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21/06/2021

_Dune le Mook_

Dune le Mook : Lloyd CHERY (editor) : 2020 : L'Atalante & Leha : pas d'ISBN, EAN-13 9791036000591 : 256 pages (pas d'index ni de bibliographie) : coûte 22.50 Euros pour un grand tp largement illustré en couleurs, disponible un peu partout.

français,herbert,1 étoile

A mon avis, il doit se passer quelque chose autour de Dune en ce moment. Peut-être un film ? Par un canadien ? Mieux que les précédents ? C'est en tout cas visiblement l'occasion rêvée d'écrire sur cette œuvre majeure du genre histoire de profiter de l'aubaine, vu qu'il s'agit là du quatrième livre sur le sujet que je vois passer ces temps-ci (et le premier que j'achète) avec le Allard, le Bélial' et un titre canadien, sans parler des titres "autour" du film lui-même. Même si Herbert (et Dune en particulier) a toujours été un des chouchous des ouvrages de référence, une telle rafale de titres, en VF qui plus est, est exceptionnelle.

français,herbert,1 étoile

Sous la direction de Lloyd Chéry (journaliste et podcasteur) cet ouvrage est en fait un Mook (ça veut dire un Magazine-bOOK) suivant la mode actuelle (cf. cet autre représentant de ce genre hybride). On a donc beaucoup d'articles (pas loin de soixante-dix) et d'interviews (une petite dizaine), d'une taille très limitée (en moyenne deux pages, parfois moins) illustrés et séparés par des illustrations pleine page. L'ensemble est organisé en cinq grandes parties : Frank Herbert, L'univers de Dune, Les personnages de Dune, Les adaptations (ciné, TV, jeux, comics...) et Réflexions (pour aller plus loin). Les intervenants sont multiples (même si certains signent plusieurs articles) et se partagent entre plumes connues et nouveaux venus. On regrettera l'absence de bibliographie et d'index.

français,herbert,1 étoile

Tout d'abord, une confession : je n'ai lu que le premier livre de la série et je l'ai (à l'époque, c'est à dire il y a 40 ans) trouvé extrêmement chiant à lire et du coup je n'ai même pas attaqué Le Messie de Dune. Par contre, j'ai beaucoup joué aux "Dune" sur PC. En ce qui concerne cet ouvrage, je suis au regret de confirmer que je ne suis pas le client idéal pour ce type de produit. J'ai effectivement eu l'impression de lire un magazine du type presse féminine ou people avec des articles (on ne peut pas décemment parler d'essais pour des textes aussi courts) qui ne sont que des survols à très haute altitude. Le plus frappant étant sans doute le texte de Genefort sur les livres-univers qui est une sorte de résumé en une seule page de sa thèse qui en fait deux cents à la base (et qui n'est même pas mentionnée). Quel est l'intérêt de ce genre d'exercice ? Doit-on supposer que les lecteurs potentiels de ce magazine ont la capacité d'attention d'un moineau ? Tout cela m'échappe mais je ne dois pas être assez dans le coup pour apprécier cette culture à la Wikipédia faite de snippets d'information en lieu et place d'une réflexion plus creusée mais moins globalisante.

français,herbert,1 étoile

Il est clair que l'ouvrage est séduisant avec une profusion d'illustrations dont certaines (qui semblent originales) sont particulièrement réussies. Même s'il s'appuie un peu trop, à mon avis, sur le -inédit pour l'instant- film de Villeneuve (quatre pages sur le casting, c'est sans grand rapport avec Dune), la multiplicité des angles d'attaque donne un bon aperçu de l'immensité de l'ensemble fictionnel créé par Herbert. Hélas, tout cela, à cause de ce côté butineur, peine à aller plus loin que des banalités lues des milliers de fois (par exemple sur l'écologie ou le pouvoir) ailleurs et qui sont répétées à de nombreuses reprises dans le mook.  Si vous en voulez plus, on vous renvoie gentiment à des (vrais ?) livres où l'on peut trouver "la version longue" des articles (en fait c'est un peu comme un numéro de Sélection du Reader's Digest). En ce qui concerne la qualité des analyses, on peut sans doute être plus rigoureux en évitant les affirmations du genre "Herbert/Dune était féministe" qui ne sont que des maladroites tentatives de récupération pour être dans l'air du temps. Pour tout dire, Dune est tellement un texte féministe que que Villeneuve s'est senti obligé de changer le sexe d'un des principaux protagonistes. Pour revenir au factuel, outre une qualité de production plutôt moyenne (pour 22.50 € la couverture se vrille et le dos ne semble pas d'une solidité à toute épreuve), je n'ai pas trop apprécié la lecture de textes en marron clair sur blanc et je déplore l'absence de bibliographie (même si j'en ai une vague idée) et surtout d'un index. Globalement, je suis assez déçu du résultat. C'est un produit parfaitement bien packagé, mais qui est bien trop superficiel pour moi qui attend de mes lectures sur le genre des réflexions un peu plus roboratives. Tout cela veut sans doute dire que je ne suis pas vraiment dans la cible des clients pour ce type d'ouvrage (qui m'a aussi fait penser à celui-là) parce que je suis clairement bien plus Book que Magazine. 

français,herbert,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile (plus si vous aimez lire Closer, Gala ou Première -on y trouve le même cirage des pompes de Villeneuve-)

français,herbert,1 étoile

NdA : Il y a quelque temps, l'association Noosfère (que recommande à tous ceux qui ne veulent pas faire de bibliographie sérieuse) m'a demandé de fournir des scans en haute définition de certains ouvrages que je détenais (des titres en VO et des numéros d'Analog) sans doute parce qu'il n'en existe pas des dizaines de copies accessibles en France. J'ai donc farfouillé dans ma collection et numérisé divers ouvrages intéressants. Les résultats peuvent (je le pense) se retrouver en pages 12, 13 et 14 (pour les Analog) et possiblement en pages 250 et 251 (pour les prequels) de ce mook. Je tiens particulièrement à souligner ici l'immense élégance des créateurs de cet ouvrage qui n'ont JAMAIS pris la peine de me remercier sous quelle forme que ce soit pour le (petit) coup de main que j'ai apporté à leur entreprise. Jolie preuve de savoir-vivre et de respect. 

10/05/2021

_Darwinian Feminism and Early Science Fiction_

Darwinian Feminism and Early Science Fiction : Angels, Amazons and Women : Patrick B. SHARP : 2018 : University of Wales Press (série "New Dimensions in Science Fiction") : ISBN-13 978-1-78683-229-0 (la fiche ISFDB du titre) : xii+193 pages (y compris index et bibliographie) : coûte 60.00 GBP pour un petit hc non illustré sans jaquette, disponible chez l'éditeur, aussi disponible en e-book.

anglais,2 étoiles

En donnant dans la caricature la plus complète, il y a deux sortes d'auteurs qui écrivent sur les interactions entre science fiction et féminisme : ceux qui "connaissent" le féminisme (Barr, Melzer) et ceux qui "connaissent" la science fiction (Yaszek, Davin, Larbalestier). Il en résulte généralement des "récits" très différents, les premiers nous racontant l'histoire d'une citadelle masculiniste prise d'assaut par de courageuses guerrières durant les années 60, les seconds nous peignant un genre à dominante masculine tant dans ses producteurs que de ses consommateurs mais où certaines voix féminines et féministes ont pu se faire entendre dès le début. Je dois avouer que c'est avec plaisir que je peux placer Sharp dans le second camp. En s’appuyant sur une étude détaillée du matériau qui est quand même la base de toute analyse sur le genre, c'est à dire les textes eux-mêmes, l'auteur trace l'influence du "Féminisme Darwinien" (l'idée que la théorie de l'évolution postulée par Darwin peut justifier/appuyer des aspirations féministes) dans la proto-SF et surtout dans les magazines SF des années 20 et 30.

anglais,2 étoiles

La démonstration de Sharp est parfaitement maîtrisée et s'appuie sur des lectures de textes d'un petit groupe d'auteurs féminins (Lilith Lorraine, Clare Winger Harris, Leslie F. Stone, Leigh Brackett, C. L. Moore...) qui, au sein d'un univers clairement masculin (je le répète), ont introduit diverses thématiques ou problématiques (par exemple le contrôle de la reproduction) sous des angles clairement identifiables comme féministes. Il se penche aussi, mais d'une façon moins détaillée, sur certains textes (plutôt des romans) qui sont antérieurs à l'émergence du genre comme le célèbre (du moins dans certains cercles) Herland de Gilman.

anglais,2 étoiles

Même si ce livre est assez salutaire en ce qu'il rétablit certaines données factuelles un peu oubliées comme la fameuse légende urbaine du "prénom" non genré obligatoire de C. L. Moore qui est une fois de plus, renvoyée au rayon des fantasmes (à la base, on trouve l'information dans l'interview de Moore par Elliot), ou qu'il procède à une réévaluation du rôle de Gernsback dans la publication de ces premiers écrits féministes (c'est Westfahl qui va être content), il existe un certain nombre de choses qui m'ont moins séduit dans cet ouvrage. Pêle-mêle, je lui reprocherais son prix (quand même 70 Euros pour un livre de moins de 200 pages à la mise en page assez aérée), le fait que la partie vraiment consacrée à la SF ne commence qu'à la page 70 (le début du livre, en gros les trois premiers chapitres sur 5, est une étude sur l'histoire des sciences et du Darwinisme vue sous le prisme du féminisme) et le fait que le corpus étudié reste de facto assez limité (à une trentaine de textes). Il n'en reste pas moins que l'ensemble (du moins la partie SF en ce qui me concerne) est intéressant et bien mené. Un livre à lire pour mieux appréhender les débuts de l'implication des femmes et du féminisme dans le genre.

anglais,2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles

04/05/2021

_Aliens in Popular Culture_

Aliens in Popular Culture : Michael M. LEVY & Farah MENDLESOHN (editors) : 2019 : Greenwood : ISBN-13 978-1-4408-3832-3 (la fiche ISFDB du titre) : xviii+335 pages (y compris index) : coûte 94.00 USD pour un grand hc parcimonieusement illustré en n&b, disponible chez l'éditeur, existe aussi en ebook (-3833-0).

anglais,1 étoile

Compilé par Levy et Mendlesohn assistés d'un grand nombre de collaborateurs (pas loin d'une centaine !), cet ouvrage est une sorte d'encyclopédie autour du thème de l'alien (l'extraterrestre, pas l'étranger) dans la culture populaire, c'est à dire en gros dans tous les types de supports que l'on peut imaginer : SF écrite, cinéma, télévision, comics, jeux vidéos, musique. Il s'agit donc d'un ensemble qui comporte une préface (Mendlesohn), une introduction (Benford), 4 "essais" (de cinq pages et d'une approche générale) et surtout une grosse centaine d'"entrées" d'environ trois pages chacune (avec une micro-bibliographie à chaque fois). Il y a enfin une longue liste de contributeurs et un index (mais pas de bibliographie d'ensemble).

anglais,1 étoile

Les entrées sont donc présentées par ordre alphabétique, de The Abyss (le film) à The X-Files (la série TV). On y trouve des textes étudiant des œuvres précises (surtout des films), sur des ensembles fictifs (des séries de films, de jeux, de romans...), des auteurs (de David Almond -?- à Robert Charles Wilson) ou des sujets divers (les Greys, les aliens "polaires"). La taille de chaque entrée étant à peu près constante (un peu plus de 2 pages) on arrive à des niveaux d'analyse extrêmement variables et une grande hétérogénéité.

anglais,1 étoile

On obtient donc une sorte de pot-pourri où deux pages sur Lilo and Stitch (sérieux) ou Aliens Love Underpants (une série de livres pour enfants) voisinent avec deux pages sur Ursula K. le Guin ou Star Trek. Cela m'a créé une certaine difficulté à trouver l'ensemble pertinent et fidèle à un certaine perception de la réalité et de l'importance des choses (deux pages et demie avec photo sur 300 pour les Télétubbies ?). A noter que l'on a bien évidemment le cochage de toutes les cases obligatoires en terme de représentativité des auteurs et des sensibilités. A cela s'ajoute le fait que certains auteurs sont plus ou moins aptes à transmettre l'importance du sujet qu'ils abordent, rendant leur contribution parfois parfaitement anecdotique ou triviale. 

anglais,1 étoile

Au final un ensemble nettement décevant, surtout quand on le met en regard avec son prix (on frôle la centaine d'Euros). Cela donne l'impression de partir un peu dans tous les sens (à la wikipédia en utilisant les contributions disponibles aléatoirement) sans que l'on arrive à discerner une vraie ligne directrice capable de rendre justice à un sujet central du genre et surtout capable de hiérarchiser (ne serait-ce qu'en terme d'espace alloué) et de structurer les diverses interventions pour donner une vue d'ensemble d'un sujet qui est plus vaste et plus complexe qu'une simple énumération d'œuvres ou d'artistes. Un ratage sans doute dû à un manque de contrôle éditorial.

anglais,1 étoile

Note GHOR : 1 étoile

02/04/2021

_Alien Imaginations_

Alien Imaginations : Science Fiction and Tales of Transnationalism : Ulrike KULCHER & Silja MAEHL & Graeme STROUT (editors) : 2015 : Bloomsbury (série "Film & Medias Studies) : ISBN-13 978-1-62892-115-1 (la fiche ISFDB du titre) : xvii+249 pages (y compris index) : coûte 90.00 GBP pour un petit hc non illustré disponible chez l'éditeur (en petite promo), existe aussi en tp et ebook.

anglais,0 étoile

On va faire rapide, pour la modique somme d'une grosse centaine d'euros (c'est quand même un peu moins cher en tp ou ebook), vous avez donc une grosse dizaine d'essais autour du concept de l'Alien (mais plutôt au sens d'étranger que d'extraterrestre). Une bonne moitié des textes n'ont aucun rapport avec la science fiction (malgré le sous-titre de l'ouvrage), le reste émane d'auteurs dont la culture es-SF s'arrête à District 9 ou Avatar (à William Gibson et Ray Bradbury pour les plus cultivés). De Derrida à d'obscurs romans allemands antisémites de la fin du XIXème siècle en passant par Hamlet (de Shakespeare) comme représentation du cyberspace (sérieux !), c'est un immense foutage de gueule perpétré par des universitaires (allemands) inconnus en mal de copie.

anglais,0 étoile

Dire qu'il y a au dos de cet ouvrage des recommandations élogieuses de gens aussi pointus que Bould, Rieder ou Vint, cela a de quoi surprendre et amener à se poser la question de savoir s'ils ont vraiment lu le livre. Le seul essai à sauver est celui de McCabe sur le plutôt méconnu roman d'Eleanor Arnason : Ring of Swords et sa société homonormative (les hwarhath). Au final, un truc inutile pour un amateur du genre et, à ce tarif, une belle escroquerie.

anglais,0 étoile

Note GHOR : 0 étoile

04/02/2021

_Cyberpunk_

Cyberpunk : Histoire(s) d'un futur imminent : Stéphanie CHAPTAL & Jean ZEID & Sylvain Nawrocki : 2020 : Ynnis Editions : ISBN-13 978-2-37697-189-4 : 208 pages (y compris bibliographie "sélective" et index) : coûte 29.90 Euros pour un grand tp au format carré largement illustré en couleurs, disponible chez l'éditeur.

français,cyberpunk,2 étoiles

Ah, le Cyperpunk ! Comme le Steampunk, ce sous-genre éphémère a toujours eu la grosse cote auprès des amateurs francophones au point même que l'on a pu parfois penser que, pour certains, la SF n'a été à un moment donné constituée que de textes d'inspiration CP. Sans doute est-ce là l'expression de l'inconfort fondamental de la culture française vis-à-vis de ce pur produit US qu'est la Science Fiction.

français,cyberpunk,2 étoiles

C'est donc à une promenade dans cette sous-section de la SF que nous convient les trois auteurs (inconnus) de cet ouvrage qui joue clairement dans la catégorie des "beaux livres". Pour toucher un large public, la structure de l'ouvrage est parfaitement claire avec une division en sept parties de taille variable (la partie littérature étant la plus fournie, la partie musique la moins riche) : les origines du Cyberpunk (qui sont essentiellement littéraires), le CP à l'écrit (y compris en BD/mangas/Comics), le CP à la télévision, le CP au cinéma, le CP dans le jeu (surtout vidéo), le CP dans la musique et enfin une conclusion sur le futur du CP. Le tout est très richement illustré (mais pauvrement légendé) et propose un nombre significatif d'interviews de divers acteurs. Un index (trop léger pour être exploitable) et une bibliographie "sélective" (c'est à dire réduite à une petite dizaine de références) complètent l'ensemble.

français,cyberpunk,2 étoiles

Le résultat est sans doute conforme au cahier des charges que l'on peut supposer avoir été celui des auteurs : présenter le Cyberpunk dans ses multiples expressions et montrer visuellement sa présence indiscutable dans la culture geek actuelle. C'est parfaitement flashy, d'une mise en page sans doute branchée (la lisibilité est un autre problème), très largement illustré (mais comme d'habitude dans l'édition française sans aucun détail) et assez facile à lire. J'avoue que j'ai quand même eu un gros instant de doute dès les premières pages quand j'ai lu que Van Vogt écrivait de la Hard Science et que Flow My tears de PKD était la suite de Blade Runner. Heureusement, l'ensemble s'est ensuite révélé d'une facture beaucoup plus sérieuse avec des recherches un peu plus approfondies même si quelques membres du "club" CP ont été un peu laissés de côté (on pensera à Pat Cadigan ou à Wilhelmina Baird).

français,cyberpunk,2 étoiles

Conceptuellement, il y a deux problèmes avec les positions de cet ouvrage. Tout d'abord, et comme de nombreux interviewés le soulignent, le Cyberpunk est une branche de la SF qui est morte depuis longtemps en tant que mouvement autonome et structuré. Il est donc assez trompeur de vouloir en dresser une chronologie qui s'étend jusqu'en 2020. Comme d'autres mouvements/clubs/courants/sous-genres avant et après lui (de la New Wave à la climato-fiction en passant par le Steampunk ou les mouvements féministes), les spécificités de ce mouvement (ses thématiques, son "ton", ses techniques narratives voire même ses stéréotypes) ont fini par être intégrées dans le discours "général" de la SF et ne sont plus au mieux qu'un des "modes" du genre (et au pire une étiquette commerciale). Du coup, et face à un mouvement défunt, la tentation est parfois de coller systématiquement l'étiquette CP sur tout ce qui passe et qui comporte un ordinateur (ou des bas-fonds). C'est ce choix de "ratisser large" qui a été visiblement fait par les auteurs. Pour eux, un texte CP doit : 1) être situé dans le futur, 2) contenir des ordinateurs et/ou des robots et 3) explorer la thématique d'un monde inégalitaire (souvent suivant l'axe Riches vs. Pauvres). Ces critères particulièrement généraux expliquent comment une large partie de la SF se trouve rattachée au CP par les auteurs. C'est aussi la raison pour laquelle on peut trouver dans cet ouvrage des essais aussi incongrus que ceux sur John Scalzi, Red Dwarf ou Une créature de rêve qui sont respectivement présentés comme un auteur CP, une série télévisée "d'inspiration" CP et un film CP. Au final un ensemble plutôt intéressant et pas mal exécuté (même si un peu fouillis) mais qui donne parfois l'impression dans son désir d'annexer la majorité du genre que la grenouille Cyberpunk a voulu se faire aussi grosse que le bœuf Science Fiction.

français,cyberpunk,2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles