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07/01/2010

_The future of eternity : Mythologies of science fiction and fantasy_

The future of eternity : Mythologies of science fiction and fantasy : Casey FREDERICKS : 1982 : Indiana University Press (Midland Book MB295) : ISBN-10 0-253-20295-7 : xvi+229 pages (y compris bibliographie et index) : coûtait 10 USD pour un TP non illustré, existe aussi en HC (-32530-7).

The future of eternity.jpg

Ecrit par un professeur de littérature classique de l'université de l'Indiana (qui a aussi publié l'ouvrage), cet essai a pour projet d'étudier l'impact de la mythologie sur la science fiction (et la fantasy). Le fait que ces deux domaines soient mêlés apparaît assez clairement. En effet, la SF utilise à l'évidence des éléments mythiques (voir par exemple le moindre épisode de Star Trek); dans l'autre sens, certains ont voulu voir dans le genre une machine à inventer les mythes de notre siècle.

Myth-understandings (Newcon 2008).jpg

Organisé en sept chapitres de longueur variable (de vingt à quarante pages) et une introduction, l'ouvrage commence par un survol des textes significatifs de cette interaction (on notera que le cinéma est le parent pauvre de l'ensemble). Fredericks se concentre ensuite sur la théorie des mythes et montre qu'ils partagent avec la SF la notion d'estrangement (que l'on retrouve chez Suvin). Suivent quatre chapitres qui approfondissent des mythes récurrents dans le genre : la création (et son corollaire la destruction), les héros (tout d'abord nordiques d'Heroïc Fantasy en général), le surhomme (ou le transhumain comme on dit maintenant) et le retour aux sources. Une conclusion termine l'ouvrage et est suivie par plusieurs annexes (bibliographie, notes, index des auteurs/oeuvres et des mythologies évoquées).

La machine suprême (RF 1963).jpg

La promenade à laquelle nous convie Fredericks est certes fort agréable mais l'idée de la similitude entre SF et mythologie est tellement devenu un lieu commun tant pour les écrivains (qui recyclent joyeusement tous les mythes, même les moins connus) que par les théoriciens du genre (qui mettent Joseph Campbell à toutes les sauces) que le livre donne une forte impression de "réchauffé". C'est d'ailleurs injuste quand on voit que les réflexions de l'auteur ont maintenant presque trente ans, ce qui veut dire qu'il était plus un pionnier qu'un suiveur.

The star mill (Ace 1966).jpg

Pour rester lisible de nos jours, il aurait peut-être fallu que l'auteur se penche plus sur l'emploi de mythologies "autres", son livre étant largement dominé par les classiques grecs ou judéo-chrétiens. On pensera à Emil Petaja et son inspiration finnoise ou les textes utilisant une mythologie aztèque ou amérindienne. C'est en tout cas un bon petit livre, original pour son époque mais qui souffre parfois aussi d'un échantillonnage un peu limité; certains auteurs : De Camp, Weinbaum, Zelazny ou certains titres (The big time) ayant une place un peu trop importante alors que d'autres exemples auraient parfaitement convenu et donné un éventail plus large.

Seigneur de lumière (Denoel 1984).jpg

Note GHOR : 1 étoile

06/01/2010

_Future and fantastic worlds : A bibliographical retrospective of DAW books (1972-1987)_

Future and fantastic worlds : A bibliographical retrospective of DAW books (1972-1987) : Sheldon JAFFERY : 1987 : Starmont House (série "Reference guide" #4) : ISBN-10 1-55742-002-5 : 297 pages (y compris index multiples) : coûtait 20 USD pour un TP à la couverture baveuse non illustré, existe aussi en HC (-003-3).

Future & fantastic worlds.jpg

Comme l'indique bien son sous-titre, ce livre est une bibliographie de la collection DAW (pour Donald A. Wollheim). Il s'agit de l'une des plus ancienne collection de SF existante (elle est toujours en activité 37 ans après ses débuts) et l'une des plus caractéristiques de par ses dos jaunes (jusqu'en 1984 en tout cas), d'où le surnom de "yellowbacks" donné par les collectionneurs aux ouvrages la composant. Initialement fondée et dirigée pendant de longues années par Wollheim, après son passage chez Ace, elle occupe maintenant une position plutôt populaire au sein du genre, à la fois par son format (presque exclusivement des poches) et par sa politique de publication de cycles (surtout de Fantasy).

The probability man (DAW 1972).jpg

Après une préface de Wollheim et une introduction qui précise certains des (nombreux) pièges bibliographiques de cette collection, l'essentiel du livre est consacré à une présentation individuelle des 707 (en fait un peu moins pour cause de livres ayant eu deux numéros) titres qui composaient la collection lors de l'écriture de cet ouvrage. Utilisant un classement par numéro interne (le Logo ou DAW collector number), Jaffery fournit pour chaque livre un certain nombre d'informations : les éléments bibliographiques utiles à l'identification (date de parution, pagination, illustrateur, prix); un résumé de l'intrigue en une dizaine de lignes pour les romans, la liste des titres pour les recueils; des données sur des éventuelles reprises par d'autres éditeurs et l'appartenance à une série. Pour naviguer dans cette masse, un ensemble d'index est fourni : par auteur, par illustrateur et par titre.

Planet probability (DAW1973).jpg

Comme souvent avec ce type d'ouvrage, c'est une oeuvre d'amateur au sens noble du terme. Juste pour le plaisir et pour nous le faire partager, Jaffery a abattu un énorme travail de recensement, d'analyse et de recoupement qui ne peut que forcer l'admiration. Ce livre est une bible pour tout collectionneur et doit sûrement traîner dans les poches de nombre d'entre eux.

Singularity station (DAW 1973).jpg

Après, on pourra toujours reprocher à Jaffery de s'être limité à paraphraser les 4ème de couverture ou, plus gênant pour moi, d'avoir un peu occulté les problématiques des réimpressions ultérieures sous le même numéro (non identifées dans le livre) et surtout les explications sur les mystérieuses éditions canadiennes (celles qui ont les numéros d'impression pairs), le tout formant un domaine à peu près inexploré. Mais le mythe de la bibliographie absolue et complète n'est souvent qu'un rêve de maniaque dans mon genre. En tout cas, un indispensable pour l'amateur ou le collectionneur de poches américains.

The regiments of night (DAW 1972).jpg

Note GHOR : 3 étoiles

05/01/2010

_Future imperfect : Science fact and science fiction_

Future imperfect : Science fact and science fiction : Rex MALIK (editor) : 1980 : Frances Pinter : ISBN-10 0-903804-64-6 : 219 pages (pas d'index ni de bibliographies) : coûtait 25 USD pour un HC avec jaquette avec quelques rares illustrations en N&B.

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Ce livre est la compilation des communications présentées lors d'un séminaire tenu en 1979 à St Paul de Vence sous l'égide de la firme Sperry Univac (informatique et systèmes de défense). Cette rencontre rassemblait des écrivains de SF et des professionnels de l'informatique (lourde à l'époque) dans un sorte de symposium centré autour de la futurologie cybernétique.

Colossus (AM 1968).jpg

L'ouvrage se divise en cinq parties d'inégale longueur contenant entre un et quatre textes de nature variée. On trouve par exemple une histoire de la proto-SF par I. F. Clarke, la transcription d'une sécance de brainstorming sur l'écriture d'un film de SF, une interview de A. C. Clarke, divers articles de prospective classique (sur l'informatique, les satellites, la fusion homme/machine), les résultats d'un sondage présenté comme traitant des attitudes face à la SF (en fait plutôt axé sur la perception de l'avenir), une revue des ordinateurs au cinéma et des speechs d'auteurs (ici Harrison et Van Vogt). L'ouvrage ne comporte aucune annexe (index, notes ou bibliographie).

La cité et les astres (RF 1962).jpg

L'essentiel du livre étant surtout consacré à de la prospective "sérieuse" (lire "utile au commanditaire"), la partie pouvant intéresser les amateurs de SF est assez limitée. De plus, elle ne décolle que rarement de l'anecdotique, les présentations de Harrison et Van Vogt ou l'interview de Clarke n'apportant aucune information nouvelle, l'étude sur la SF n'en étant pas vraiment une et le panorama des ordinateurs dans les films trop rapide.

Colossus (Pan 1968).jpg

Un livre qui est plus une opération de communication d'un conglomérat appartenant au complexe militaro-industriel qu'un ouvrage sérieux sur le genre. L'exercice de futurologie qu'il représente possède pour seul intérêt de pouvoir comparer les prédictions faites avec le présent. Un exercice que j'ai tout simplement la flemme de faire.

Colossus and the crab (Berkley 1977).jpg

Note GHOR : 0 étoile

04/01/2010

_Frontiers past and future : Science fiction and the american West_

Frontiers past and future : Science fiction and the american West : Carl ABBOTT : 2006 : University press of Kansas : ISBN-10 0-70061430-3 : 230 pages (y compris index) : coûtait 30 USD pour un HC solide avec jaquette (non illustré).

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L'existence de liens entre la SF et le Western est une évidence. Qu'ils concernent la simple terminologie (Space opera basé sur Horse opera), le positionnement (Star Trek présenté comme Wagon train to the stars), l'imagerie (Aliens = Indiens, Far West = Mars) ou d'une façon plus fondamentale la thématique de la frontière, on peut alors dire qu'ils font que ces deux genres partagent un même élan. C'est cette thèse qui est développé par l'auteur (un professeur d'urbanisme intéressé par les deux domaines) dans cet ouvrage justement édité par une université américaine du Middlewest.

A planet for texans (Ace Double D-299).jpg

Divisé en neuf chapitres principaux (dont certains ont déjà été publiés sous une forme différente dans divers supports), ce livre explore les convergences entre les éléments communs aux deux genres. On y retrouve par exemple une discussion des types personnages récurrents comme le "space cowboy" ou l'évocation des communautés minières que l'on va retrouver dans les deux types de fiction (en SF, on pensera au film Outland ou aux mineurs d'astéroïdes). On y croisera aussi l'autochtone (lire l'extraterrestre à coloniser), la jungle urbaine comme territoire sans ordre ni loi et les nouvelles frontières cybernétiques avec leurs propres "console cowboys". On trouve en annexe les notes (peu pratique) et un index (mais pas de bibliographie).

Comte Zéro (JL 1994).jpg

Même si la filiation entre le Western et la SF peut apparaître après coup comme une évidence, cet ouvrage est l'un des premiers à mener un travail de fond sur les parallèles entre ces deux genres, parallèles qui, comme le montre Abbott, dépassent de loin la simple apparence de la transposition du six-coups en désintégrateur. Servi par une grande maîtrise des deux genres, ce livre est suffisamment bien fait pour ne pas nécessiter de connaissances préalables sur la théorie littéraire du Western (un domaine qui semble assez exploré aux USA).

Analog 1997-10.jpg

On pourra seulement reprocher à cet ouvrage un certain américano-centrisme (toutefois prévisible au vu de son sujet) puisque la représentation du Far West par les autres SF est complètement passée sous silence. Une lecture très agréable et un constat parfaitement mené sur un sujet dont on aurait pu craindre le côté "bateau".

Note GHOR : 3 étoiles

31/12/2009

_Fritz Leiber : A bibliography 1934-1979_

Fritz Leiber : A bibliography 1934-1979 : Chris MORGAN : 1979 : Morgenstern : pas d'ISBN : 36 pages (y compris index et page centrale illustrée) : coûtait 1.50 GBP (ou 3 USD) pour un chapbook format A5 à tirage limité (1000 exemplaires) qui se trouve très facilement d'occase.

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Issu du monde du fanzinat, cette bibliographie est l'une des premières de son genre et montre bien l'intérêt porté par les amateurs à Fritz Leiber. Elle a été compilée par Chris Morgan, un des membres importants du fandom britannique des années 70-80 (il a d'ailleurs écrit un des segments de L'encyclopédie de la SF de Holdstock) avec l'aide du gratin des pratiquants britanniques de la bibliographie (Langford, Stableford, Peyton). Il s'agit donc d'un ouvrage qui couvre les parutions de textes de Leiber entre 1934 et 1979, uniquement en langue anglaise.

The big time (Orbit 1976).jpg

Après une brève biographie, on trouve l'organisation standardisée (ici avec quelques variantes) des bibliographies en une suite de sections : les livres (uniquement les premières impressions par ordre alphabétique de titres); les bibliographies, les numéros spéciaux de revue consacrés à Lieber; les prix reçus par l'auteur, les articles; les nouvelles et romans parus en serial (toutes parutions par ordre chronologique) et les autres médias (films, interviews). Un index clôt l'ouvrage qui est agrémenté d'une page centrale en N&B reproduisant une douzaine de couvertures.

Ship of shadows (Mayflower 1982).jpg

Il n'y a pas grand chose à reprocher à cet ouvrage qui forme une très bonne base bibliographique sur Leiber jusqu'au années 80 sous réserve de se limiter aux VO. On pourra simplement regretter le non traitement des réimpressions chez un même éditeur et la possible existence de certains fantômes (des HC de small-press). Seul le temps a pu jouer contre ce livre qui sera dans la pratique logiquement remplacé par la bibliographie de Leiber parue chez GCP en 1990 (en deux volumes), plus à jour et offrant une couverture internationale (même si elle n'est que partielle).

Fritz Leiber Gcp1.jpg

Comme souvent avec ce type d'ouvrage (assez ancien) et dans ce domaine (la bibliographie VO), ce livre sera surtout utile comme source de vérification et de croisement de données.

Ships to the stars (Ace Double F-285).jpg

Note GHOR : 2 étoiles