03/02/2010
_L'histoire revisitée_
L'histoire revisitée : Panorama de l'uchronie sous toutes ses formes : Eric B. HENRIET : 1999 : Encrage (collection "Interface" #3) : ISBN-10 2-251-74103-8 : 222 pages (pas d'index) : coûtait 220 FRF pour un HC agrémenté de quelques illustrations en N&B.

Il s'agit là de la première version d'un des ouvrages majeurs existant sur l'uchronie. Pour faire simple, ce sous-genre de la science-fiction est celui basé sur le postulat d'un déroulement différent de l'histoire de notre monde (ou de notre univers). Parmi les oeuvres les plus connues, on trouve (par exemple) les récits de ce qui se serait passé si la peste noire avait décimé l'Europe, si l'Invincible Armada avait été vaincue ou les Nazis avaient gagné la 2GM. C'est donc à un panorama de cette honorable et ancienne partie de la SF que nous invite le spécialiste français du domaine (on lui doit aussi le plus récent L'uchronie). A noter que cet ouvrage a été réédité (deux fois) dans une version augmentée.

Organisé en une grosse dizaine de chapitres de taille variable (de cinq à trente pages), l'ouvrage se divise globalement en deux parties. La première est centrée sur l'historique et la théorie de l'uchronie en définissant le sous-genre et ses principaux concepts et en montrant son progressif éloignement du milieu "historique" et son intégration dans la SF. La seconde est le panorama promis qui détaille et évalue, souvent en fonction de la date de divergence (une méthode habituelle pour classer les uchronies), les diverses oeuvres produites qui sont d'ailleurs majoritairement des textes littéraires, romans ou nouvelles. Trois annexes complètent l'ouvrage : une liste de textes non évoqués dans le corps du livre, une chronologie du sous-genre jusqu'en 1939 et une liste des uchronies francophones (qui recoupe partiellement la précédente). L'ouvrage offre aussi une dizaine de pages d'illustrations en N&B (couvertures et documents divers).

On peut difficilement prendre en défaut l'érudition de Henriet qui semble connaître tous les coins et recoins de l'uchronie y compris dans les autres langues que le Français ou l'Anglais (un chapitre est d'ailleurs consacré à ces uchronies "exotiques"). C'est donc un plaisir que de voir mentionner certains textes peu connus. Les résumés fournis donnent souvent envie de lire les oeuvres évoquées et l'aspect critique reste mesuré à un tel point que l'on pourrait parfois trouver Henriet un peu trop gentil pour certaines d'entre elles.

C'est peut-être justement à cause de cette grande connaissance que l'ouvrage laisse malgré tout une certaine impression de fouillis. Tout d'abord, on est visuellement frappé par le volume des notes de bas de pages, nombreuses (il y en a 670) et surtout envahissantes (le record étant la page 22 où il n'y a que neuf lignes de texte pour une cinquantaine consacrées aux 11 notes). On sent bien que Henriet a beaucoup à dire (ce ne sont pas que des notes strictement bibliographiques) mais qu'il peine à insérer harmonieusement ce savoir à son discours. Cette surcharge d'information n'est d'ailleurs pas arrangée par les larges extraits des textes cités (qui forment à vue de nez entre 10 et 20% du total du livre) dont la pertinence est parfois discutable en ce sens qu'ils auraient pu être remplacés d'une façon plus courte par de la paraphrase. Ceci aurait libéré de la place pour un approfondissement de la partie purement théorique sur les diverses sortes d'uchronies, les récits d'univers parallèles ou de police temporelle (un travail qui sera plus abouti dans le Klincksieck).

Pour finir sur les points négatifs, on regrettera les légendes minimalistes des photos (encore un habitude française) qui ne permettent par exemple pas d'identifier les éditions qui sont montrés (sauf si on les possède) ou qui n'indiquent même pas le nom de l'illustrateur. Nettement plus gênant pour une utilisation pratique de l'ouvrage est l'absence totale d'index qui force celui qui veut retrouver l'avis d'Henriet sur telle ou telle oeuvre à relire tout le livre ou à tenter une supposition sur le placement du texte dans la logique de l'essai (en sachant que certains textes sont discutés à plusieurs endroits). C'est vraiment dommage car cela condamne un livre très intéressant et bourré (c'est vraiment le cas) d'information à n'être que rarement employé comme référence alors qu'il en a largement les qualités. N'ayant pas la deuxième version, il se peut que celle-ci corrige ce défaut.

Note GHOR (malgré tout) : 3 étoiles
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02/02/2010
_Red planets : Marxism and science fiction _
Red planets : Marxism and science fiction : Mark BOULD & China MIEVILLE : 2009 : Wesleyan University Press : ISBN-13 978-0-8195-6913-4 : 293 pages (y compris bibliographie et index) : coûte 28 USD en neuf pour un TP non illustré, il semble exister un HC à 75 USD et une publication simultanée par Pluto Press.

Coédité par Mark Bould (un universitaire spécialiste du cinéma de SF) et China Miéville (un auteur britannique qui produit du "New Weird", une étiquette de sa création), cet ouvrage est un recueil d'essais inédits sur les rapports entre Marxisme et SF. Même si la coloration politique de la SF a toujours été assez difficile à déterminer malgré généralement une acceptation tacite du capitalisme (parfois sauvage), il a toujours existé, quelles que soient les époques, une frange du genre d'inspiration clairement marxiste, de London et Bellamy à MacLeod en passant par Reynolds (Mack), frange que cet ouvrage ambitionne d'explorer.

Ce recueil comporte 11 essais d'une vingtaine de pages chacun qui sont regroupés dans trois parties principales : la première (4 textes) traite de l'ambition utopique dans les ouvrages de tendance marxiste (littérature avec Le Guin et K. S. Robinson, cinéma avec Wenders); la deuxième (3 textes) se focalise sur la SF récente avec par exemple une discussion sur la Singularité ou sur Ken MacLeod; la troisième et dernière (4 textes) rassemble des textes sur la SF écrits dans une perspective marxiste. Une longue postface de Miéville fait ensuite le point sur l'état des lieux de la théorie marxiste de la SF (Suvin, Freedman, Jameson). Plusieurs volumineux appendices sont fournis : une longue (20 pages) liste brièvement commentée des oeuvres "de gauche" (textes et films), une liste d'ouvrages de référence sur le marxisme et/ou sur la SF et un index.

Autant le thème de ce recueil d'essais semblait à la fois séduisant, audacieux et original, autant le résultat final est décevant. En effet, ce livre illustre bien la problématique des ouvrages de référence sur le genre quand ils sont écrits par des intervenants plutôt extérieurs à celui-ci comme c'est la cas ici où la majorité des auteurs sont issus de la sphère universitaire des sciences sociales ou des départements d'Anglais "classiques". Il se produit un phénomène analogue à celui que l'on rencontre pour les minutes "Eaton conferences" qui est parfaitement illustré par le tout premier texte de Matthew Beaumont : sur les vingt pages de son essai (The anamorphic estrangements of science fiction) la majorité sont consacrées à une discussion du célèbre tableau de Holbein (Les ambassadeurs) et son fameux crâne anamorphique. Un vague lien n'est fait avec la SF (en fait avec la théorie Suvinienne du genre) qu'au moment où l'essai se termine.

De nombreux textes sont dans ce cas où l'auteur n'hésite pas à enfourcher son dada favori (que ce soit le film noir, la république de Weimar et la critique cinématographique, l'exploitation des animaux, les évènements de 1968, Le Corbusier, etc.) sur plusieurs pages avant de se rappeler qu'il doit parler de SF ce qui nous vaut généralement un violent retour final dans le genre avec force clichés et auteurs convenus (Le Guin, Atwood). Même les pratiquants du genre comme Miéville donnent particulièrement dans l'abscons avec un texte sur l'évolution des théories marxistes du genre qui n'est compréhensible que pour qui les connaît bien. Ce manque de connaissance du genre est d'ailleurs illustré de façon frappante par deux choses : l'absence presque complète de discussion de la SF des pays de l'Est (que l'on pourrait croire comme pertinente sur un tel sujet) et le fait qu'une infime (à la louche moins de 10%) partie des oeuvres listées en appendice sont ne serait-ce que simplement mentionnée dans les essais.

On peut toutefois sauver de ce livre la bibliographie, quelques bribes sur les nouveaux auteurs britanniques et le texte sur MacLeod (bien qu'il existe un ouvrage nettement plus approfondi sur le sujet). Un joli ratage qui montre que la réflexion sur le genre ne s'improvise pas si aisément que cela.

Note GHOR : 1 étoile
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28/01/2010
_Héros de la science-fiction_
Héros de la science-fiction : Marie-Françoise DISPA : 1976 : Editions A. De Boeck (collection "Univers des sciences humaines" #4) : pas d'ISBN : 159 pages (y compris bibliographie mais pas d'index) : quelques Euros d'occase pour un poche non illustré.

Voici un ouvrage assez exotique. Ecrit par une Belge licenciée en "philologie romane" (et journalisme) pour son mémoire, il est publié par un éditeur de la même nationalité. Il s'agit d'une analyse des typologies de héros présents dans la SF réalisée à partir d'un échantillonnage de trente-six livres de la collection "Présence du futur" (Denoël). Les titres choisis (?) par l'auteur vont de Aldani à Wyndham en passant par des auteurs aussi influents que Curtis, Glaskin, Kazantzev ou Santos (sic).

Cet essai est divisé en deux grandes parties inégales. La première s'attache tout d'abord à dégager plusieurs types de héros dans la SF : le surhomme, l'homme du destin, l'homme de la rue et le témoin. Sont abordés ensuite les divers éléments internes et externes qui modèlent leur carrière. La seconde (nettement plus courte) sort du champ strict du genre puisqu'elle va dresser des parallèles entre ces héros de SF et leurs homologues d'autres genres littéraires (Polar, romans médiévaux, Espionnage). La conclusion est suivie par une bibliographie primaire (livres utilisés) et secondaire (les quelques ouvrages en VF sur le genre existant à l'époque). Il n'y a pas d'index.

Cet ouvrage suit parfaitement les étapes définies dans le Comment faire un ouvrage de référence sur la SF pour les nuls ou pour les universitaires en mal de sujet (GHOR Editions, 2010, ISBN-13 978-2-5023-5698-7) : 1) ne rien connaître au genre (c'est pour les débiles); 2) choisir un échantillon complètement au hasard (ils font justement une promo sur les PdF chez Auchan); 3) lire les livres (la partie la plus difficile, penser à ne pas lire les cycles en entier même si l'échantillon contient des textes situés en plein milieu); 4) trouver un truc qui apparaît dans tous (au hasard, le héros même si l'échantillon comporte des recueils de nouvelles); 5) ventiler dans des catégories (pas trop compliquées, les catégories); 6) paraphraser les intrigues (saupoudrer de quelques généralités et surtout mettre plein d'extraits -ce n'est pas trop fatiguant-); 7) faire le lien avec son vrai domaine de compétence (le Moyen-âge) et tartiner là-dessus (on maîtrise); 7) relier le tout à d'autres formes littéraires mal-aimées (western, polar, c'est tendance); 8) conclure (envolée lyrique obligatoire) et enfin 9) lister une bibliographie (tout ce qui existe sur le sujet quelles que soient ses qualités pourvu que cela soit français).

Au risque de manquer d'originalité, je ne peux qu'être d'accord avec Marc Angenot qui dit à propos de cet ouvrage (en 1979 dans la revue SFS) : "All the weaknesses of the work come together (...) : impreciseness of critical categories, vague boundaries, equivocal generalities, determined by a corpus at once too narrow and incoherent, ignorance of SF research outside of what is available in French". Une fois de plus, la prétention de croire pouvoir saisir la SF en deux semestres d'études conduit à un résultat pitoyable.

Note GHOR : 0 étoile
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20/01/2010
_Hard science fiction_
Hard science fiction : George E. SLUSSER & Eric S. RABKIN (editors) : 1986 : Southern Illinois University Press (série "Alternatives") : ISBN-10 0-8093-1234-4 : 284 pages (y compris index) : coûtait 22 USD pour un HC non illustré avec jaquette.

Ce volume fait partie de la série des minutes de la J. Lloyd Eaton Conférence, un rassemblement thématique d'universitaires autour de la SF et de la Fantasy qui a lieu aux USA tous les ans. Sont recueillis ici 16 essais parmi ceux qui ont été présentés lors de la 5ème conférence en 1983. Le thème de cette année-là était la Hard Science, c'est à dire, pour reprendre les mots de l'introduction, le socle solide de la science fiction. Une partie centrale du genre, parfois décriée, rarement clairement cartographiée ou définie mais clairement identifiable par tout amateur.

Au fil des 16 essais de longueur variable (de six à presque quarante pages), diverses facettes de la HS sont explorées. Une partie des textes se concentrent sur des oeuvres précises (The cold equations, la célèbre nouvelle de Godwin, That hideous strength de Lewis, The investigation de Lem ou Sacred theory of the Earth de Burnet, une vieillerie du XVIIème siècle); d'autres traitent les problématiques de définition ou de place de la HS au sein de l'ensemble formé par la SF; certains abordent enfin des sujets plus ou moins connexes (les lecteurs, les villes, la théorie de l'information). En matière d'auteurs, pas de surprise (McConnell, Huntington, Carter, Slusser) même si la proportion d'écrivains du sous-genre est notable (Brin, Gunn, Benford, Forward). Le livre se termine les nombreuses pages de notes (une présentation toujours aussi peu pratique) et un index (noms propres et oeuvres).

Globalement, on peut diviser les essais constituant cet ouvrage en plusieurs catégories. La première comporte les diverses tentatives de définir ou d'expliquer la Hard Science soit par ses procédés soit par ses effets et s'insèrent clairement dans le projet du livre et forment la partie la plus intéressante. La deuxième comprend, comme très souvent avec cette série de minutes, des textes n'ayant parfois strictement aucun rapport avec le sujet comme le texte de Rabkin sur la ville ou l'habituelle pochade de McConnell qui milite pour la suppression les étiquettes, résolvant ainsi aisément celui de la définition de la Hard Science, c'est sympathique à lire mais ne fait pas vraiment avancer le débat.

La dernière catégorie d'essais est celle qui pose le plus problème. Par un effet de bascule assez fréquent on trouve dans ce livre un nombre important de textes qui, au lieu de traiter le sujet proposé, pratiquent le principe de la définition "en creux" et sont donc consacrés à des oeuvres qui sont à l'opposé du canon de la Hard Science (C. S. Lewis, Le Guin, Lem). On apprend du coup plus de choses sur l'anti-HS (sic) que sur cette dernière. Même si le point de vue est valide et que la définition de son contraire peut nous en apprendre un objet, cette démarche vient beaucoup trop tôt dans un livre qui peine nettement à simplement définir son objet. Au final un recueil d'essais qui, malgré de bons textes pris individuellement, manque nettement de structure pour un projet qui bénéficiait pour une fois d'une énoncé clair.

Note GHOR : 2 étoiles
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14/01/2010
_The inter-galactic playground : A critical study of children's and teens' science fiction _
The inter-galactic playground : A critical study of children's and teens' science fiction : Farah MENDLESOHN : 2009 : McFarland (série Critical explorations in science fiction and fantasy #14) : ISBN-13 978-0-7864-3503-6 : vii+273 pages (y compris bibliographie et index) : 45 Euros pour un TP non illustré au pelliculage peu solide, disponible chez l'éditeur : http://www.mcfarlandpub.com/book-2.php?id=978-0-7864-3503-6.

Cet ouvrage a été écrit par Farah Mendlesohn, une des figures importantes de la réflexion britannique sur le genre, rédactrice en chef de la revue universitaire Foundation et coordinatrice de plusieurs livres de référence sur la science fiction (The Cambridge companion to SF, The true knowledge of Ken MacLeod). Comme l'indique clairement son sous-titre, il s'agit d'une étude sur la SF (la Fantasy n'est que marginalement évoquée) destinée aux enfants et adolescents, un type de SF qui possède un certain nombre de spécificités et dont l'articulation avec la SF "pour adultes" n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît.

Cet essai est composé de sept chapitres de longueur inégale (certains ayant déjà été publiés sous des formes différentes). Le premier (et le plus court) est l'usuel exercice de définition de la science fiction,le suivant débroussaille ce que l'on sait (ou que l'on suppose) des protocoles de lecteurs des jeunes et le troisième traite de la perception de la science par la jeunesse. On revient à la SF avec le quatrième qui présente une histoire condensée de la SF, du "juvenile" des années 50 au "YA novel" du XXIème siècle. Les deux chapitres suivants explorent un certains nombres de thèmes ou d'intrigues récurrentes alors que le dernier est une sorte de "best-of" récapitulatif qui liste les meilleurs romans de ce domaine. Plusieurs annexes sont fournies : un index de l'anthologie Out of this world, le texte et l'analyse des réponses au questionnaire utilisé par l'auteur pour obtenir des données brutes, une partie consacrée aux livres d'images de SF non incluse dans le corps de l'ouvrage. On trouve enfin les pages de notes, une bibliographie générale et un index.

Visiblement, il s'agit là d'un ouvrage solide et parfaitement documenté sur un sujet qui n'est que survolé par la plupart des études sur le genre alors même que l'on peut penser qu'une (importante ?) partie des lecteurs adultes actuels est formée de personnes ayant lu de la SF très tôt. Particulièrement intéressante est la partie historique où Mendlesohn montre le glissement progressif du genre, qui passe des "juveniles" (Heinlein, Norton) qui véhiculaient des valeurs d'ouverture assez proches de celle de la SF adulte aux "YA novels" qui semblent montrer un certain repli sur les relations interpersonnelles.

Le seul problème avec cet ouvrage est essentiellement que, si la SF "adulte" est assez internationale et homogène (au sens où les mêmes textes sont disponibles plus ou moins en même temps), la SF pour la jeunesse est beaucoup plus spécifique à chaque pays (ou langue) avec des auteurs, des modes ou des paramètres éditoriaux propres. Du coup, vu le faible nombre des ouvrages évoqués qui sont traduits, il est difficile de transposer les théories de l'auteur à notre pays ou de les croiser avec notre propre expérience (quid de P. Ebly ou de l'influence de la bande dessinée de SF, des phénomènes typiquement locaux). On lit donc tout cela avec intérêt malgré le prix relativement élevé de l'ouvrage au vu de sa présentation, mais on se demande toujours si les conclusions tirées par l'auteur sont applicables à la francophonie et si oui, dans quelle mesure.

Note GHOR : 2 étoiles
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