22/04/2010
_The mammoth encyclopedia of science fiction_
The mammoth encyclopedia of science fiction : George MANN : 2001 : Robinson : ISBN-10 1-84119-177-9 : 612 pages (y compris index) : coûtait 10 GBP pour un TP épais mais non illustré.
Il nous faut d'abord commencer par un mystère pour cet ouvrage au titre si typique de l'éditeur Robinson, qui appelle tous ses livres The mammoth book of X, avec X valant tout ce que l'on peut imaginer (de Ancient Wisdom à World's Greatest Chess Games). En effet, il est mentionné sur la page de garde que ce livre a été publié en 1999 par St Martin's (un éditeur américain), et ce malgré un copyright 2001 pour l'auteur et une préface datée d'Octobre 2000. Après de nombreuses recherches, il n'existe strictement aucune trace de cet ouvrage (seule une édition US chez Carroll & Graf de 2001 est attestée), ce qui laisse penser que cette ligne a été "oubliée" lors de la recopie d'une page de garde existante d'un autre livre de chez Robinson, ce qui est cohérent avec le fait que cet éditeur reprenne tous les ans le Year's best de Dozois (en changeant son titre) qui lui est bien publié par St Martin's.
Ecrit par George Mann, un personnage multi-casquettes (comme souvent dans le genre) auteur, directeur de collection, anthologiste, ce livre est une encyclopédie du genre comme il en paraît assez régulièrement avec des niveaux d'ambition différents. Ici la cible n'est pas le C&N mais plutôt ces guides encyclopédiques de "second niveau" dirais-je, c'est à dire des livres un peu plus ambitieux que des ouvrages de stricte introduction au genre mais qui restent réalisables par un seul auteur, comme par exemple le Murail (en VF), le D'ammassa ou le Stableford (en VO).
Ce livre est divisé en plusieurs parties de taille assez variable. La première est une histoire du genre qui court sur une trentaine de pages. La deuxième (la principale) est une liste alphabétique d'une grosse centaine d'entrées sur les principaux auteurs (ainsi que quelques illustrateurs) et magazines (US & UK). Pour les auteurs on a une bibliographie sélectionnée, les thèmes abordés par cet auteur et des suggestions de lecture proches. Suit une partie sur les films et séries télévisées classiques comportant aussi une grosse centaine d'entrées (plus courtes que dans la section précédente). On a ensuite une partie sur les thèmes et concepts du genre (de Alien à Wormhole) et une sur les acteurs institutionnels de la SF et les prix décernés. Deux index, l'un des titres apparaissant dans les entrées par auteur et l'autre du reste terminent l'ouvrage.
Formellement, on ne peut pas reprocher grand chose à cet ouvrage qui en offre largement pour son argent avec un niveau de connaissance du genre suffisant. Bien sûr, Mann n'évite pas toutes les erreurs ou approximations que seule une patiente relecture peut déceler (dates inexactes, titres transformés, attributions erronées, reprises de lieux communs) mais cela reste largement supportable. Plus dommage sur un plan structurel est le choix d'avoir éclaté les entrées en plusieurs parties à la logique parfois floue (pourquoi les magazines avec les auteurs ?), une fusion de tout cela par ordre alphabétique aurait été plus simple à appréhender, ce point valant aussi pour les deux index qui auraient pu être regroupés.
Plus problématique est pour moi la stratégie d'inclusion des auteurs suivie par Mann. Elle est en effet nettement biaisée en faveur des "nouveaux" (à l'époque) écrivains britanniques puisque l'on y trouve des gens comme Keith Brooke, Eric Brown, Eugene Byrne (pour rester dans les B). Ce courageux pari sur l'avenir peut apparaître comme séduisant et peut permettre à des néophytes de s'intéresser à des auteurs qui montent. Le souci est qu'il n'est pas clairement énoncé (la 4ème de couverture parle de "major SF figures") et surtout qu'il induit de gros loupés. On trouve par exemple dans ce livre une entrée pour des auteurs comme Roger Levy ou Lars Jensen (un seul roman à leur actif lors de la parution de ce livre), ce qui est quand même un choix malheureux quand on voit qu'ils "prennent la place" d'écrivains aussi importants (ou simplement aussi titrés) que Bisson, Kelly, Sheffield, Swanwick, Simmons, ou Willis qui n'ont pas droit de cité. Il est dommage que cet accent mis sur certains nouveaux venus (sur des critères quand même très opaques) se paye par un appauvrissement de la pertinence de l'ensemble, d'où une certaine déception.
Note GHOR 2 étoiles
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20/04/2010
_A Mack Reynolds Checklist_
A Mack Reynolds Checklist : Chris DRUMM & George FLYNN : 1983 (?) : Chris Drumm (série "Drumm Booklet" #4) : Pas d'ISBN : Non paginé (24 pages + 1 feuille volante) : Coûtait 1 USD pour un format plus petit que A5 agrafé au centre et sans couverture rigide qui se trouve pour assez cher d'occasion.
Cet ouvrage est l'une des bibliographies éditées par Drumm dans les années 80 dont d'autres exemples sont évoqués par ailleurs. A noter que cet exemplaire pose un problème de datation précise (pas de date sur le fascicule lui-même) compliqué par le fait qu'il est muni d'une feuille servant d'addenda (donc postérieure à la première édition supposée) et qu'il est tout simplement corrigé à la main en de nombreux endroits (y compris l'annonce du No7 de la série). Il s'agit donc d'une version intermédiaire sans doute tirée d'un travail en constante amélioration.
Son sujet est donc Mack Reynolds un auteur à la carrière assez particulière. Il fut en effet un des nouvellistes phares des années 60 où il donna de très nombreux textes à la revue Analog (et d'autres aussi prestigieuses) avant de devenir un romancier prolifique dans les années 70 (plusieurs livres par an, dont une partie de fix-ups). Après sa mort en 1983, il disparaîtra presque complètement de la scène SF malgré des tentatives de collaborations posthumes (avec Ing ou Banks par exemple). En ce qui concerne la VF, c'est un quasi-inconnu puisque seul un de ses romans a été traduit (Of Godlike Power/Earth Unaware/La puissance d'un dieu) ainsi qu'une grosse vingtaine de ses nouvelles. Pourtant c'est un auteur atypique, de sensibilité socialiste nettement marquée (il donnera une suite au fameux texte de Bellamy) et d'une orientation progressiste qui aurait dû plaire au public français (on pensera à sa série "Homer Crawford," une des premières à aborder la problématique du développement de l'Afrique). C'est aussi un des rares écrivains qui ait pris en compte l'aspect économique dans ses textes (c'est d'ailleurs un peu devenu une de ses marques de fabrique).
En matière d'organisation, on trouve le format habituel chez Drumm, à savoir un listing par ordre chronologique des textes de l'auteur. On y trouve donc, regroupés par année (de 1949 à 1983) et numérotés séquentiellement, les oeuvres de l'auteur (quels que soient leur format, leur genre ou leur type). Pour chaque item, un certain nombre d'informations bibliographiques sont données suivant le type, par exemple pagination et prix pour les livres, parutions successives pour les textes courts, de même que des informations ponctuelles. A noter que les réimpressions (dans la même collection) sont indiquées mais que seul les VO sont listées. Outre de nombreux gribouillis (parfois peu lisibles) qui complètent certaines entrées, il y a aussi une page supplémentaire d'addenda.
Malgré ses défauts (essentiellement un problème de lisibilité) et une présentation franchement "amateur", cette bibliographie est tout simplement indispensable pour pouvoir avancer dans l'étude d'un auteur dont l'importance réelle dans le genre n'est pas forcément clairement perçue malgré la parution en 1995 d'une étude qui lui est consacrée (Welcome to the revolution de Curtis C. Smith chez Borgo). Il était par exemple dans la pratique l'auteur No 1 d'Analog (il sera même contraint de prendre des pseudonymes pour éviter la saturation) et le plus apprécié des lecteurs (du moins selon l'Analytical Laboratory de Campbell dont on sait maintenant qu'il était parfois légèrement "arrangé" par le rédacteur en chef).
Ce petit fascicule est d'autant plus important que Reynolds présente un condensé de tous les écueils bibliographiques possibles : séries multiples et s'interpénétrant parfois (comme les "United Planets"), changements de titres fréquents (Frigid Fracas/The Earth War), expansions de nouvelles en romans sous des titres identiques ou différents (Mercenary en magazine devenant Mercenary from Tomorrow en livre), fabrication de fix-ups (The space Barbarians qui inclut même des textes parus sous le pseudonyme de Guy McCord), pseudonymes à foison. Il faut remercier Drumm et Flynn pour ce travail titanesque, sur lequel des gens comme moi peuvent bâtir.
Note GHOR : 3 étoiles
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19/04/2010
_Lost in space : Geographies of science fiction_
Lost in space : Geographies of science fiction : Rob KITCHIN & James KNEALE (editors) : 2002 : Continuum : ISBN-10 0-8264-5731-2 : xii+211 pages (y compris bibliographie et index) : coûtait 30 USD pour un TP avec quelques illustrations, existe aussi en HC (-5730-4).
Cet ouvrage est un recueil d'essais placé sous le double patronage de la Géographie et de la Science-Fiction. Son pitch est que la SF ouvre un nouvel espace qui rend le réel malléable (et dont le cyberspace est l'exemple type), un espace qu'il est donc possible de cartographier. Qui dit cartographie dit géographes et c'est sûrement cela qui explique que la quasi-totalité des textes soient écrits par des professeurs (on est étonné par la diversité des titres) ou des thésards anglo-saxons de ce domaine universitaire.
Après une préface de Michael Marshall Smith, ce recueil rassemble douze essais de taille variable (entre dix et vingt pages) dont une partie sont écrits à quatre mains. Ils abordent une grande variété de sujets (les uchronies, l'espace urbain, la nourriture et les OGM) en se focalisant sur un auteur précis (Ballard, Stephenson), une oeuvre (The diamond age, la trilogie Mars, He, she and it, Frankenstein) ou un domaine précis (le cinéma de SF, le cinéma de SF d'horreur). Une certain nombre d'illustration N&B (essentiellement des cartes) agrémentent le livre. Une copieuse bibliographie (dix pages) ainsi qu'un index sont fournis à la fin de l'ouvrage.
Je dois avouer que c'est un livre dont je n'ai gardé strictement aucun souvenir. Après une rapide re-lecture, je suis en mesure de comprendre pourquoi. Il y a tout d'abord le fait que l'immense majorité des intervenants est loin d'être constituée par des spécialistes de la SF, ce qui produit un effet assez fréquent dans cette configuration, à savoir que chacune des contributions n'est pas "centrée" sur la genre mais dérive très rapidement vers les domaines de compétence ou d'intérêt des auteurs, ce qui nous vaut par exemple de longues digressions sur les débuts du cinématographe sur le plan technique. Ce n'est, dans l'absolu, pas inintéressant mais est simplement "hors sujet", une erreur que ces professeurs doivent pourtant rencontrer à longueur de copies.
Dans ces conditions, l'ensemble du livre donne une impression de fourre-tout généralisé qui mêle tout ce qui peut être rattaché à la SF d'une façon plus ou moins lâche. Il n'y a d'ailleurs pas grand lien avec la géographie dans certains essais comme le montre la présence d'un texte sur les OGM ou d'une lecture féministe du roman de Piercy (et en plus c'est d'une originalité folle). Cette absence complète d'unité peut amener à se poser la question du pourquoi d'un tel livre dont le foisonnement et l'impression d'amateurisme qu'il dégage ont tendance à masquer les textes les plus pertinents, ce qui est dommage.
Note GHOR : 1 étoile
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16/04/2010
_Lost in space : Probing feminist science fiction and beyond_
Lost in space : Probing feminist science fiction and beyond : Marleen S. BARR : 1993 : The University of North Carolina Press : ISBN-10 0-8078-4421-7 : xi+230 pages (y compris index et bibliographie après chaque chapitre) : coûtait une trentaine d'USD pour un TP non illustré, existe en HC (-2108-X).
Ce livre rassemble une partie des textes de Marleen S. Barr. Pour ceux qui ne suivent pas, cette dame est une universitaire américaine (Professeur d'anglais en Virginie à l'époque de la parution de cet ouvrage) dont les spécialités sont la SF et le féminisme et donc particulièrement la SF féministe qu'elle voit comme une des composantes d'un ensemble plus grand de son invention : la "feminist fabulation". Elle a d'ailleurs écrit plusieurs ouvrages sur le sujet et se charge souvent de traiter cet aspect des choses dans les ouvrages "généralistes" comme le Companion to science fiction de Seed.
Ce recueil commence par une préface de Marge Piercy et contient donc une douzaine d'essais dont une bonne moitié ne sont pas inédits et proviennent de divers magazines universitaires, y compris Extrapolation. Ils sont classés dans un ordre vaguement chronologique d'écriture et divisés en deux parties en fonction du fait qu'ils aient été écrits avant ou après l'invention par Barr du concept de "feminist fabulation". Chacun d'entre eux se concentre sur un petit nombre de textes d'un petit nombre d'auteurs (Charnas, Russ, Le Guin, Tiptree, Piercy, Butler, Atwood) en cohérence avec les thèmes des publications pour lesquelles ils ont été écrits. Un index termine le livre qui offre aussi deux ou trois illustrations en N&B.
C'est toujours un exercice très casse-gueule que de se livrer à la critique d'un livre engagé et militant pour une noble cause (ici l'égalité homme/femme et l'harmonieux développement de chacun) tant il est aisé de confondre une critique de l'oeuvre avec celle des idées qu'elle défend. Malgré tout, je dois dire que j'ai trouvé cet ouvrage médiocre, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il y a un côté à la fois donneur de leçon et surtout très prétentieux chez l'auteur. Son idée de "Feminist Fabulation" est quand même assez simple : un sur-ensemble littéraire féministe qui ressemble SF, Fantasy, Utopie et Mainstream (on pourrait alors simplement parler de "Fiction Féministe") et son attachement à défendre ce concept un peu lourd (elle y reviendra d'ailleurs dans le livre de Seed).
Mais c'est surtout le manque d'originalité de l'ensemble qui est décevant. On y retrouve tous les clichés de l'histoire de la SF revisitée à la sauce féministe, avec la même petite douzaine d'actrices, la même petite trentaine de textes (et encore) et les mêmes péripéties maintes fois racontées autour des feux de camp : Au début, il n'y a rien que le néant où quelques femmes se cachent sous des pseudonymes masculins ou asexués. Heureusement, dans les années 60 de courageuses amazones arrivent et enfoncent les portes de cette citadelle masculiniste. Après une résistance acharnée, le genre s'incline devant tant de génie quand il s'aperçoit que Tiptree Jr. est une femme et décerne alors les plus hauts honneurs à ces conquérantes. Finalement, la SF devient alors une simple annexe de la littérature féministe. C'est un bla-bla mille fois rabâché qui emprunte tous les passages obligés (The female man, Woman on the edge of time, The handmaid's tale) sans en oublier aucun. Ce n'est pas que ce n'est pas bien écrit ni fondamentalement faux (quoi que les analyses de Barr sont parfois contredites même dans son camp), c'est juste que la lecture de ce livre est une simple perte de temps. Il s'agit d'une n-iéme resucée d'une histoire fantasmée et toilettée pour la rendre exemplaire, une soigneuse construction idéologique au service d'une belle idée mais en tout cas ce n'est pas un document fiable ou intéressant sur le genre.
Note GHOR : 0 étoile
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15/04/2010
_Look at the evidence : Essays and reviews_
Look at the evidence : Essays and reviews : John CLUTE : 1995 : Liverpool University Press (collection "Science fiction texts and studies" #10) : ISBN-10 0-85323-820-0 : 465 pages (y compris index) : coûtait 27.50 GBP pour un HC non illustré avec jaquette, existe aussi en TP (-830-8), se trouve en neuf chez l'éditeur pour un peu plus cher : http://www.liverpool-unipress.co.uk/html/publication.asp?....
Cet ouvrage, comme son sous-titre l'indique, rassemble les essais et critiques écrites par John Clute entre 1987 et 1992. Il suit donc chronologiquement Strokes (Serconia Press, 1988) et précède Scores (Beccon, 2003). Il n'est pas indispensable de présenter John Clute, probablement le critique de SF le plus influent des ces vingt dernières années et un des personnages centraux de l'étude de la SF en Grande-Bretagne de par son implication dans de multiples projets. Réputé pour sa férocité, son exigence et sa maîtrise du langage (ses critiques utilisent nombre de mots précieux, ce qui est un peu sa marque de fabrique), il bénéficie d'une aura incontestable.
Ce recueil est divisé en trois parties inégales. La première tient lieu d'introduction (il y a une minuscule préface) et présente deux textes, l'un sur la SF en général et l'autre sur le travail du critique littéraire et/ou de SF. La deuxième constitue le gros du livre et regroupe par année (de 1987 à 1992 donc) et par origine (Year roundup de diverses sources, Interzone, autres revues) les critiques de Clute. Dans chacune d'entre elles, plusieurs oeuvres (romans le plus souvent, anthologies ou recueils et plus rarement ouvrages de référence) tirées de l'actualité du genre sont abordées, en moyenne sur une page (rarement moins, parfois plus). La dernière partie rassemble une demi-douzaine de textes n'abordant qu'un seul auteur (Capek, M. J. Harrison, Huxley, Meyrink, Rosendorfer et Tiptree), il s'agit le plus souvent de reprises de préfaces. Un index complet (noms et titres) clôture l'ouvrage.
Il est difficile de prendre en défaut le jugement d'un monstre sacré comme Clute, aussi je ne m'y risquerai pas. C'est donc un recueil assez typique de l'auteur avec une verve indéniable qui est parfois féroce pour certains écrivains maintenant reconnus (comme cet avis sur Raft qui loue le milieu et descend la façon dont Baxter décrit ses personnages). Le côté obscur de ce Clute brillant et agréable est paradoxalement sa tendance à la pyrotechnique qui masque parfois son propos sous des tournures alambiquées ou des raisonnements tortueux. Outre que l'on n'est jamais sûr d'avoir parfaitement compris le sentiment de Clute sur le livre en question, il se produit une transformation de l'acte de critique en une oeuvre à part entière qui devient elle-même évaluable en se déconnectant du texte initial et perdant du coup (AMHA) sa raison d'être.
Il reste malgré tout un vaste ensemble d'avis motivés sur la plupart des livres importants de la période considérée. En effet, contrairement à d'autres critiques, Clute reste assez proche du centre du genre (il traite donc surtout de SF) et ne pratique que d'une façon mesurée le démolissage d'ouvres mineures (contrairement à ce qu'ont pu faire Knight ou Blish/Atheling) qui seront rapidement oubliées. Comme les critiques de Clute sont plutôt du genre de celle que l'on apprécie mieux après avoir lu le livre en question, c'est un ouvrage qui se bonifie avec les ans. Seul bémol pour les lecteurs francophones, une bonne partie des textes évoqués sont inédits et risquent de le rester.
Note GHOR : 2 étoiles
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