21/01/2009
_The world Hitler never made : Alternate history and the memory of nazism_
The world Hitler never made : Alternate history and the memory of nazism : Gavriel D. ROSENFELD : Cambridge University Press : 2005 : 0-521-84706-0 (ISBN 10) : 978-0-521-84706-3 (ISBN 13) : 524 pages (dont index, appendices + bibliographie) : une grosse vingtaine d'Euros pour un HC (avec jaquette).
Cet ouvrage est une analyse du traitement par l'uchronie du nazisme par le biais de ses principales conséquences ou acteurs (Hitler, la 2GM, l'Holocauste) qui permet de s'interroger sur la normalisation (au sens de de devenir un fait historique comme un autre et non une exception) de ces éléments dans notre société.
Il est divisé en trois grandes parties :
- "Les nazis gagnent la 2GM" qui étudie pays par pays (USA, GB, Allemagne & reste du monde) les oeuvres uchroniques (romans, nouvelles, essais, films, séries TV, comics) qui montrent une victoire nazie dans ce conflit et quelles en sont les conséquences. On notera qu'il ne s'agit pas de rejouer les batailles (la mécanique de la victoire n'y est pas le point focal). Au début (pendant la guerre et juste après), présentée comme une catastrophe, l'hypothétique victoire nazie devient de plus en plus souvent un évènement "value-neutral", parfois même un simple décor au milieu d'autres situations uchroniques devenues standardisées.
- "Hitlers alternatifs" nous montre les diverses oeuvres qui décrivent une tentative de modifier le cours de l'histoire en agissant sur Hitler (assassinat, changement de carrière vers l'artistique ou l'architecture...) ou en montrant sa fuite après la chute de Berlin. Ici aussi, on passe au fil du temps d'un Hitler complètement maléfique à une certaine humanisation du personnage.
- "Hypothétiques Holocaustes" est la partie la plus courte qui liste les oeuvres qui proposent carrément de modifier l'Holocuaste, soit en le parachevant, soit en le faisant échouer.
Organisé donc thématiquement puis chronologiquement, ce livre balaye plus d'une centaine d'oeuvres uchroniques (en majorité littéraires) pour en montrer l'évolution (différente selon les pays mais généralement convergente) vers une sorte de normalisation du nazisme et de ses horreurs, qui passe du statut de crime exceptionnel à "génocide commun". Évolution qui se fait bien sûr sous l'usure du temps et sous l'impulsion de divers agendas politiques. Il est à noter que, outre l'analyse des textes, Rosenfeld est très documenté sur les motivations des auteurs et précise clairement quels sont les facteurs politiques ou idéologiques (souvent grâce à ses communications avec eux) qui se cachent derrière celles-ci.
C'est un travail solide, parfaitement documenté et qui, en plus des classiques (Le maître du haut-château, SS-GB, Fatherland, Le moindre des fléaux, Making history...), plonge parfois dans les profondeurs d'Astounding ou nous convie à visionner des épisodes de Sliders pour y puiser matière à réflexion.
C'est donc à la fois une étude sur un pan de la SF, mais aussi sur l'histoire et la mémoire. Un très bon livre, dont le seul frein à la lecture est peut-être l'abus de notes, puisqu'il y en a pour 90 pages (!), hélas reportées en fin d'ouvrage (AMHA pas le plus pratique); toutes n'étant pas strictement indispensables. Les numéros de page des citations d'un même livre (une fois celui-ci identifié) auraient gagné à être laissés dans le corps du texte.
Un ouvrage d'une grande spécialisation qui n'a pas forcément vocation à se retrouver dans toutes les bibliothèques.
Note GHOR : 3 étoiles
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16/01/2009
_The NESFA index to the science fiction magazines and original anthologies 1982_
The NESFA index to the science fiction magazines and original anthologies 1982 : NESFA Press : 1983 : ISBN 0-915368-21-8 : 63 pages : prix 8 Euros sur e-bay pour un format A4 agrafé.
L'objectif de cet ouvrage est clairement indiqué par son titre, il s'agit d'un index des magazines et anthologies originales (contenant plus de deux textes inédits) parus durant l'année 1982 (aux USA).
Il fait partie d'une longue série d'ouvrages du même type publiés par NESFA, soit annnée par année, soit regroupés.
On peut se demander pourquoi se procurer un tel ouvrage, qui est redondant avec le Murray ou l'index LOCUS ?
C'est justement pour pouvoir faire des recoupements quand on n'a pas les ouvrages primaires sous la main. En effet, malgré tout le travail fourni par les compilateurs, il y a dans toutes ces sources des erreurs, erreurs qui, sans consultation directe des magazines ou anthologies concernés, ne peuvent être détectées qu'en croisant les informations. D'où l'intérêt d'avoir au moins deux sources pour une même référence.
Il est aussi intéressant comme instantané du genre (quels auteurs dominaient ?, qui était publié par telle revue ?....) pour une année donnée, pour simplement constater la masse de ce qui se publi(ait)e en une seule année ou juste pour voir quelles étaient les tendances du genre à l'époque.
Un ouvrage que j'utilise régulièrement et qui, pour ce que j'en ai vu, est exempt d'erreurs.
Note GHOR : 3 étoiles
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14/01/2009
_Fights of fancy : Armed conflicts in science fiction and fantasy_
Fights of fancy : Armed conflicts in science fiction and fantasy : George SLUSSER & Eric S. RABKIN : University of Georgia Press : 1993 : ISBN-10 0-8203-1533-8 : 223 pages (y compris index global et parfois notices bibliographiques) : une grosse dizaine d'Euros pour un TP.
Ce volume rassemble 15 essais parmi ceux qui ont été présentés lors de la 10ème conférence J. Lloyd Eaton, en 1988. Ils répondaient à la question de savoir si les conflits armés étaient toujours un aspect central de la SF&F.
Le résultat de ces cogitations se présente donc sous la forme de ces quinze essais, d'une longueur assez homogène (entre 10 et 20 pages) souvent dus aux plumes des habitués de l'exercice (le petit groupe des académiques proches de la SF).
Sont donc abordés les thèmes suivants :
- Réimaginer la guerre (Rabkin)
- La sémantique du conflit (Bretnor)
- Les schémas linguistiques comparés dans les discours des héros et des méchants (Westfahl)
- Les textes de Osip Senkovsky, auteur russe du XIXème (Pedrotti)
- Le désir de la première GM dans la fiction (Davies)
- Le guerre chez Wells (Turner)
- La guerre des sexes (Arbur)
- La guerre du Viet-Nam vue par l'auteur (Haldeman)
- La BD de Druillet La nuit (Radisich)
- Le cinéma post-apo (Fitting)
- Le roman de Delany Dahlgren (Clayton)
- Le champignon atomique comme image divine (Dalrymple)
- Les agendas cachés des créateurs de récits de fin du monde (Bartter)
- L'opposition entre monde occidental et tiers-monde dans certains films (Slusser)
- Le personnage du solitaire dans les films SF (Landon)
Comme on le voit à la lecture des sujets traités, le thème de la conférence (le conflit armé) n'a pas forcément inspiré les auteurs. C'est fréquemment le cas dans ce type d'ouvrage où, peut-être par manque de matériel utilisable, les essais présentés n'ont parfois qu'un rapport très lointain avec la thématique choisie.
En gros, seule une grosse moitié des essais ont un rapport avec le conflit (armé) dans la littérature SF&F. Les textes sur Druillet, Delany ou Senkovsky ont d'ailleurs recours à des jolies contorsions pour justifier leur place (généralement pas référence à une vague guerre qui précèderait ou entourerait le récit), d'autres comme le Slusser (un des co-éditeurs) sur Rambo et Bruce Lee se dispense même souvent de justification. Le sommet est certainement le texte de Westfahl qui compare statistiquement la structure syntaxique des dialogues prononcés par les catégories de personnages (gentils et méchants). L'autobiographie de Haldeman parle certes de guerre mais n'est pas non plus vraiment pertinente. Le lien entre ce que l'auteur a vécu et ses oeuvres n'est fait qu'à la fin et simplement pour la forme.
Il ne faudrait pas penser que ces textes hors-sujet sont les moins intéressants. Par exemple, le Westfahl est probablement (avec le Bartter) le meilleur du lot. Partant d'une base strictement factuelle (nombre de mots, lisibilité, assertivité...), il en tire des conclusions à la fois évidentes mais surprenantes quand on les lit (le méchant est éduqué, le héros non) qui donnent vraiment envie que Westfahl creuse le sujet avec, par exemple, un échantillonage de textes plus important.
Certains textes sont d'un niveau moins élevé, soit par idéologie envahissante (Arbur), soit à cause d'un sujet peu passionnant (la SF russe non-traduite en anglais de 1833) soit à cause de contraintes techniques, comme le texte sur Druillet qui pâtit de la difficulté d'analyser une BD sans en montrer une seule image (en tout cas le sujet est original pour un ouvrage US).
Un ouvrage qui offre un peu de tout, comme c'est souvent le cas, avec un bon niveau même si le contrat de base (analyser les rapports entre le genre et la guerre) n'est pas vraiment rempli.
Note GHOR : 2 étoiles
10:44 | 10:44 | Ouvrages thématiques | Ouvrages thématiques | Lien permanent | Lien permanent | Commentaires (0) | Commentaires (0) | Tags : anglais, 2 étoiles | Tags : anglais, 2 étoiles
13/01/2009
_Science fiction writers (2nd edition)_
Science fiction writers (2nd edition) : Richard BLEILER : The Scribner writers series : Scribner's : 1999 : ISBN 0-684-80593-6 : 1009 pages (y compris index & bibliographies) : prix = quelques dizaines d'Euros pour un HC mais un livre très lourd (le poids d'un Versins) donc prévoir frais de port en conséquence.
Ce livre a pour but de présenter et d'analyser les principaux écrivains SF (il ne traite pas de Fantasy) des XIX & XXème siècles. Une centaine d'auteurs sont donc présentés, avec pour chacun un essai complet d'une dizaine de pages suivi d'une bibliographie basique mais complète qui couvre romans et recueils et d'une liste des études existantes pour l'auteur en question (bibliographie secondaire) que ce soient des ouvrages complets spécifiques à l'auteur ou son oeuvre ou des parties de livres plus généraux.
La trame de chaque essai est globalement constante. Elle commence par une partie biographique (naissance, milieu social, études, travail, mariages...), puis revient sur l'oeuvre d' l'auteur en suivant un ordre globalement chronologique (en s'appuyant parfois sur des citations) afin de dégager l'évolution littéraire de l'écrivain ou de mettre en valeur certaines thématiques structurantes (comme par exemple le mythe chez Zelazny ou le conservatisme chez Wyndham...). Une conclusion replace généralement l'auteur dans l'espace de la SF.
Les essais sont de plusieurs plumes et on arrive presque à savoir qui a écrit quoi tant les approches sont différentes. Les contributeurs principaux sont les "usual suspects" de ce genre d'exercice (Clute, Nicholls, Bleiler, Stableford, Westfahl, Langford, Edwards...). Cette hétérogénéité donne un ton assez varié à l'ensemble mais induit aussi des différences notables de qualité de traitement, où certains spécialistes d'auteurs peu étudiés (Bishop, Serviss) sont parfois un ton en dessous des vieux routiers de l'exercice.
En tout cas, malgré quelques articles un peu trop flatteurs ou manquant (AMHA) de perspective, les jugements sont généralement tranchés et ne carressent pas toujours le fan dans le sens du poil (l'article sur Heinlein par Stableford est à ce titre redoutable de férocité).
Dans ce type d'ouvrage, un des grands plaisirs est de chipoter sur les inclus et les exclus, je n'y dérogerai donc pas.
Pour prendre l'initiale W, on trouvera dans l'ouvrage :
Des indispensables :
Weinbaum
Wells
Williamson
Wolfe
Wyndham
Des heureuses surprises :
Willis
Watson
Des superflus (dans une liste des 100 auteurs de SF les plus importants) :
Waldrop
Wilhelm
Wright (S. Fowler, pas John C.)
Des oublis étonnants :
White
Williams
Mais, ce n'est là qu'un avis personnel, mon top 100 (en terme d'importance pour le genre et non d'affinité) n'étant pas forcément le même que celui du compilateur. J'aurais ôté des gens comme Hoyle, MacLean, Merritt, Shiel ou Serviss (que je placerais comme plus anecdotiques dans l'histoire de la SF) au profit de personnes comme Norton, Resnick, Sheffield ou Swanwick (qui me semblent avoir plus marqué le genre).
C'est donc un excellent ouvrage pour approfondir les principaux auteurs, se faire une idée de leur développement créatif et avoir un avis (généralement) éclairé sur leurs forces et faiblesses. Le tout sur un format suffisamment long et riche pour dépasser la simple entrée dans un dictionnaire tout en n'atteignant pas les niveaux d'exigence d'un ouvrage complet sur un seul auteur.
Note GHOR : 3 étoiles
13:24 | 13:24 | Index, dictionnaires & bibliographies | Index, dictionnaires & bibliographies | Lien permanent | Lien permanent | Commentaires (0) | Commentaires (0) | Tags : anglais, 3 étoiles | Tags : anglais, 3 étoiles
06/01/2009
_Ultimate island : On the nature of british science fiction_
Ultimate island : On the nature of british science fiction : Nicholas RUDDICK : Greenwood Press : 1993 : 202 pages (y compris bibliographie & index) : ISBN 0-313-27373-1 : en occase pour quelques dizaines d'euros, en neuf pour une centaine; le tout pour un HC (sans jaquette).
Cet ouvrage a pour but de cerner les spécificités de la SF britannique, dans la mesure où elle existe, principalement en la mettant en opposition aux autres SF (et dans celles-ci, essentiellement la SF US).
Il est divisé en quatre chapitres principaux :
- "Critical assumptions : The idea of british science fiction" : Ruddick trace dans les divers ouvrages consacrés à ce sujet, l'évolution de la pensée théorique sur ce qui "fait" la SF britannique, à la fois par rapport à la SF 'en général' (lire US) et par rapport à la littérature britannique mainstream. Au final, le résultat de ses réflexions est le constat que la SF UK est, plus que d'autres, plutôt bien intégrée à la littérature générale de son pays. La preuve en est donnée par le nombre important d'ouvrages ou d'auteurs SF qui font partie du canon littéraire (Wells, Lewis, Orwell, Huxley, Amis...).
Cette partie est la plus difficile de toutes, non qu'elle ne soit pas claire mais elle nécessite une certaine connaissance à la fois de l'histoire de la SF britannique et surtout des diverses théories et approches de la SF UK qui sont abordées par Ruddick. En effet, l'auteur ne va pas très loin dans les détails des diverses thèses en présence, ce qui est normal sur 200 pages.
Il vaut donc mieux avoir lu Aldiss (Billion year spree), Grifiths (Three tomorows), Ketterer (New worlds for old), Greenland (The entropy exhibition), Stableford (pas lu) ou Clarke (Voices prophesying war 1763-1984) pour pouvoir suivre dans ce chapitre assez dense.
- "The island of Mr Wells" : pose l'île comme motif principal de la SF UK, en traçant sa présence, sous forme littérale ou métaphorique dans une suite continue de textes majeurs (de Shakespeare & More à Ballard en passant par Wells ou Golding) qui forment, pour Ruddick, la colonne vertébrale de la SF UK. En ce qui me concerne, j'ai trouvé que le motif de l'île, tel qu'utilisé par Ruddick, est tellement malléable qu'il peut s'appliquer à n'importe quel ouvrage (The inheritors de Golding, The star de Wells). Cette partie aurait gagnée à être approfondie avec plus d'exemples parce que, intuitivement, on sent bien que l'insularité et sa revendication est une caractéristique britannique très forte, qui n'est certainement pas sans influence sur la SF qui y est écrite, mais cet a priori aurant gangé à être plus étayé avec des exemples où la notion d'insularité est centrale.
- "Peopling the ruins" & "The nature of the catastrophe" : sont deux chapitres qui traitent de la spécificité de la SF UK dans sa thématique de la catastrophe (qu'elle soit cosy ou pas). C'est la partie la plus classique (au sens de proche de l'analyse standard) du livre. Un discours que l'on a pu lire de nombreuses fois (sous la plume d'Aldiss par exemple), qui va de Shelley à Ballard en passant par Wells, Wyndham ou Christopher. Ballard est d'ailleurs particulièrement envahissant puisqu'une grande partie du chapitre lui est consacrée, alors que le rapport entre la pornographie de Crash et la catastrophe (au sens habituel du terme) n'est pas si évident.
Ruddick conclut par sa définition de la SF UK, à savoir une suite de textes qui partagent le motif de l'île comme scène d'une lutte darwiniste, reliés entre eux et reliés au reste de la littérature britannique, le tout sous l'influence (ou en réaction à) de Wells.
La thése de Ruddick est donc intéressante et bien argumentée. C'est un ouvrage qui atteint son objectif, à savoir de faire réfléchir à sa propre définition de la SF UK et qui donne irrésistiblement envie de discuter (même à distance comme je le fais) avec l'auteur sur le sujet. C'est là le plaisir principal de ce type d'ouvrage de référence.
Personnellement, je ne souscris pas à sa méthodologie, à savoir qu'il ME (sans plus de valeur que cela) donne l'impression d'avoir fait les choses à l'envers. Au lieu de chercher à déterminer des critères discriminants applicables à un ensemble de textes, il semble être parti du résultat, un ensemble de textes canoniques représentant pour lui la SF UK et en avoir dérivé un jeu de critères permettant de les isoler. Du coup, tout ce qui ne rentre pas dans les oeuvres pré-sélectionnées par Ruddick est classé dans la catégorie SF US et se trouve donc, d'une façon parfois un peu trop pratique/rapide, poussé hors de champ de l'étude. L'auteur donne d'alleurs des explications, assez alambiquées dans la conclusion où il finit par mentionner plus ou moins pour la première fois des auteurs aussi "britanniques" que Clarke, Brunner, Shaw, Watson, Roberts (Keith), Stableford ou Moorcock et en les évacuant immédiatement manu-militari du "champ" de la SF UK (qui n'est, pour Ruddick, pas un "genre").
Bien sûr, les pinailleurs dans mon genre tiqueront sur des affirmations du genre "That Lewis was not totally unsympathetic to american pulp science fiction can be established by the fact that he published a story in The magazine of fantasy and science fiction...", qui ne prouve justement rien puisque F&SF n'est typiquement pas un pulp et s'est toujours distingué de ces derniers ou de leurs héritiers; ou sur des tautologies comme "Rather, an island is a land that [...] seems insular to its inhabitants [...]" ("une île est un lieu qui semble insulaire à ses habitants", ce qui paraît assez normal). Mais comment ne pas apprécier un théoricien de la SF qui affirme que l'expression "American Science Fiction" est un pléonasme.
Au bémol près d'une première partie assez technique, c'est un ouvrage riche en analyse et surtout une vraie base de réflexion sur l'existence même ou la matérialisation d'une éventuelle spécificité nationale dans la SF.
Note GHOR : 3 étoiles
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