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18/10/2018

_The cybernetic imagination in science fiction_

The cybernetic imagination in science fiction : Patricia S. WARRICK : 1980 (pour la première édition) : The MIT Press : ISBN-13 978-0-262-73061-7 (la fiche ISFDB du titre) : xvii+282 pages (y compris index et bibliographie) : coûte une grosse dizaine d'Euros pour un tp non illustré, mon exemplaire étant disponible en neuf en POD chez divers vendeurs en ligne.

anglais,2 étoiles

Même si cet ouvrage est une parution récente (son ISBN-13 le plaçant logiquement après 2007), sa première publication date en fait de 1980 et sa date d'écriture doit se situer aux alentours de 1979 d'après divers indices internes. Patricia Warrick, à qui l'on doit un certain nombre d'anthologies (du type XXX through Science Fiction, voir sa bibliographie) et d'essais, s'est donc intéressée au traitement de la cybernétique (qu'elle définit comme regroupant ordinateurs et robots) dans la science fiction. A cette époque, c'est à dire juste avant l'arrivée des PC, ce thème était plutôt porteur et, de part sa relative nouveauté, suffisamment peu étendu (l'auteur recense 225 nouvelles et romans entre 1930 et 1977) pour être étudié dans sa globalité. A noter qu'une partie de l'ouvrage reprend des articles précédemment parus dans des revues ou d'autres ouvrages de référence.

anglais,2 étoiles

L'ouvrage commence de façon classique avec plusieurs chapitres historiques ou thématiques, du Golem à UNIVAC, de Shelley à Asimov (qui à droit à un long passage repris d'un essai contenu dans le Isaac Asimov d'Olander et Greenberg). Puis, comme le but de Warrick est de traiter "d'un seul coup" l'ensemble des textes comprenant sa sélection et qu'elle a découvert une méthode infaillible pour organiser tout cela, les textes sont donc divisés en trois groupes (formant autant de chapitres) suivant qu'ils décrivent des "systèmes isolés" (des textes où figure un novum à la Suvin sans autre réflexion), des "systèmes clos" (des oeuvres dystopiques et/ou pessimistes) ou des "systèmes ouverts" (des œuvres plutôt optimistes et tournées vers l'expansion). Au sein de chaque partie, les textes abordés sont ensuite ventilés en un certain nombre de catégories (par exemple le robot comme métaphore ou les sociétés totalitaires). On trouve en suite un chapitre consacré à PKD (qui correspond probablement à un article parus initialement dans Extrapolation) et une conclusion qui précède un index et une bibliographie primaire et secondaire.

anglais,2 étoiles

A la lecture, il semble bien que le projet de Warrick s'affiche comme un peu trop ambitieux quand on le compare au résultat obtenu. Non pas que l'ensemble soit désagréable mais tout cela donne une impression de déjà-lu (ce qui est d'autant plus vrai pour les parties "recyclées"). La méthodologie novatrice employée par Warrick n'est au final qu'une taxonomie différente (et encore) mais la forme de l'ouvrage reste identique à tant d'autres avec les mêmes exemples (un coup d'Asimov, un coup de Binder, un coup de Foster) et les mêmes conclusions (l'humain se transformant en robot et vice-versa). Même si l'auteur évoque parfois des textes peu fréquents (The Genesis Machine ou Dosadi), le tout donne une impression de réchauffé, impression qu'il faut sans doute nuancer au vu de la date de composition de l'ouvrage.

anglais,2 étoiles

De plus, l'économie de l'ensemble, partiellement à base d'éléments déjà publiés, se fait parfois sentir d'une façon un peu trop évidente. En particulier, la partie sur Dick (une des spécialités de l'auteur) arrive en fin d'ouvrage un peu comme un cheveu sur la soupe, hors de la structure logique du livre, ce qui est aussi le cas de celle sur Asimov, placée elle au début. A cela s'ajoute une certaine tendance au "wikipédisme" ("wikipédanterie" ?) avant la lettre où Warrick fait beaucoup trop de digressions pour nous expliquer des tas de choses (l'informatique, la biologie, la sociologie, la théorie littéraire...) sans que cela n'apporte grand chose de plus à sa démonstration. Au final, l'ensemble forme un tout assez quelconque qu'il faut sans douter replacer dans son contexte (il s'agit d'un des premiers ouvrages de référence thématiques) pour l'apprécier pleinement.

anglais,2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles

26/08/2018

_Environments in Science Fiction_

Environments in Science Fiction : Essays on Alternative Spaces : Susan M. BERNARDO (editor) : 2014 : McFarland (série "Critical explorations in Science Fiction and Fantasy" #44) : ISBN-13 978-0-7864-7579-7 (la fiche ISFDB du titre): 195 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 35.00 USD pour un TP non illustré disponible chez l'éditeur (), semble aussi exister en ebook (978-1-4766-1503-5).

anglais,1 étoile

On va aller vite... Paru dans l'une des collections d'ouvrages de référence de McFarland (celle-là), ce livre est recueil d'essais originaux par un groupe d'illustres inconnus (au sens d'auteurs qui n'ont apparement jamais rien publié d'autre sur le genre) qui sont pour la plupart ou professeurs d'anglais ou doctorants. D'après la quatrième de couverture, ce recueil est bâti autour de (ou des) l'espace(s) et de son influence sur les relations entre les personnages, les animaux et/ou l'environnement.

anglais,1 étoile

En fait, je n'ai absolument pas compris quels étaint les points communs entre les essais. On commence par les possibilités hétérotopiques chez Baxter & Pratchett, Le Guin et Delany, l'acceptance de la marginalité chez Piercy et Scott, une lecture d'Anathem de Stephenson, une de War with the Newts de Capek, l'image du laboratoire dans Frankenstein, une lecture écotopienne de News from Nowhere de Morris, une analyse de The Road de McCarthy et une de The Calcutta Chromosome de Ghosh, la Terraphilie chez PKD et un texte sur les deux dystopies.

anglais,1 étoile

Comme en plus, les auteurs sont globalement des adeptes de l'école du "je-raconte-toute-l'intrigue-ça-fait-du-texte", que leur vernis es-SF semble des plus limités (par contre, ils connaissent bien Deleuze et Guatari), et que l'un des essais va jusqu'à déployer une longue analyse sur l'absence de quelque chose (ici la description par Shelley du laboratoire du savant), on en arrive à se demander à quoi peut bien servir un tel ouvrage, si ce n'est pour les auteurs à atteindre leur quota de publications sans trop se fouler.

anglais,1 étoile

Au final, ce n'est pas que l'ensemble soit mauvais, c'est juste qu'il n'a ni queue ni tête et que le niveau de réflexion sur le genre n'est simplement pas terrible. Lire ce recueil ne présente tout simplement pas grand intérêt (on sauvera seulement le texte de Bernardo sur PKD).

anglais,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile

23/08/2018

_Eros in the Mind's Eye_

Eros in the Mind's Eye : Sexuality and the Fantastic in Art and Film : Donald PALUMBO (editor) : 1986 : Greenwood Press (série "Contributions to the Study of Science Fiction and Fantasy" #21) : ISBN-10 0-313-24102-3 (la fiche ISFDB du titre) : xxvi+290 pages (y compris index et bibliographie) : coûtait une trentaine d'USD pour un hc avec jaquette et illustré en n&b qui peut se trouver d'occase.

anglais, 1 étoile

Cet ouvrage est présenté comme un compagnon à Erotic Universe (évoqué ici). Comme ce dernier, il s'agit d'un recueil d'essais sur la représentation de la sexualité dans les arts et le cinéma (de SF&F, bien sûr). Ce blog se focalisant sur la SF&F "écrite", cet ouvrage est donc mentionné seulement pour mémoire. Pour la partie "Art", on pourra y trouver pas mal d'information (et quelques reproductions) sur les illustrations fantastiques ou surréalistes d'avant 1920 mais assez peu de choses sur l'illustration SF proprement dite. Côté "Film", c'est essentiellement Star Wars et The Rocky Horror Picture Show qui sont étudiés (2 essais chacun). Au final, le tout se laisse lire mais ne révolutionnera pas l'étude du genre.

anglais, 1 étoile

Note GHOR : 1 étoile (mais les amateurs de ces formes de SF pourront avoir un avis différent)

22/08/2018

_Erotic Universe_

Erotic Universe : Sexuality and Fantastic Literature : Donald PALUMBO (editor) : 1986 : Greenwood Press (série "Contributions to the Study of Science Fiction and Fantasy" #18) : ISBN-10 0-313-24101-5 (la fiche ISFDB du titre) : xviii+305 pages (y compris index et bibliographie) : coûtait 35.00 USD pour un hc avec jaquette non illustré qui peut se trouver d'occase.

angalis,1 étoile

Publié dans la longue série d'ouvrages de référence de Greenwood Press (qui atteindra la centaine de titres), cet ouvrage a pour objectif de se pencher sur l'intersection des études sur la sexulaité et de celles sur la littérature fantastique (au sens anglo-saxon, c'est à dire en VF SF + fantasy + fantastique + tous les trucs bizarres). Du fait de l'imagerie fortement sexuée utilisée par les premiers supports liés au genre (en gros les pulps), cette intersection a souvent été étudiée, même si, à l'époque, la réalité des textes était bien loin de ce qui était dessiné sur les couvertures. La SFF étant historiquement assez prude, certains auteurs ont aussi su se positionner comme des "spécialistes" du sexe (on pensera bien évidemment à Farmer), ce qui a contribué à alimenter les réflexions sur le sujet.

angalis,1 étoile

La structure de l'ouvrage est tout à fait classique pour un titre de cette série, puisqu'il s'agit d'un recueil d'essais de taille variable (de dix à trente pages) dûs à divers intervenants. Les quinze essais rassemblés sont ici divisés en quatre parties : "Theory" (4 essais de portée générale), "Themes" (5 essais sur des thèmes précis : les aliens, l'homosexualité...), "Feminist Views" (5 essais plus focalisés sur des oeuvres précises) et "Fanzines" (qui contient bizarrement 1 seul essai sur le phénomène des fanfictions K/S). En ce qui concerne les auteurs on trouve à parts égales des plumes connues (Palumbo, Barr, Landon...) et des auteurs qui n'ont été publiés que dans cet ouvrage (Spector, Veith, Frazer Lamb...). Une copieuse bibliographie primaire et secondaire annotée et un index clôturent l'ensemble.

angalis,1 étoile

La lecture de cet ouvrage commence plutôt mal, la première partie n'ayant qu'un rapport parfois lointain avec le sujet affiché du livre (Homère, les discriminations sexistes et non sexuelles...). Hélas, cela continue par la suite (le sexe et la mort dans la litgen) même si la partie thématique revient plus dans le sujet affiché de ce recueil en prenant enfin comme matière des oeuvres clairement SF&F (et non Le monde selon Garp), C'est sans doute la partie la plus "recherchée" avec de visibles efforts pour utiliser les ressources du genre. La troisième partie est complètement hors-sujet (toujours vis-à-vis de l'ambition affichée) puisqu'il s'agit de "Feminist Wiews" sur la SF en général en non d'une approche féminisite de la sexualité dans la SF&F . Du coup cette partie de l'ouvrage est encore une n-ième resucée du canon de la SF féministe des années 70 avec toutes ses figures imposées (Piercy, Russ, Tiptree, Le Guin), sa poignée d'ouvrages ressassés en boucle (et encore une visite guidée de Mattapoisett) et, chose toujours surprenante pour une frange qui prêche la diversité et la tolérance, ses procès en sorcellerie faits aux "fausses féministes" avec remise de bons points (Le Guin), mentions passables (McCaffrey) et mauvais points pour les traîtresses à la cause (ici c'est Janet E. Morris qui endosse ce rôle).

angalis,1 étoile

Les deux derniers essais (sur The Left Hand of Darkness et sur le K/S -les fanfictions homoérotiques sur le couple Kirk/Spock) sont d'honnête facture mais, franchement, ce sont des choses que l'on a pu déjà lire des milliers de fois tellement ces sujets étaient soit dans l'air du temps (comme Le Guin à l'époque) soit tellement originaux -au sens d'être propres à la SF&F- (le K/S) qu'ils fascinaient les universitaires en mal de copie. En parlant d'originalité, cet ouvrage innove (regrettablement) en proposant deux essais par Valerie Broege qui sont un remarquable exemple de préoccupation écologique avant l'heure puisque l'auteur y recycle plusieurs fois les mêmes phrases sur les mêmes sujets (j'ai dû vérifier tellement l'impression de déjà-lu était forte). C'est carrément se moquer du lecteur et cela en dit long sur la qualité de la relecture de l'ouvrage ou sur les exigences de Palumbo. Au final un ensemble non pas mauvais stricto sensu (bien ique manquant totalement d'originalité) mais juste une vaste tromperie sur la marchandise, comme cela arrive souvent chez Greenwood. Point d'étude sur "Sexuality and Fantastic Literature" mais un vague assemblage de textes.

angalis,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile

23/05/2016

_The World of Fanzines_

The World of Fanzines : A Special Form of Communication :Fredric WERTHAM M.D. : 1973 : Southern Illinois University Press : ISBN-10 0-8093-0619-0 (la fiche ISFDB du titre) : 144 pages (y compris index) : coûtait 10 USD pour un hc avec jaquette illustré en n&b, se trouve parfois (comme mon exemplaire) à l'état neuf.

The world of fanzines.jpg

Écrit par un psychiatre américain de renom (semble-t-il), cet ouvrage est en fait une sorte d'ode aux fanzines et à l'esprit qui préside à leur création. Jugeant que ce phénomène (assez spécifique à la SF, en tout cas aux USA) n'était pas assez connu (ou reconnu) et pas assez étudié en ce qu'il a d'original, Wertham essaie donc dans ce court livre d'en décrire les contours (ce qui l'oblige par exemple à remonter à la définition de ce qu'est la Science Fiction), d'en brosser l'historique, d'en lister les spécificités et d'en dégager le mode de fonctionnement si particulier.

anglais,1 étoile

Même si pour l'un ancien fanzineux que je suis, lire cet ouvrage est comme boire du petit lait tellement il est laudatif, il faut reconnaître que l'ensemble est à la fois assez court (il y a déjà 30 pages d'illustration au début et un index conséquent) et ressemble plus à la description d'un monde idyllique qu'à la réalité des publications amateur. Cette présentation est certes charmante et valorisante (et plaisante) mais reste trop dans le rose pour qui veut étudier l'univers des fanzines d'une façon un peu réaliste. On notera la présence de l'habituel dictionnaire fanspeak-anglais et la présence de pas mal d’illustrations tirées de fanzines US (y compris de Locus avant qu'il ne devienne une revue semi-pro). Au final, le livre précurseur (1973) reste une bonne introduction au fanzinat (papier bien sûr) mais manque, à mon avis, d'un certain recul.

anglais,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile