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16/09/2009

_DAW Books paperback Science Fiction_

DAW Books paperback Science Fiction : Roger ROBINSON : Beccon Publications (série BP collector's checklist) : 1993 : ISBN-10 1-870824-27-X : non paginé : quelques Euros pour un fascicule A5 broché (disponible chez l'éditeur http://www.lxnen.com/rogerbeccon/B/checklists.html ).

DAW books paperback SF.jpg

Comme précédemment indiqué à propos d'une autre volume de cette série (Ace Books S.F. Doubles http://ghor.hautetfort.com/archive/2009/02/02/ace-books-s... ), cet ensemble de petits ouvrages amateurs a pour ambition de fournir une check-list pratique et transportable pour les maniaques de la collection (en VO). C'est un peu une sorte de cahier où l'on n'a plus qu'à rayer (ou stabiloter) les ouvrages que l'on a, comme le font tous les collectionneurs qui se promènent avec leurs listes de recherche. 

The wrong end of time (DAW 1973).jpg

Cet opus est donc consacré aux volumes de DAW, l'éditeur fondé par Donald A. Wollheim lors de son départ d'Ace en 1972 et qui publie uniquement de la SF. Les livres de cet éditeur ont longtemps été surnommés "Yellow Backs" à cause de leur caractéristique et très visible dos jaune qui permettait des les identifier immédiatement dans les rayons. A noter que cette particularité disparaîtra au milieu de 1984. La descritption du contenu de cet ouvrage est assez rapide puisque Robinson nous offre seulement : 1) la liste des 710 premiers titres de DAW (de Spell of the witch world à Skeen's return) et des 15 romans de la série Capt. Kennedy (par E. C. Tubb sous le pseudonyme de Gregory Kern) au format : Numéro (le fameux "DAW collectors' book number"), auteur et titre; 2) un index qui lie les noms d'auteurs et le numéro des livres qu'ils ont écrit.

Polymath (DAW 1974).jpg

Du fait de la très faible quantité d'information fournie : pas d'info sur les pseudonymes, les illustrateurs ou les dates de parutions, sans parler du problème propre à DAW de la complexité des rééditions (sans parler des versions canadiennes), cet ouvrage ne peut servir que de liste à cocher. Au moment où ce type d'information se télécharge assez facilement (comme là : http://www.sfsite.com/~silverag/daw1-100.html ), la plus-value et l'interêt de ce livre sont extrêmement limités, nettement plus que pour les autres titres de la série.

The stardroppers (DAW 1972).jpg

Un petit listing que le collectionneur acharné remplacera fort utilement par le remarquable et infiniment plus complet Future and fantastic worlds de Jaffery paru chez Starmont.

Future & fantastic worlds.jpg

Note GHOR : 1 étoile  

14/09/2009

_The Darkover dilemma : Problems of the Darkover series_

The Darkover dilemma : Problems of the Darkover series : S. WISE : T-K Graphics : 1976 : pas d'ISBN : 28 pages (pas d'index ni de bibliographie) : prix inconnu pour un chapbook assez difficile à trouver.

The darkover dilemma.jpg

La série Darkover (Ténébreuse en VF) a toujours exercée une grande attirance sur une partie (plutôt féminine, attirée initialement par les Libres Amazones du lieu) des amateurs de SF. Grâce à l'attitude plus que bienveillante de Marion Zimmer Bradley (qui a largement ouvert les portes de son univers), il s'est crée une sorte de fandom spécialisé uniquement consacré à cette longue (plusieurs dizaines de romans et de nombreuses nouvelles) entreprise littéraire. Cet ouvrage est probablement l'une des premières manifestations concrète de cette mouvance.

The sword of Aldones (Ace Double F-153 1962).jpg

Ce court essai est à la fois une sorte d'arrêt sur image sur l'état de la série au milieu des années 70 (le dernier titre considéré étant The heritage of Hastur qui date de 1975) et une tentative d'en dégager les inévitables (puisque MZB semblait initialement ne pas avoir de "bible" pour sa série) problèmes de continuité. La première moitié de ce livre est donc une sorte de guide de Darkover, son histoire, ses habitants et ses coutumes qui s'appuie exclusivement sur des citations de l'auteur. La seconde partie liste, roman par roman, les diverses inconsistances que l'on peut y trouver. Cela va de la simple négligence de l'auteur (un personnage qui en connaît un autre par son nom page 28 de The spell sword et qui lui demande quand même comment il s'appelle page 36) à des questions de fond qui attendent une réponse (comme les hybridations entre les races de Darkover).

The planet savers (Ace Double F-153 1962).jpg

Etant peu familier avec l'oeuvre de Bradley, j'ai donc logiquement été plus intéressé par la première partie qui permet d'avoir un tableau assez clair du cadre de ce cycle important sans l'avoir lu. Ce tableau n'est d'ailleurs pas dépourvu d'esprit critique ce qui est rafraîchissant pour un texte de fan. Pour la seconde moitié, les interrogations soulevées par Wise d'une façon en tout cas bien argumentée me sont complètement passées au-dessus de la tête. Je laisse à des experts es-Darkover le soin de préciser si elles sont pertinentes et si MZB a pu, dans les ouvrages suivants, en corriger certaines.

Darkover landfall (DAW).jpg

Un livre qui parlera évidemment plus aux fans de MZB mais qui est un très bon exemple de la qualité et de l'intensité de l'appropriation de certains univers par les fans.

 

Note GHOR : 1 étoile

11/09/2009

_Starcombing : Columns, essays, reviews and more_

Starcombing : Columns, essays, reviews and more : David LANGFORD : Cosmos Books : 2009 : ISBN-13 978-0-8095-7348-6 : 233 pages (y compris index) : TP disponible en neuf pour une dizaine d'Euros (existe aussi en HC).

Starcombing.jpg

Comme son long sous-titre l'indique bien, cet ouvrage est un recueil des nombreux textes de Langford. Il rassemble ceux parus entre 2000 et 2004 pour les non inclus dans Up through an empty house of stars et la quasi intégralité de sa production de 2005 à 2009. Pour ceux qui ne connaissent pas Langford, c'est une des figures essentielles du fandom britannique, une légende vivante aux presque 30 Hugos (il me semble qu'il en a eu autant que Locus), un homme extrêmement sympathique et plein d'humour (pour l'avoir un peu rencontré lors des Worldcons), le créateur du fanzine mensuel Ansible (www.ansible.co.uk/) et un puits de science en matière de SF (il est d'ailleurs impliqué sur le projet de la troisième version de la SF encyclopedia voir http://sfe3.org/).

Up through an empty house of stars.jpg

Ce recueil rassemble donc une masse assez diverse de textes dont la majorité est constitué par les courts (au maximum deux pages) billets de Langford dans le magazine SFX (une première sélection antérieure se trouve dans The SEX columns). Ces billets sont des pièces d'humeur généralement plutôt amusantes (sauf quelques moments d'émotion pour certains décès) sur une grande variété de sujets. Outre quelques critiques d'ouvrages (tirées essentielement de Foundation) de MacLeod (Learning the world), Wright (Null-A Continuum) ou McDonald (Cyberabad Days), on y trouve aussi quatre fictions (des short-shorts parues dans Nature) comme c'est l'usage dans les livres de l'auteur, ainsi que diverses pièces plus longues (préfaces, articles sur Harry Potter ou Sladek).

Learning the world (Orbit 2005).jpg

Malgré quelques moments d'émotion, cet ouvrage est plutôt d'une lecture légère. Les piques de Langford contre la vision caricaturale qu'ont du genre les commentateurs extérieurs à celui-ci sont toujours réjouissantes même si elles peuvent faire grincer des dents l'amateur. Cette impression de légèreté est aussi générée par la courte taille des textes ce qui, hormis quelques cas, ne laisse guère à l'auteur la place physique de déployer un discours sur le genre. Dans le même esprit, les fictions sont des textes à chute, des sortes de mises en bouche qui peuvent parfois faire regretter que Langford aie si peu écrit sur des formats plus longs.

The space eater (Baen 1987).jpg

Au final, un livre qui permet de retrouver une voix sympathique et érudite pour ceux qui (comme moi) ne lisent pas SFX. A déguster par petites bouchées pour éviter les quelques redites et savourer l'ensemble.

 

Note GHOR : 1 étoile

10/09/2009

_Cyberpunk _

Cyberpunk : Andrew M. BUTLER : Pocket Essentials (série "Pocket Essential Litterature") : 2000 : ISBN-10 1-903047-28-5 : 96 pages (y compris bibliographie mais pas d'index) : coûtait 4GBP pour un poche.

Cyberpunk.jpg

Ce livre fait partie d'une collection britannique dont le principe est assez similaire à nos "Que sais-je ?" français. Ce sont des petits guides qui ont pour vocation de faire le tour d'un sujet dans un format aisément transportable. Les sujets couverts sont essentiellement du domaine du cinéma ou des littératures de genre (on notera un opus sur PKD). Cet ouvrage qui vise à faire le tour du Cyberpunk, un sous-genre de la SF à l'existence météorique a été écrit par Andrew M. Butler, une des figures du genre en Grande-Bretagne, membre influent de la BSFA et de la SF Foundation.

Idoru (JL 1999).jpg

Le livre est divisé en sept parties d'une dizaine de pages chacune : 1) "Introduction" qui est en fait une histoire complète du mouvement, de ses précurseurs à ses successeurs ou opposants; 2) "Consensus hallucinations" qui discute des textes centraux du mouvement (ceux de Gibson et Sterling); 3) "The Cyberpunk movement" sur les autres membres déclarés du groupe (de Bear à Shirley); 4) "Post-cyberpunk" qui traite des héritiers du CP dont le plus célèbre est indiscutablement Stephenson; 5) "Cyberpunk-flavoured fiction" sur les écrivains qui ont utilisé l'esprit CP dans des textes ou l'informatique était pourtant absente (de Egan à Womack); 6) "Cyberpunk goes to the movies" qui parcourt les films CP, du fondateur Blade Runner au blockbuster Matrix; 7) "Resource material" une bibliographie primaire (essentiellement) couvrant les textes et les oeuvres audiovisuelles et secondaire (y compris sites web). On notera que les six premières parties se focalisent sur les oeuvres avec une originale grille de lecture constituée de plusieurs rubriques standards typiques du sous-genre (le décor, le héros, la femme fatale, l'angle d'attaque, le style, les bas-fonds et le résultat). Ce livre ne comporte pas d'index.

Headcrash (Aspect 1995).jpg

Comme on pouvait s'y attendre de la part d'un expert comme Butler, le livre remplit parfaitement sa mission. Il présente un des meilleurs panorama de ce sous-ensemble si particulier de la SF. Même si sa concentration sur les textes peut éventuellement occulter les éléments historiques d'une genèse mouvementée, on ressort de cet ouvrage avec une vision claire à la fois du Cyberpunk lui-même mais aussi de toutes les réactions (positives ou négatives) qu'il a pu susciter et de l'héritage qu'il a laissé au reste du genre (on pensera au NSO).

Islands in the net (Ace 1989).jpg

On remerciera aussi Butler de nous avoir épargné de longues tirades convenues sur le Steampunk et de penser à mentionner les "opposants" au CP. Le seul point surprenant est le fait que le roman de Sterling Islands in the net ne soit pas traité alors que son appartenance au Cyberpunk paraît difficile à nier.

Silver screen (Macmillan 1999).jpg

Un ouvrage synthétique, complet, maîtrisé et pas cher, que demander de plus ? Simplement plus de pages pour permettre à Butler d'approfondir un vaste sujet.

 

Note GHOR : 2 étoiles

08/09/2009

_This is me, Jack Vance ! (Or, more properly, this is "I")_

This is me, Jack Vance ! (Or, more properly, this is "I") : Jack VANCE : Subterranean Press : 2009 : ISBN-13 978-1-59606-245-0 : 208 pages (y compris cahier de photographies N&B) : 40 USD pour un HC avec jaquette.

This is me, Jack Vance !.jpg

Jack Vance (né en 1916) est probablement l'un des derniers grands auteurs de l'age d'or encore en vie. Il nous livre ici son autobiographie telle qu'il l'a dictée puisque sa vue défaillante ne lui permet plus d'écrire lui-même. Elle est publiée par Subterranean Press, un petit éditeur américain spécialisé dans les ouvrages luxueux à destination des collectionneurs et qui a à son catalogue une certain nombre de titres de Vance ou autour de lui.

Wyst Alastor 1716 (Coronet 1980).jpg

Comme il s'agit d'une autobiographie, Vance ne déroge pas au format chronologique habituel. Il nous raconte donc sa vie en 13 chapitres d'une longueur assez variable et qui se concentrent plutôt sur ses jeunes années (on atteint à peine 1974 au trois quart du livre). En fait, le terme d'autobiographie est assez trompeur puisque la majeure partie du livre est plutôt ce que les anglo-saxons appellent un travelogue (un journal de voyages en VF), un type de texte que l'on rencontre parfois sous la plume d'autres auteurs de SF (Heinlein en est le meilleur exemple). Dans la pratique, le Jack Vance "auteur" est totalement absent du livre à l'exception d'une partie intitulée "Final word" qui nous donne, visiblement à contrecoeur, quatre pages sur l'écriture. Le livre se termine par un cahier photographique (en N&B) d'une dizaine de pages. Il n'y a pas d'index.

The star king (Coronet 1980).jpg

Etant un grand amateur de Vance, je dois bien avouer que cet ouvrage m'a particulièrement énervé. J'ai tout d'abord été profondément déçu par le texte lui-même. Au début (la jeunesse de l'auteur et les années de marin), on se dit que c'est assez normal qu'il ne se passe pas grand chose d'intéressant et que l'extrême platitude de la narration n'est que le prélude à des parties autrement savoureuses comme Vance sait si bien les faire. Et bien non. Est-ce un symptôme de facultés intellectuelles sur le déclin ? En tout cas, le livre n'offre aucun plaisir en tant que texte. C'est plat, mal écrit et surtout absolument sans intérêt. L'auteur égrène un liste de destinations dont la lecture est aussi passionnante que celle d'un billet d'avion : "Next day we retrurned downriver and flew back to Singapore, then to Hong Kong and finally back to Oakland.". Il nous raconte des trucs aussi importants que le fait qu'il ait donné sa voiture à un garagiste en Allemagne (et c'est tout). Le tout est parsemé d'anecdotes sans aucun intérêt (deux légionnaires français qui sont bousculés lors d'une soirée à Tahiti) ou dont le traitement déçoit de la part de Vance qui nous explique qu'il a dîné dans le meilleur restaurant français (La Pyramide) et que c'était génial mais qui ne nous indique même pas ce qu'il a mangé (on apprend juste que son fils est resté dans la voiture à lire), chose surprenante venant d'un auteur si à l'aise avec la description des plaisir de la table. Il n'y a aussi aucun romantisme. Pour un ouvrage dédicacé à sa femme Norma (décédée en 2008), celle-ci est étrangement absente et traverse le livre comme une silhouette traitée sans émotion ni affection.

Galactic effectuator (Coronet 1983).jpg

Pour ajouter à cette déception vis à vis du texte lui-même, je suis aussi en colère contre l'éditeur. Si, en tant qu'amateur de SF ou de Fantasy, je crache 40 USD pour un livre de 200 pages bien aérées (presque deux fois le prix d'un HC de ce type), c'est parce qu'il s'agit de l'autobiographie de JACK VANCE et que je m'attends à lire des choses sur le Jack Vance qui m'a fait rêver, à savoir l'auteur, mais pas une liste non commentée de noms de lieux et de moyens de transport. Pour être franc, on est presque dans l'abus de confiance et on retrouve bien le positionnement de l'éditeur dont la spécialité est justement les ouvrages hors de prix pour une population de pigeonsclients dans mon genre prêts à mettre la main au portefeuille pour un texte supplémentaire ou un bonus inédit. Je veux bien passer sur le Reynolds à 35USD pour 85 pages mais là je trouve que les limites de l'honnêteté sont atteintes : produit très cher, trompeur (un travelogue pour une autobiographie) et de mauvaise qualité. Cela fleure bon l'exploitation à outrance d'un filon.

The six directions of space (Subterranean 2008).jpg

Globalement, ce livre ne vous apprendra rien sur Vance l'écrivain (si, qu'il utilise un stylo à plume avec de l'encre bleue ou noire), ne vous donnera qu'une vision fugace de Vance l'homme (le jeune homme, le père, le mari, le patriarche) et vous dira presque rien sur le monde vu par l'auteur. Au final cet ouvrage est un joli attrape-gogo ou l'illustration parfaite de la crédulité des passionnés. Lisez et faites lire les fictions de Vance, c'est sûrement le plus bel hommage à lui rendre. 

Marune Alastor 993 (Coronet 1978).jpg

Note GHOR : 0 étoile