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04/11/2008

_Harry Harrison_

Harry Harrison : Leon STOVER : Twayne Publisher (série TUSAS #560) : 1990 : ISBN-10 0-8057-7603-6 : 141 pages (y compris index et biblio) : une dizaine d'Euros pour un HC (qui a probablement une jaquette comme certains autres ouvrages de la même série, d'où l'image ci-dessous, un peu étrange).

Harry Harrison.jpg

 

Cet ouvrage nous offre un panorama de l'oeuvre de Harry Harrison, écrivain au positionnement et au parcours atypique, successivement star de Analog puis leader de la SF anti-militariste pour finir par être surtout connu comme auteur ou concepteur à la chaîne de sequelles médiocres à ses plus grands succès (séries 'Bill' & 'Ratinox').

Bill, the galactic hero (Penguin 1977).jpg

Il est organisé en 11 chapitres se concentrant sur diverses parties de l'oeuvre de Harrison (romans et -un peu- nouvelles), correspondant soit à des thèmes (politique, économie), à des styles (humour, parodie) ou à des séries (Ratinox, Deathworld, Bill, West of Eden). Seuls échappent à ce principe le premier chapitre qui est une sorte d'introduction à la proto-SF directement extraite d'un autre ouvrage de référence et le deuxième qui est une courte biographie de l'auteur.

 

Comme souvent avec Stover, le résultat final est plutôt décevant.

On peut passer sur les habituelles approximations et conneries : Campbell devenant rédacteur en chef d'Astounding en 1947 ou la pittoresque série policière française 'Arsine Lupin' due à Ponson du Terrail.

On peut aussi passer aussi sur les vrais bouts de messages idéologiques propres à Stover (capitalisme et religion marchant main dans la main pour nous libérer de tous ces maudits gauchistes utopistes), moins fréquents mais largement aussi pénibles (et surtout sans intérêt dans le cadre d'une telle étude) que dans son Robert Anson Heinlein.

 

On peut même excuser le premier chapitre qui est plus du remplissage d'un ouvrage bien mince (10 pages sur 120 pages de texte) qu'un éclairage quelconque sur l'auteur puisqu'il n'a aucun rapport avec lui.

The best of Harry Harrison (Orbit 1976).jpg

Ce qui est vraiment dommage, c'est que Stover, qui a quand même collaboré avec Harrison (sur le roman Stonehenge) et qui semble être un intime, n'ait pas réussi à nous faire partager les ambitions ou les motivations de l'auteur, chose qui aurait été un plus indiscutable dans un ouvrage voulant un tant soit peu analyser un auteur. 

A la place on a "Stover raconte l'intrigue des textes de Harrison" ou "Stover recopie les dossiers de presse de Harrison" ou "Les causeries de Tonton Stover". Ce n'est pas forcément mal fait mais c'est hyper-schématique, peu creusé pour ce qui est de la SF et du contexte des oeuvres (personnel ou général, cf le premier Bill dont l'histoire de la génèse est escamotée) mais trop détaillé sur des sujets connexes, comme par exemple plusieurs pages sur les diverses époques de la préhistoire (l'Holocène, le Néolitique etc...). On notera aussi que si Stover ne semble pas avoir grand chose à dire sur Harrison, il est beaucoup plus prolixe sur Stover.

 

Du coup, on préfèrera nettement Harrison sur Harrison (Hell's cartographers, pas tout jeune mais pertinent) ou Tomlinson sur Harrison (Harry Harrison An annotated bibliography), un ouvrage structuré différement, puisque étant une biblio commentée, mais nettement plus riche au final.

Hell's cartographers.jpg                        Harry Harrison An annotated bibliography.jpg

Un ouvrage à réserver aux fans de Harrison mais qui risque de les décevoir tant il est 'léger' en info et/ou en analyse.

 

 

Note GHOR : 1 étoile

03/11/2008

_Anthony Boucher : A biobibliography_

Anthony Boucher : A biobibliography: Jeffrey MARKS : McFarland : 2008 : ill photo + image de stock : ISBN-13 978-0-7864-3320-9 : 212 pages (y compris index & biblio) : une grosse vingtaine d'Euros (port compris) pour un TP.

Anthony Boucher.jpg

 

Comme l'indique son sous-titre, cet ouvrage est une biobibliographie (un terme original qui décrit toutefois bien le produit) consacrée à Anthony Boucher.

La chose est connue, Anthony Boucher est le pseudo le plus célèbre (en tout cas dans le domaine de la SF) de William Parker White. Sous ce pseudo, il a écrit un certain nombre de nouvelles (un petite cinquantaine) dans le genre qui nous intéresse, textes qui ont eu une réception favorable mais sans plus.

 

 

Ses titres de gloire dans le domaine sont en fait d'avoir été le premier rédacteur en chef de F&SF (de 1949 à 1958) ainsi qu'un critique réputé. Il est aussi l'auteur du fameux Rocket to the morgue,un roman policier "à clef" qui se déroule durant une convention de SF et qui a comme personnages des auteurs de SF à peine déguisés (Heinlein, Cartmill, Campbell et les membres de la fameuse Manana Society).

Outre ses nombreuses autres casquettes (traducteur, animateur radio, amateur d'opéra) Boucher (le nom qu'il semblait préférer) est aussi un des grands du romans policier. Il a d'ailleurs été honoré par plusieurs Edgars (similaires aux Nébulas), essentiellement pour sa production critique plus que pour ses quelques romans et nouvelles.

Ce livre est divisé en deux parties :

- une première partie de texte (la biographie) qui couvre successivement (en recommençant à chaque fois si besoin est) les diverses facettes de Boucher : l'homme (la partie biographique 'classique'), l'auteur (Policier & SF), l'éditeur (lire rédacteur en chef en VF) et le critique.

- une seconde partie de données (la bibliographie) qui groupe les écrits de Boucher par grandes catégories :
Romans (policier uniquement)
Articles
Nouvelles parues en recueil
Nouvelles non reprises en recueil ou carrément non publiées
Sherlockania
Pièces et scénarii
Critiques (lieu de parution seulement, pas d'index -trop lourd ?-)
Programmes de radio
Programmes d'opéra
Anthologies
Traductions
Biblio secondaire

The compleat boucher (NESFA 1999).jpg

 

Il s'agit là du premier ouvrage consacré à cet acteur important du genre (seuls quelques articles existaient sur lui). Force est de constater que, malgré un sujet 'neuf', ce livre ne m'a que très moyennement convaincu.

Non pas parce que la partie concernant la SF (celle m'intéressant au premier chef) est assez faible (en volumétrie elle correspond au prorata de la part de la SF dans les activités de Boucher, je dirais au mieux 30%), mais parce que cet ouvrage manque cruellement de méthode.

En effet la première partie biographique est, de par sa structure, extrêmement décousue et peu simple à lire. Ce qui est arrivé à l'auteur durant l'année X doit être recherché dans les quatre parties (une par "métier") et parfois même dans les subdivisions de ces parties (par exemple la partie 'Le critique' se subdivise en critique de SF, policier, opéra...).

Du coup, on n'a pas du tout de perspective sur l'évolution personnelle de Boucher, sur sa trajectoire dans les genres qu'il pratiquait puisque la partie biographie est découplée de la partie SF. Idem pour les possibles influences du Boucher critique sur le Boucher écrivain qui sont traitées séparément, alors que ce genre de dialogue peut être assez riche (cf. James Blish/William Atheling Jr.).

De plus, le texte en lui-même est assez basique au niveau de son style et de sa narration. Après lecture attentive, il se trouve extrêmement pauvre en information. Marks abuse aussi des citations (de Boucher ou d'autres sources) qui me semblent trop nombreuses, d'un lien ténu avec les points soulignés et peut-être le signe du choix d'une certaine facilité dans l'analyse.

 

Far and away (Ballantine 1955).jpg

Sur la seconde partie (la bibliographie), c'est encore pire. Même si elle semble exhaustive, elle se trouve être proche de l'inexploitable. Par exemple, pour trouver les parutions d'une nouvelle de SF de l'auteur, il faut tout d'abord savoir dans quel recueil (uniquement ceux-là, pas les magazines ni les anthologies) elle est sortie. Après, si elle est parue dans plusieurs livres (par exemple Balaam), il faut choisir entre The compleat Boucher et Far away parce qu'il n'y a pas les mêmes informations (rééditions) pour ce même texte dans chaque entrée.

Vous pouvez aussi chercher les références de ces fameux recueils qui conditionnent l'accès aux nouvelles, elles n'y sont pas, idem pour les rééditions des romans (pas toutes mentionnées).

Pas non plus de date et lieu pour les pièces radiophoniques et de lieu ou cote de consultation pour les textes inédits, ce qui pose le problème de la fiabilité.

Pas plus d'indication des TO des nouvelles et romans traduits par Boucher (certains romans policiers français par exemple).

 

En ce qui me concerne, j'estime que c'est un travail bibliographique de mauvaise qualité. Sans nier la quantité de travail fournie par Marks, l'utilité de l'ensemble est discutable puisque son côté brouillon, le rend impropre à une utilisation sérieuse avec de bonnes garanties d'exactitude. Comme souvent dans ce type d'ouvrage, la partie bibliographie aurait pu laisser sa place à une partie biographie/analyse plus étoffée (la biblio étant réduite à une courte liste) ou faire l'objet d'un volume à part uniquement centré sur cet aspect de l'oeuvre de Boucher.

On touche peut-être la différence de maturité entre les ouvrages de référence sur la SF et ceux sur le Polar aux USA, ce dernier domaine me semblant encore moins 'défriché' que le notre.

 

Note GHOR : 1 étoile (pour le sujet original)

24/10/2008

_Political science fiction_

Political science fiction: Donald M. Hassler & Clyde Wilcox :  University of South Carolina Press : 1997 : ISBN-10 1-57003-113-4 : 256 pages (y compris index et biblios éventuelles) : une vingtaine d'euros pour un HC avec jaquette.

Political science fiction.jpg

Cet ouvrage est en quelque sorte le premier volume d'une série de recueils d'essais qui s'est poursuivie par New boundaries in
political science fiction
que j'ai récemment évoqué.

 

New boundaries in political science fiction.jpg

 

Il rassemble donc aussi des textes portant sur l'angle politique de la SF. Il est d'ailleurs frappant de voir la similitude (ou la permanence) des sujets abordés dans ces deux ouvrages, à croire que certains sujets ou écrivains sont particulièrement attractifs pour qui veut lier ces deux thèmes.

Au sommaire :
- l'utopie (Wells, Le Guin) ou la dystopie (Swift, Pohl & Kornbluth).
- le Cyberpunk, un article élogieux qui tranche avec celui de 2008.
- Dune, un texte qui lie les romans du cycle avec la pensée de Machiavel.
- Heinlein, avec une analyse de The moon is a harsh mistress (en parallèle avec Triton et Les dépossédés) et un article sur Starship troopers visiblement un livre qui fait toujours débat.
- l'Amérique latine et la SF qui s'y écrit.
- Star Trek, trois articles (!), le premier sur les typologies de gouvernement que l'on y rencontre, l'un sur les problématiques de genre et l'autre sur la politique US des années 60-90 telle que reprise dans la série TV (l'ancienne et TNG).
- une tentative de classification des gouvernements extraterrestres imaginés par les auteurs de SF.

Même en faisant effort d'originalité, je ne peux que faire les mêmes commentaires que sur New boundaries in political science fiction du fait de la grande similarité formelle et conceptuelle de ces ouvrages. Je tiens à préciser que, même s'ils abordent les même thèmes, ils sont complémentaires et ne se recoupent pas.


Les essais sont de qualité et sont agréables à lire. Je dirais même que ce premier volume est un peu supérieur au deuxième, même si je suis toujours surpris de la quantité de choses que des académiques arrivent à lire dans des épisodes de Star Trek. C'est toutefois clairement un ouvrage américano-centré (même s'il est parfois très critique des actions US) et cet aspect pourra éventuellement le distancer de notre sensibilité européenne.

C'est donc un ouvrage à acquérir qui, pour un prix modique, offre une vaste palette de pistes de réflexion à l'amateur.

Note GHOR : 2 étoiles (et demi ^_^)

22/10/2008

_New boundaries in political science fiction_

New boundaries in political science fiction : Donald M. Hassler & Clyde Wilcox : University of South Carolina Press : 2008 : ISBN-13 978-1-57003-736-8 : 362 pages (y compris index et biblios éventuelles) : une vingtaine d'euros pour un HC avec jaquette.

New boundaries in political science fiction.jpg

Cet ouvrage est un recueil d'essais (inédits en règle générale, le reste étant paru dans Extrapolation) traitant de l'aspect politique de la SF ou directement de la SF politique (pour peu qu'une telle bête existe).
                                                                                                                                                                                                    
Il se divise en trois sections d'importance égale :
- On the personal "New Man" qui se focalise sur le côté personnel de la SF et les éléments qui nous définissent en tant qu'individus : le sexe (genre), la race, le corps. Les articles sont sur des sujets variés : Foster, Moorcock, Merril, Asimov ou la biologie.
- On the power and the "Nation" traite de systèmes politiques plus vastes que la section précédente en passant à l'étude du concept de nation au travers de divers exemples (la Fédération de Star Trek, celle de Starship troopers, le Brésil, l'après 11 septembre...).
- On individual writers and situations va se pencher sur des auteurs : Banks, Miéville (deux articles sur la série New Crobuzon, une nouvelle mode dans le monde académique ?), Donaldson (le cycle des Seuils), Dick (surprise !) et Mosley (pour un ouvrage qui semble vaguement cyberpunk : Futureland).
This day all gods die (Bantam).jpg
Comme toujours, ce type d'ouvrage est d'une valeur assez variable, dépendant à la fois de la maîtrise de sujet par l'auteur (bien qu'ici il n'y ait pas d'erreurs de casting évidentes) et de la familiarité du lecteur avec le matériau étudié. En tout cas, le ton est assez critique (pour un ouvrage américain, s'entend) et la lecture est plaisante.
Personnellement, je retiendrais de ce livre une n-ième démolition de Starship troopers (c'est toujours facile mais cela fait du bien), un remise en perspective bienvenue du Cyberpunk qui, sous des dehors vaguement anarchiques, faisait quand même du capitalisme trans-national une chose inévitable et parfois même séduisante et une amusante analyse politique des types de relations de la Culture banksienne avec d'autres civilisations, un article dont la structure fait parfois se demander si la fiction n'est pas prise au premier degré (au sens de décrivant une réalité objective) par certains auteurs.
Starship troopers (Berkley).jpg
On notera aussi la part grandissante accordée à la SF autre que écrite avec plusieurs articles sur des séries télévisuelles (Star Trek mais aussi Battlestar Galactica) ou des films (Firefly), une tendance assez lourde dans les ouvrages sur la SF.
Star trek (JL 1980).jpg
Note GHOR : 2 étoiles

01/10/2008

_What it is we do when we read science fiction_

What it is we do when we read science fiction : Paul KINCAID : Beccon Publications : 2008 : ill photo : ISBN-13 978-1-870824-54-5 : 365 pages (y compris index & biblio) : 15 £ soit une grosse vingtaine d'Euros + le port chez www.beccon.org pour un TP.

What it is we do when we read science fiction.jpg

Cet ouvrage est un recueil d'essais de Paul Kincaid, un des "hommes à tout faire" de la SF britannique. En effet, Paul Kincaid oeuvre pour la SF depuis des années en diverses capacités. Il est généralement associé à la BSFA (British Science Fiction Association) et à la SFRA (SF Research Association). Sous sa plume et l'égide de la première de ces associations, il a déjà rédigé plusieurs ouvrages.

A very british genre.jpg     Keith Roberts.jpg

Les essais contenus dans ce livre sont pour la plus grande partie des reprises de diverses sources, essentiellement les magazines de la BSFA : Vector (le principal organe de celle-ci) et Paperback Inferno (un magazine disparu qui se concentrait sur les critiques de livres SF), mais certains sont inédits.

Ce receuil contient une quarantaine d'essais répartis en 7 chapitres et plusieurs annexes (notes -sur certains textes seulement-, sources de parution des essais, bibliographie et index).

Les sept chapitres sont les suivants :

1)  THEORY : deux essais, le premier sur la pratique de lecture propre à la SF (on retrouve ici les théories de Disch sur les protocoles de lecture de la SF, popularisées en VF par Langlet) et le second sur l'histoire du genre et ses débuts.

2) PRACTICE : cette partie groupe des critiques approfondies d'ouvrages en appliquant plus ou moins ces théories à divers livres dont deux anthologies de Hartwell tentant de baliser la Hard Science et une flopée de "year's best" (ceux de 2000).

3) CHRISTOPHER PRIEST : comme son nom l'indique, 4 textes sur Priest dont l'oeuvre est, entre autres, abordée sous l'angle de l'insularité et donc très proche de Ruddick qui a justement écrit sur ces deux sujets et sous celui de l'image des doubles (ou des jumeaux) particulièrement dans The separation.

Ultimate island.jpg
 


4) BRITAIN ... : qui retourne aux spécificités de la SF britannique avec encore le thème de l'île et qui, pour ce faire, se penche plus particulièrement sur Keith Roberts en se focalisant sur Les furies et l'influence du paysage dans son oeuvre), Holdstock, Evans et Clute dans son (rare) rôle d'écrivain avec une critique d'Appleseed.

5) ... AND THE WORLD : rassemble des essais divers sur la SF non-britannique (Haldeman, Borges, Turner)

6) GENE WOLFE : de nouveau un focus sur un auteur précis, à mettre en parallèle avec le recueil critique de Wright Attending Daedalus, ouvrage qui est d'ailleurs discuté dans un des textes.

Attending Daedalus.jpg

7) 1 APRIL 1984 : la critique d'un livre de Nunez, ce chapitre étant soit une blague que je n'ai pas saisie, soit l'expression d'un coup de coeur.

 

Ce type d'ouvrage est toujours d'une appréciation globale assez difficile. En effet, suivant sa connaissance plus ou moins pointue des sujets abordés, on peut être plus ou moins intéréssé et/ou compétent. Par exemple, j'ai du mal avec Wolfe (sans doute des livres trop difficiles pour moi), du coup j'ai, par exemple, plutôt survolé le chapitre 6 et ne suis pas forcément le mieux placé pour en parler.

D'un autre côté, ce genre de receuil 'tous azimut' est toujours l'occasion d'apprendre quelque chose et reste plaisant à lire (à petites doses). En plus, Kincaid est une des pointures de la SF britannique et n'hésite pas à mouiller le maillot en se frottant parfois d'une façon assez critiques à certaines icônes (Clute ou Aldiss) et à leurs réflexions sur le genre.

La plume est donc parfois acérée, toujours alerte, même si certains sujets, (par exemple l'essai sur "Turner vs. Lem") necessitent une connaissance assez approfondie de la petite histoire des discussions théoriques sur la SF.

Je retiendrais de cet ouvrage le retour sur Roberts (même s'il y a doublon avec l'ouvrage de Kincaid sur cet auteur), une lecture de la SF britannique (y compris un excellent article synthétique sur le trop rarement étudié Christopher Evans) et un certain nombre de critiques de livres bien fichues avec notamment une discussion sur la Hard-SF pas piquée des hannetons.

Le reste est de toute façon d'un bon niveau mais porte parfois, comme je l'ai dit, sur des sujets qui ne me passionnent pas, d'où un manque d'opinion étayée de ma part.

Pour ceux qui ne possèdent pas la collection complète des périodiques sur la SF, c'est en tout cas un livre à posséder. Et puis, il faut soutenir le travail de Beccon, la maison d'édition de Roger Robinson dont le travail infatigable dans le domaine de l'ouvrage de référence est plus que méritant.

Note GHOR : 2 étoiles