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27/03/2014

_A Teacher's Guide to Science Fiction_

A Teacher's Guide to Science Fiction : Marshall B. TYMN : 1981 : pas d'éditeur mentionné (visiblement publié directement par l'auteur) : pas d'ISBN : ix+54 pages (pas d'index) : coûtait quelques USD pour un fascicule non illustré type fanzine avec agrafage central.

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Après The science fiction reference book (voir ici), voici un autre ouvrage écrit par Marshall B. Tymn à peu près à la même période (on notera d'ailleurs que la préface indique l'auteur a réutilisé ici une partie de ses travaux pour Starmont). Ce court ouvrage se situe parfaitement dans le champ habituel des écrits de Tymn, à savoir des aides à l'enseignement de la SF à destination des professeurs qui voudraient, vu la demande des étudiants (en particulier aux USA), se lancer dans la tenue d'un cours sur le genre. Cette thématique est un peu d'ailleurs le "fond de commerce" de l'auteur.

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Après une introduction et une préface, ce livre est constitué de deux parties. La première ("Resources") se divise en cinq chapitres qui sont en fait des bibliographies commentées d'ouvrages de référence (généraux, approfondis, études par auteurs, etc.).  La seconde ("Applications") rassemble les aides à l'enseignement (y compris des supports sonores ou audio-visuels), des listes de titres de fiction par thème, des anthologies conseillées et enfin des canevas possibles pour des cursus es-SF. A noter que l'ouvrage est imprimé sur du papier orange (!) et qu'il ne comporte pas d'index.

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Comme c'est le cas avec ce type d'ouvrage, je ne peux me prononcer sur sa pertinence pour un professeur qui souhaiterait monter un cours sur le genre. En tant que simple amateur de SF, il forme un ensemble que l'on a déjà pu rencontrer sous des formes diverses (y compris sous la plume de Tymn dans des incarnations ultérieures). La liste des titres commentés par Tymn est en tout cas de bon aloi et recèle parfois même quelques agréables surprises. Il permet en effet de dénicher des informations sur des ouvrages de référence inconnus et d'alimenter sa bibliothèque.

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Au final, c'est un ensemble qui, dans sa couverture, accuse sa bonne trentaine d'années et dont la pertinence est du coup discutable. Les analyses et les choix de Tymn restent en tout cas parfaitement valides pour qui veut se constituer une bibliothèque de recherche conséquente.

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Note GHOR : 1 étoile

24/03/2014

_The science fiction reference book_

The science fiction reference book : Marshall B. TYMN : 1981 : Starmont House : ISBN-10 0-916732-24-X : viii+536 pages (y compris index) : coûtait 15 USD pour un TP illustré en N&B.

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Sous une couverture de Vincent Di Fate (qui a d'ailleurs écrit l'un des essais), cet ouvrage fait partie de la "première fournée" des titres généraux consacrés au genre (il est à peu près contemporain des premières encyclopédies sur le genre) et a été publié par Starmont House, un éditeur issu du monde de la SF et connu pour ses nombreuses monographies d'auteurs (voir là). Dirigé par Marshall B. Tymn, un spécialiste de l'enseignement du genre (on lui doit plusieurs ouvrages sur ce thème), cet ensemble vise à présenter la SF (et accessoirement la Fantasy) dans sa globalité et en détaillant ses diverses facettes et particularités.

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Ce recueil d'essais dus aux habitués de l'exercice (on va retrouver au sommaire des gens comme Clareson, DeVore, Gunn, Schlobin ou Tymn lui-même) est divisé en quatre parties d'une taille inégale (comme le sont d'ailleurs les essais eux-mêmes). La première ("Backgrounds") brosse le classique portrait du genre en évoquant son histoire (Clareson), ses illustrateurs (Di Fate), ses théoriciens (Tymn) ou des domaines précis (cinéma ou juveniles). La deuxième partie est consacrée au fandom avec surtout une longue histoire de celui-ci (par Joe Siclari) ainsi que diverses listes (de prix ou de  revues). La troisième ("Academe") cible visiblement les enseignants en leur proposant des listes d'ouvrages ou des bibliothèques de recherche. La dernière (la plus courte) est constituée de plusieurs appendices (thèses sur la SF, adresses d'organisations, définitions du genre). Un index (titres et auteurs) termine l'ouvrage.

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Il convient sans doute de prendre la précaution de replacer ce livre dans son contexte. En effet, ce type de livre à vocation "généraliste" est devenu, au fur et à mesure de la croissance de l'intérêt pour le genre, relativement commun, sous une forme ou une autre (souvent plus ou moins illustré). On a ici un ensemble qui fait fortement penser aux dernières parties de certaines encyclopédies (l'EVSF ou celle de Holdstock). Ceci peut expliquer une certaine impression de déjà-vu à la lecture des différents essais, et ce d'autant plus qu'une partie des auteurs produiront d'autres textes ou livres sur les mêmes sujets (on pensera à Tymn en premier lieu mais aussi à DeVore).

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En allant plus dans le détail, on, constate une certaine hétérogénéité des essais proposés. Elle se manifeste tout d'abord par un déséquilibre qui conduit par exemple à ce que la partie très détaillée consacrée au fandom (elle nous raconte par le menu toutes les célèbres querelles internes qui ont agité la SF) soit trois à quatre fois plus longue que l'histoire du genre. Elle est aussi marquée par l'intérêt pour le moins variable des essais : si la liste commentée et resumée des principaux ouvrages est indispensable pour le primo-accédant (avec en plus des titres assez peu souvent évoqués), la description du contenu des bibliothèques universitaires situées en Amérique du Nord ou les habituelles listes de lauréats n'offrent potentiellement pas de plus-values à la majorité des lecteurs. Au final, c'est sans doute un ensemble qui, à l'époque, était pertinent mais, qui, plus de trente ans plus tard n'offre qu'un intérêt historique à l'exception de quelques segments toujours utilisables (celui sur l'histoire du fandom ou la liste des titres importants).

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Note GHOR : 1 étoile

23/03/2014

_Being Gardner Dozois_

Being Gardner Dozois : Michael SWANWICK : Old Earth Books : 2001 : ISBN-10 1-882968-19-0 : 248 pages (y compris bibliographie) : coûtait 25 USD pour un HC non illustré.

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On connaît assez peu Gardner Dozois, en particulier dans le monde francophone. Pourtant, et outre le fait d'être un ancien "auteur prometteur" (il a obtenu deux Nébula au début de la décennie 80), c'est  l'un des personnages clés de la SF américaine. A la fois par son rôle de rédacteur en chez de la revue Isaac Asimov Science Fiction Magazine (devenue ensuite Asimov's Science Fiction) de 1986 à 2004 et par son travail d'anthologiste avec une série chez Ace (de reprises), au SFBC (avec des textes originaux) et surtout sa série des Year's Best SF annuels depuis 1984 (chez St Martin's), une véritable institution dans le domaine de la fiction courte.

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Ce livre, que l'on doit à Michael Swanwick (qui a d'ailleurs écrit un certain nombre de textes en collaboration avec Dozois), fait partie d'une catégorie d'ouvrages peu fréquente, celle des interviews-livres (un des rares autres cas est celle de Moorcock par Greenland, voir ). Le principe choisi par l'interviewer est très simple puisqu'il va dérouler toute la carrière littéraire de Dozois, texte par texte (de The Empty Man en 1966 à A Knight of Ghosts and Shadows en 1999) dans l'ordre chronologique de parution. Swanwick va donc questionner l'auteur sur chaque nouvelle (ainsi que sur les deux romans), abordant les circonstances d'écriture, les thèmes développés ainsi que leur éventuelle histoire éditoriale. Certains textes sont traités en deux ou trois pages alors que d'autres bénéficient d'une place plus importante (allant jusqu'à une dizaine de pages). Une bibliographie des premières parutions clôture un ouvrage qui d'ailleurs ne comporte pas d'index.

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Il est clair que ce livre est à réserver aux spécialistes de l'oeuvre littéraire de Dozois, une espèce dont je ne fais pas forcément partie même si j'ai sans doute un certain vernis concernant ses écrits. Du coup certains passages relatifs à des textes mineurs (ou difficilement trouvables) comme The Mayan Variation (uniquement disponible dans ces supports) sont difficilement appréciables faute d'avoir simplement lu le texte qui est évoqué. L'exercice est d'autant plus complexe que les intrigues ne sont parfois même pas résumées un minimum, la base des échanges entre Swanwick et Dozois devenant parfois peu compréhensible.

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A la différence du livre sur Moorcock, il est vraiment dommage que seule la carrière d'écrivain de Dozois soit abordée, ses autres activités n'étant même pas mentionnées. En effet, sans vouloir porter un jugement trop hâtif sur le (peu productif) auteur qu'est Gardner Dozois, l'immense majorité de son influence est due à ses autres casquettes qui lui ont sans doute permis d'imprimer sa marque sur le genre. Hélas, ces points ne sont pas du tout traités alors que (en tout cas en ce qui me concerne) ils sont cruciaux pour comprendre Dozois. Du coup, on peut se demander à quoi (ou à qui) sert vraiment cet ouvrage et surtout comment un tel projet a pu être viable économiquement. A noter aussi que la navigation dans le livre n'est pas simple puisque, pour trouver des informations sur un texte précis, il faut se reporter à sa date de première parution et ensuite déterminer (en le feuilletant) dans quelle partie du livre il est traité. Au final un objet assez bizarre et d'un intérêt qui me semble limité.

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Note GHOR : 1 étoile

08/03/2014

_No cure for the future_

No cure for the future : Disease and medecine in Science Fiction and Fantasy : Gary WESTFAHL & George SLUSSER (editors) : Greenwood Press (série "Contributions to the study of SF & F" #102) : 2002 (pour l'édition originale) : ISBN-10 0-313-31707-0 : vi+184 pages (y compris index et bibliographie) : coûte plusieurs dizaines d'Euros d'occasion pour un HC non illustré. Notez que le volume évoqué ici semble être une reproduction tardive et non datée imprimée via un système du type POD, sans doute par ABC-CLIO (voir leur catalogue là) à des tarifs toujours aussi peu réalistes.

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Ce volume est l'un des derniers de la série d'ouvrages de référence éditée par Greenwood Press (c'est le 102ème sur une grosse centaine). Comme l'indique son sous-titre, il s'intéresse aux rapports entre la SF (et accessoirement la Fantasy) et la médecine et/ou la maladie. Au vu de la quantité importante de célèbres docteurs (Frankenstein, Jekyll, Who ou Strangelove) qui hantent le genre, il est d'ailleurs logique que cet ouvrage soit plus focalisé sur l'étude des spécificités des personnages qui sont médecins que sur la maladie ou l'épidémie en tant que thème propre (on est plutôt là dans les fins du monde).

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En terme de contenu, ce livre est conforme à la structure habituelle des titres de cet éditeur. Sous la houlette des non moins habituels Westfahl et Slusser, il s'agit d'un recueil d'une quinzaine plutôt courts essais (une petite dizaine de pages en moyenne même si certains sont notablement plus longs) dus aux familiers de l'exercice (Franklin, Hendrix, McConnell, Slusser, Westfahl ou Bear). On y trouvera des textes de portée générale sur la représentation du médecin dans le genre ou à des périodes précises (les années 50) ou sur son évolution dans le temps; des études centrées sur une seule oeuvre (1984, Le Horla ou Heart of Darkness) ou sur une série (Sector General de James White, la série de films Alien) plus quelques textes inclassables (comme celui de McConnell fidèle à son habitude). L'ensemble est complété par une copieuse bibliographie (plus d'une vingtaine de pages sur divers médias) et un index.

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Comme c'est habituellement le cas avec cet éditeur, il est clair qu'il est préférable d'éviter de réfléchir trop longtemps au rapport qualité/prix de l'ouvrage. En effet, avec à peine 150 pages de textes (y compris les notes) pour une bonne centaine d'USD, celui-ci est pour le moins médiocre. C'est d'autant plus vrai que le livre est certes visiblement solide mais qu'il est aussi sans grandes fioritures (pas d'illustrations, couverture minimaliste) pour un tel tarif.

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La problématique du prix est d'autant plus pertinente que, au final, le résultat est plutôt sans grand relief. On a essentiellement droit à l'évocation des grands textes de proto-SF (en particulier ceux de Shelley et Stevenson mais aussi Verne ou Maupassant) ou des nombreux films de monstres des années cinquante où le mégalomane en blouse blanche était souvent un médecin. Les quelques articles intéressants sont soit ceux qui prennent du recul (Hampton & Mckay, Hinckley) soit ceux qui prennent l'option contraire en se focalisant sur des sujets à la fois relativement récents et pointus (Westfahl sur White, Bear sur ses oeuvres). Malgré tout, ces quelques réussites peinent à tirer vers le haut un ensemble qui, même si son objet d'étude est étroit, réussit à partir dans toutes les directions au gré des intervenants et propose une réflexion somme toute assez fade.

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Note GHOR : 1 étoile

11/11/2013

_War over Lemuria_

War over Lemuria : Richard Shaver, Ray Palmer and the Strangest Chapter of 1940s Science Fiction : Richard TORONTO : 2013 : McFarland : ISBN-13 978-0-7864-7307-6 : viii+256 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 45 USD pour un TP agrémenté de quelques photographies en N&B, disponible chez l'éditeur ().

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Par un des ces hasards que seule la synchronicité peut expliquer, cet ouvrage est le deuxième sur le même sujet à paraître dans un laps de temps assez court. Ce sujet est le fameux (du moins pour les anglo-saxons) "Mystère Shaver". Cette publication de récits de fiction présentés comme vrais défraya la chronique des magazines SF dans les années 40 (mais portera les ventes d'Amazing à des niveaux record) magazine et ses échos poursuivront les principaux protagonistes (Raymond A(lfred) Palmer et Richard S(harpe) Shaver) jusqu'à leur décès dans les années 70 (1975 pour Shaver, 1977 pour Palmer). Au mois de juin 2013, Fred Nadis faisait donc paraître son The Man from Mars sur le sujet mais avait été précédé au mois de mai par Richard Toronto (un journaliste spécialiste du sujet) avec l'ouvrage évoqué ici.

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L'ouvrage se présente donc comme une sorte de biographie "croisée" qui accorde une place équivalente aux deux protagonistes. Il est divisé en quatre parties d'une cinquantaine de pages chacune. Les deux premières sont consacrées à la vie séparée des personnages jusqu'en 1945, date de leur rencontre. La troisième partie est consacrée au développement du "Mystère Shaver", de son apparition en 1945 à sa quasi-disparition en 1948 (sur ordre de l'éditeur Ziff-Davis). La dernière section voit les deux hommes prendre des chemins différents (toujours l'édition pour Palmer, d'autres théories pour Shaver) en gardant toutefois le contact (et en se brouillant aussi). Le livre se conclut par une bibliographie et un index et comporte une trentaine de photographies N&B, souvent personnelles.

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Malgré leurs sujets similaires, les livres de Nadis et de Toronto ne se recoupent finalement qu'assez peu. Le premier s'intéresse plus à la vie de Palmer (et est donc plus en prise sur le milieu SF) alors que le second est nettement plus fasciné par la personnalité visiblement complexe de Shaver (qui semble même parfois être aux limites de la folie comme semble l'indiquer son long séjour en HP) et par le déploiement du Mystère qui porte son nom (alors que Nadis traite plus les UFOs chers à Palmer). On apprend donc pas mal de choses différentes en lisant ces deux biographies ensemble (ou à la suite) ce qui permet d'ailleurs de découvrir certains mêmes épisodes sous des jours antagonistes.

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Il y a tout de même quelques scories dans cet ouvrage (comme l'évocation de B-29 bombardant l'Allemagne ou des détails qui clochent sur certains auteurs de SF) qui peuvent inciter à une relative prudence quant aux éléments fournis par l'auteur mais la lecture de l'ensemble est en tout très facile et presque ludique. Outre des détails croustillants sur la naissance des magazines pour hommes (par exemple Playboy et Rogue qui ont été crées par des amis de Palmer) aux USA ou les manigances du FBI de Hoover, on ne pourra qu'admirer la retenue de Toronto qui nous décrit quand même des personnages principaux qui semblent particulièrement "barrés" (surtout Shaver) sans émettre de jugement. C'est paradoxalement ce manque d'un avis  personnel du biographe face à des tels délires (comme ces d'images d'Amazones et autres races anciennes que Shaver discernait dans les rochers de sa propriété) que l'on peut parfois regretter tellement Toronto cultive une stricte neutralité.

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Note GHOR : 2 étoiles