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01/07/2010

_Parietal games : Critical writings by and on M. John Harrison_

Parietal games : Critical writings by and on M. John Harrison : Mark BOULD & Michelle REID : 2005 : The Science Fiction Foundation (série "Foundation studies in SF" #5) : ISBN-10 0-903007-05-3 : 357 pages (y compris index et bibliographies) : coûtait 20 GBP pour un TP non illustré qui semble disponible en neuf (soldé), existe aussi en HC (-04-5).

Parietal games.jpg

M. John Harrison est un auteur qui bénéficie d'une certaine réputation au sein d'un petit cercle de connaisseurs mais qui est relativement peu connu même de la plupart des amateurs de SF. Précurseur du NSO avec The centauri device, il a gagné en notoriété avec Light (et sa suite Nova swing) tout en étant finalement surtout apprécié pour sa série de Fantasy "Vancéenne" située dans la cité de Viriconium. Paru sous l'égide de la SF Foundation britannique, cet ouvrage est un hybride qui rassemble à la fois les écrits critiques de Harrison et des écrits sur Harrison.

The centauri device (Panther 1975).jpg

Après deux introductions, ce recueil aligne donc dans sa première partie (la plus longue avec les deux tiers du livre) les diverses critiques écrites par Harrison pour divers magazines sur une période allant de 1968 à 2004. Il y a en tout 86 articles de taille variable (de moins d'une à trois ou quatre pages) classés par lieu de parution (Speculation, New Worlds, The Guardian, etc.) et par ordre chronologique. Les ouvrages analysés par Harrison sont le plus souvent de la SF (surtout au début) mais pas d'une façon exclusive. Dans la seconde partie on trouve huit essais (y compris une interview) autour de l'auteur ou de ses oeuvres par les habituelles plumes de la SFF (Clute, Mendlesohn, Bould) dont il est difficile de déterminer s'ils sont inédits. Finalement on dispose d'une bibliographie (primaire et secondaire) et d'un index.

The pastel city (NEL 1974).jpg

L'intérêt des deux parties est assez inégal. La première (les textes critiques de Harrison) est à mon avis un peu trop datée pour être intéressante puisque la partie SF est largement la plus ancienne, les articles les plus récents étant plutôt consacrés au mainstream. La seconde souffre d'une grande hétérogénéité car mélangeant des analyses de fond (Latham sur Harrison et la New Wave) plutôt fouillées et de simples notules de lecture (Clute, Mendlesohn) ou des choses périphériques (sur un roman d'alpinisme).

Viriconium nights (Gollancz 1985).jpg

Au final un ensemble dont la pertinence est assez moyenne tant dans les sujets abordés que dans l'actualité de ces derniers. On a parfois l'impression d'un volume que se veut être un hommage (comme celui sur MacLeod qui le précède dans la collection) mais qui, par manque de matériau de qualité, se trouve réduit à être un assemblage de bric et de broc de tout ce qui a pu être trouvé sur l'auteur (ou par l'auteur). On pourrait penser que, malgré un production assez faible, Harrison aurait mérité mieux.

Nova swing (Gollancz 2006).jpg

Note GHOR : 1 étoile

28/06/2010

_The pale shadow of science : Recent essays_

The pale shadow of science : Recent essays : Brian W. ALDISS : 1985 : Serconia Press : pas d'ISBN : 128 pages (pas d'index) : pas de prix connu pour ce HC avec jaquette.

The pale shadow of science.jpg

Publié en conjonction avec la convention Norewescon 8 (sise à Seattle), cet ouvrage est l'un des nombreux recueils d'essais de Brain Aldiss. Outre son importante production de fiction, cet écrivain mène en effet une volumineuse réflexion sur le genre qui se trouve régulièrement rassemblée en volume parus chez divers éditeurs (This world and nearer ones, The detached retina, The lurid glare of the comet,etc.), volumes qui se recoupent parfois. A noter que ce titre a été nominé au Hugo 1986 de la non fiction.

This world and nearer ones.jpg

Ce bref recueil rassemble donc douze essais généralement assez courts (une petite dizaine de pages). Il s'agit de textes récents (cf. le sous-titre) parus entre 1981 et 1984 dans des magazines, comme introductions à des romans ou sont des transcriptions de discours. On remarquera la présence d'un article inédit (sur la conception de sa trilogie Helliconia). L'ouvrage se divise en trois parties, une première plutôt autobiographique (sa jeunesse, ses années de guerre), une deuxième consacrée à des écrivains précis (Shelley, Blish, Harrison, Dick, Stapledon et Orwell) et enfin une dernière abordant des thématiques plus générales (la science dans la SF, les fondateurs du genre). Ce volume n'offre ni index ni bibliographie.

Les quinconces du temps (Denoel 1976).jpg

On retrouve dans cet ouvrage l'habituelle verve de l'auteur et sa grande connaissance du genre ce qui est toujours un atout. On y retrouve aussi les mêmes références aux mêmes auteurs (Stapledon, Shelley) et les mêmes positions quand à l'histoire du genre et à ses origines (la fameuse théorie développée dans Billion/Trillion year spree qui intronise Mary Shelley comme "mère" de la SF). Il est dommage que tout cela sente un peu le réchauffé et que les réfutations des théories concurrentes soient remarquablement tautologiques et d'une vacuité impressionnante : je cite "The argument that sf began with Gernsback hardly needs refuting anymore, and I will detain no one with the obvious counter-arguments.", ce qui est objectivement un beau refus de toute discussion. 

Frankenstein délivré (OPTA 1975).jpg

Hormis la partie strictement biographique (qui n'est d'ailleurs pas fondamentalement originale), c'est au total un recueil d'essais dont l'intérêt est quand même assez limité. Il s'agit là plus d'un hommage à Aldiss rapidement concocté que d'un ensemble de textes destinés à faire date dans l'étude du genre. C'est un peu dommage.

Report on probability A (Sphere 1973).jpg

Note GHOR : 1 étoile

25/06/2010

_Over my shoulder : Reflections on a science fiction era_

Over my shoulder : Reflections on a science fiction era : Lloyd Arthur ESHBACH : 1983 : Oswald Train : pas d'ISBN : 416 pages (y compris index) : coûtait 17 USD pour un HC avec jaquette illustré de photographies en N&B.

Over my shoulder.jpg

Cet ouvrage est une sorte d'hybride assez peu fréquent. En effet, il s'agit du mélange d'une autobiographie, d'un livre d'anecdotes et d'une bibliographie de certaines small press. Eshbach était (il est décédé en 2003) probablement un des seuls acteurs du genre a pouvoir l'écrire. Fan de la première heure (il fait partie du "First Fandom"), écrivain de SF, editor du premier ouvrage sur l'écriture du genre (Of worlds beyond), on se souviendra surtout de lui comme le fondateur de Fantasy Press (et plus tard de Polaris Press), une des premières maisons d'édition amateur à fournir sous forme durable les textes attendus par les fans.

The book of Ptath (Fantasy Press 1947).jpg

Après une introduction de Budrys, le livre aligne une quinzaine de chapitres de longueur variable. Entremêlé avec le récit de sa vie, l'auteur évoque successivement les principaux éditeurs amateurs de l'immédiate après-guerre. On y croise des maisons aussi légendaires que (bien sûr) Fantasy Press, mais aussi Arkham House, Gnome ou Shasta. On y rencontre aussi de nombreux professionnels comme Bradbury ou E. E. Smith. Le volumineux dernier chapitre (50 pages) est une bibliographie sommaire (année de parution et nombre d'exemplaires) des livres produits par les small press couvertes par Eshbach. Un index clôture le livre. A noter la présence d'un cahier central de 16 pages de photos en N&B. 

Of worlds beyond.jpg

C'est un ouvrage sans prétention qui semble bien restituer l'ambiance qui régnait dans ce milieu de gens à la fois passionnés (et il en fallait pour publier en HC des textes de science fiction) mais aussi parfois tellement attirés par l'appât du gain qu'ils en perdaient toute mesure. Il s'agit donc, outre l'aspect anecdotique de certaines scènes, d'un document historique (comme les livres de Warner) sur le fandom à ses débuts et sur la (première) transformation des conditions de publication du genre (des pulps aux HC).

A wealth of fable.jpg

Bien sûr, on ne trouvera pas dans cet ouvrage une approche historiographique rigoureuse (certaines des affirmations de Eshbach contenues dans ce livre ont d'ailleurs été contestées par la suite) puisqu'il est résolument personnel. De la même façon, il ne s'agit là pas d'un outil bibliographique sur un domaine (les small press des années 40-50) assez obscur et aux enjeux financiers importants (en tout cas pour les collectionneurs). C'est finalement un peu dommage que ce livre, physiquement très bien fait, reste dans le superficiel.

The legion of time (FP 1952).jpg

Note GHOR : 1 étoile

24/06/2010

_Outside the human aquarium : Masters of science fiction_

Outside the human aquarium : Masters of science fiction : Brian STABLEFORD : 1996 : Borgo Press (Milford series No 32) : ISBN-10 0-89370-457-1 : 152 pages (y compris bibliographie et index) : coûtait 17 USB pour TP non illustré, existe aussi en HC (-357-3).

Outside the human aquarium.jpg

Même si c'est écrit sur la couverture ("Second edition"), il est assez difficile de deviner à première vue que cet ouvrage est en fait considéré par l'éditeur comme étant simplement une remise à jour de Masters of science fiction # 1 (voir http://ghor.hautetfort.com/archive/2009/01/26/masters-of-...), le changement de titre n'aidant pas, malgré le fait qu'il ait gardé le même numéro dans la collection.

Masters of science fiction.jpg

Ecrit par le spécialiste du genre qu'est Brian Stableford, cet ouvrage rassemble donc dix essais consacrés à des écrivains de SF (ou aux marges comme Clark Ashton Smith). A noter qu'il y a en fait onze auteurs évoqués à cause de la présence du couple Hamilton/Brackett. D'une grosse dizaine de pages chacun, ces articles ne sont pas inédits (sauf encore le Smith) et sont repris de divers magazines (Interzone, Foundation) et pratiquent une approche assez "globale". Au sommaire on trouve donc : Hamilton & Brackett, Vonnegut, Malzberg, Silverberg, Reynolds (ces cinq là sont dans la première édition) puis C. A. Smith, Dick, Keller, Sturgeon et Weinbaum. Ce fascicule se termine par une bibliographie primaire sélectionnée ainsi qu'un index.

The earth war (Pyramid 1963).jpg

Sur le fond, mon avis n'a pas changé, à savoir que cet ouvrage est à la fois une bonne introduction à des auteurs multi étudiés (Dick, Vonnegut voire Silverberg) mais aussi parfois une des seules études existantes (à l'époque mais encore de nos jours) sur certains écrivains dont l'importance réelle n'est pas forcément en phase avec leur statut académique, Mack Reynolds étant l'exemple type d'un auteur qui a dominé la revue Analog dans les années 60-70 et qui est portant à peu près inconnu (y compris en VF). 

Time gladiator (Priory).jpg

Au final, c'est là un ouvrage qui est logiquement de qualité (c'est quand même du Stableford) qui permet de (re)découvrir certains auteurs dans le contexte. Bien sûr, on préfèrera logiquement cette seconde édition augmentée à la première qui en offre moitié moins. 

Time gladiator (Four Square 1966).jpg

 Note GHOR : 3 étoiles

23/06/2010

_A checklist of Astounding_

A checklist of Astounding : Part 1 : 1930 to 1939 : B. T. JEEVES : 1963 : ERG Publications : pas d'ISBN : 52 pages : pas de prix pour une publication fanzinesque non illustrée format A4 avec agrafage latéral et couverture cartonnée, introuvable sauf par accident.

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A checklist of Astounding : Part 2 : 1940 to 1949 : B. T. JEEVES : 1965 : B. T. JEEVES : pas d'ISBN : 45 pages : pas de prix pour une publication fanzinesque non illustrée format A4 avec agrafage latéral et couverture cartonnée, introuvable sauf par accident.

A checklist of Astounding Part 2.jpg

A checklist of Astounding : Part 3 : 1950 to 1959 : B. T. JEEVES : 1970 : pas de mention d'éditeur : pas d'ISBN : 52 pages : coûtait 10 shillings pour une publication fanzinesque non illustrée format A4 avec agrafage latéral et couverture cartonnée, introuvable sauf par accident.

A checklist of Astounding Part 3.jpg

On a du mal à se rendre compte, depuis notre époque connectée, des problèmes que les amateurs un tant soit peu bibliographes pouvaient rencontrer avant qu'Internet et les sites bibliographiques qui y foisonnent n'existent. La solution était toujours la même, la collation "à la main" de sa propre collection et, si l'on avait suffisamment de courage, l'édition sous forme de fanzine du résultat de ses travaux. Confronté à l'absence d'index pour la revue majeure du genre (Astounding avant de devenir Analog), c'est donc à cette tâche que s'est attelé sur une période de presque dix ans le fan britannique Terry Jeeves.

Astounding 1941-03.jpg

Il a donc produit cet ensemble de trois index (il ne semble pas y en avoir eu de quatrième) qui couvrent chacun une décennie de la revue depuis ses débuts en 1930. Il est à noter que c'est la version US qui est traitée et non l'édition britannique qui était décalée dans le temps et aussi légèrement différente dans son contenu, un détail amusant vu la nationalité de l'auteur. Après une introduction d'une page on trouve une structure globalement semblable pour les trois volumes : un listing par numéro (qui donne le contenu de chacun), un listing par auteur qui couvre les textes de fiction et les articles mais pas les éditoriaux de Campbell ou ses prédécesseurs, la partie critiques ou le courrier des lecteurs ("Brass Tacks"), un listing par titre (idem) et un listing séparé pour les articles et les textes de la série "Probability Zero" (qui sont en fait des short-shorts). Le dernier volume inverse cet ordre pour les deux index du milieu et rajoute un index des éditoriaux et des couvertures ainsi qu'une table de correspondance de pseudonymes.

Astounding 1953-07.jpg

Comme d'habitude avec ce type d'ouvrage, il s'agit d'un outil extrêmement spécifique qui ne peut que servir de base de vérification auxiliaire au vu du nombre très important d'autres ouvrages papier (le Murray) ou informatiques (le Miller & Contento) voire de sites plus ou moins généralistes (ISFDB) qui proposent les mêmes données. Malgré tout, le côté historique et l'exactitude (après vérifications) de cet ensemble lui assurent d'obtenir une place dans une bibliothèque de recherche bibliographique même si l'on aurait presque préféré que Jeeves traite la version britannique du titre, un domaine assez peu exploré même de nos jours.

Astounding 1949-08.jpg

Note GHOR : 2 étoiles