10/11/2014
_Science Fiction, Canonization, Marginalization, and the Academy_
Science Fiction, Canonization, Marginalization, and the Academy : Gary WESTFAHL & George SLUSSER (editors) : 2002 : Greenwood Press (série Contributions to the Study of Science Fiction and Fantasy #97) : ISBN-10 0-313-32064-0 : vi+182 pages (y compris bibliographie et index) : coûtait 50 USD pour un hc non illustré sans jaquette.
Dans tous les genres littéraires, la formation du canon (en gros l'ensemble des textes importants et/ou significatifs et/ou remarquables) est un domaine de lutte permanente où chacun pousse ses pions ou essaye de faire avancer sa propre vision de la chose. En SF, comme ailleurs, les stratégies mises en oeuvre sont variables, allant de l'inclusion maximale (tout ce qui se passe demain est de la SF) à la légitimation historique ("la Bible, c'est de la SF") en passant par la ghettoïsation assumée (le fameux caniveau cher à Dena Brown). C'est à ces mécanismes, peu étudiés mais fondamentaux car ils conditionnent parfois l'exposition des novices au genre (voir par exemple l'influence exercée dans les pays par certaines anthologies quasi-officielles comme la série des Norton Book sur le choix des textes étudiés en classe) que s'intéresse ce recueil d'essais assemblés par les vieux routiers de l'ouvrage de référence que sont Westfahl et Slusser.
Après une introduction de Westfahl qui présente classiquement le projet du livre, celui-ci est divisé en trois parties contenant 13 essais de taille variable. La première section ("Science Fiction and the Academy") regroupe quatre essais sur la perception de la SF dans le monde académique. La deuxième partie ("Mechanisms of Canonization") étudie comment divers acteurs (comités de prix littéraire, anthologistes, revues académiques) essaient de définir le canon du genre. La dernière partie ("Case Studies in Marginalization", 5 essais) analyse des cas précis de marginalisation appliquée à des oeuvres de SF (entre autres Assemblers of Infinity d'Anderson & Beason, Stained Glass Rain de Boston et Count Zero de Gibson). Une bibliographie (primaire et secondaire) ainsi qu'un index complètent un ouvrage relativement court (160 pages de texte) dont les auteurs sont des habitués de ce type d'ouvrage (Shippey, McConnell, James, Miller, Evans, Mendlesohn ou Hendrix).
Le titre de l'ouvrage (très large) est probablement un peu ambitieux au vu du résultat. Le sujet est pourtant largement digne d'intérêt même s'il n'est pas particulièrement "sexy" : ce processus de sélection du canon est particulièrement complexe (il se passe même parfois à un niveau quasi-inconscient) et fait intervenir des acteurs parfois peu connus des lecteurs de base. C'est ici que la structure même du livre est un handicap parce que, dans sa diversité de voix, de niveaux d'analyse et même de stratégies, elle ne permet pas vraiment au lecteur d'appréhender un phénomène aussi diffus et avec une telle multiplicité d'acteurs. Un ouvrage plus synthétique (et rédigé entièrement par les mêmes auteurs) aurait sans doute mieux permis de cerner le processus.
Mais nous avons donc une collection d'essais par diverses plumes qui au mieux, ne couvre qu'un des pans du phénomène (même si Shippey est sans doute celui qui prend plus de hauteur). On oubliera bien vite les choses largement hors-sujet (McConnell faisant comme d'habitude son brillant petit numéro ou le couplet maintes fois rabâché sur les minorités dans la SF) pour se concentrer sur les essais les plus intéressants pour l'amateur qui veut savoir comment évolue (ou comment on fait évoluer) le genre. Dans cette catégorie, on lira avec plaisir James sur les coulisses du A. C. Clarke Award, Miller sur l'anthologie The Norton Book of Science Fiction (IIRC Gary K. Wolfe a aussi été assez critique sur les arrière-pensées de ce volume) ou l'article d'Evans sur les revues académiques du domaine. La dernière partie (les exemples) est sans doute la plus faible parce qu'elle ne s'insère parfois que difficilement dans le projet de l'ensemble. Pour conclure, il s'agit quand même d'un ouvrage plutôt cher (mais c'est normal avec cet éditeur spécialisé) qui aurait sans doute gagné à être plus "dirigé" (voire même parfois recentré). Il contient de bons essais mais ce n'est pas encore l'ouvrage définitif sur le sujet.
Note GHOR : 2 étoiles
12:17 | 12:17 | Ouvrages thématiques | Ouvrages thématiques | Lien permanent | Lien permanent | Commentaires (0) | Commentaires (0) | Tags : anglais, 2 étoiles | Tags : anglais, 2 étoiles
06/11/2014
_Science Fiction Voices_ (#1,2,3 &4)
Science Fiction Voices #1 : Darrell SCHWEITZER : 1979 : Borgo Press ("The Milford Series" #23) : ISBN-10 0-89370-233-1 : 63 pages (pas d'index ni de bibliographie) : coûtait 3 USD pour un tp non illustré (existe aussi en hc -133-5).
Science Fiction Voices #2 : Jeffrey M. ELLIOTT : 1979 : Borgo Press ("The Milford Series" #25) : ISBN-10 0-89370-237-4 : 62 pages (pas d'index ni de bibliographie) : coûtait 3 USD pour un tp non illustré (existe aussi en hc -137-8).
Science Fiction Voices #3 : Jeffrey M. ELLIOTT : 1980 : Borgo Press ("The Milford Series" #29) : ISBN-10 0-89370-243-9 : 64 pages (pas d'index ni de bibliographie) : coûtait 3 USD pour un tp illustré (photos des auteurs interviewés) qui existe aussi en hc (-143-2).
Science Fiction Voices #4 : Jeffrey M. ELLIOTT : 1982 : Borgo Press ("The Milford Series" #33) : ISBN-10 0-89370-248-X : 63 pages (pas d'index ni de bibliographie) : coûtait 3 USD pour un tp illustré (photos des auteurs interviewés) qui existe aussi en hc (-148-3).
Cet avis groupé concerne les quatre premiers titres de la série Science Fiction Voices (le cinquième est évoqué ici). C'est un ensemble d'interviews d'acteurs (puisqu'en plus des auteurs il y a un rédacteur en chef et un illustrateur) du genre datant de la fin des années 70. La plupart des textes sont initialement parus sous des formes plus ou moins différentes dans divers magazines et fanzines.
La structure de chaque ouvrage est constante : une préface de l'auteur, une introduction d'une "guest star" (AEVV, Lupoff ou Gallun) et un certain nombre d'interviews (de 7 à 4, le nombre diminuant au fil des livraisons avec pour corollaire une augmentation de la longueur unitaire). Pour mémoire, la liste des interviewés est la suivante : Sturgeon, Bester, Pohl, Gunn, Leiber, Clement & De Camp pour le #1; Brabbury, Niven, Van Vogt, Anderson & Silverberg pour le #2; Pournelle, Ellison, Gerrold, Benford & Lupoff pour le #3; Hornig, Shaw, Freas & Stableford pour le #4. On déplorera l'absence systématique d'index.
Au vu des dates de réalisation des entretiens (il y a largement plus d'une trentaine d'années), il est évident que le seul intérêt d'une telle série d'ouvrages de nos jours ne peut qu'être qu'à des fins de recherches historiques ou dans le cadre de l'étude de la carrière d'un auteur précis. Si pour certains (les plus prolixes) ces interviews n'offrent qu'une plus-value limité, il y a dans cet ensemble des voix que l'on a moins l'habitude d'entendre (celles des auteurs présents dans le tome 3) et d'autres qui peuvent nous apporter une vision différente (je pense à celle d'Hornig qui permet de voir l'envers du décor des pulps). Il faut donc "faire son marché" dans cette série pour l'exploiter pleinement.
Note GHOR : 2 étoiles
11:30 | 11:30 | Ouvrages de référence divers | Ouvrages de référence divers | Lien permanent | Lien permanent | Commentaires (0) | Commentaires (0) | Tags : anglais, 2 étoiles | Tags : anglais, 2 étoiles
03/11/2014
_Science Fiction The 100 Best Novels_
Science Fiction The 100 Best Novels : David PRINGLE : 1985 (pour la première édition, 1987 pour cette version) : Carroll & Graff : ISBN-10 0-88184-346-6 : 224 pages (y compris index) : coûtait 8 USD pour un tp non illustré (qui existe chez divers éditeurs et sous divers formats).
Sous la plume de David Pringle, un des acteurs importants de la SF britannique (on ne compte plus ses casquettes : rédacteur en chef d'Interzone et de Foundation, auteur de nombreux ouvrages de référence, anthologiste...), ce livre fait partie de la catégorie de titres qui tente de proposer une sélection des meilleures oeuvres du genre. Ici, et dans la continuité de son article dans Foundation #30 (qui ne listait que 99 items, avec quelques variations), Pringle se concentre sur les romans en langue anglaise parus dans la période 1949-1984. Pour l'anecdote, on se souviendra que ce titre de Broderick et Di Filippo se voulait en être l'héritier.
En matière de construction, l'ouvrage est conforme aux canons du genre. Après une préface de Moorcock et une introduction de Pringle expliquant ses choix, on trouve donc cent entrées correspondant chacune à un titre (sauf trois qui concernent des cycles). Elles sont classées par ordre chronologique de parution (soit de 1984 à Neuromancer) et occupent systématiquement deux pages (en fait un peu moins) dans lesquelles Pringle évoque l'auteur, décrit l'intrigue et évalue l'ensemble. Quelques information bibliographiques sont données (première édition, première édition britannique ou américaine, éditions les plus récentes). Un index (parfois inexact) clôture l'ouvrage.
S'agissant d'une sélection personnelle, il est difficile de critiquer objectivement les choix de Pringle sans laisser penser que son propre jugement est meilleur que le sien, ce qui, au vu de son pédigrée, pourrait être prétentieux. Il est sans doute plus intéressant de se pencher sur l'image du genre qui est renvoyée par cet ouvrage. On est ici dans un univers complètement PC (Politically Correct) avec une sélection qui rassemble un grand nombre d'éléments mille et mille fois vus. On a bien sûr droit à quelques cautions littéraires (Orwell, Golding, Burroughs, Amis, mais le tout sans excès), on croise l'habituel groupe des écrivain(e)s féministes des années 70 (Charnas, Le Guin, Piercy, Russ), on assiste à la convocation du ban et de l'arrière-ban de la New Wave (Moorcock, Disch, Ballard, Carter, M. John Harrison) et on constate d'une façon générale que le choix d'une SF "littéraire" est très clairement fait ainsi que d'un éclairage quand même très britannique (presque un tiers des titres).
On pourra aussi tiquer sur la possible surreprésentation de certains auteurs : il n'y a pas moins de 6 livres de PKD (parmi les 100 meilleurs), mais aussi 4 Ballard, 3 Disch, 2 Shaw ou 2 Watson, cela ne laisse du coup guère de place aux tenants d'une SF plus "classique". D'une autre façon, on pourra être étonné des choix d'ouvrages faits pour des auteurs inclus. The Dream Master n'est probablement pas le meilleur Zelazny (qui pourtant n'a droit qu'à un titre), The Unreasoning Mask le meilleur Farmer et Oath of Fealty est vraiment loin d'être le meilleur des romans de Niven. Ce sont pourtant ces titres que Pringle a choisi de mettre en lumière. Même si du coup l'auteur nous réserve quelques surprises (Broderick, Reynolds) je dois avouer avoir bien du mal à me retrouver dans cette sélection un peu trop biaisée.
Note GHOR : 1 étoile
12:22 | 12:22 | Recueils de critiques | Recueils de critiques | Lien permanent | Lien permanent | Commentaires (0) | Commentaires (0) | Tags : anglais, 1 étoile | Tags : anglais, 1 étoile
24/10/2014
_Science Fiction : Ten Explorations_
Science Fiction : Ten Explorations : C. N. MANLOVE : 1986 : Macmillan : ISBN-10 0-333-36919-X : x+249 pages (y compris index et bibliographie) : A aussi été publié par les Kent State University Press (ISBN 0-87338-326-5) à 22.50 USD pour un hc non illustré avec jaquette.
Illustré par une couverture d'un certain Ron Mercer qui n'est qu'un plagiat d'une oeuvre de Chris Foss, cet ouvrage est dû à la plume de Colin Manlove, un universitaire écossais qui est plutôt un spécialiste de la Fantasy. Le projet du livre est évoqué par l'auteur dans son introduction où il déplore l'absence de véritables critiques de la science-fiction sous l'angle de la fiction (par opposition à des études plus centrées sur les messages -ou supposés tels- véhiculés par les oeuvres), ce qui, dans son esprit, implique un format plus conséquent qu'une simple notule ou qu'un résumé de l'intrigue.
Après une assez longue introduction, l'auteur déroule donc son projet en analysant exactement dix oeuvres (comme l'indique le titre) sur une vingtaine de pages chacune. Pour son échantillon, Manlove a choisi des romans : Dune (Herbert), To Your Scattered Bodies Go (Farmer), Radix (Attanasio), Rendezvous with Rama (Clarke), Shakespeare's Planet (Simak); des fix-ups : Hothouse (Aldiss), Nightwings (Silverberg); des ensembles romanesques : Foundation (Asimov), Book of the New Sun (Wolfe) ainsi qu'un recueil de nouvelles : Alternating Currents (Pohl). A noter que seul l'essai sur Wolfe n'est pas inédit. L'ouvrage se termine par une conclusion, de copieuses notes, une bibliographie secondaire et un index.
A la lecture de ce recueil d'essais on ne peut qu'être d'accord avec la position de Manlove. Ce format (des textes assez longs mais centrés sur une oeuvre) est plutôt satisfaisant. Il permet en effet une analyse en profondeur de la fiction en elle-même (et non comme partie d'un mouvement ou d'une phase créative précise de l'auteur). Le mix entre résumé de l'intrigue, éléments de contexte (sur l'auteur ou sur le genre) et approfondissement d'une thématique est réussi et donne des essais agréables à lire et qui peuvent même nous faire voir des textes connus sous un éclairage nouveau. De plus, l'auteur s'appuie avec beaucoup de pertinence sur sa copieuse bibliographie secondaire afin d'enrichir son discours.
En ce qui concerne les titres les plus connus (ou les plus étudiés) comme ceux d'Asimov, Herbert ou Wolfe, il est vrai qu'il est parfois difficile d'échapper à une certaine impression de "déjà-lu" (comme l'habituelle discussion sur la localisation de la seconde fondation ou le fait que Urth soit ou non notre Terre). C'est pourquoi certains des choix de Manlove sont particulièrement bienvenus (on pensera à Attanasio, Silverberg ou Pohl) même si la qualité intrinsèque des oeuvres (ou leur taille dans le cas des nouvelles) peut parfois un peu limiter la portée ou les possibilités de l'analyse. Au final, un ouvrage assez peu connu mais qui ne manque pas d'intérêt malgré (ou à cause de) sa structure disjointe.
Note GHOR : 2 étoiles
11:54 | 11:54 | Recueils de critiques | Recueils de critiques | Lien permanent | Lien permanent | Commentaires (0) | Commentaires (0) | Tags : anglais, 2 étoiles | Tags : anglais, 2 étoiles
23/10/2014
_Science Fiction Story Index_
Science Fiction Story Index 1950-1968 : Frederick SIEMON : 1972 (pour cette deuxième impression, 1971 pour l'EO) : American Library Association : ISBN-10 0-8389-0107-7 : x+274 pages (index structurels) : coûtait quelques USD pour un hc avec jaquette.
Paru sous l'égide de l'ALA (la puissante association des bibliothèques américaines) qui publie un certain nombre de titres d'orientation bibliographique ou à destination de ses membres (comme celui-ci ou celui-là), cet ouvrage est un index de textes courts dans le domaine de la SF (comme son nom l'indique bien) et couvre la période 1950-1968. On peut dire que c'est à priori un concurrent de titres comme les index de Strauss ou de la NESFA et que son habitat naturel est la grande bibliothèque, section "référence" (comme mon exemplaire qui vient de celle de Miami). A noter qu'il s'agit du seul livre de cet auteur dans les domaines qui nous intéressent.
Après une introduction de l'auteur essentiellement consacrée à nous exposer la qualité de son projet, le livre est constitué de trois index. Le premier est de la forme "Auteur-Titre" et donne, pour un auteur et un titre de nouvelle, le code de l'anthologie (puisque Siemon utilise le terme "Anthology") dans laquelle le texte est disponible. Le deuxième est la bibliographie des anthologies indexées et liste, par auteur, tous les ouvrages cités, avec un minimum de détails bibliographiques (éditeur, date, nombre de pages). Enfin, le dernier index est un classique "Titre-Auteur" qui permet de trouver l'auteur d'un texte donné.
Dans son introduction, Siemon pose la question qui tue (je traduis) "Oh, encore un index auteur-titre, pourquoi ?". Dans le cas de ce remarquable ouvrage on pourrait répondre simplement "Pour rien". On passera tout d'abord sur l'introduction dont l'auto-suffisance est assez inouïe et qui réussit l'exploit de nous amener au début des chapitres d'index sans savoir pour autant ce qui va être indexé (par contre on comprend bien que tous les autres index sont à mettre à la poubelle). Il s'agit visiblement de textes courts (mais alors pourquoi Slan ? La réponse étant sans doute à chercher dans la présence de l'omnibus Triad) parus entre 1950 et 1968 (mais alors on ne parle que de la parution dans certains recueils). On ne sait pas non plus exactement quel type d'ouvrage a été sélectionné par Siemon parce que son terme d'anthologie est complètement trompeur. Il y a certes des anthologies (des nouvelles de plusieurs auteurs) mais il y a surtout des recueils tout à fait classiques (des textes d'un seul auteur) mais aussi des omnibus (des recueils de romans) et des fix-ups.
On ne sait donc pas vraiment ce qui est indexé, ni sur quels critères. Par contre, on se rend assez vite compte que les oublis sont légion. Si on choisit Simak, Siemon n'indexe que seulement quatre livres (y compris le fix-up City), un rapide coup d'oeil à la bibliographie de l'auteur sur l'ISFDB montre que l'on est bien loin du compte. On n'insistera pas sur la non-indexation des magazines (un comble pour le genre) ni sur le fait que Simeon ne s'est sans doute même pas aperçu qu'il listait des textes identiques sous des noms différents (comme le couple The Monster / Resurrection de Van Vogt). Au final un ouvrage qui se révèle tout simplement inutile et qui peut nous faire plaindre les malheureux qui ont été forcé d'utiliser cet index pour mener des recherches bibliographiques.
Note GHOR : 0 étoile
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