agit aussi du premier livre des frères Bogdanoff, avant qu'il ne deviennent célèbres grâce à leur émission Temps X et qu'ils ne se lancent dans l'écriture et la vulgarisation scientifique. 

La machine fantôme (JL 1985).jpg

Cet essai est divisé en trois parties principales (qui sont elles-mêmes subdivisées en sous parties puis en chapitres et ensuite en unités plus petites) :

1) "Le monde de la science-fiction" : c'est un état des lieux de la SF mondiale, avec une courte histoire, un portrait type des divers intervenants (auteurs, lecteurs, fans...), une revue géographiques des écoles (américaine, anglaise, française...) et une présentation des sept genres qui distinguent les Bogdanoff au sein de l'ensemble SF.

2) "Les thèmes" : comme son nom l'indique, il s'agit du passage en revue à l'aide de nombreux exemples des principaux thèmes abordés par le genre avec une différentiation entre thèmes scientifiques (voyage dans le temps, l'espace, robots...) et thèmes sociologiques et psychologiques (mutants, extraterrestres, dieux...).

3) "Les autres médias" : les deux parties précédentes ne traitant exclusivement que de la SF écrite, les auteurs abordent ici la BD, le cinéma et les autres arts.

L'ouvrage se termine par un ensemble très copieux d'une douzaine d'annexes : listes d'auteurs, résultats des principaux prix, lexique, chronologie, guide de lecture. Il n'y a toutefois pas d'index ni de bibliographie structurée (les textes cités sont identifiés par des notes de bas de page qui ne sont pas toujours complètes ni pratiques à utiliser).

L'effet science-fiction.jpg

Rétrospectivement, ce qui frappe avec ce livre c'est sa grande ressemblance en matière de projet avec L' Encyclopédie visuelle de la science-fiction (les illustrations en moins, bien sûr) de Brian Ash, un ouvrage qui lui est pourtant postérieur, ce qui prouve que les Bogdanoff avaient bien perçu la demande et monté un ouvrage tenant la route. Il sera malheureusement éclipsé par le livre britannique nettement plus "sexy" d'apparence. C'est un peu dommage parce que, malgré les ricanements que provoquent les deux frères au sein du fandom, cet ouvrage est loin d'être dépourvu de qualités avec un bonne vision synthétique, une louable couverture mondiale et un effort de recherche certain au niveau des exemples thématiques.

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Dans les bémols à apporter, on remarquera le fait que, malgré des prétentions cosmopolites, le genre ne soit vu que par le prisme (déformant) des traductions disponibles, ceci expliquant par exemple la présence dans les auteurs listés de gens comme Adlard malgré une production très limitée. Sont à déplorer aussi un grand nombre de coquilles (avec des auteurs comme Conney, Windham, Gun...) et des TO souvent approximatifs qui peuvent poser des problèmes pour d'éventuelles recherches de textes On pourra aussi sourire sur la partie taxinomique avec un division en sept catégories dont certaines (comme la new-thing) sont depuis longtemps tombées en désuétude ou dont les définitions sont assez étonnantes (Burroughs placé dans le Space Opéra), ou s'amuser de lire que les fans de SF sont nettement plus intelligents (entre 115 et 120 de QI) que la moyenne.

Au final un ouvrage qui serait peut-être à réévaluer à la lumière de ses seules qualités et non à celle des défauts de ses auteurs.

 

Note GHOR : 2 étoiles

05/08/2009

_C'est dans la poche ! Mémoires_

C'est dans la poche ! Mémoires : Jacques SADOUL : Bragelonne (Collection Essais) : 2006 : ISBN-10 2-915549-64-8 : 206 pages (pas d'index) avec un cahier photographique central en N&B sur papier glacé (non paginé) : 17 Euro pour un TP format carré.

C'est dans la poche !.jpg

Cet ouvrage est donc l'autobiographie de Jacques Sadoul. Ce dernier a longtemps été l'un des acteurs majeurs du genre en France depuis la fin des années 60. Directeur du CLA à ses débuts puis directeur de J'ai Lu, ses choix éditoriaux (sa Van Vogt mania par exemple) ont durablement marqué le paysage de la SF dans notre pays. C'est aussi un auteur de romans (plutôt fantastiques) et d'ouvrages de référence dont sa célèbre Histoire de la Science-Fiction moderne, texte incontournable et rarement égalé (malgré ses défauts) y compris dans le monde anglo-saxon.

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Le livre est organisé de façon logiquement chronologique avec un chapitre par année de 1956 à 2001 dans lesquels Sadoul nous raconte son quotidien de directeur de collection ainsi que les nombreuses rencontres qu'il a pu faire au cours de sa carrière. L'ouvrage est illustré par un important (32 pages) cahier central qui rassemble des photographies en N&B montrant plus les personnages cités dans le livre que Sadoul lui-même. En bonus, on trouve une sorte de "bêtisier" de l'auteur compilé par sa secrétaire.

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Loin d'autres autobiographies pompeuses, on appréciera l'autodérision dont fait preuve Sadoul et qui rend cette plongée dans le monde de l'édition "à l'ancienne" très agréable à lire. On y croise pas mal d'acteurs du genre (écrivains, illustrateurs, éditeurs) que Sadoul remet parfois à leur place. C'est un livre au ton léger et sans grandes prétentions mais qui donne une idée des contraintes de l'édition, même si tout cela semble parfois d'un grand amateurisme comparé aux méthodes modernes de gestion.

Histoire de la science-fiction moderne T1 (JL).jpg

Comme J'ai Lu faisait aussi bien autre chose que de la SF, l'amateur ne devra pas être surpris de la portion somme toute congrue qui est réservée au genre (même si la majorité des photos le concerne). L'intérêt de cet ouvrage s'en trouvera donc d'autant diminué et ce malgré ses qualités. On pourra aussi regretter de ne pas trouver plus de scoops croustillants ou de révélations fracassantes dans cet ouvrage assez intimiste. Au final, un livre paisible, sans comptes à régler, qui résume bien une longue et productive carrière.

 

Note GHOR : 1 étoile (pour la trop petite partie SF)

10/07/2009

_Catalogue des âmes et cycles de la S. F._

Catalogue des âmes et cycles de la S. F. : Stan BARETS : Denoël (PdF #275) : 1979 : pas d'ISBN : 298 pages (pas d'index mais bibliographie secondaire) : pas donné à l'époque (comme tous les PdF qui étaient présentés comme des "semi-poches") pour un PB à la solidité très moyenne en ce qui concerne la couverture.

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Ce livre est un des premiers ouvrages de référence en VF. Sorti lors de la première vague de ce type d'ouvrages (la fin des années 70), il connaîtra une réédition sous une forme "revue et augmentée" en 1981 et renaîtra en 1994 comme une partie du diptyque Le science-fictionnaire.

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L'ouvrage présente dans l'ordre alphabétique deux séries d'entrées. Le première (et la moins nombreuse) est celle des entrées thématiques qui recouvre diverses choses : les thèmes propres au genre (Robots, Mutants, Histoires du futur...), les thèmes plus généraux (Animaux, Sexe, Perception de la réalité...), les sous-genres de la SF (Space Opéra, Hard-Science, Uchronie...) ou d'autres éléments de la culture SF (Fanzines, Magazines, CLA...). Chaque entrée fait au plus une page et offre des pistes de lectures (généralement évoquées par ailleurs).

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La catégorie principale est celles des entrées d'auteurs. Pour chacun des élus, on trouve une présentation succincte et, pour la plupart d'entre eux, un certain nombre de courtes (rarement plus d'une dizaine de lignes) notules relatives à des ouvrages précis considérés par Barets comme les meilleurs et disponibles lors de la rédaction de ce catalogue (généralement l'édition de poche). Chaque livre est identifié bibliographiquement parlant (collection et No VF, titre VO, date de parution en volume VO, prix), résumé et évalué en une phrase. Les sommaires des recueils sont généralement donnés avec au moins l'indication des nouvelles les plus importantes. On notera l'absence d'index, mais la présence d'une bibliographie secondaire d'une page.

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J'ai rapidement eu un avis assez négatif sur ce livre mais pour des raisons assez peu précises. A la relecture, force est de constater que malgré les coquilles (Franck Herbert), les erreurs factuelles ou les options bibliographiques étranges et peu pertinentes, comme dater un texte US sans tenir compte de sa parution en magazine car trop elle éphémère (en gros, cela implique que Barets pense que Slan ou la série Foundation n'ont eu d'impact sur le genre que lors de la parution en livre dans les années 50), la couverture des diverses facettes de la SF (la Fantasy est logiquement peu évoquée) est plutôt bonne et l'on y trouve tout ce que l'on peut attendre d'un panorama de la SF telle que perçue en VF à la fin des années 70.

Slan (Ballantine 1961).jpg

En fait, le problème avec ce livre est qu'il manque cruellement d'originalité et qu'il s'appuie un peu trop visiblement sur divers travaux antérieurs dont la bibliographie donne la liste. La plus grande partie du texte est constitué par une description de l'intrigue ou des éléments bibliographiques piqués ça et là et les seules interventions originales de Barets sont plus des vannes plus ou moins amusantes sur des cibles faciles (Van Vogt, les fanzines...) que l'indication d'une vraie réflexion sur la SF. C'est ce côté un peu "foutage de gueule" qui rend, en ce qui me concerne, le livre moins sympathique. Tant qu'il n'y avait que celui-ci, son usage était presque obligatoire mais l'arrivée de vrais catalogues comme le Bisceglia ou le Delmas & Julian l'ont justement relégué au second plan.

Trésors du roman policier de la SF et du fantastique.jpg

Un livre rapidement dépassé parce qu'au final, il n'apporte pas grand chose d'original.

 

 Note GHOR : 2 étoiles