23/04/2009
_Age of wonders : Exploring the world of science fiction_
Age of wonders : Exploring the world of science fiction : David G. HARTWELL : Tor : 1996 : ISBN-10 0-312-86235-0 : 319 pages (y compris diverses annexes mais pas d'index) : 16 USD à l'époque pour un TP.
Cet ouvrage est dû à la plume de David Hartwell, un des editors US les plus respectés, en particulier pour son travail chez Tor, un éditeur qui est probablement le meilleur sur la place. Il compile tous les ans son best-of (série Year's best SF XX, qui aura sa 14ème livraison cette année) et participe à la revue critique NYRSF.
Ce fin connaisseur du genre nous propose autre chose qu'un ouvrage historique au sens strict du terme. Il nous convie plutôt à une promenade dans le genre à ses côtés. Cet ouvrage de 1996 est une version revue et étendue d'un précédent livre de 1984 (qui portait le même titre). Organisé en douze chapitres d'une vingtaine de pages groupés en quatre parties (l'attrait de la SF, les mondes de la SF, les principaux acteurs et l'avenir du genre), il balaye les différents aspects de la SF. Pêle-mêle et entre autres, il présente une histoire schématique du genre (tendance Gernsbackienne), il s'attarde sur son côté prédictif, consacre un chapitre spécifique à la new-wave, s'intéresse pas mal au fandom et à ses rélations houleuses avec la critique littéraire "officielle" (un chapitre est d'ailleurs titré par la célèbre citation "Let's get SF back in the gutter where it belongs") ou explore les origines du terme "science fiction".
Hartwell nous fournit en fin d'ouvrage plusieurs bonus : un glossaire du fanspeak, une bibliographie secondaire très sélectionnée (7 titres seulement, un record de concision), les 165 meilleurs livres de SF, et trois articles visiblement rajoutés (un sur la Hard Science, un sur la Fantasy et un sur le métier d'editor).
Ce livre est en fait une sorte d'hommage à la SF et à sa capacité à nous émerveiller, comme l'indique bien le titre du premier chapitre "The golden age of Science Fiction is twelve". Ce n'est donc pas un ouvrage critique ou froidement analytique même si le théoricien qu'est Hartwell (il possède un doctorat en littérature) perce toujours sous l'amateur. Cela donne un livre qui se parcourt avec plaisir et qui, malgré sa légèreté de surface, livre des analyses pertinentes sur les rapports de force autour du genre, que ce soit en interne avec l'épisode de la new-wave et du contrecoup des années 80 ou en externe avec les universitaires voulant s'occuper de nous.
On regrettera juste les appendices finaux, un peu légers (bibliographie), incongrus (un dictionnaire du fanspeak pour un ouvrage qui n'en contient guère) ou simplement mis bout à bout sans être intégrés à l'ensemble (les trois derniers articles).
Finalement un livre très plaisant à lire, qui n'apportera pas de révélations ni de précisions essentielles mais permet de se remémorer pourquoi nous lisons de la SF.
Note GHOR : 2 étoiles
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30/03/2009
_Science-Fiction : Une littérature du réel_
Science-Fiction : Une littérature du réel : Raphaël COLSON et André-François RUAUD : Klincksieck (collection "50 questions") : 2006 : ISBN 2-252-03564-1 : 190 pages (y compris bibliographie et index) : 13.50 Euros pour un TP.
Cet ouvrage fait partie de la collection "50 questions" (voir aussi L'uchronie de Henriet) dont le principe est de faire le tour d'un sujet sous la forme de réponses assez longues (plusieurs pages) à 50 questions. Ici, c'est donc le duo Colson/Ruaud qui s'attaque à cette monumentale entreprise. Pour les placer sur l'échiquier de la SFF, il faut savoir que les deux auteurs sont derrière l'éditeur "Les moutons électriques" et que AFR est un des fanzineuxhistoriques du genre dans notre pays, avec près de 130 numéros de Yellow Submarine à son actif.
Globalement, l'ouvrage adopte une trame chronologique classique pour l'étude de la SF. Il divise l'histoire du genre en six périodes (les plus récentes sont les plus approfondies) et une conclusion.
Je dois bien avouer avoir été passablement déçu par cet ouvrage, surtout au vu de la signature d'AFR, dont la grande connaissance du genre peut difficilement être mise en doute.
Cela va de la surprise de voir Margaret Atwood (qui, comme chacun le sait n'écrit pas de la SF qui n'est que des histoires de "talking squids in outer space") prise comme une autorité sur le genre (elle est d'ailleurs plus citée que Anderson ou Bear). Cette position dominante est probablement un effet de son texte dans Fiction (revue d'ailleurs éditée par les auteurs de l'ouvrage).
Étonnement plus critique de voir Frankenstein cité comme étant unanimement reconnu pour être le premier texte de SF, alors que cette théorie (portée par Aldiss) est loin de fairel'unanimité ni même (au vu de ce que je sais de la réflexion sur le genre) la majorité.
Surprise encore de lire que Baxter "traite d'une façon fantasmée la rupture de 1914-1918", alors que les textes auxquels semblent faire référence les auteurs (puisque aucun exemple n'est fourni) sont soit situés dans un cadre fictif bien antérieur à la WW1 (Anti-ice, Columbiad, Brigantia's angels ou The ant-men of Tibet) ou nettement prostérieurs à cette rupture (les textes de alt.space comme Voyage).
Du regret de voir que la nouvelle de Schachner qui est evoquée page 23 ne soit pas citée, ce qui aurait pû permettre aux amateurs qui ne la connaîtraient pas de pouvoir la lire.
Irritation de lire que "Astounding, un support crée en 1930 en réaction ouverte contre la médiocrité littéraire d'Amazing", ce qui est tout simplement une idiotie complète, qu'un rapide coup d'oeil dans le Rogers, le Ashley ou le Carter aurait permis de corriger en vérifiant que les éditeurs d'Astounding n'affichaient au début clairement aucune prétention littéraire et mettaient au contraireclairement l'emphase sur l'aventure pure.
Énervement de voir ressurgir l'idée fausse que le mot space-opéra (inventé en 1941) est censé faire référence à la télévision (en 1941 !), alors que son origine (Tucker sur le modèle de horse-opéra) est désormais bien établie.
Surprise désagréable d'entendre parler de Gordon VON Gelder (un peu comme A. E. VON Vogt) alors qu'une simple re-lecture aurait permis de mettre VAN (et que AFR doit certainement connaitre personnellement van Gelder).
Incompréhension à la lecture de l'information comme quoi "Astounding est la première revue populaire à passer en poche", ce qui montre bien que l'auteur n'a jamais vu cette revue puisqu'il s'agit du format 'digest' et que ceux qui voudraient ranger les Astounding de cette époque (1945) au milieu de leurs poches auront une belle surprise.
Je vais arrêter là, mais le reste est à l'avenant, un long et pénible catalogue de coquilles (juste gênant mais pourtant facilement corrigeable), d'erreurs factuelles (résultant d'un manque de travail) ou de contre-sens dommageables (montrant un manque de maîtrise du sujet). Les lecteurs perspicaces retrouveront d'ailleurs une partie de ces perles à l'identique dans l'ouvrage qui prend la suite de celui-ci (http://ghor.hautetfort.com/archive/2008/12/12/science-fic...).
A noter aussi que la bibliographie fournie est extrêmement pauvre, faisant une part disproportionnée aux publications 'maisons' (Fiction, Yellow Submarine). Ce mélange d'ignorance et d'intérêt personnel bien compris est d'ailleurs une constante tout au long du livre (et se retrouve dans les autres ouvrages du duo).
On sent très nettement que l'auteur (ou les auteurs) a voulu faire un ouvrage sur la SF en n'en ayant qu'une connaissance limitée ou pas les moyens d'y mettre le soin nécessaire (un travail alimentaire de commande ?) et que, face à la difficulté traditionnelle dans un ouvrage historique de ce type d'avoir de la matière de première main, il a pris une petite douzaine d'ouvrages de référence ou carrément des numéros de revues (le Fiction No1 apparaît deux fois dans la bibliographie) ou de fanzines (idem pour le Yellow Submarine sur San Francisco) et s'est parfois borné à recopier leur contenu sans prendre la peine de le vérifier.
On reconnaît ainsi le couplet sur Mary Shelley première auteur de SF copié de Trillion year spree, le coup de Schachner tiré de Sadoul, la page sur Milne et Mitchell extraite de Yellow Submarine alors que ces deux derniers auteurs sont généralement ignorés dans des ouvrages bien plus ambitieux, chose qui serait pourtant légitime dans un ouvrage d'aussi petite taille.
Après le sinistre Manfrédo du Cavalier Bleu, ce n'est pas ce genre d'ouvrage, largement approximatif ou carrément faux qui va aider la cause de la réflexion sérieuse sur la SF en VF ou permettre à des personnes intéressées par le genre et son histoire d'acuqérir des bases solides.
Note GHOR : 0 étoile
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23/03/2009
_Reading science fiction_
Reading science fiction : James GUNN & Marleen S. BARR & Matthew CANDELARIA : Palgrave MacMillan : 2009 : ISBN-13 978-0-230-52718-8 : 265 pages (y compris diverses bibliographies et index) : une vingtaine d'Euros pour un TP neuf.
Cet ouvrage fait partie de la longue liste de titres visant à présenter la SF à un public composé soit de professeurs ou assistants voulant se lancer dans l'enseignement du genre, soit d'étudiants ayant à suivre les cours des premiers ou ayant un devoir quelconque à rendre sur le sujet. Il est donc à comparer au James/Mendlesohn (2003) ou au Seed (2005).
Pour familiariser ce public à notre genre, le système choisi par ces ouvrages est toujours le même, à savoir une série d'essais assez courts (ici 20 sur 220 pages), d'auteurs variés (académiques et professionnels), sur des sujets allant du général (définition de la SF, histoire du genre) au particulier (étude d'un auteur voire d'une oeuvre). Ce genre d'ensemble (qui peut être plus ou moins volumineux) crée, par petites touches, un portrait du genre capable d'intéresser des néophytes.
Celui-ci est divisé en cinq parties de trois à cinq essais chacune :
- "Mapping science fiction" : le passage obligé d'une définition de la SF et d'une histoire schématique, qui traite essentiellement de la SF littéraire.
- "Science fiction and popular culture" : se concentre sur les autres formes de la SF (ici le cinéma, la télévision et les jeux vidéo).
- "Thoeritical approaches to sience fiction" : se focalise sur certaines approches théoriques actuelles (féminisme, post-colonialisme, marxisme). - "Reading science fiction in the classroom" : une partie plus 'pratique' à destination des enseignants avec un exemple de la lecture spécifique d'un texte de SF (ici Sail on ! Sail on ! de Farmer) proche des travaux de Disch, un étude sur Russ et les apports possibles de la SF dans des cours de technologie.
- "Science fiction and diverse disciplines": relie le genre à d'autres disciplines universitaires (neurosiences, physique, philosophie, biologie) ou champs culturels (internet).
Chaque article est suivi d'une courte (moins d'une dizaine) liste d'ouvrages à lire pour approfondir le sujet et une bibliographie générale qui recense tous les textes cités.
Pour un ouvrage destiné à présenter le genre à des primo-accédants, ce recueil est tout à fait satisfaisant. Les courants et diverses formes d'expression y sont bien détaillés (seuls les arts graphiques me semblent un peu négligés) et le discours est du niveau attendu.
Certaines parties sont même d'un excellent niveau et, par exemple, montrent vraiment le mode de lecture et de fonctionnement propre à la SF en s'appuyant sur un texte et en le décortiquant (l'article de Gunn sur Farmer déjà cité).
La partie théroique et celle destinée aux enseignants sont peut-être les plus faibles de part leur côté trop convenu et/ou trop à la mode. On y trouve les habituels couplets sur le féminisme dans la SF (Russ par Barr, le genre par Donawerth), un texte sur les post-colonial studies (Candelaria, une soi-disant analyse originale de Sundance de Silverberg, qui n'apporte pas grand chose), le détour par une SF 'autre' (lire que l'anglo-saxonne), ici celle d'amérique latine. Tout ce qu'il faut pour donner une belle image bien respectable à un genre dont la réalité est parfois moins glamour (plus Hamilton que Atwood).
On regrettera aussi le dernier essai "Science fiction and the Internet" (Bruce Sterling) qui ne parle que du second, et on pleurera devant la pathétique tentative de faire "hype" par l'inclusion en guise de conclusion d'un vrai blog sur papier (sic).
Au final, c'est globalement un assez bon petit livre, capable de donner les grands contours du genre, mais qui déçoit parfois par certains maniérismes. Il est clair que les amateurs un tant soit peu au fait n'ont pas grand chose à attendre de ce titre, mais là n'est pas son but.
Note Ghor : 2 étoiles
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19/03/2009
_A companion to Science Fiction_
A companion to Science Fiction : David SEED (compilateur) : Blackwell Publishing : 2005 : ISBN-13 978-1-4051-1218-5 : 612 pages (y compris index très détaillé et bibliographies après chaque chapitre) : 120 Euros (ouch !) chez l'éditeur en neuf pour un volumineux HC avec jaquette.
La structure de ce livre paraitra être assez originale pour les amateurs français. Il s'agit, comme son nom VO l'indique, d'un compagnon pour les gens s'intéressant à la SF plus qu'un ouvrage à caractère historique ou systématique. Les clients habituels de ce type d'ouvrage sont généralement les bibliothèques (d'où le tarif élevé) où ils sont généralement empruntés par des lycéens ou des étudiants ayant soit un cours portant sur la SF, soit un exposé ou un mémoire à faire sur le sujet.
Dans cette optique d'une introduction au genre, c'est donc une collection d'essais qui parcourt diverses facettes de la SF, allant de son histoire à sa géographie en passant par ses auteurs et ses oeuvres. Cela donne un tableau impressionniste de la SF, une sensation particulière par les manques que tout amateur perçoit ("Mais pourquoi ils ne parlent pas de Simmons ?").
Chaque essai (il y en a 41 au total) est écrit par un auteur différent, mais la constante est de n'avoir que du beau linge et de la grosse pointure : Ashley, Barr, Butler, Clute, Csicsery-Ronay, Hassler, Van Ikin, James, Ketterer, Luckhurst, Stableford, Westfahl etc... Les familiers de ce blog reconnaitront des gens réputés et reconnus pour leurs réflexions sur la SF, ayant souvent plusieurs ouvrages importants sur le genre à leur actif.
Le livre est articulé en plusieurs grandes sections :
1) "Surveying the field" : 4 essais qui permettent d'avoir une idée de l'étendue de la SF, avec une approche historique (Slusser ou Ashley excellent et synthétique sur les magazines comme à son habitude), une approche par le biais du discours critique (Csicsery-Ronay) et un essai plutôt instructif sur la manière de lire la SF, somme toute assez proche du livre de Langlet (Shippey).
2) "Topics and debate" : une série (7) d'essais thématiques sur des sujets parfois un peu bateau (Utopies, SF féministe qui a droit à 2 essais, Gothique...). Très inégal et parfois sombrant dans l'anecdotique comme l'essai de Barr tout entier consacré à la défense de sa proposition du terme de "Feminist fabulation", un combat qui s'est déroulé en 1992.
3) "Genres and movements" : 5 études sur les genres marquants de la SF (Hard SF, New wave, Cyberpunk, Nouveau Space Opéra...). C'est un excellent moment de synthèse qui met bien à plat ces genres en les insérant dans l'histoire de la SF. Les auteurs font aussi parfois un travail salutaire de démystification/démythification de certains courants de la SF dont l'influence ou l'importance réelle sont parfois un peu sur-évalués, comme la New wave ou le Cyberpunk.
4) "Science fiction film" : 3 essais sur SF & Cinéma et SF & TV, un peu en marge du livre qui est quand même axé sur la SF écrite. Leur brièveté pour des domaines aussi vastes leur est peut-être préjudiciable.
5) "The international scene" : 3 survols des paysages SF hors des USA (Canada, Asie & Australie), on peut regretter l'habituelle absence de la SF européenne, mais pour un ouvrage destiné à un public anglo-saxon, l'écueil de la traduction qui limite très fortement la possibilité d'accès à ces textes impose logiquement ce choix.
6) "Key writers" : 9 études se focalisant sur certains auteurs (dans l'ordre : Wells, Asimov, Wyndham, Dick, Delany, Le Guin, G. Jones, Clarke & Egan). C'est là que l'on pourra être étonné de certains choix (Jones & Delany) sur lesquels je reviendrai, mais c'est du boulot d'orfèvre (ce sont généralement ce que j'estime être les meilleurs essayistes qui traitent sur ces auteurs) avec un article sur Asimov par Clute, qui n'est certes pas tendre mais qui correspond exactement à mon sentiment.
7) "Readings" : 10 études détaillées (entre 10 et 12 pages) sur une oeuvre précise (dans l'ordre chronologique : Frankenstein, Herland, Brave new world, Fahrenheit 451, The female man, Crash, The handmaid's tale, Neuromancer, la trilogie de Mars de KSR & Excession). Chaque article est compétent mais ce qui frappe c'est le manque total d'originalité de cette sélection (sauf pour le Banks). Ces romans ont été traités de nombreuses fois, ce qui, pour un familier de la réflexion sur le genre, entraîne une certaine lassitude à la lecture du dix-septième résumé de l'intrigue de The female man.
Malgré sa taille, ce livre est un plaisir à lire, le mélange des voix et des styles couplé à la légèreté crée par sa structure non sytématique permet une lecture de 'dégustation' par petits morceaux. Les intervenants sont de grande qualité et le discours est pertinent même s'il n'échappe pas toujours à un certain militantisme ("...patriarchal imperatives have nothing to fear from imagined feminist scenarios.") ou un jargon envahissant ("Metaparadigmatic fiction").
Un oeil attentif pourra certes relever un tout petit nombre de scories : Gernsback rédacteur chef de Astounding, End of an era daté de 2000 sont les seules qui me sont venues immédiatement à la lecture, mais je n'ai pas creusé particulièrement les données factuelles.
En fait, le point qui m'a le plus ennuyé est une impression de "Politiquement Correct" qui est certes prévisible dans un ouvrage destiné à des bibliothèques et de jeunes lecteurs, mais qui pèse parfois un peu lourdement sur ce livre. Ces orientations sont manifestes dans les choix des auteurs et oeuvres étudiés. Par exemple (c'est le point le plus visible), la proportion de textes féministes atteint un tiers, proportion sans aucun rapport avec le pourcentage relatif de tels ouvrages dans l'ensemble de la production SF.
Pour être plus précis, à chacun son panthéon personnel, mais la présence (indépendamment de leurs qualités certaines) dans les 10 auteurs retenus de Delany, Le Guin et Jones et dans les 10 oeuvres étudiés de Herland, The handmaid's tale & The female man ajouté au fait que le féminisme bénéficie de deux textes qui lui sont consacrés (Barr & Wolmark) doit certainement plus à une tentative de sur-représenter les minorités raciales ou sexuelles, voire à une tentative de surfer sur la vague des "gender studies" ou "post-colonial studies", qu'à une vision objective de l'état de la SF IRL.
Mais tout ouvrage est par définition le résultat d'un choix ou d'une stratégie, on peut ne pas être d'accord avec tous ceux de Seed mais il faut reconnaître et saluer la haute qualité de cet ouvrage dont le seul vrai écueil est le prix dissuasif.
Note GHOR : 3 étoiles
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06/03/2009
_The classic era of American pulp magazines_
The classic era of American pulp magazines : Peter HAINING : Prion : 2000 : 1-85375-388-2 : 224 pages (y compris index) : 17.99 Livres Sterling pour un HC avec jaquette.
Même si la SF n'est pas le seul genre traité dans cet ouvrage, il m'a semblé intéressant de le présenter.
Il s'agit donc d'un "coffee-table book", c'est à dire un beau livre que l'on laisse négligemment traîner sur sa table de salon pour montrer sa branchitude ou ses principaux centres d'intérêt. Abondamment et superbement illlustré, c'est un panorama des pulps US (et un peu GB) entre leur véritable décollage dans les années 20 et leur triste fin dans les années 50.
Il couvre la plupart des catégories de pulps (Crime, Western , Weird, SF, Romance) avec un accent prononcé sur les illustrations et dans ce domaine sur les contenus érotiques ou titillants, dans la mesure où le lecteur actuel accepte des standards d'érotisme qui ne sont plus de notre époque (les images montrées paraîtraient bien innocentes à n'importe quel adolescent actuel, plus habitué à une pornographie disponible en un click).
On est donc loin de l'ouvrage historique fouillé comme les excellents Ashley ou le Holland (The mushroom jungle) pour la partie britannique malgré une approche historique titre par titre. On pourra aussi y trouver quelques affirmations pour le moins hâtives (Slan paru en serial dans Startling stories) et, en ce qui concerne la SF, une image peut-être déformée des pulps qui étaient (hormis quelques titres comme Marvel) nettement moins sexuellement orientés que Haining ne nous le montre.
C'est toutefois un ouvrage agréable à lire et surtout à contempler, mais pas une base de travail.
Note GHOR : 2 étoiles
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