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04/01/2010

_Frontiers past and future : Science fiction and the american West_

Frontiers past and future : Science fiction and the american West : Carl ABBOTT : 2006 : University press of Kansas : ISBN-10 0-70061430-3 : 230 pages (y compris index) : coûtait 30 USD pour un HC solide avec jaquette (non illustré).

Frontiers past and future.jpg

L'existence de liens entre la SF et le Western est une évidence. Qu'ils concernent la simple terminologie (Space opera basé sur Horse opera), le positionnement (Star Trek présenté comme Wagon train to the stars), l'imagerie (Aliens = Indiens, Far West = Mars) ou d'une façon plus fondamentale la thématique de la frontière, on peut alors dire qu'ils font que ces deux genres partagent un même élan. C'est cette thèse qui est développé par l'auteur (un professeur d'urbanisme intéressé par les deux domaines) dans cet ouvrage justement édité par une université américaine du Middlewest.

A planet for texans (Ace Double D-299).jpg

Divisé en neuf chapitres principaux (dont certains ont déjà été publiés sous une forme différente dans divers supports), ce livre explore les convergences entre les éléments communs aux deux genres. On y retrouve par exemple une discussion des types personnages récurrents comme le "space cowboy" ou l'évocation des communautés minières que l'on va retrouver dans les deux types de fiction (en SF, on pensera au film Outland ou aux mineurs d'astéroïdes). On y croisera aussi l'autochtone (lire l'extraterrestre à coloniser), la jungle urbaine comme territoire sans ordre ni loi et les nouvelles frontières cybernétiques avec leurs propres "console cowboys". On trouve en annexe les notes (peu pratique) et un index (mais pas de bibliographie).

Comte Zéro (JL 1994).jpg

Même si la filiation entre le Western et la SF peut apparaître après coup comme une évidence, cet ouvrage est l'un des premiers à mener un travail de fond sur les parallèles entre ces deux genres, parallèles qui, comme le montre Abbott, dépassent de loin la simple apparence de la transposition du six-coups en désintégrateur. Servi par une grande maîtrise des deux genres, ce livre est suffisamment bien fait pour ne pas nécessiter de connaissances préalables sur la théorie littéraire du Western (un domaine qui semble assez exploré aux USA).

Analog 1997-10.jpg

On pourra seulement reprocher à cet ouvrage un certain américano-centrisme (toutefois prévisible au vu de son sujet) puisque la représentation du Far West par les autres SF est complètement passée sous silence. Une lecture très agréable et un constat parfaitement mené sur un sujet dont on aurait pu craindre le côté "bateau".

Note GHOR : 3 étoiles

31/12/2009

_Fritz Leiber : A bibliography 1934-1979_

Fritz Leiber : A bibliography 1934-1979 : Chris MORGAN : 1979 : Morgenstern : pas d'ISBN : 36 pages (y compris index et page centrale illustrée) : coûtait 1.50 GBP (ou 3 USD) pour un chapbook format A5 à tirage limité (1000 exemplaires) qui se trouve très facilement d'occase.

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Issu du monde du fanzinat, cette bibliographie est l'une des premières de son genre et montre bien l'intérêt porté par les amateurs à Fritz Leiber. Elle a été compilée par Chris Morgan, un des membres importants du fandom britannique des années 70-80 (il a d'ailleurs écrit un des segments de L'encyclopédie de la SF de Holdstock) avec l'aide du gratin des pratiquants britanniques de la bibliographie (Langford, Stableford, Peyton). Il s'agit donc d'un ouvrage qui couvre les parutions de textes de Leiber entre 1934 et 1979, uniquement en langue anglaise.

The big time (Orbit 1976).jpg

Après une brève biographie, on trouve l'organisation standardisée (ici avec quelques variantes) des bibliographies en une suite de sections : les livres (uniquement les premières impressions par ordre alphabétique de titres); les bibliographies, les numéros spéciaux de revue consacrés à Lieber; les prix reçus par l'auteur, les articles; les nouvelles et romans parus en serial (toutes parutions par ordre chronologique) et les autres médias (films, interviews). Un index clôt l'ouvrage qui est agrémenté d'une page centrale en N&B reproduisant une douzaine de couvertures.

Ship of shadows (Mayflower 1982).jpg

Il n'y a pas grand chose à reprocher à cet ouvrage qui forme une très bonne base bibliographique sur Leiber jusqu'au années 80 sous réserve de se limiter aux VO. On pourra simplement regretter le non traitement des réimpressions chez un même éditeur et la possible existence de certains fantômes (des HC de small-press). Seul le temps a pu jouer contre ce livre qui sera dans la pratique logiquement remplacé par la bibliographie de Leiber parue chez GCP en 1990 (en deux volumes), plus à jour et offrant une couverture internationale (même si elle n'est que partielle).

Fritz Leiber Gcp1.jpg

Comme souvent avec ce type d'ouvrage (assez ancien) et dans ce domaine (la bibliographie VO), ce livre sera surtout utile comme source de vérification et de croisement de données.

Ships to the stars (Ace Double F-285).jpg

Note GHOR : 2 étoiles

30/12/2009

_Fritz Leiber _

Fritz Leiber : Tom STAICAR : Ungar (série Recognitions) : 1983 : ISBN-10 0-8044-6875-3 : 134 pages (y compris index et biblio basique) : coûtait 7 USD pour un TP (existe aussi en HC -2836-0), se trouve assez aisément d'occase.

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Comme le dit la préface, cet ouvrage paru dans la série de monographies publiées par Ungar est le premier à être consacré uniquement à Fritz Leiber. Une chose assez surprenante quand on connaît la très haute estime dans laquelle était tenu cet auteur.  Il se peut que ses carrières parallèles dans la Science-Fiction, le Fantastique et la Fantasy aient généré une certaine difficulté de placement de ce remarquable auteur sur l'échiquier des divers genres, conduisant à une forme de négligence par manque de visibilité de l'homme qui nous a donné des textes comme The big time, Conjure wife ou la série de Lankhmar.

Ballet de sorcieres (Le Masque 1976).jpg

L'étude de Staicar (un auteur habituel de l'éditeur) est divisée en neuf chapitres de longueur inégale (de moins de cinq à trente pages). Sont successivement abordés les thèmes suivants : une courte biographie, les satires (The silver eggheads, A specter is haunting Texas), l'aliénation et la liberté (Night of the wolf, Gather darkness !), la série Changewar, la série Lankhmar, l'horreur, les principales nouvelles, les autres textes (poésie, essais) et une courte conclusion. On retrouve à la fin de l'ouvrage les fameuses notes inutilisables propres à cet éditeur, une succincte bibliographie primaire et secondaire ainsi qu'un index.

The big time (Ace Double D-491 1961).jpg

C'est un bel hommage qui est rendu à Leiber et une façon claire de montrer l'étendue du talent de l'auteur et de sa facilité à être bons dans les genres de l'imaginaire en général. En plus, Staicar se concentre sur certaines oeuvres peu connues de Leiber (par exemple l'excellent fix-up Night of the wolf) et offre à la SF la place principale dans son étude. Ceci nous évite une nième discussion en longueur sur les éléments autobiographiques de Fafhrd ou sur le fantastique urbain de The pale brown thing/Our lady of darkness. Non pas que ces éléments ne soient pas analysés (il y a un chapitre sur chacun), mais ils ne forment pas l'ossature de l'ouvrage, un point qui est pour le moins rafraîchissant.

Notre-dame des ténèbres (Casterman 1980).jpg

Logiquement un peu elliptique (vu le vaste matériau à étudier et le nombre de page limité), cet ouvrage aurait peut-être pu se permettre de se concentrer sur la SF de Leiber. Il aurait ainsi pu éviter une certaine dispersion entre des genres demandant des approches théoriques différentes et profiter de la place gagnée pour approfondir la réflexion sur les nouvelles 'isolées' de Leiber. Malgré tout un bon essai permettant de mieux appréhender cet auteur protéiforme.

Royaume de Lankhmar (TF 1982).jpg

Note GHOR : 2 étoiles

29/12/2009

_Frederik Pohl_

Frederik Pohl : Thomas CLARESON : 1987 : Starmont House (Starmont reader's guide #39) : 173 pages (y compris bibliographies & index) : ISBN-10 0-930261-33-X : coûtait 10 USD pour un TP (existe aussi en HC -34-8), semble pouvoir se trouver d'occasion.

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Cette étude consacrée à F. Pohl est donc due à Thomas Clareson, un des grands noms de la réflexion sur le genre aux USA. Faisant partie de la série connue de monographies publiées par Starmont et ses successeurs, elle aborde donc l'oeuvre de l'un des personnages clés de la SF américaine. Pas forcément perçu comme l'un des grands du genre malgré l'aura de certains titres comme The space merchants (en collaboration avec Kornbluth) ou Gateway, il est une figure essentielle de l'histoire de la SF, à la fois comme fan (membre des Futurians), editor (entre autres de Galaxy et If) et auteur acclamé (grand master, multiple vainqueur aux Hugos et Nebulas).

Tomorrow times seven (Ballantine 1959).jpg

L'ouvrage commence, comme souvent dans cette série par une chronologie synthétique de la carrière de l'auteur. On peut dire qu'elle sert de base à Clareson puisque celui-ci a choisi un plan d'ouvrage relativement chronologique. Les premiers chapitres tracent sa longue carrière durant les décennies 40, 50 et 60 avec un focus sur ses collaborations avec Kornbluth et sur ses textes courts. Les suivants, probablement à cause d'une quantité trop grande de matériau à traiter, abandonnent un peu ce principe en se concentrant sur certaines oeuvres ou séries (respectivement The gold at the starbow's end, Man plus, le cycle Heechee, The years of the city, Black star rising et The coming of the quantum cats). En matière d'annexes, on a droit à la liste des oeuvres majeures de l'auteur, une bibliographie secondaire (sélective et commentée) et un index.

The gold at the starbow's end (Ballantine 1972).jpg

Au risque de manquer d'originalité, il faut constater que la mission dévolue à Clareson est impossible comme souvent avec cette série formatée même si ce titre est particulièrement épais. Comment traiter en 150 pages les 60 ans de carrière de Pohl et ses multiples influences à divers titres sur le genre ? Comment aborder en détail le couple Pohl-Kornbluth mais aussi les duos Pohl-Del Rey ou Pohl-Williamson (et même maintenant Pohl-Clarke) en un seul chapitre ?

Gladiator-at-law (Ballantine 1969).jpg

Du coup, et malgré l'érudition incontestable de Clareson, cet ouvrage ne peut être pris que comme un survol qui laisse carrément de côte certains romans (The cool war par exemple), une grande partie de la production sur format court de l'auteur (un ensemble pourtant pléthorique et marquant) et généralement l'importante influence exercée sur l'évolution de la SF par le Pohl editor (de magazines mais aussi de livres). Peut-être aurait-il été préférable de diminuer la part consacrée aux titres récents qui faisaient certes l'actualité de Pohl à l'époque de la parution de cet ouvrage mais qui ont eu du mal à résister à l'oubli (Black star rising en étant l'exemple type).

The cool war (Del Rey 1982).jpg

Au final, et comme souvent chez Starmont, un titre fort recommandable mais qui aurait facilement supporté un doublement de sa taille et mérité une partie bibliographique un peu plus étoffée.

Casse-tête chinois (JL 1987).jpg

Note GHOR : 2 étoiles

28/12/2009

_Harry Harrison : Bibliographia (1951-1965)_

Harry Harrison : Bibliographia (1951-1965) : Francesco BIAMONTI : 1965 (?) : pas d'éditeur mentionné : pas d'ISBN : pas de pagination (12 pages au total) : un petit chapbook agrafé sous couverture cartonnée, qui se rencontre parfois d'occasion.

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C'est un drôle d'ouvrage que nous avons là. En effet, même si Harry Harrison est un auteur qui bénéficie dans d'autres pays (anglo-saxons et d'une façon paradoxale en Russie) d'une aura infiniment supérieure à celle qu'il a chez nous, on pourrait être surpris de l'origine de cette bibliographie. Il s'agit en effet d'une production italienne, écrite en anglais et visiblement produite d'une façon privée ou en tout cas sans soutien visible d'un éditeur ou d'un fanzine.

Plague from space (Sphere 1978).jpg

Cette bibliographie est donc consacrée à Harry Harrison et couvre l'intégralité de ses textes jusqu'en janvier 1965, quelles que soient leur langue ou leur longueur. L'ouvrage (illustré d'un dessin représentant l'auteur par Rudy Cristiano) s'ouvre par une courte introduction de Biamonti. Elle est suivie par la bibliographie proprement dite. Celle-ci est organisée par ordre alphabétique de titre et mêle tous les types d'écrits (romans, nouvelles, non-fiction). Pour chacun des 46 items recensés, des informations bibliographiques partielles sont fournies (date, éditeur, nombre de mots). Certains sont brièvement commentés par Harrison.

Prime number (Sphere 1978).jpg

Il faut avouer que, une fois passé le coté sympathique de l'entreprise, cette bibliographie ne peut être que d'un usage très limité. Face à un auteur à la carrière aussi longue que Harrison (qui a sorti en 2001 un recueil 50 in 50 qui retrace justement ses 50 ans d'écriture), le fait que la couverture s'arrête en 1965 disqualifie cet ouvrage face à des concurrents aussi sérieux et récents que Benson & Stephensen-Payne (1989) et surtout Tomlinson (2002).

Harry Harrison An annotated bibliography.jpg

De plus, malgré une couverture italienne que l'on peut penser performante, les informations apportées par Biamonti sont, d'un strict point de vue bibliographique, assez lacunaires : pas d'éléments permettant d'identifier avec précision une édition (prix, format, illustrateur, pagination...), pas de mentions de traducteur ou d'appartenance à une série, pas d'informations originales. Au final, un très court livre qui est plus une curiosité qu'autre chose.

50 in 50 (Tor 2001).jpg

Note GHOR : 1 étoile